En politique, l'important, c'est d'être d'accord avec le patron de bistro d'autant que son métier consiste essentiellement à taire ses désaccords avec les clients.
En salle
28 mars 2006
Ennemi héréditaire
The Independant, je crois. Un journal de gauche, comme on dit.
La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe, surtout de la part de gens qui baptisent leurs sites célèbre de noms de grande défaites : Trafalgar, Waterloo, …
Les anglais, eux, sont un peuple fier, ils ne descendent pas dans la rue. Ils viennent habiter en France, ils viennent passer leurs vacances en France, ils viennent faire leurs courses en France, ils viennent se faire soigner en France, …
Tout ça sûrement parce qu’ils sont trop bien chez eux, et se sont battus pendant des siècles pour défendre leur mode de vie.
A gauche de quoi, The Independant ? De Minute ?
Leurs gouvernements les envoient se battre en Irak, histoire d’être bien vus des américains, et ils sont heureux, tout ça pendant que les terroristes posant des bombes à Paris viennent se réfugier à Londres, ce qui, vu le prix du mettre carré, montre que le terrorisme est un métier rentable.
Ceci dit, ils ont raisons de se moquer de nous, il faut rire de tout. Moi j’ai trouvé pourquoi ils ne descendent pas dans la rue. Au prix où ils payent les logements, il faut y passer du temps pour en profiter.
La démocratie britannique est une grande chose. On a le sénat, le président. Ils ont la chambre des Lords, la reine. Ils ont de la chance : ils ont du monde pour écouter le peuple.
27 mars 2006
Le CPE, la fin de la démocratie ?
Voilà un très beau titre pour un article, d’autant que ça fait longtemps que je n’avais pas écrit quelque chose de sérieux dans ce blog.
Un gouvernement qui fait voter une loi pour favoriser le dialogue social dans l’évolution du droit du travail et qui subitement fait le coup du CPE ne peut pas être pris au sérieux.
Le coup du CPE ? Une profonde modification du code du travail, par le biais d’un amendement à un texte de loi, déposé en urgence et donc pas étudié dans les instances normales (conseil d’état et autres commissions parlementaires) déclenchée pendant des vacances scolaires et validé à coup de 49.3.
Sur le fond du texte, on ne peut qu’être contre. Une petite entreprise pourrait être réticente à embaucher si elle n’est pas rassurée pour son avenir, mais le CPE n’est pas faite pour elle… et pour être rassurée elle préférerait peut-être avoir des contrats, et donc des clients ayant les moyens de dépenser.
Trêve d’évidences, revenons au coup du CPE. Le parfait contre exemple de pratique de démocratie cumulé, pour résumer, au nettoyage de la banlieue au Karsher, aux émeutes, aux manifestations, … montre clairement que nos chers dirigeants se foutent particulièrement de l’avis du peuple et s’en éloignent de jour en jour.
Comment peut-on ainsi espérer un jour se réconcilier avec la démocratie si personne n’écoute les gens ? Pourquoi retourner aux urnes si ça ne sert à rien ?
Montebourg avait tendance à me fatiguer avec sa sixième république, et je pensais bêtement que le problème n’est pas de changer les institutions mais de faire tourner la boutique : l’économie, l’éducation, la sécurité, la justice, la sécu, …
Finalement, je n’ai pas lu précisément ses propositions, mais si on pouvait trouver une solution pour que quelques gugusses parisiens évitent de nous imposer leurs idées rétrogrades en disant que les politiques doivent faire preuve de pédagogie, l’évolution naturelle du « modèle social » pourrait peut-être se faire progressivement.
D’abord stopper le système qui fait qu’un seul parti à la totalité des pouvoirs et des représentations avec 20% des électeurs… et le parti naturellement opposé n’obtienne rien avec moins de 30% des votes. J’abuse un peu, c’est pour illustrer une tendance ! Arrêter d’avoir un premier ministre qui décide tout et qu’une majorité de député est obligée de suivre pour prouver une cohésion (ça n’a pas commencé avec Villepin !). Permettre que les débats au parlement (et donc l’élaboration de la loi) suivent les aspirations des électeurs pas des idéologies politiques. Empêcher qu’une modification fondamentale de la loi (ce qu’est le CPE) se fasse en quatrième année de législature alors qu'elle n’a jamais, auparavant, été proposée aux citoyens.
Ensuite, redorer le blason des syndicats (ce qui ne peut sans doute que venir de l’intérieur) pour que tous les salariés puissent se retrouver.
Enfin, écouter les gens. Inventer une vraie "démocratie participative" et cesser les deux ou trois réunions publiques bidon. La "démocratie participative" on en parle beaucoup et je ne sais pas ce que c'est.
Sûrement très bien.
20 mars 2006
12 mars 2006
BHL
Je n'aime pas BHL. Je ne sais pas pourquoi, mais je n'aime pas BHL. Sans doute, dans mon milieu, est-il de bon ton de ne pas aimer BHL. On ne peut pas aimer BHL et Desproges. J'aime Desproges. Mais pas BHL.
Je n'ai jamais lu un seul bouquin de BHL et il est très probable que je n'en lirai pas dans la demi-heure qui suit.
J'ai demandé à mes potes pourquoi je n'aime pas BHL. Ils ne savent pas. Ils savent juste qu'eux non plus n'aiment pas BHL. Ils n'ont jamais lu un de ses bouquins.
Son bouquin sur sa visite aux US, je ne l'ai pas lu. J'ai juste lu les critiques dans le Canard Enchaîné et quelques autres à droite à gauche. Comme tout le monde.
Les potes en questions, ils me disent : il ne tient pas des propos cohérent, il change de discours selon le public. J'ai dit "où" ? Ils m'ont dit : "c'était dans le journal". Je leur dis : "montre moi". Ils cherchent partout, et me disent "je ne l'ai pas gardé". Puis-je pouffer ?
Je n'aime pas BHL mais hier soir, j'ai regardé Ardisson, où en plus de Pierre Richard qui nous a bien faire rire et Rocco Sifredi qui nous a bien fait rire, mais pas pour les mêmes raisons, y'avait BHL. C'est d'ailleurs abominable de citer Rocco Sifredi, BHL et Pierre Richard dans le même article de blog, mais ils étaient dans la même émission, c'est pas de ma faute. J'aime bien Pierre Richard, et pas depuis hier soir. Depuis hier soir, j'aime bien Rocco Sifredi, il a fait rire Pierre Richard, et moi aussi.
Non, je n'ai pas fait rire Pierre Richard, Rocco Sifrancis (c'est pour ceux qui lisent les brèves de comptoir) m'a fait rire aussi.
Donc, disais-je, je n'aime pas BHL. Il n'empêche que hier soir, chez Ardisson, il a dit deux trucs pas cons, que je résume ou cite plus ou moins de mémoire :
1. Il faut que les peuples, les nations, ... arrêtent de s'envoyer leur passé à la gueule, de comparer leur histoire, leur passé,
2. Il reste une seule guerre à mener : celle de la démocratie contre le fascisme.