Le truc des accusés d'Outreau, ça me fatigue. D'une manière générale, les faits divers ça me fatigue. On arrête des pédophiles, ça ne va pas arrêter la pédophilie d'exister. Il faut que la police et la justice fassent leur boulot. Il y a donc des faits divers, faut qu'on le sache, mais en faire un fromage, c'est une autre chose. Ca ne facilite pas le boulot de la police et de la justice, mais c'est comme ça.
Ca n'est plus les accusés d'Outreau, mais les acquittés d'Outreau. On en parle autrement, c'est normal : ils n'ont rien fait de mal. Ils ont été trainés dans la boue, ils méritent réparation (ce n'est pas le sujet de cet article, mais je vois difficilement un type ou une fille passer des années en prison sans motif et pour un tel sujet pouvoir être "réparé". Messieurs dames, bon courage !).
Le juge Burgaud a fait une connerie.
Hier soir, il y avait en direct (?) à la télé le truc parlementaire qui l'interrogeait. PPDA, toutes les stars de la télé, sur toutes les chaines.
Le juge Brugaud, il a peut-être fait une connerie, mais est-ce qu'il mérite d'être trainé dans la boue. en direct, devant des millions de spectateurs ? Il a accusé des types de pédophilie, c'est affreux, mais il ne l'a pas fait devant des chaines de télé ! Tout le monde a bien vu qu'il n'est pas coupable : c'est le système qui a des limites, qu'il convient de corriger. Comment en est-on arrivé à confier une affaire comme ça à un p'tit jeune ?
Mais pourquoi ce déballage médiatique ? Moi, je n'en ai rien à cirer, et je dois être à l'image de million de français.
La première raison : il faut bien que les journaux se vendent. Mais, Messieurs du Monde, du Figaro et de Libération, laissez TF1 et France Soir faire leur boulot. Encore que France Soir a un avantage par rapport à TF1 : les mots croisés (mais j'en ai déjà parlé !).
Mais ça n'est pas la raison. Comment en arrive-t-on à ce que l'état français rende publiques et en directs, les travaux des commissions parlementaires ?
Notre gouvernement, on sait où il est, ne nous préparerait-il pas une réforme de la justice ? Bien à droite. Du type "A la police les enquêtes, aux juges la pendaison".
Méfions-nous de l'étalage. Le hasard n'existe pas en politique.
Pensons aux enfants victimes, aux innocent abominablement salis, à ce petit juge grillé pour toujours ! Mais gardons une oeil sur notre droite.