En salle

31 août 2006

Sexe et politique

N'ayant pas le temps de rédiger un billet, je me contente de faire une revue de presse et de la limiter à un seul article que je recopie ci-dessous.

C'est pourtant avec plaisir que nous aurions pu évoquer l'interview de Pierre Mehaignerie dans Ouest-France de ce matin qui nous laisse benoît qu'en à la compréhension de la politique économique du gouverment par ce type là, qui, si ma mémoire est bonne, est président de la commission de finances à l'Assemblée.

Mais le sujet n'est pas là. Voilà l'article. J'espère que le titre aura au moins le plaisir de faire augmenter la fréquentation du blog.

Reuters le 31/08/2006 14h51
Un livre veut briser le tabou du sexe et de la politique

PARIS (Reuters) - Un livre sorti jeudi, "Sexus politicus", entend briser le tabou français du sexe et de la politique, dévoilant certains pans de la vie privée des dirigeants et leur influence sur les affaires de l'Etat.

A huit mois de l'élection présidentielle, l'ouvrage écrit par les journalistes Christophe Dubois et Christophe Deloire se donne pour objet de lever le voile jugé "hypocrite" sur cet aspect de la vie publique.

"Les hommes politiques présentent une vie lisse qui n'est pas leur vraie vie. C'est une zone non explorée, un sujet tabou que nous avons brisé avec la complicité de la classe politique", a expliqué à Reuters Christophe Dubois.

Pour cette enquête sans précédent, les auteurs ont rencontré environ 200 personnes, mais n'ont pu obtenir ni les confidences de Valéry Giscard d'Estaing, qui a refusé l'entretien, ni celles de Jacques Chirac, qu'ils n'ont pas sollicité.

Deux facteurs expliqueraient le goût des dirigeants pour les femmes, selon les auteurs. D'abord, le pouvoir serait un "aphrodisiaque absolu" qui saisirait de surcroît des "énarques besogneux ayant longtemps mis leurs pulsions en berne".

Surtout, tradition qui remonterait à la monarchie, "avoir beaucoup de femmes est un attribut du pouvoir, de même que le faire savoir", explique Christophe Dubois. De fait, les frasques sentimentales de Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand ou Jacques Chirac sont innombrables, rappelle-t-il.

En 1974, un accident de la circulation impliquant le président Giscard d'Estaing, conduisant lui-même une voiture aux côtés d'une conquête, au petit matin dans une rue de Paris, avait fait les titres de la presse satirique.

Entre 1981 et 1995, François Mitterrand a multiplié les liaisons en dehors même de ses deux familles, écrivent les auteurs, qui racontent même qu'à la fin de sa vie, une jeune femme d'une vingtaine d'années avec qui il semblait avoir lié une amitié amoureuse platonique lui rendait fréquemment visite.

BASSE POLICE

Aspect moins romantique, le président avait logé sa seconde famille, Anne et Mazarine Pingeot, dans une annexe de l'Elysée et mis sur pied une cellule "antiterroriste" qui a pratiqué des écoutes téléphoniques illégales pour préserver le secret.

Quant à Jacques Chirac, la fréquence de ses infidélités a été rendue publique par son épouse Bernadette dans un livre paru en 2002, souligne Christophe Dubois.

Les auteurs reviennent sur les voyages payés par des espèces d'origine douteuse, dans les années 1990, par le maire de Paris d'alors. La justice a mis en lumière en 2001 l'aspect privé et sentimental des voyages, auxquels participait une journaliste amie du président.

Fait révélateur de l'hypocrisie sur ces sujets, les responsables politiques, qui exigent des médias le respect du secret, font fréquemment appel à la police ou à des officines pour connaître et utiliser la vie privée de leurs rivaux.

Le livre raconte que lors du débat télévisé du second tour de la présidentielle de 1974, Valéry Giscard d'Estaing avait adressé à François Mitterrand un message subliminal, évoquant Clermont-Ferrand, ville natale d'Anne Pingeot : "une ville qui vous connaît et me connaît bien".

Plus récemment, le départ momentané de l'épouse de Nicolas Sarkozy, Cécilia, aurait été provoqué et médiatisé par ses rivaux dans la majorité.

Cécilia s'est vu remettre un dossier avec "des noms, des dates, des lieux" sur les infidélités supposées de son mari. Les mêmes personnes auraient ensuite fait connaître dans le tout-Paris le départ de Cécilia du foyer conjugal.

Le président de l'UMP a ensuite médiatisé en retour sa brève liaison avec une journaliste, le statut d'homme délaissé étant jugé peu attractif, avant de mettre en scène plus tard le retour de son épouse au foyer conjugal, ajoutent-ils.

Les auteurs évoquent en conclusion la favorite des sondages pour la présidentielle, la socialiste Ségolène Royal.

Fait inhabituel, "elle ne croit pas qu'il faut être malheureux en mariage pour faire carrière" et pourrait donc "mettre à bas le vieux modèle monarchique français".


N.B. : J'ai récupéré ça là : http://www.boursorama.com/pratique/actu/detail_actu_flash.phtml?&news=3641084

15 commentaires:

  1. bon sang mais qu'est ce que tu vas foutre sur boursorama ?

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  2. Ben surveiller mon portefeuille d'actions, pourquoi ?

    Tu veux entamer un débat sur la cohérence d'un mec de gauche qui place son argent en bourse ?

    J'aime bien le faire avec des mecs de gauche, qui eux-mêmes, quand ils ont des économies, les places dans la pierre (pour alimenter la spéculation immobilière ?) ou dans des SICAV ou des assurances vies (autant de produits équivalents à des placements en bourse) !

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  3. Loïc,

    A la lecture de ta question, ce matin, j'ai pensé que tu te moquais gentiment de moi !

    Après réflexion, je me demande plutôt si ce n'est pas toi qui n'a rien compris.

    On peut être de gauche et s'intéresser à l'économie. C'est d'ailleurs souvent une condition indispensable pour comprendre l'économie (qui en fait que la répartition de pognon entre gugusses !).

    La bourse est une composante de l'économie. Et c'est normal de s'y intéresser. Et c'est d'autant plus important que la bourse décide - malheureusement - beaucoup de chose en France, sur la vie de nos compatriotes.

    C'est ainsi qu'il faut vraiment s'intéresser à la bourse parfois, et pas seulement en citant occasionnellement quelques mots.

    Malheureusement (ou heureusement) pour suivre correctement la bourse il faut être actionnaire et donc avoir un peu de pognon... ce qui éloigne les électeurs de la connaissance d'un truc qui fait quelque part le noeud de notre système. Même si c'est un tort, c'est comme ça.

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  4. Nicolas,

    Oui mais quand je lis les propos de certains socialistes, je me permets de me poser des questions !

    Toi, tu es un socialiste moderne, la preuve est que tu viens discuter sur mon blog sans à priori (comme quoi tous les umpistes sont des fachos) et en plus, tu places tes économies en bourse...

    Moi, je n'en ai plus le moyen. Mais j'eus et mon truc, c'était les warrants. Je me suis fait une fois +900% de gain sur un call cac40.
    Qu'as tu dans ton portif ?

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  5. J'avais des valeurs de haut rendement aussi (elf gabon : ils distribuent toujours autant ? et Rubis : une petite pépite celle là qui me laisse un beau souvenir : hausse spectaculaire de l'action en plus d'un haut rendement.)

    mes flops historiques : Alcatel acheté à 30€ et vendu 2 ans plus tard à 13€ après pas mal de moyennage à la baisse.
    FT : acheté une centaine d'euros et vendus tu sais combien !!!

    que d'émotion en ce temps là !

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  6. Loîc,

    Chacun son style d'investissement, et je n'ai pas envie d'expliquer sur mon blog comment je fais (il n'y a rien de scandaleux, je suis assez pépère...).

    Et je ne me vante pas de mes performances boursières. Elles ne sont pas morales. Je profite du systéme, c'est tout. Opprotuniste. Point.

    Je n'ai pas de blog boursier ! Mais avant que les blogs n'existent, j'ai diffusé sur mon site quelques conseils pour les débutants. Pas un truc de droite. Juste un truc "comment ne pas perdre de l'argent avec tous ces cons qui vous donnent des conseils". Je l'ai supprimé le jour où j'ai compris que mon portefeuille n'évoluait pas selon une logique définie.

    Les warrants et autres singeries sont des trucs incompréhensibles par le commun des mortels et donc à bannir. C'est une question de morale.

    Et en plus, financièrement c'est de la connerie. Si un truc existait réellement pour gagner de l'argent tout le monde serait dessus.

    Nos banquiers ont inventé des bricoles pour encourrager les pauvres à investir, mais il n'y a aucun doute : C'EST DE L'ARNAQUE.

    Il y a un paquet de gens en France qui joue au PMU ou au Loto en étant persuadé être plus intelligent. Le système est fait pour qu'ils croient avoir gagné !

    Loïc, désolé d'avoir été aussi long. Tu fais un placement boursier, tu gagnes une fois 2000 euros, tu es content. Mais ça ne sont pas ces 2000 euros qui vont nourrir ta famille durablement.

    Par contre, ton banquier, il va en gagner des sous !

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  7. Mon propos n'est pas "droite gauche". Je suis citoyen, le système existe. Je suis là (pas de raison que d'autres en profite plus que moi).

    Ca ne m'empêche pas de lutter contre.

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  8. Tu veux lutter contre le système capitaliste ?

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  9. Indirectement, oui...

    Je ne remets pas en cause le système (un autre marche-t-il ?) mais la redistribution et la justice qu'il engendre méritent quelques améliorations.

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  10. Si les injustices dont tu parles sont les privilèges des fonctionnaires, ce n'est pas un dévoiement du système capitaliste mais du système socialiste.
    La France est plus socialiste que libérale à l'heure qu'il est.

    Si ce sont les injustices issues de la distribution des richesses, elles ne se font pas sur le dos de l'état contrairement aux privilèges des fonctionnaires.

    Le système actuel de la libre entreprise fonctionne sur un savant dosage entre revenu du capital et revenu du travail et le tout tien sur un fil. Si on change trop le dosage, c'est tout le système qui s'effondre et c'est le début de l'anarchie.
    Il s'agit par contre de réduire l'extrême pauvreté et l'extrême richesse ne serait-ce que par dignité humaine.

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  11. Ce n'est pas la peine d'attaquer encore une fois les fonctionnaires. D'autant que le dernier avantage qui leur a été accordé vient de DDV : le chèque transport.

    Tu dis : "Si ce sont les injustices issues de la distribution des richesses, elles ne se font pas sur le dos de l'état contrairement aux privilèges des fonctionnaires."

    Tu n'as pas compris ce qu'est l'état. C'est le truc qui paye des flics, des enseignants, des routes, ... Bref, un système de redistribution.

    Quand DDV accorde des réductions de charges aux entreprises, des réductions d'impots au riche, ça se fait justement sur le dos de l'état, donc le nôtre.

    Il ne s'agit pas que d'une histoire de réduction de la pauvreté ou de la richesse, il s'agit de créer une société où la production de richesse, en général, soit correctement partagée, ce qui, encore une fois, ne veut pas dire distribuer des sous, mais aussi avoir des hopitaux plus efficaces, des transports publics plus rapides, des crèches pour nos enfants, ...

    La réduction de la pauvreté n'est souvent qu'un gadget. Ce qui importe c'est que tout le monde puisse se loger, se nourrir, se vêtir, se soigner, ...

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  12. si si, il faut attaquer les privilèges des fonctionnaires qui sont autrement plus coûteux que les aides de l'Etat aux entreprises.
    non seulement les fonctionnaires sont trop nombreux mais en plus ils sont trop payés et ont trop d'avantage (lire le dernier liver de Closets).
    L'Etat des finances publiques ne nous permet plus d'entretenir un tel parc de focntionnaires.
    On peut avoir un service public plus efficace avec moins d'agents. Il faut inculquer à la fonction publique la culture du résultat et l'augmentation au mérite.

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  13. Loïc,

    Closet est un type qui gagne de l'argent (beaucoup d'argent) en vendant des livres. Les quelques aneries qu'il y raconte ne doivent pas être prises comme une bénédiction.

    La culture du résultat est une fumisterie : il ne faut pas oublier que ces personnes sont au service.

    NS rémunère les policiers en fonction du nombre de permis de conduire qu'ils retirent et du nombre de personnes qu'ils expulse.

    Ce n'est pas ma vision du bien collectif.

    Beaucoup pensent qu'il y a trop de fonctionnaire, mais personne ne sait dire où (à part ceux qui travaillent dans des bureaux, qui peuvent "bénéficier" des progrès qu'ont les entreprises : informatisation, ...).

    Il faut toujours plus de policiers, de juges, de profs, d'infirmières, voire de militaires, puisque malgré tous les efforts dont se vante la droite, on a du mal à en trouver 2000 pour aller au Liban.

    On a par exemple un vieillissement de la population : il faut donc plus de monde pour s'occuper des vieux.

    Il faut arrêter de "compter" les fonctionnaires, mais se poser la question de savoir ce que l'on veut de l'état. Doit-il s'occuper de nos vieux ou doit-on les laisser croupir s'ils n'ont pas les moyens d'avoir accès à une aide sociale ?

    Ca n'empêche pas de faire des économies et de ne pas dépenser trop. Hier, je lisais le Canard Enchaîné. Ils parlent des vacances de Sarko et donc de leur coût.

    Ce n'est qu'un exemple que je cite (je ne dits pas qu'un ministre n'a pas le droit à une protection pendant les vacances).

    Mais arrêtons de taper sur les fonctionnaires, tapons sur nos gouvernements qui augmentent les dépenses (quels qu'ils soient), réfléchissons à ce qu'on veut de l'état.

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  14. Purée, c'était sérieux, les commentaires, en ce temps-là. Il était temps que j'arrive...

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  15. Je me demande s'ils ne sont pas un peu hors sujet.

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