En politique, l'important, c'est d'être d'accord avec le patron de bistro d'autant que son métier consiste essentiellement à taire ses désaccords avec les clients.
En salle
31 octobre 2006
Ca chauffe !
Je résume : si on ne se bouge pas les fesses pour faire quelque chose pour cette histoire de réchauffement, ça va nous en coûter la peau, des dites fesses.
On a lu un tas de trucs sur le réchauffement de la planète. Le niveau des mers va remonter : il faudra bien reconstruire les villes côtières à la montagne pour reloger tous ces heureux nantis qui vivent les pieds dans l’eau sur la Côte d’Azur, qui pourront ainsi remplacer par le ski nautique par le ski de fond, s’il reste assez de neige. On se rend compte maintenant que ça va coûter cher.
Une des conséquence qu’on oublie trop souvent : la nécessité de produire le Beaujolais nouveau en Islande, mais on ne va pas s’épancher sur les dommages collatéraux.
Ca fait des années que les écolos de tous poils agitent leurs petits bras pour nous dire « houhou ! la situation est grave, faut faire quelque chose » (je cite de mémoire). Les scientifiques ont ensuite pris le relais pour dire « heu… je crois bien que les écolos ont raison » (je n’ai pas une très bonne mémoire). Pendant ce temps-là, d’éminentes andouilles, type Claude Allègre, ont écrit des bêtises, du type « ne nous cassez pas les bonbons, ça n’est pas vrai, le réchauffement existe peut-être, mais l’activité humaine n’y est pas pour grand-chose ». Ce pourquoi il s’est fait tapé dessus par un tas de quidams diplômés, il est revenu en arrière, puis en a remis une couche, de type « la science peut se tromper ».
Pour faire de la promotion de son dernier film Gore, Al, a réchauffé la salle avec une jolie présentation PowerPoint avec des belles photos de la terre en décomposition. On s’est dit : « hum, ça mérite quand même qu’on y réfléchisse ».
Et paf ! Le rapport de Stern, nous plonge dans la plus grande perplexité : « la terre se réchauffe, les dégats écologiques vont être très importants, le niveau de la mer va remonter, il n’y aura plus assez à manger pour le monde, et nous allons tous mourir dans d’affreuses souffrances, … mais le plus grave : ça va coûter cher ! ».
Il est beau notre monde. On sait de manière évidente qu’il est temps de lutter contre le réchauffement climatique. Même si on a un doute sur les origines humaines du phénomène, on ne peut plus se permettre de rigoler avec… Et il faut un rapport d’un éminent économiste sur le coût de tout ce bordel pour qu’on aperçoive la possibilité d’un vague mouvement de nos dirigeants, patronaux comme démocrates !
20 % du PIB mondial…
Et nos braves libéraux français qui continuent à se plaindre de la misérable dette que nous allons laisser à nos enfants. Ce n’est pas une belle dette ça ? 20 % du PIB mondial pour réparer les conséquences d’un aveuglement condescendant !
On va passer pour des gonzesses avec notre déficit à 3% du PIB…
Tout va bien
Le gouvernement et la majorité s’en réjouissent. Moi aussi.
Nos camarades socialistes sont trop occupés à se déchirer entre eux pour réfléchir aux trucs habituels expliquant ce chiffre : révocations, augmentation du nombre de rmistes, emplois aidés, …
C’est un peu décevant. C’est pourtant simple : le taux de chômage est encore au-dessus de celui d’il y a cinq ans. Le déficit est à peu près du même niveau. Ce qui veut dire qu’on a perdu cinq ans pour rien ? Non, la dette est supérieure à 10 points du PIB à ce qu’elle était.
Et Miss France est devenue Miss Europe ce week-end.
28 octobre 2006
Blog influent ?
Je voudrais les exploser, les laminer, les couvrir de ridicule. Des mois que je prépare ce billet. Mais il y a un truc qui me refroidit. Il faut que j’analyse ça en taisant ma propre jalousie. Ou, plutôt, en la prenant en compte.
Avant de parler des blogueurs influents, il faut que je parle de nous, blogueurs normaux. L’autre jour je citais un texte de Guy Birenbaum (blogueur influent) qui était magnifique et qui parlait, je résume, des blogs anonymes comme le mien. J’ai oublié une critique : Guy oublie un peu pourquoi on écrit !
Je ne veux pas me prétendre le porte-parole de tous les blogueurs, je vais donc passer à la première personne.
J’écris parce que j’aime bien ça. C’est mon boulot (d’écrire des trucs, pas d’écrire des billets dans les blogs). Toute la journée, je rédige des rapports techniques pour une hiérarchie absconse (et si c’était vrai, je ne dirais rien ici, ils me lisent peut-être !), des spécifications, des comptes rendus de réunion, des notes d’orientation, des notes de synthèse, ….
Alors, quand je me retrouve face à mon blog, j’aime bien écrire un truc qui n’est pas téléguidé. Dans la mesure du possible avec un maximum d’humour, mais ce soir ce n’est pas le cas. Je parle des blogueurs influents. Un sujet sérieux, je peux l’aborder avec un humour, pas un sujet frivole.
Donc, dans le blog, j’écris parce que j’aime bien ça. Là, on rentre dans le cœur du sujet. Et quitte à écrire, j’aime bien être lu. J’aime surtout penser que des gens prennent du plaisir à me lire.
J’ose espérer que mes lecteurs réguliers (Eric, Loïc, Filaplomb, Manu, Franssoit et Tonnegrande !) aiment bien lire mes trucs. A moins qu’ils ne les lisent que par principe. Par contre, j’observe de près mon sitemeter. Je dois plafonner à deux ou trois inconnus qui me lisent par jour. Des fois, ils me postent un commentaire plaisant, j’en ai même vu un ou deux qui ont recommandé sur leur site d’aller me lire (ce qui me prouve que je ne suis pas totalement dans la mauvais voie !). Hier soir, il y a un type qui fait un commentaire gentil sur le blog de Birenbaum. Mais ça ne fait qu’un ou deux.
Je passe beaucoup de temps dans les blogs et je suis toujours surpris par l’importance que les ânes apportent à leur propre discours. Sous prétexte d’être sur le web, ils pensent être largement lus. Je vais voir leurs stats. Ils sont comme moi mais ne culminent qu’à une vingtaine de visite par jour, dont les copains.
Je passe beaucoup de temps dans les blogs, disais-je, et aussi sur les commentaires. Je suis toujours surpris de la prétention des mecs qui rédigent des billets ou des commentaires. Le fait d’être sur le net les fait penser qu’ils ont une influence incroyable. Dans mon billet d’hier, je parlais des commentaires chez DSK qui étaient toujours trop longs. DSK va faire 3 ou 400 commentaires, mais je peux parier que chaque commentaire n’a pas été lu par plus d’une ou deux personnes.
Je résume : on écrit pour rien à part se faire plaisir, mais la plupart des gugusses qui vont sur les blogs pensent que leur avis sera écouté comme l’évangile.
J’en reviens au sujet du billet, les blogueurs influents. Je vais en citer trois. Loïc Le Meur, le plus célèbre. Versac, l’organisateur de République des Blogs. Guy Birenbaum. Celui qui écrit le mieux. Je ne donne pas les liens. Celui de Birenbaum est à gauche, dans la colonne ad hoc, celui de Versac, je ne le connais pas (je l’ai en raccourci sur mon PC), et celui de Le Meur, avec ses chevilles, il est probable que www.loiclemeur.com ça marche.
Ca fait donc quelques mois que cette notion de blog influent me fait rigoler. Mais en fait, Le Meur, il ne dit rien. Versac, je ne suis que rarement d’accord avec lui. Et Birenbaum son billet quotidien est toujours le bonheur, mais il y a trop de gugusses qui s’autorisent à laisser des commentaires.
Les blogueurs influents ? Je ne sais pas quoi dire. Une prochaine fois ?
Non. Je n'ai rien à dire.
27 octobre 2006
Les 10 000 € à DSK, une fausse bonne idée ?
Je vais prendre au mot un ami blogueur qui me demande pourquoi je ne dis rien sur le truc que vient de nous pondre DSK : le capital de départ donné aux jeunes.
Ma première remarque est que DSK n'a pas été franchement précis. J'ai été voir sur son blog. Pas grande chose. Donc, j'ai été lire les premiers commentaires (sur près de 400 ! pire que chez Guy Birenbaum) pour essayer de voir si quelqu'un apportait des précisions : rien. Le seul truc que j'en retiens de cette visite chez DSK est que les types qui mettent des commentaires dans les blogs sont beaucoup trop longs. Un peu comme moi quand j'écris un billet.
Je me lance… Mais ça a nécessité un peu de travail pendant l'insomnie matinale duquel (ou de laquelle, je ne sais plus...) j'ai déduis le truc de DSK est une mauvaise idée. Non pas pour des problèmes budgétaires ou en accord avec de vieux démons de la droite (assistanat, …). Mais pour la complexité de mise en œuvre.
Réglons d'emblée le problème du budget.
De quoi s'agit-il ? Si j'ai bien compris, donner un capital de départ aux jeunes qui débutent, de l'ordre de 10 000 € pour rentrer dans la vie. Si ma mémoire est bonne, une classe d'age est composée d'environ 600 000 personnes. Ca nous ferait donc une mesure à 6 milliards d'euros.
Une belle somme mais pas rédhibitoire, pour au moins deux raisons.
La première : Nicolas Sarkozy souhaite supprimer les droits de succession, soit un coût de 6,5 Milliards pour notre budget pour une mesure totalement injuste. Sans compter toutes les baisses d'impôts du même métal qui n'ont servi strictement à rien, si ce n'est alimenter les portefeuilles boursiers. Je résume : ces 6 milliards ne sont pas impossible à financer.
La deuxième : si on y met des conditions raisonnables, ces 6 milliards seront consommés, rapporteront de la TVA et alimenteront la machine économiques. Contrairement aux baisses d'impôts consenties aux plus riches… En plus, ça n'est que de la redistribution, pas de l'administration !
Tordons maintenant le cou aux vieux démons de la droite
L'assistanat. Oui et alors ? Je me rappelle l'année 1987 où j'ai débarqué à Paris. Il a fallu que je trouve un appartement, que je paye la caution, le premier mois, que je me trouve un lit, une table, deux chaises et une gazinière. Ben, j'ai été assisté par les parents. Tout le monde n'a pas cette chance… Pour pouvoir bosser, maintenant, deux solutions : être riche ou habiter chez ses parents !
Les copains qui sont restés en Bretagne en 1987 parce qu'ils n'avaient pas les moyens de se payer le voyage à Paris n'ont pas, maintenant, mon niveau de vie.
Rien que pour prendre un appartement à Paris maintenant il faut 2000 euros (le premier mois à 500 euros, plus la caution)… et trois mois de salaire (3500 euros d'hôtel en attendant, soit la quasi-totalité du salaire : il ne reste plus grand-chose pour bouffer ou pour mettre dans le lavomatic). On en est déjà à près de 6000 euros, sans avoir acheté le mobilier et l'électroménager !
Donc oui ! Les 10 000 euros sont utiles et les jeunes en ont réellement besoin.
Le logement : le problème est double. D'une part le coût du loyer. D'autre part les conditions pour avoir un appartement. Les 5 ou 6 milliards seraient mieux venus à financer des logements sociaux que les jeunes pourraient louer dans des conditions décentes. Sinon, les 10 000 euros vont alimenter un système qui est déjà mauvais. Rappelons que le budget de la ville et du logement est actuellement de l'ordre de 7 milliards.
Le financement de la création d'entreprises : tout le monde n'a pas l'âme d'un créateur d'entreprise et je crois que ce qu'ont le plus besoin les jeunes c'est d'une part une assistance « administrative et comptable » et surtout d'une aide pour obtenir un prêt (caution). Je ne crois pas que les 10 000 euros soient LA solution.
L'acquisition d'un logement pour vivre : je l'ai immédiatement éliminé. Si on veut acheter un appartement pour y vivre décemment en région parisienne, ça revient au minimum à 150 000 euros (et je suis gentil, d'autant que je rappelle que ça fait 100 briques, soit un million de francs). Si vous trouvez une banque qui accepte de vous prêter le complément sans autre apport préalable à 5%, que vous pouvez rembourser 800 euros par mois, il vous faudra près de 30 ans pour le rembourser. Vous y seriez allé à un plan à 20 ou 25 ans, avec un salaire par exemple de 1500 euros nets ?
Et sinon ?
Il y a bien un truc : vivre… Oui, mais les 10000 euros ne doivent pas, à mon sens, être considérés comme une allocation, mais bien une aide à l'entrée dans la vie…
En réfléchissant à ces attributions de 10 000 euros. J'ai essayé d'imaginer pourquoi un jeune pouvait en avoir besoin.
Voiture, PC, gadget électronique, chaîne hifi, home cinéma, fringues, téléphone portable dernière génération… Autant de trucs qui ne sont pas indispensables : ce n'est en aucun cas au budget de l'état de payer ces cochonneries. Coluche aurait pu dire : si vous n'arrivez pas à vous en acheter, appelez nous, on vous expliquera comment vous en passer.
Des contrôles ?
J'ai trouvé 3 utilisations valables pour les 10 000 euros. Il y en a sûrement d'autres. Mais j'ai trouvé beaucoup de cas non valables… On peut donc imaginer « quelque chose » pour vérifier l'utilisation.
Le premier problème : quel est le coût de ces contrôles ? Combien de milliers de fonctionnaires faudra-t-il employer ? De quel droit pouvons-nous faire ses contrôles ?
Le deuxième problème : sur quelles valeurs « morales » ou « techniques » se baser pour décréter qu'un truc est vraiment utile ? J'ai cité la voiture : c'est facile pour moi qui bosse à Paris ! J'ai cité le PC : c'est facile pour moi de dire qu'un jeune peut s'en passer, j'en ai un à la maison… mais je l'utilise tous les jours !
Donc il est impossible de mettre en place des contrôles. A moins de limiter l'utilisation aux trois exemples que je citais là-haut.
Dans ces conditions, peut-on mettre une ligne budgétaire quand on sait que la moitié sera utilisée pour acheter du cannabis, des ipod, des baskets, du coca light, des jeans Diesel et autres voitures polluantes ?
Dominique, j'attends de voir vos propositions… puisqu'en l'absence je parle dans le vide. Vous avez la réputation d'être « compétent », bien que je ne sache pas trop ce que ça veut dire. Alors ne nous sortez pas une usine à gaz populiste pour gagner un électorat ! Des propositions sérieuses, s'il vous plait.
Tenez, comme je le l'écrivais : la construction de logement sociaux en masse. Ca diminuera le chômage, ça fera éclater la bulle immobilière, ça résoudra en partie le problème des banlieues, ça résoudra le problème de nos jeunes qui débutent, et… les problèmes de logement.
Alors Dominique, une idée ?
26 octobre 2006
Un peu de méthode !
C’est une excellente suggestion que je vais reprendre à mon compte, car je vous rappelle que je suis candidat (ma candidature, mon programme, mon style et mes engagements).
Je parle du tirage au sort, parce que cette histoire de jurys populaires me paraît un peu louche pour ne pas dire populiste.
Le meilleur moyen de juger le résultat des élus est ce qu’on appelle bêtement « l’élection suivante ». Encore faudrait-il que les journalistes n’oublient pas de faire correctement leur boulot, c’est-à-dire, avant une élection, reprendre les promesses de l’élection précédente et regarder ce qui a été fait. Je dis les journalistes, ce n’est pas une accusation (je ne vais pas me mettre mal avec la presse pendant une année électorale ; ou faire comme certains de mes concurrents : demander à des grands groupes privés amis de racheter la presse en question), il faut bien qu’ils vendent. Mais nous, citoyens lambdas, ce n’est pas notre boulot ! Nous sommes là exclusivement pour rigoler dans les blogs.
Je vais ainsi reprendre à mon compte cette idée de tirage au sort. Pour tout.
Par exemple, on nous bassine de temps à autres avec la proportionnelle, ce qui est parfaitement louable : il faut que tout le monde soit représenté. Mais c’est compliqué à mettre en place et on n’est pas sûr d’avoir une majorité, ce qui fout le bordel.
Je propose donc le système suivant pour les législatives. On fait un premier tour « normal ». Les 300 candidats qui font le meilleur score sont retenus, même s’il y en a plusieurs dans une circonscription. Ensuite, on conserve les candidats qui dépassent 20% (ou tout autre seuil, du moment qu’il soit tiré au sort), et on tire au sort parmi eux pour obtenir 500 députés. On observe alors la majorité qui se dégage et on nomme le nombre de députés qu’il faut pour avoir une majorité absolue.
Vous me direz : c’est n’importe quoi. Je suis bien d’accord. Comme je suis de votre avis, je retiendrai vos propositions.
Un autre exemple. Nous avons dans notre pays un certain nombre de secteurs prioritaires : la justice, l’éducation, l’emploi, la sécurité et la charcuterie artisanale. Dans le budget, nous allons dégager une enveloppe de 10 milliards et nous allons tirer au sort le domaine prioritaire qui en bénéficiera.
Nous allons étendre ce principe à bon nombre de secteurs pour faire des économies. La justice, par exemple, nous pourrions gagner beaucoup de pognon en limitant les procédures judiciaires à rallonge. L’affaire Grégory : meurtre ou suicide ? Tirage au sort.
La carte scolaire : on tire au sort un établissement dans les 30 kilomètres à la ronde.
La CMU ou le RMI : actuellement ils sont systématiquement attribués aux pauvres sans aucun soucis de justice. Tirage au sort parmi les électeurs. Plus de jaloux.
La sécurité : tirage au sort avec huissier de justice des banlieues qui s’embraseront et des voitures qui seront brûlées. Et hop ! Plus de fraude à l’assurance.
Environnement : tirage au sort des voitures réputées non polluantes. Transport : tirage au sort des limitations de vitesse pour le déclenchement des radars. Energie : tirage au sort du prix du pétrole.
Blogs : tirage au sort de l’influence.
N’importe quoi ? Non. Les élus ont peu d’influence sur la plupart de ces trucs. Ils sont manipulés par l’opinion publique qui les oblige à dire et à faire n’importe quoi. En conséquence, ils ne respectent pas leurs programmes. Ces tirages au sort permettront de limiter les frais de campagne, des sessions parlementaires, de la presse, …
Les élus ne seront plus consultés que sur des problèmes de société qui intéressent vraiment les gens. Encore faut-il faut choisir les sujets !
Pour ou contre le mariage homosexuel ? On s’en fout ! Du moment que la nuit de noce soit télévisée pour qu’on puisse rigoler !
Pour ou contre les 39 heures dans la restauration ? On s’en fout, je n’ai pas 39 par semaine à passer au bistro.
Pour ou contre la prostitution sur le Boulevard des Maréchaux ? On s’en fout ! Le tramway n’est pas encore en service.
Pour ou contre l’encadrement des jeunes par les militaires ? On s’en fout ! Du moment qu’ils ne nous fassent pas chier (les militaires et les jeunes).
Pour ou contre la légalisation du cannabis ? On s’en fout ! On a toujours du mal à faire le joint en fin de mois.
Pour ou contre l’attribution du Prix de l’Académie française à Jonathan Littell pour "Les Bienveillantes" ? On s’en fout. Ce n’est pas nous qui décidons. Et en plus, ça m’étonnerait que je lise ce truc là.
Pour ou contre la reconnaissance des génocides, colonisations et atrocités par-ci par-là. On s’en fout ! Du moment que ça fasse des jolis sujets pour les blogs.
Pour ou contre l’indépendance du Val-de-Marne ? On s’en fout ! Du moment que personne n’invente une taxe pour l’importation des produits qui rendent joyeux bien que désapprouvés par la faculté.
Pour ou contre la droite polonaise (qui, rappelons le, veut ancrer l'interdiction de l'avortement dans la Constitution) ? On s’en fout ! Du moment où une constitution ça se change.
Bon. Je m’en vais tirer au sort ce que je fais ce soir : télé ou bistro.
Touriste !
Population Data publie le palmarès des "pays touristiques" pour 2004. On le savait, la France est le premier avec 75 millions de touristes venus gouter le Beaujolais nouveau.
1 France - 75 121 000 - 40 842 M€
2 Espagne - 53 599 000 - 45 248 M€
3 États-Unis - 46 077 000 -74 481 M€
4 Chine - 41 761 000 - 25 739 M€
5 Italie - 37 071 000 - 35 656 M€
6 Royaume-Uni - 27 755 000 - 27 299 M€
Ce qu'il y a de surprenant dans ce truc, c'est qu'avec beaucoup plus de touristes que les US on gagne beaucoup moins d'oseille.
C'est explicable mais rageant.
25 octobre 2006
Birenbaum
Eric, de crise dans les médias, parle aussi de Guy, mais j'ai un peu la flemme de lire son billet ce soir. On verra demain : je suis un de ses commentateurs réguliers. Preuve (pour moi) qu'il n'écrit pas beaucoup de bêtises.
Depuis ce matin, je me demande ce que je pourrais dire sur le blog de Guy (il faut toujours donner des commentaires chez Guy, ça rapporte des visiteurs). Je n'ai rien trouvé. Les commentateurs sont pour moitié objectifs pour moitié cons. Ca n'avance à rien.
Je ne me suis pas retrouvé dans sa description du blogger. Je gagne bien ma vie (pas autant que lui, si j'ai bien compris, mais je suis d'accord avec son truc sur la transparence qu'il nous déverse au fond d'un commentaire) et je ne suis donc pas un pommé du web. Je suis juste un célibataire convaincu qui a juste du temps à perdre sur le web.
Je connais personnellement le Eric en question, qui, à cette heure, doit être avec Versac et d'autres blogueurs pour la République des Blogs. A l'occasion, je bois un coup avec lui. Je lui ai dit l'autre jour : dans tous les blogs, un seul écrit bien. C'est Birenbaum. Son billet du jour nous le montre encore.
Je vais de ce pas ne pas écrire un commentaire chez lui. Je n'ai rien à vendre.
Je suis juste absolument véxé.
En lisant le billet de Guy ce matin, je me suis dit, je cite de mémoire : faut que j'cause de c'truc là. Entre temps, hier soir, j'avais préparé mon billet sur les classements débiles.
Ce soir, j'arrive à la maison et je me dis, je cite, toujours de mémoire, même si elle baisse : "parlons de Birenbaum". Déjà pris par Eric ! Tant pis...
Classement idiot
Nos amis déclinistes aiment bien comparer la France aux autres Puissances Economiques Mondiales.
Par exemple, ils aiment bien rappeler que nous étions il y a quelques temps la quatrième « PEM » et que nous sommes maintenant sixième.
J’aime bien leur rappeler que les anglais et les chinois nous ont doublés depuis 2002. Et que les anglais l’ont fait par pure méchanceté et les chinois parce qu’ils sont 20 fois plus nombreux que nous.
Ils aiment bien rappeler ça pour conclure qu’il faut que nous redressions l’économie en libérant tous les freins existants, si vous voyez ce que je veux dire.
C’est quand ils ne parlent pas de la dette, mais j’ai déjà évoqué ce sujet hier et 3 345 autres fois.
Hier soir, j’étais donc à la recherche de classements objectifs qui reflètent la vraie vie pour me permettre de contrecarrer certains entêtements.
J’ai ainsi trouvé deux classements :
* selon « l’Indice de Développement Humain » (IDH) qui prend en compte l'espérance de vie à la naissance, le niveau d'instruction, le PIB réel par habitant en parité de pouvoir d’achat, le PIB par habitant (calculé par le programme des Nations Unies pour le développement, et récupéré sur http://www.populationdata.net),
* selon « l’Indicateur de Pauvreté Humaine » (IPH-2) qui prend en compte un indicateur de longévité, un indicateur d'instruction, un indicateur de conditions de vie et un indicateur d'exclusion (récupéré sur http://fr.wikipedia.org comme d’habitude)
La différence entre ces deux machins ne saute pas aux yeux à la première lecture… Néanmoins vous constaterez peut-être en regardant les classements que ceux réciproques des 4 grandes puissances occidentales (Allemagne, France, GB et USA) sont strictement inversés.
Extrait du classement (2002), selon l’Indice de Développement Humain :
1 - Norvège
2 - Suède
3 - Australie
4 - Canada
8 - Etats-Unis
9 - Japon
12 - Royaume-Uni
16 - France
19 - Allemagne
20 - Espagne
21 - Italie
94 - Chine
Extrait du Classement (2000), selon l’Indicateur de Pauvreté Humaine :
1 - Suède
2 - Norvège
6 - Allemagne
8 - France
9 - Japon
10 - Espagne
11 - Italie
15 - Royaume-Uni
17 - États-Unis
Extrait du classement par taux d’habitants vivant en dessous le seuil de pauvreté, en Europe (2003 et 2004) :
1 - République Tchèque
11 - France
14 - Allemagne
21 - Royaume Uni
24 - Italie
25 - Espagne
N.B. :
Vous pouvez vérifier sur les sites des organisations concernées pour étudier les différences et juger de leur fiabilité.
Le classement par nombre de gaziers au-dessous du seuil de pauvreté est moins fiable (il a fallu que je recompose le classement avec différents trucs récupérés sur le site d’Eurostat), mais cohérent.
Le classement par IDH est associé un « score » (l’indice en question), la différence entre les EU et la France est très faible, de même que celle entre la France et l’Allemagne.
Je ne diffuse pas le classement de tous les pays. Comparer la Chine et le Luxembourg n’apporte que très peu de conclusions scientifiques.
Je vous invite chaudement à visiter http://www.populationdata.net et à lire la page sur la France.
24 octobre 2006
Attendons-nous au pire !
Je vous préviens, c’est en anglais. Il y a donc un chapitre qui s’appelle « Government balance sheet » qui ressemble un peu à un bilan. Nous avons d’un côté les actifs (le patrimoine de l’état) et de l’autre le passif (pour résumer, la tristement célèbre dette).
Nous pouvons ainsi découvrir que le passif réel est de 744 milliards d’euros (fin 2005), ce qui est moins que les 1 300 milliards de dette annoncés par tous. Attention, je ne suis pas en train de manipuler les chiffres, mais de relativiser.
Dans le blog, l’autre jour, je disais que : « En terme de dette nette, c’est-à-dire la dette brute moins les actifs financiers détenus par les administrations, la France est à 44 % du PIB nettement en dessous des pays de la zone euro – 58 % –, un peu en dessous de l’ensemble des pays de l’OCDE – 48 % – et des États-Unis – 47 %. Il n’y a donc pas de singularité française » (je ne l’inventais pas, c’est l’OFCE qui le dit !).
Donc parler de dette nette n’est pas une manipulation.
C’était le premier point que je voulais aborder : c’est nous qui sommes manipulés par les gugusses qui s’expriment un peu rapidement sur la dette. La situation des comptes publics en France n’est pas si dramatique qu’on veut bien nous le dire.
N.B. : ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. La dette est trop élevée, ça nous coûte très cher. Et surtout, ça fait trop longtemps qu’elle dure.
Si on étudie un peu plus les chiffres, on se rend compte que la dette nette a augmenté en moyenne de 7,295 milliards par an entre 1997 et 2001… et de 48,553 milliards entre 2002 et 2005, soit près de 7 fois plus.
L’autre jour, toujours dans le blog, je citais un article du Monde ou de Libé, je ne sais plus, qui disait que le patrimoine privé des français a augmenté de 6% par an de 2000 à 2005 en moyenne. Comme ce n’est pas mon patrimoine privé à moi, je suppose que c’est celui de la catégorie la plus aisée de la population.
Vu sous un autre angle, l’augmentation de la dette provient du déficit excessif. Lui-même n’est autre que du pognon injecté dans l’économie par la collectivité pour alimenter la croissance. Traduisons : l’augmentation de la dette de la collectivité permet d’enrichir le patrimoine privé de certains…
Un autre exemple : l'histoire du doublement de la PPE. C'est un truc annoncé comme étant un treizième mois pour les bas salaire. Je veux bien. Mais, concrètement, il s'agit d'un treizième mois versé par la collectivité... alors que je pensais que c'était aux entreprises, donc aux patrons, de payer les salaires. Même si à la base, ça part d'un bon sentiment, c'est quand même, en fin de compte, une vase supercherie.
J’ai également déjà dit dans le blog que ceusses qui essaient de nous culpabiliser avec la dette divisent son montant par le nombre de types vivant en France pour dire que l’on va laisser 20 000 euros de dette en héritage à chacun de nos enfants (différents chiffres circulent, j’ai également entendu 40 000 euros). C’est une supercherie. Ce qu’il faut compter, c’est la totalité de l’héritage :
- une dette publique,
- un patrimoine public,
- des dettes privées,
- un patrimoine privé.
Quand on fait les comptes, il ne faut pas oublier la moitié…
Je rappelle que je ne suis pas en train de démontrer que la dette n’est pas un problème, juste de dire qu’on est en train de nous raconter n’importe quoi pour nous faire avaler je ne sais quelle couleuvre.
C’est comme cette histoire sur les 35 heures qu’on nous annonce encore qu’elle coûte cher et qui faut la remettre en cause. Mystification. Laurent Guerby nous citais dans son blog le patron de la Coface, donc pas le premier imbécile venu, qui disait : « Sur [les exportations par tête d'habitant], la France se place au deuxième rang mondial derrière l'Allemagne et exporte 60% de plus que les Etats-Unis, 35% de plus que le Japon et 45% de plus que la Grande-Bretagne ». Si le travail était trop cher en France, ça se verrait…
Méfiance…
Comet's Blog
Versac organise "République des Blogs", un pince-fesses au pavillon Baltard le 25 octobre. Loïc Le Meur organise Les Blogs 3, vaste conférence en anglais qui aura lieu les 11 et 12 décembre, ce qu'il vient d'annoncer, juste quelques jours après Versac. Le hasard sans doute.
Je vous conseille le truc à Le Meur. C'est 300 euros (HT), ça évitera de fréquenter des pauvres et ça nous montre le respect qu'a ce monsieur pour les blogueurs individuels. Et en plus c'est en anglais...
Chez Versac, ça a l'air plus sympa. Déjà ça semble gratuit (il y aura bien quelques consommations à payer) et il invite les gens à créer un événement de ce type près de chez eux. Et Le Meur est un militant UMP alors que Versac n'est que centriste. Et Le Meur est un sportif.
Guy Birenbaum quant à lui fustige les gens qui ont l'oeil rivé à leurs compteurs de fréquentation. Il oublie peut-être qu'il y a des braves gens comme nous qui aimons bien écrire des bêtises dans les blogs et que ça fait plaisir d'avoir quelques visites...
Celà dit, je vais organiser ma propre cérémonie. Ca sera à La Comête au Kremlin Bicêtre le troisième jeudi de novembre. Comme ça, plutôt que de dire à votre femme (les blogueurs sont majoritairement des hommes m'apprend Versac) que vous allez vous saouler au Beaujolais Nouveau, vous pourrez lui dire : "je vais au Comet's Blog". Tout en Français ou en argot. Le verre à 2 euros et des brouettes.
22 octobre 2006
Point de situation
D’habiles journalistes de l’AFP ont fait le travail à ma place à listant les candidats à la présidentielle. Ils ont oublié la mienne. Un instant de fatigue ?
Je vais tenter de donner mon avis sur chacun d’entre eux. Ca ne va pas être facile, il y a surement la moitié que je ne connais pas.
Enfin, ça sera l’occasion de citer un tas de noms qui feront remonter mon classement de politisation chez bonvote.
LES CANDIDATS DECLARES :
- Jean-Marie Le Pen, 77 ans, président du Front national. Déjà 4 fois candidat, il espère rééditer son score d'avril 2002 (16,86%), qui lui avait permis d'accéder au second tour face à Jacques Chirac.
Ca commence mal. Je n’ai pas envie de donner mon avis sur le lui. Cet individu est à bannir : à cause de lui j’ai été obligé de voter pour Jacques Chirac en 2002.
- Arlette Laguiller, 65 ans (5,72% en 2002), portera pour la 6e fois les couleurs de Lutte Ouvrière.
En 2007, elle aura soixante dix ans. On l’aime bien Arlette, elle fait un peu parti des meubles. Une élection sans elle, on sera perdus…
- Olivier Besancenot, 32 ans, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire. Candidat en 2002 (4,25%).
Par contre, lui, il a commencé à 27 ans à se présenter. S’il prend sa retraite comme Arlette, mettons à 67 ans, il peut nous faire 9 candidatures.
- Philippe de Villiers, 57 ans, président du Mouvement pour la France. Candidat en 1995 (4,74%).
C’est le candidat du progrès. Enfin. Ca l’aurait été s’il s’était présenté en 1920.
- Antoine Waechter, 57 ans, président du Mouvement écologique indépendant (MEI), candidat en 1988 (3,78%).
La moumoute est de retour ?
- Dominique Voynet, 47 ans, sénatrice (les Verts) de Seine-Saint-Denis, ancienne ministre. Candidate en 1995 (3,32%)
Si elle est présente au deuxième tour (et pas moi), je vote pour elle.
- Bruno Mégret, 57 ans, président du Mouvement national républicain. Candidat en 2002 (2,34%).
Je croyais qu’il était inéligible celui-là. Avant il était inintelligible.
- Corinne Lepage, 55 ans, présidente de Cap 21, ancienne ministre de l'environnement de 1995 à 1997. Candidate en 2002 (1,88%).
Comme dirait le gros Loïc, j’aimerais bien la retourner, Lepage.
- Jacques Cheminade, 64 ans, président de "Solidarité et progrès". Candidat en 1995 (0,28%).
Ce qu’il y a de bien avec Cheminade, c’est qu’il ressort quelques mois à chaque élection et après on en entend plus parler.
- Frédéric Nihous, 39 ans, directeur de Chasse Pêche Nature Traditions (CPNT).
Je ne le connais pas celui-là. Faut dire que les dépêche AFP qui parlent de CPNT, j’ai tendance à zapper. Il doit remplacer Saint-Josse. Il y a surement d’excellents jeux de mots à faire avec son nom de famille, mais j’ose pas.
- Nicolas Dupont-Aignan, 44 ans, député UMP (souverainiste) de l'Essonne.
C’est un affreux réactionnaire mais qui a ceci de sympathique : c’est le seul à peu près crédible à l’UMP quand il s’oppose à Nicolas Sarkozy.
- France Gamerre, 64 ans, présidente de Génération Ecologie.
Je ne connais pas. Que pouvons-nous dire ? Nique Gamerre ?
- Eric Taffoureau-Millet, 43 ans, président de "Attention! Handicap".
T’a tout faux de présenter. Remarque, vu le nom de son parti, faut voir.
- Yves-Marie Adeline, 46 ans, président de l'Alliance Royale.
Un royaliste ? C’est pas Villier qui les représente ?
- Roland Castro, 64 ans, architecte-urbaniste, fondateur du "Mouvement de l'utopie concrète".
C’est le petit frère de Fidel, celui qui fait l’intérim quand papy est fatigué ?
- Christian Chavrier, 40 ans, président du Parti fédéraliste.
Je suis vraiment obligé de faire un commentaire sur chaque candidat. J’espère qu’ils n’auront pas tous 500 signatures. Sinon La Poste ne pourra pas nous distribuer les bulletins comme d’hab. Faudra faire appel à des déménageurs.
- Jean-Philippe Allenbach, 58 ans, ancien dirigeant du Parti fédéraliste.
A mon avis, il a été viré du Parti fédéraliste par Christian Chavrier. Enfin, ce que j’en dit…
- Rachid Nekkaz, 34 ans, président du "Club des élus Allez France".
Un supporter de l’équipe de France.
- Leila Bouachera, 45 ans, chargée de mission au CSA.
Si elle est élue, ça m’en Bouachera un coin.
- Jean-Marc Governatori, 47 ans, président du mouvement "La France en action".
Celui-là je le connais, j’ai piqué ses « engagements » pour faire un billet l’autre jour.
- Soheib Bencheikh, 45 ans, ancien grand mufti de Marseille.
J’espère que les noms seront pré-imprimés sur les bulletins. Sinon, celui là il n’a aucune chance.
- Stéphane Pocrain, 33 ans, fondateur du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN).
Celui-là je le connais. Faut dire qu’avec mes potes Djibril et Tonnegrande, on est parfois obligés de parler de ces trucs là. Je vais donner un avis sérieux pour changer. Un type qui représente, par définition, qu’une seule partie de la population, sur des critères strictement raciaux, peut-il être Président de la République ? Remarque… On a bien Le Pen qui se présente.
- Yvan Bachaud, 67 ans, retraité, défenseur du référendum d'initiative citoyenne.
Yvan Bachaud, je croyais que c’était un cycliste.
- Nicolas Miguet, 45 ans, président du Rassemblement des contribuables français.
Tiens ! Un autre que je connais. Je me demande d’ailleurs s’il n’est pas un peu démagogue.
- Michel Martucci, 75 ans, président de la Confédération nationale des syndicats CID (artisans, commerçants).
Un petit jeune, ça va nous rafraichir les panneaux électoraux.
- Romdane Ferdjani, 59 ans, adjudant-chef à la retraite.
Tous les autres, ils sont présidents d’un truc, ont un titre spécial. Celui-là : adjudant-chef à la retraite. Au moins pendant qu’il se présente, il n’est pas au bistro.
- Robert Baud, 57 ans, pour une "majorité des minorités en souffrance morale et sociale"
"majorité des minorités en souffrance morale et sociale" : je me le réserve pour plus tard celui-là. Il faut que je décrypte.
- Alain Mourguy, 58 ans, président de l'union droite-gauche
Il va faire de l’ombre à Bayrou.
- Jean-Christophe Parisot, 39 ans, président du Collectif des démocrates handicapés
On va faire un vote à main levée.
- Michel Baillif, 62 ans, président de la Fédération nationale de l'invalidité
Sa candidature est-elle valide ?
- Lucien Sorreda, 64 ans, candidat pour que "les revenus du bas tirent vers le haut"
En levrette ?
- Yves Aubry, 38 ans, permettre aux Rmistes, aux pauvres de vivre décemment
Vaste programme.
- Edouard Fillias, 27 ans, président d'Alternative libérale
Il est dans le brouillard Fillias ? (je faiblis : Fillias Fog)
- Jean-Paul Le Guen, 63 ans, "apolitique"
Un apolitique qui se présente à l’élection présidentiel. On aura tout vu. Si se présenter ce n’est pas de politique…
- Jean-Michel Jardry, 56 ans, Centre national des indépendants et paysans (CNI)
Heureusement qu’il y a les présidentielles pour nous rappeler que le CNI existe toujours.
LES CANDIDATS PROBABLES :
- Nicolas Sarkozy, 51 ans, président de l'UMP, ministre de l'Intérieur. Il devrait être "soutenu" par les adhérents de l'UMP lors d'un congrès début 2007.
Connais pas.
- François Bayrou, 55 ans, président de l'UDF. Candidat en 2002 (6,84%).
Vous savez c’est celui qui est libéral mais pas à droite tout en défendant les valeurs sociales sans être à gauche et en votant les motions de censure pour montrer son soutien à la majorité.
- Christine Boutin, 62 ans, présidente du Forum des républicains sociaux (associé à l'UMP). Candidate en 2002 (1,19%).
C’est celle qui nous avait bien faire rire avec le PACS.
Au PS, trois candidats briguent l'investiture des militants qui voteront le 16 novembre Laurent Fabius, 59 ans, ancien Premier ministre. Ségolène Royal, 52 ans, présidente de Poitou-Charentes. Dominique Strauss-Kahn, 57 ans, député du Val-d'Oise.
Quand il se seront décidés, je donnerai mon avis.
Au PCF, les militants désigneront les 11 et 12 novembre la personnalité qu'ils proposeront pour être le candidat des Collectifs unitaires antilibéraux. Marie-George Buffet, 56 ans, secrétaire nationale du PCF, est la favorite face à André Gerin, 60 ans, député-maire de Vénissieux, Maxime Gremetz, 66 ans, député de la Somme, et Jean-Jacques Karman, 60 ans, conseiller général d'Aubervilliers.
Je croyais que Gérin avait abandonné ce week end. Remarque on s’en fout, on le connaît pas, mais je viens de feuiller les actualités.
LES CANDIDATS POSSIBLES :
- José Bové, 53 ans, ancien porte-parole de la Confédération Paysanne, altermondialiste.
Celui qui prend l’avion pour démontrer les bienfaits de l’écologie ?
- Clémentine Autain, 33 ans, adjointe apparentée PCF, au maire de Paris.
« adjointe apparentée » : elle n’a aucune chance.
- Christiane Taubira, 54 ans, députée PRG de Guyane. Candidate en 2002 (2,32%).
C’est une copine de mon pote Tonnegrande. Je ne sais pas ce qu’ils ont fait ensemble.
- Jean-Pierre Chevènement, 67 ans, président d'honneur du MRC. Candidat en 2002 (5,33%)
Il est encore là, celui-là ?
A l'UMP, le Premier ministre Dominique de Villepin, 52 ans, reste un candidat possible à la course à l'Elysée.
Pour faire chier Sarkozy.
La ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, 60 ans, attend le "début 2007" pour faire part de ses intentions.
Pour faire chier Sarkozy.
Le président de la République Jacques Chirac, 73 ans, a annoncé qu'il ferait connaître ses intentions au 1er trimestre quant à une éventuelle candidature.
Pour faire chier Sarkozy.
20 octobre 2006
Les engagements du candidat Nicolas
Grâce à Loïc, j’ai découvert http://www.lafranceenaction.com/, le site de Jean Marc Governatori et de son parti qui veut se présenter à l’élection présidentielle, et surtout souhaite recueillir un maximum de suffrages aux législatives. Il n’a probablement pas d’espoir d’être élu… quoi que. Voir pour cela le blog de Loïc !
Les français sont-ils fous ?
Mais n’oublions pas que je suis moi-même candidat. Ce parti a pris un certain nombre d’engagements. Je vais les reprendre à mon compte, ça sera déjà ça de moins à écrire. Je vais les adapter un peu. Juste un peu.
Avant de commencer à rigoler, et pour éviter qu’on ne me fasse un procès, même d’intention (et même sur un autre blog), je tiens à apporter une précision. Je reprends leurs engagements uniquement pour rigoler. Pour ceux qui débarquent ici par hasard ou en recherchant « La France en Action » sur Google, ce billet suit celui où j’ai déclaré ma candidature, un autre où j’ai annoncé mon programme et celui où j’ai expliqué mon style. Ce billet est la suite logique, avec mes engagements. J’ai trouvé amusant de reprendre les leurs et de les adapter à ma sauce. En aucun cas, je me moque d’eux. D’ailleurs, il serait très malvenu de se moquer d’un engagement politique qui précise ceci :
« La conscience du long terme doit guider nos actes. L’électoralisme politique pousse en sens contraire. La démocratie ne doit plus être prétexte, pour le candidat, à des promesses dangereuses pour les Comptes de la Nation et les Ecosystèmes. La finalité de l’action politique n’est pas la croissance économique, c’est le bien-être de chaque être vivant. »
Un parti qui dit ça ne peut pas être mauvais.
C'est parti !
Engagement 1
Nous sommes un mouvement politique laïc. Nous sommes indépendants de toute organisation financière, philosophique, politique, religieuse ou spirituelle. Nous buvons alternativement de la bière, du vin rouge, du vin blanc, du vin rosé, du Pastis 51, du Ricard, du calvados, du rhum, du whisky, du bourbon.
Engagement 2
Les êtres vivants, sauf les femmes mariées, constituent le fondement et la finalité de la République. Le respect de leur vie prime sur toute autre considération culturelle, économique, ethnique, politique, religieuse, sociale et anale. Nous excluons de ces principes les bœufs, les veaux, les cochons, les lapins, les poules, les dindes, les poissons et les fruits de mer, dont le fondement est ma faim et la finalité d’être mangés.
L’Équidé sera une préoccupation constante, elle accompagne l’évolution des consciences. Nous ne mangerons pas les chevaux.
Engagement 3
Les principes de la République Française « Liberté, Egalité, Fraternité » inspirent chacune de ses fonctions essentielles : culturelle, économique, éducative, sexuelle, politique, sociale et spirituelle. La vie de ces trois valeurs et la réalisation de la Démocratie dépendent de la participation active des citoyens, cons ou pas.
La liberté d’expression est le corollaire indissociable de la Démocratie. Il sera néanmoins interdit d’écrire des bêtises dans les blogs, sauf le mien.
Engagement 4
L’Etat a pour vocation de protéger – par ordre alphabétique – les analphabètes comme leurs pieds, les animaux, les biens, les communistes, l’environnement et ses écosystèmes, les gros culs, les ivrognes, les nantis, les nécessiteux, les personnes et particulièrement les personnes subissant un handicap mental, physique ou sensoriel (même s’il est rigolo), les petites entreprises, les petits culs, les radins, les vieux.
La prévention est la clé. L’humour est la poignée.
Engagement 5
Assumer sa responsabilité donne dignité et grandeur à la personne si elle s’épile les poils du nez et des oreilles. Cette responsabilité n’efface pas la nécessité de boire un coup avec les copains. Ces deux valeurs sont des remparts contre l’exclusion et le sarkozysme. Reprenons conscience de notre rôle, de notre fonction, de notre taux d’alcoolémie et de notre responsabilité dans le maintien de l’harmonie.
La liberté de chacun s’arrête là où commence celle des truies.
(je vire le 6, je ne trouve pas de conneries à dire)
Engagement 7
L’intérêt général repose sur les droits et devoirs de tous, la protection des droits du consommateur en matière de sécurité, de qualité et de prix, la préservation des équilibres écologiques et la défense du cadre du vélo.
La ruralité sera privilégiée dans les villes et vice versa.
Engagement 8
En changeant certaines habitudes, nous participons à la préservation du patrimoine naturel, culturel et humoristique. Nous sommes les enfants de la Nature et du Temps, et les toilettes sont enfants du couloir à droite. L’agriculture bio pour tous, y compris la culture du canabis, symbolise cette prise de conscience.
(je vire le 9, il est féministe et je suis contre le communautarisme)
Engagement 10
La qualité de la naissance, de la petite enfance et de l’adulte, dépend largement de l’équilibre psychologique et émotionnel des parents, de l’alimentation choisie, du savoir être. D’où, l’importance de la conscience de la portée de l’acte de procréation, quelle que soit la position utilisée pour ça.
L’éducation à la parentalité, au savoir être et au savoir vivre sont prioritaires, de même que la justice, la sécurité, la protection sociale, le bon fonctionnement de l’économie, les anciens combattants, l’environnement, la consommation, les PME, la pêche, la chasse, l’agriculture, la viticulture, la défense et les concertos en sol mineur.
Engagement 11
Vieillesse et mort font partie de la vie, et peuvent permettre d’en découvrir le sens. D’où l’importance de leur respect et la place qu’elles doivent avoir au cœur de la société et de l’éducation. Du moment qu’ils nous fassent pas chier.
(je vire le 12, je ne suis pas d’accord avec les trucs qu’ils racontent, ils se prétendent ni de gauche ni de droite, mais heu… La haut, j’ai laissé le truc sur la procréation pour en rigoler, mais là… Par contre le 14 ci-dessous est très bien)
(je vire le 13, je suis d’accord avec le début : « L’élu doit mériter une légitimité incontestable par ses actions, son exemple et un nouveau statut », pas avec le reste)
Engagement 14
La conscience du long terme doit guider nos actes. L’électoralisme politique pousse en sens contraire. La démocratie ne doit plus être prétexte, pour le candidat, à des promesses dangereuses pour les Comptes de la Nation et les Ecosystèmes.
La finalité de l’action politique n’est pas la croissance économique, c’est le bien-être de chaque être vivant.
Engagement 15
Une gouvernance mondiale, sous la forme d’une Communauté des Nations, est l’objectif réaliste que doivent aujourd’hui se donner les peuples par de nouveaux rapports sexuels, économiques, politiques et culturels. Pour que, partout, la Justice, la Liberté, le Pacifisme, le paludisme, le Respect des écosystèmes, des êtres – sauf les vieux – et des fonds publics, soient assurés auprès d’une bonne compagnie.
L’Union européenne est une étape déterminante, capitale, essentielle, nécessaire, incontournable, inéluctable, inévitable, inépuisable, utile, salutaire et j’en passe. Mais faut pas écrire trop de conneries dans la constitution.
Continuons à ausculter à le débat budgétaire
Donc, pour ceux que ça intéresse, des morceaux choisis de la deuxième journée (mercredi 18) sont ailleurs.
J'y mets d'ailleurs le contenu du billet sur la première journée, pour alléger...
Je persiste à penser que tout le monde devrait lire ça pour comprendre avec quelle persévérance on cherche à nous élargir le fondement de notre pensée.
19 octobre 2006
Suivons le débat sur le budget à l'Assemblée Nationale
Ce billet est un peu long, mais c’est uniquement parce que votre paresse légendaire vous empêche de suivre les débats à l’assemblée alors que vous êtes perturbés par les débats socialistes et les passes d’arme à l’UMP.
Le débat a commencé hier, vous devriez le suivre sur www.assemblee-nationale.fr, je vous communiquais un lien précis en début de semaine.
Voilà un extrait des échanges de la première journée (mardi). Il est volontairement à charge : je ne reprends jamais les argumentaires de l’UMP (sauf pour en rigoler) ou les réponses du gouvernement. Vous pouvez les consulter vous-mêmes et, surtout, elles ont peu d’intérêt dans mon billet.
Car mon billet est à charge mais pas subjectif…
Petit 1 - Vérifiez vous-mêmes, les extraits que je cite ne sont pas objets de protestation du gouvernement ou de la majorité. Il ne s’agit donc pas de gros mensonges, d’affabulations, mais de strictes vérités.
Petit 2 – Je ne cite aucun propos de député du PS, mais, pour l’opposition, uniquement du PC. Monsieur Brard est beaucoup moins drôle que d’habitude, mais je ne désespère pas. Monsieur Sandrier, quant à lui, dit à peu près la même chose que moi quand je parle de mystification de la dette.
Petit 3 – Je cite des députés UDF, qui s’y entendent à merveille pour taper sur le gouvernement… en montrant qu’ils sont aussi mauvais que les socialistes.
Bonne lecture !
Et n’oubliez pas que si je n’avais pas fait ce résumé, il vous aurait fallu plusieurs heures… que je n’ai pas passées non plus (juste une demi-heure à la recherche de morceaux croustillants).
Billet modifié le 20 octobre 2006 pour mettre les extraits ailleurs, pour faire plus joli ici. Je vous invite donc à consulter l'ailleurs en question.
Deuxième exportateur mondial
http://guerby.org/blog/index.php/2006/10/19/120-la-france-va-mal-2
Ca ne fera probablement plaisir aux blogueuses et blogeurs dont le seul couplet est "la France va mal".
18 octobre 2006
Suppression du car Saint Brieuc - Loudéac du vendredi soir
Petit 1. En 1996, j’ai eu 30 ans et j’ai donc commencé à me faire vieux. A m’essouffler dans une femme trop molle et dans un escalier trop raide, disait à peu près Desproges.
Petit 2. En 1996, j’ai commencé à bosser dans le centre de Paris, avec les problèmes de circulation qui vont avec (et de coût de parking).
Je me suis résolument orienté vers les transports en commun en faisant croire que c’était suite à la découverte de quelques vertus écologiques. Il n’en était rien. La voiture m’emmerdait.
J’ai donc arrêté de rentrer tous les week-ends en voiture en Bretagne. Faut dire que ma voiture, je l’avais achetée en mai 1993 alors que je bossais en Bretagne, à Vannes, en mission pour ma boite parisienne depuis fin 1990. Ca y est, me voilà à dévoiler ma vie privée. En juin 1993, ma mission en Bretagne s’arrêtait : retour à Paris.
J’ai donc acheté une voiture mi 1993 alors qu’elle avait 1600 km au compteur (c’est un petit vieux qui l’avait achetée, mais comme elle était trop basse, sa femme n’arrivait pas à en sortir !). Mi 1996, à force de bosser en banlieue (80 km par jour) et de rentrer tous les week-ends en Bretagne (1000 km par week-end), elle avait 180 000 kilomètres. Pour information, car ça n’a rien à voir, je l’ai vendue en 2002 à 260 000 km, elle roulait comme une horloge (mais le montant des petits frais – amortisseurs, pneus, … – dépassait de loin la valeur résiduelle de la caisse).
A partir de 1996, j’ai commencé à rentrer en Bretagne en train. Un TGV partait à 17h10 de Montparnasse, direct pour Saint Brieuc. Là je prenais un car vers 20h10 qui m’amenait à Loudéac pour 20h45. Très pratique, ça me laissait la soirée totalement libre.
On était six ou sept comme ça, se connaissant de vue mais sans plus.
Le seul hic, c’était pour prendre le train à 17h10, il fallait quitter le boulot (discrètement) avant 16 heures. J’ai horreur du stress (surtout quand je pars en week-end), je m’accordais donc de la marge, ce qui me laissait du temps pour aller à acquérir les nouveaux polars.
Ca durait depuis dix ans. Toutes les trois semaines, en Bretagne en train. A la rentrée de septembre, le car TER de Saint Brieuc à Loudéac du vendredi soir après 20 heures a été supprimé par la SNCF.
Pour rentrer de Paris à Loudéac un vendredi soir, il faut maintenant prendre un TGV à 16h05 ce qui oblige à quitter le boulot vers 15 heures, ce qui n’est pas possible à moins d’avoir des patrons cools.
Maintenant, un type ou une typesse qui bosse à Paris ne peut plus rentrer en Centre-Bretagne le vendredi pour passer le week-end chez ses parents.
On avait déjà constaté, avec ma mère, que pour elle, aller à Rennes pour un week-end ou une journée c’est presque impossible par les transports en commun (il n’y a plus un car qui quitte Rennes pour Loudéac à partir du samedi midi si ma mémoire est bonne).
Outre que ça m’emmerde personnellement d’une manière incroyable, ça m'interroge sur deux points. Le premier : l’aménagement du territoire (un patelin de 10 000 habitant peut devenir coupé de Paris). Le deuxième : l’environnement (je suis obligé de prendre ma voiture).
Je pense que la SNCF pourrait négocier avec une compagnie de taxis pour organiser les transports sur Loudéac le vendredi soir. Ca lui coûterait probablement moins de 5000 euros par an !
Sachant que les 6 ou 7 personnes qui font l’aller-retour chaque week-end lui en rapporte plus de 30 000 par an… et que le Conseil Général des Côtes d’Armor pourrait lui aussi mettre la main à la pâte.
Je vais donc lui écrire dès ce week-end. Juste quelques mots : allez voir sur mon blog ! Tout est bon pour faire de l’audience.
Pourquoi Nicolas Sarkozy ne sera pas élu !
Je laisse Filaplomb vous l'expliquer. Je n'ai pas que ça à faire ce matin et je me suis trompé, hier, j'ai fait deux billets.
En gros : il se trompe de cible.
http://filaplomb.over-blog.org/article-4209320-6.html
17 octobre 2006
Que c'est lait !
Je vais vous raconter l’histoire des coopératives laitières pour changer de nos débats habituels qui me font parfois péter des durites sur les blogs. On ne va pas taxer les paysans de gauchistes.
Ce sont pourtant eux, qui à la sortie de la guerre, se sont unis pour créer les coopératives laitières, essentiellement pour assurer le ramassage du lait et accessoirement pour fabriquer des laitages (yaourts, fromages… et lait sous toutes ses formes : UHT, écrémé, …).
Pour des raisons commerciales, ces productions ou le lait brut étaient cédés à des grandes entreprises, dont nous tairons le nom, appelons les GE.
Progressivement, ces GE sont entrées dans le capital des coopératives, certaines ont changé de statut pour devenir des SA ou intégrés les GE, les paysans qui étaient « sociétaires » des coopératives sont passés actionnaires des SA. Ils sont aussi passés du rôle de sociétaires au rôle de fournisseurs.
De rachats en fusions, ces GE se sont récemment retrouvées au nombre de 5 ou 6. Elles ne seront probablement plus que 2 ou 3 dans un ou deux ans. Ca va très vite. Des noms ? Non… Observez vos de yaourt. Je ne suis pas là pour dénoncer les marchands de fromage, juste pour prendre un exemple. Un nom ? OK. Lactalis, c’est le plus gros, il devrait survivre…
Les paysans qui s’étaient regroupés pour regrouper intelligemment des moyens de production se retrouvent sous la coupe de deux multinationales. Les deux seules entreprises susceptibles de leur acheter le lait. Et encore… Dans un secteur géographique, il n’y en a qu’une.
Ils sont complètement coincés, ne peuvent plus peser sur les tarifs, sur la production, … Un des drames du monde agricole. Un seul avantage, comme ils sont actionnaires de la GE depuis l’absorption de la coopérative, la GE est obligée de leur acheter leur production de lait.
Uniquement deux sociétés sur le marché français alimenté par les subventions de la PAC. Est-ce vers là que doit avancer l’économie ? L’économie libérale poussée à l’extrême peut-elle avoir un autre sens ?
Oui ! La dernière idée en date…
Ce qu’il y a de pénible dans tout le système de gestion du lait, c’est la collecte. Les camions qui tombent en panne, la neige, les vaches qui n’attendent pas pour produire, les antibiotiques donnés à une vache malade qui contaminent toute une production.
Gageons que dans quelques temps, un esprit bien intentionné suggérera aux paysans de s’unir pour racheter les coopératives et gérer eux-mêmes la collecte afin de gagner de l’autonomie. C’est facile : étant actionnaires particuliers de la GE, il suffit d’un accord, de récupérer les parts et les coopératives locales.
Bien décidés à s’unir et à se reprendre en main, ils tomberont dans le piège en oubliant qu’ils ne gagneront que les « emmerdes » que je citais un peu plus haut… et que la multinationale ne sera plus obligée, par contrat, à acheter la production de lait.
Le nombre de multinationales restera le même, mais elles n’auront plus les contraintes de terrain et pourront choisir les fournisseurs pour les pressurer encore plus.
Ca ne marche pas comme ça vous croyez ? Ben si…
Il y a quelques temps dans le blog, j’imaginais en rigolant le devenir du monde bancaire avec toutes les fusions acquisitions. Ben…
Je ne dénonce pas ici le fonctionnement des marchands de fromage, je m'en fous. Mais j'ai bien peur que la plupart des domaines de la société soient pareils.
On fusionne vers le haut et on sous-traite vers le bas en organisant complètement le travail des sous-traitants pour mieux les coincer.
Pourquoi choisir ?
Réveillé aux aurores par une insomnie insupportable, je me demandais ce que je pouvais trouver pour me rendormir jusqu’à 7 heures avant de rejoindre l’usine où je travaille pour gagner péniblement de quoi payer le loyer de mon studio et le bifteck du soir.
J’ai trouvé : j’ai lu les professions de foie (ce qui n’est pas une faute mais un jeu de mot idiot) de nos trois candidats à la candidature. Il fallait le faire avant d’observer les débats sur LCP dès ce soir.
Ce n’est pas vrai. Je n’ai pas LCP et j’ai mieux à faire de mes soirées. Et je ne bosse pas à l’usine. Et je n’ai pas de loyer à payer. Et je ne mange pas de bifteck le soir sauf si j’ai envie.
Mais j’ai réellement lu les professions de truc. J’ai bien lu les trucs sur le site de l’UDF hier. Et les commentaires dans les blogs et un tas de truc.
Nous avons trois personnes brillantes qui me convainquent toutes les trois. Ce que j’ai envie de lire, ce n’est pas franchement un affrontement entre « les gauches ». Nous allons les laisser trancher.
Et je vais aller bosser. Dans ma banlieue qui n’est pas encore en flamme, mais c’est l’histoire de quelques jours, et c’est à prendre en compte dans les débats prochains.
A la limite, les débats à l’UMP sont plus intéressants, puisque M. Sarkozy semble trouver de plus en plus d’opposants. Je n’ai pas à me mêler de ce qui se passe à droite, c’est comme si des sympathisants de gauche essayaient de définir la social-démocratie ! (Loïc, je plaisante)
Il n’empêche que… Ils pourraient choisir un candidat qui ne nous mène pas directement à la guerre civile. Car c’est quasiment de ça qu’il s’agit.
L’an dernier, j’observais les émeutes dans les banlieues avec une certaine bonhomie et en espérant voir repartir à la hausse l’industrie automobile… Cette année, ces différents, on a des jeunes qui attaquent effrontément les forces de l’ordre. Ce n’est pas tolérable et ils méritent des sanctions exemplaires, ce qui ne résoudra d’ailleurs pas le problème. Je ne sais pas ce qu’ils veulent. Probablement faire la une du Parisien ? On en arrive à se demander comment on va pouvoir rétablir l’ordre « républicain »…
Il n’empêche que 4 ans de provocation de la part du Ministre de l’Intérieur (résumons : la racaille des banlieues qu’on va nettoyer « à la haute pression », des baisses de subventions des associations, la suppression de la police de proximité remplacée par la police spectacle, des promesses non tenues, … Et on est au bord de la guerre civile.
Six mois comme ça et il faudra envoyer l’armée dans les banlieues pour mettre de l’ordre.
Alors, Mesdames, Messieurs de droite, par pitié, faites acte de repentance. Vous vous êtes plantés pendant 4 ans. Si vous reprenez le pouvoir, faites le avec discernement.
On pourra recommencer à s’engueuler gentiment sur l’origine de la dette, la politique sociale à mener, la manière de réformer l’école et tout ces trucs habituels. Mais ne nous menez pas à la guerre.
16 octobre 2006
Royal !
Heu…
Je suis comme Ségolène Royal, je n’ai pas d’avis.
D’un côté, je vois l’UE comme une association de pays qui partagent des mêmes valeurs et je ne vois pas pourquoi on empêcherait un pays d’y participer, à la limite qu’il soit européen ou non. Surtout si ça peut être une chance pour tous.
De l’autre côté, peut-on dire que la Turquie partage nos valeurs ? Heu… aussi. Du même côté, je crois que faire rentrer un pays aussi gros dans l’UE risque de faire pencher la balance et baisser le poids de nos braves démocraties occidentales.
Alors, par pitié, ne me demandez pas mon avis : je n’en ai pas. D’ailleurs, je ne sais même pas pourquoi j’en parle.
Au début, je voulais faire un billet sur l’ouverture des débats à l’Assemblée Nationale et vous inviter à les suivre. Il suffit de mettre ceci dans ses liens (http://www.assemblee-nationale.fr/12/cra/2006-2007/) et d’y consacrer une bonne demi-heure tous les matins pour voir ce qui s’est dit la veille. J’en parlerai un autre jour.
Après je voulais parler des escarmouches entre Jean-Louis Debré et le fan club de Nicolas Sarkozy. Bof.
Je fais donc un billet sur Ségolène Royal, d’autant que c’est la prochaine présidente, c’est marqué là. Je fais un billet pro Ségolène. Non pas que je vais voter pour elle (il faudrait que je sois membre du PS), non pas que je vais militer pour elle. Il appartient aux membres du PS de choisir leur candidat. Ce n’est même pas elle que je préfère parmi les candidats, sauf d’un point de vue strictement sexuel. Laurent Fabius n’a pas une jolie coupe de cheveux et Dominique Strauss-Kahn a des cernes sous les yeux.
Mais Ségolène a avoué que, sur l’adhésion de la Turquie, elle n’a pas d’avis. Elle l’a dit maladroitement (de type : « j’ai la position des français ») (je ne sais d’ailleurs pas de quelle position elle parle. Celle du missionnaire ?) (deux parenthèses consécutives, c’est pas joli).
Mais elle l’a dit. Bravo. Les pieds nickelés des deux autres candidats à la candidature ont sauté sur l’occasion pour dire que se doit d’avoir un avis. N’importe quoi.
"Je suis frappé de la violence avec laquelle on traite la candidature de Ségolène Royal", s'insurge M. Montebourg qui y voit "un procès permanent en illégitimité". "Elle est constamment mise en cause de façon injustifiée. C'est un procès en interdiction de se présenter", souligne-t-il. C’est marqué là.
Je me demande s’il n’a pas un peu raison.
15 octobre 2006
La Hulotte - numéro 88
Hier, le facteur a apporté le numéro 88 de La Hulotte. C’est exceptionnel que je sois à la maison quand le facteur apporte La Hulotte.
En effet, j’ai quitté la maison parentale depuis 22 ans, si je compte bien, puisque j’en avais 18 à l’époque, quand je suis parti faire des courtes études, car je n’avais déjà qu’une seule chose en tête : attendre la retraite.
Je vous préviens, c’est un billet nostalgique.
C’est donc exceptionnel que je sois à la maison quand la Hulotte arrive : je rentre en gros toutes les trois semaines, il y a généralement peu de courrier le samedi (allez comprendre le fonctionnement de La Poste…) et La Hulotte sort environ tous les six mois.
Six mois, c’est presque une durée idéale pour un adulte. Au bout de quatre mois, vous vous dites : « tiens le prochain numéro ne devrait pas tarder » et au bout de six vous avez complètement oublié que ça existe.
Par contre, Mesdames, Messieurs de La Hulotte, essayer de vous imaginer ce que représentent ces 6 mois quand on a neuf à treize ans !
En effet, ça fait environ 30 ans que je suis abonné à la Hulotte. C’est pour moi un record ! C’est d’ailleurs le seul truc auquel je sois abonné. J’ai bien été abonné à une revue informatique il y a une vingtaine d’années, mais j’avais constaté que c’était toujours la même chose et que le truc était constitué de 50% de publicité. Oui Oui, l’informatique individuelle existait, il a vingt ans. A l’époque on n’avait pas internet pour raconter des bêtises dans les blogs.
30 ans d’abonnement. Ca tombe bien je crois me rappeler que le premier numéro reçu était le 27 ou le 28 (calculons… 30 ans d’abonnement, soit 60 numéros, à partir du numéro 28, ça fait 88). A l’époque, les parents m’avaient acheté les numéros précédents, à partir du 6 (ceux d’avant sont « épuisés »).
Le numéro 88 devrait être un plaisir pour les adultes. Je dois avouer que ça fait 30 ans que je lis un truc plutôt destiné aux momes. Je pense d’ailleurs que beaucoup de lecteurs de La Hulotte sont comme moi… Faut dire que payer 17,5 € tous les trois ans pour entretenir des souvenirs, ce n’est pas cher payé !
Le numéro 88, disais-je, devrait plaire aux adultes. Il est un peu différent des autres, avec plein de photos et un jeu « fil conducteur » du numéro. Vous voyez la photo sur la couverture, avec cet arbre à deux troncs qui ressemble à Djibril de profil, en train de pisser. Sauf que Djibril est plus gros (je parle du ventre). Et bien le numéro 88 essaie de nous faire deviner d’où viennent toutes ses fantaisies des arbres de nos forets. A ne pas rater.
J’espère surtout qu’il plaira à ses lecteurs normaux !
14 octobre 2006
Un peu de calcul
Je disais que le site est très sérieux, c’est vrai. Il dépend plus ou moins de l’institut de l’entreprise (http://www.institut-entreprise.fr/) dont, inutile de le rappeler, le chef est Monsieur Michel Pébereau, par ailleurs patron de BNP Paribas et auteur du non moins célèbre rapport Pébereau.
Donc tout ces sites sont alimentés par des économistes érudits avec des cravates et du poil dans les oreilles. On ne peut pas les taxer de gauchistes.
Chose bizarre, ces Messieurs, qui savent bien compter ont oublié de faire les additions pour faire les chiffrages totaux. Sans doute pour ne pas alimenter la polémique. Et pour montrer qu’ils sont parfaitement impartiaux.
Je le fais donc pour eux, même si mon salaire est probablement légèrement inférieur aux leurs.
Le coût du programme PS s’élève à 47 milliards d’euros, mais comme il y a aussi des recettes supplémentaires, le coût réel 29 milliards. Ceux qui annoncent des montants de 115 millions sont des menteurs.
Le coût des différentes mesures annoncées par l’UMP est quant-à-lui de 33 milliards d’euros.
Vous vous dites probablement, je cite : « Nicolas raconte encore une fois n’importe quoi ». Vous pouvez vérifier les chiffres, refaire les calculs. Le seul truc que vous trouverez à redire, c’est que j’ai arrangé les chiffres en faveur de l’UMP (pour le PS, j’ai arrondi à la hausse, alors que pour l’UMP c’est à la baisse). Pour vous aider, je vous laisse le détail ci-dessous (le calcul directement sur le site n’est pas très facile).
Mes amis de gauches, à ce stade de la lecture de ce billet – qui s’achève d’ailleurs bientôt – vous devez ricaner bêtement en lisant que le coût des mesures annoncées par l’UMP est supérieur de 4 milliards à celle annoncées par le PS.
Mes amis de droite, vous devez chercher quoi répondre. Ce n’est pas la peine, je sais. Je vais vous donner deux axes de réflexion.
Petit 1 – le programme UMP contient l’exonération des droits de succession, donc des baisses d’impôts, alors que le programme PS contient des hausses des prélèvements.
Petit 2 – l’UMP n’a pas encore diffusé de programme. Donc je suis injuste.
Pour ce petit 2, je vais répondre : ce n’est pas moi, c’est Monsieur Pébereau. Je vais ajouter : oui mais dans le programme, il y aura peut-être des dépenses supplémentaires, il faut bien faire plaisir à tout le monde. Et si vous continuez à argumenter, je vais répondre que le programme du PS ne sera probablement pas appliqué en entier, donc le coût sera moindre.
Pour le petit 1, ne me faites pas marrer avec vos âneries habituelles, l’essentiel des hausses de prélèvement provient de la correction d’injustices, notamment les niches fiscales, que vos députés préconisent périodiquement.
Pour conclure, allez réellement sur ce site, chaque mesure des deux programmes est décryptée par rapport à ses conséquences économiques.
Pour conclure, cette lecture est instructive. Il y a du bon à prendre dans chaque truc… et du mauvais à jeter.
J’ai bien le droit de conclure deux fois. Non ?
Dépenses PS :
Réactiver les "emplois-jeunes" dans le secteur public et associatif : 1,6 Md€
Etendre les 35h à tous les salariés : 4 Md€
Fusion dans un Revenu de solidarité active du RMI et des minima sociaux : 2 Md€
Porter le Smic à 1 500 € bruts "le plus tôt possible dans la législature" : 3 Md€
Créer une couverture professionnelle universelle : 1 Md€
Favoriser le développement des services de proximité : 0,3 Md€
Moduler les cotisations sociales des entreprises en fonction de la durée du contrat de travail : 0,1 Md€
Lutter contre la pauvreté des enfants : 0,5 Md€
Développer un service public de la petite enfance à destination des enfants de 2 ans :
1,2 Md€
Augmenter de 10 % pendant 5 ans le budget de la recherche : 7 Md€
Contrôle public à 100 % d’EDF : 0,2 Md€
Créer des fonds régionaux de capital-risque, en direction de l’innovation, du micro-crédit et des entreprises en difficulté : 0,3 Md€
Faire passer la part de l’énergie renouvelable à 20 % de l’énergie consommée d’ici à 2020 : 0,6 Md€
Agir pour la réindustrialisation : 0,3 Md€
Instituer un service civique obligatoire : 3,1 Md€
Accroître la dépense par étudiant : 2,7 Md€
Un droit à la formation tout au long de la vie : 2,5 Md€
Un programme d’entrée dans la vie active pour les jeunes (EVA) : 3 Md€
Renforcer l’accompagnement scolaire et les études : 1,8 Md€
Renforcer les moyens dans les ZEP : 0,3 Md€
Mise en place d'un "bouclier logement" : 0,35 Md€
Doublement du nombre de résidences étudiantes : 0,5 Md€
Construction de 120 000 logements sociaux par an : 0,2 Md€
Augmenter le budget européen : 0 Md€
Accroître l’aide publique au développement : 4,5 Md€
Revaloriser le minimum vieillesse : 0,5 Md€
Carte santé jeune 16/25 ans prévoyant la gratuité d'une consultation généraliste : 0,07 Md€
Augmenter les moyens de l’hôpital : 2,5 Md€
Augmenter le budget de la justice : 3 Md€
Recettes supplémentaires PS :
conditionnement des allégements de charges sociales à des objectifs d’emploi : 2 Md€
refonte de la fiscalité écologique : taxation du Kérosène, TGAP et taxation des "superprofits pétroliers" : 3,2 Md€ ;
toilettage du "maquis des niches fiscales" avec "une suppression des réductions et crédits d’impôts sur le revenu les plus injustes : 6 Md€ ;
annulation de 80 % des baisses d’Impôt sur le revenu et de l’ISF "qui bénéficient aux 20 % les plus aisés" : 5 Md€ (7 Md€, "dont 2 seront réintroduits pour financer la progressivité de la CSG, ce qui porte le total "net" à 5 Md€") ;
retour sur la réforme de l’impôt sur le patrimoine : 0,7 Md€ ;
abandon de la mise en place de la troisième tranche du plafonnement de la taxe
professionnelle : 1,4 Md€.
Dépenses UMP :
Augmenter le budget de l'enseignement supérieur de 50% et porter l’effort de recherche à 3% du PIB en cinq ans : 10,2 Md€
Elargir l’accès des jeunes à l’enseignement supérieur : 1,5 Md€
Création d'un service public de l'orientation : 0,07 €
Doublement des places en IUT et en licences professionnelles : 1,4 M€
Extension des conditions d’attribution des bourses aux étudiants : 0,2Md€
Création de prêts à taux zéro remboursables après l'entrée dans la vie active pour l'autonomie des étudiants : 0,8 Md€
Multiplication du nombre d'étudiants bénéficiant du programme Erasmus (bourses de mobilité) : 0,05
Valorisation du travail étudiant (emplois universitaires, défiscalisation…) : 0,5Md€
Soutien au logement étudiant : 0,35 Md€
Revalorisation des conditions de l'emploi scientifique : 0,11 Md€
Assurer l'accès de tout le territoire aux technologies de l’information et de la communication : 0,5 Md€
Créer un service civique : 3,1 Md€
Offrir une première expérience professionnelle aux jeunes : 0,2 Md€
Un nombre plus important de jeunes accédant à l’enseignement supérieur : 1,5 Md€
Affecter dans des classes de 15 les élèves en difficulté : 1,1 Md€
Exonérer de charges sociales et d’impôts toutes les heures supplémentaires : 4,6 Md€
Suppression des droits de succession : 6,3 Md€
Relèvement du tarif des consultations des médecins généralistes : 0,6 Md€
13 octobre 2006
Patriiiiiick !
Est-ce le hasard si le prix Nobel de Littérature est décerné à un Turc le jour même ou les députés français votent le truc sur le génocide arménien ?
Oui. Mais c’est décevant.
A-t-on vraiment besoin d’une loi sur le sujet ? Est-ce bien au parlement d’écrire d’histoire ? Est-ce bien utile de noircir les relations avec la Turquie ? Quel est le but de la manœuvre politique ?
Faire chier Devedjian qui est obligé de défendre ardemment un texte présenté par les socialos ? La manœuvre est basse.
Alors, je vais en profiter pour dire des bêtises à l’aide wikipedia et mettre sa photo dans le blog. Au moins ça aura servi à quelque chose.
Il est très photogénique mais ça dépend de l’angle de vue, du maquillage, …
Patrick Devedjian, né le 26 août 1944 à Fontainebleau (Seine-et-Marne), est avocat et homme politique français, membre de l'Union pour un mouvement populaire (UMP).
Je le croyais plus jeune.
Avocat au barreau de Paris depuis 1970, il a notamment défendu Jacques Chirac.
Il est très fort. JC n’a jamais été en prison.
En 1964, Patrick Devedjian, ainsi qu’Alain Madelin, Hervé Novelli, Claude Goasguen et Gérard Longuet, qui ont alors une vingtaine d'années, rejoignent le groupe activiste d’extrême droite Occident.
Ca ne fait jamais de mal de le rappeler. Je ne savais pas que Novelli avait été dans ce truc là.
Patrick Devedjian affirme avoir quitté ce mouvement en 1966 suite à sa rencontre avec Raymond Aron. Cependant, selon Libération, il est membre de ce mouvement au moins jusqu'en janvier 1967, son éloignement d'Occident étant dû au climat délétère qui règne en son sein à cette époque.
Le réchauffement climatique de l’occident. Je comprends rien.
Il a depuis publiquement assumé et regretté ce qu'il considère comme une erreur de jeunesse.
De jeunesse ? Moi, je suis né en 1966.
Anti-communiste, il est élu maire d'Antony (Hauts-de-Seine) en 1983. Il nomme Jean-Yves Le Gallou comme adjoint à la culture, puis l'exclut de la majorité municipale quand celui-ci adhère au Front national en 1984.
C’est pas gentil.
Comme Conseiller politique de Nicolas Sarkozy, Patrick Devedjian est un des premiers membres de l'UMP à se prononcer publiquement pour le retrait du CPE, bien qu'il ait préalablement défendu à plusieurs reprises cette mesure, issue d'une convention de son parti.
Comme quoi, il y a du bon chez ce gars-là. Mon copain Loïc va être content que je le dise.
Engagé au sein de la communauté arménienne de France, dont il est issu, il milite notamment pour la reconnaissance du génocide arménien par la Turquie. En 1985, Patrick Devedjian qualifie de « résistance » les actions de l'organisation terroriste Armée secrète arménienne de libération de l'Arménie (ASALA). Un hebdomadaire turc rapporte les propos qu'aurait tenus Patrick Devedjian à ce sujet, en 1983.
Patrick Devedjian milite contre l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, estimant qu'elle ne respecte pas encore les critères de Copenhague. Selon lui, la Turquie n'assume pas son passé (négation du génocide arménien), ne reconnait pas certains États membres de l'Union européenne (la République de Chypre) et persécute certaines minorités (les Kurdes).
C’est vrai que les Turcs, ils pourraient aussi faire des efforts.
Finalement, il évolue plutôt bien ce gars-là !
Dommage, il n'a pas choisi le bon cheval.