Aboyez !

Actu.voila.fr étant de mauvaise humeur aujourd’hui je récupère une dépêche Reuters de ce matin. Et j’en écris ci-dessous une partie en rouge, en corrigeant les fautes d’orthographe.

Je plaisante.

Néanmoins, si vous décidez d’imprimer ce billet pour le lire à tête reposée et si vous n’avez pas d’imprimante couleur, vous risquez d’être déçus. C’est volontaire de ma part, par soucis de respect pour l’environnement. Si on commence à abattre des arbres pour faire du papier pour imprimer mes billets, je serai très déçu.

M. Accoyer m’énerve. M. Accoyer, Nanar pour les intimes est le président du groupe UMP à l’assemblée. Je le rappelle au cas où vous ne connaîtriez pas cet individu.

En fait, il ne m’énerve pas. Il me rigoler. Il dit à peu près les mêmes bêtises que les commentateurs de droite dans les blogs de droite. Des banalités sur l’archaïsme et l’idéologisme de la gauche. M. Accoyer devrait tenir un blog.

Je n’aime pas M. Accoyer. D’accord. Ce n’est pas physique. Il a une bonne tête. D’ailleurs en général les présidents de groupe ont une bonne tête. Regardez par exemple M. Ayrault. Il est très propre sur lui.

Je vais donc me moquer bêtement.

Monsieur Accoyer est de droite. Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est la droite, Franssoit nous le décrit très bien sur son blog. Il est forcément supporter à la fois de Nicolas Sarkozy et du gouvernement. S’il veut conserver son poste de chef de groupe, il n’a pas le choix.

A l'UMP, tous ensemble, nous avons le devoir de serrer les rangs", a déclaré le président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, en ouvrant la journée d'études des parlementaires UMP qui se tient à la Maison de la Chimie à Paris.

A mon avis, ils pourraient envisager de serrer autre chose que les rangs s’ils veulent garder leurs sièges. Quoique. Serrer les fesses quand on est assis ne sert pas à grand-chose. La Maison de la Chimie me paraît un lieu tout à fait adapté pour réfléchir à la politique gouvernementale.

"N'oublions jamais que notre adversaire le plus redoutable est d'abord nous-mêmes", a-t-il dit après avoir vivement critiqué les socialistes pour leur programme "où la volonté de duper les Français le dispute à l'utopie la plus folle".

Duper les Français. De la part d’un mecton « chef du groupe du parti dont le chef » a dit, en tant que ministre des finances il y a deux ans que jamais EDF et GDF ne seraient privatisés. Faut oser. Les gugusses devant lequel il a dit ça sont des parlementaires qui avaient pu écouter M. Sarkozy.

Duper les Français. De la part d’un chef d’un groupe parlementaire qui a été élu sur un programme qui n’a pas été respecté. Faut oser. De la part d’un groupe parlementaire qui démantèle le code du travail par des amendements pendant les vacances scolaires.

De la part d’un groupe qui se vante de ses résultats économiques alors que tous les indicateurs montrent que la principale différence depuis qu’ils sont arrivés au pouvoir tourne autour de 10 points de dette en plus et un déficit chronique du commerce extérieure, sans oublier la hausse du nombre de RMIste.

"Nous qui, par le passé, avons tant souffert de nos divisions, offrant ainsi la victoire à une gauche idéologique et archaïque, nous avons aujourd'hui le devoir de rester unis pour préparer l'avenir de la France", a-t-il poursuivi.

Une gauche idéologique ? Trois ou quatre lois sur l’immigration en cinq ans. Le démantèlement du code du travail. La privatisation de GDF. Ce n’est pas de l’idéologie ?

Une gauche archaïque ? Avec un Président de la République qui était premier ministre il y a 32 ans. Archaïque ? De la part d’un mec qui est maire d’Annecy-le-Vieux depuis près de vingt ans ?
Le devoir de rester unis ? Oui un devoir : il faut voter la loi sur la privatisation (j’en parle beaucoup : le vote est demain), alors que la moitié des députés UMP sont contre.

Bernard Accoyer a "mis en garde tous ceux qui (...), de petites phrases en contre-pieds systématiques, de petits écrits amers et manoeuvres florentines à courte vue, prendraient la responsabilité de nous entraîner, demain, vers un naufrage collectif, en trahissant la confiance de nos électeurs". Il a plaidé avec force pour la loyauté.

Trahir la confiance des électeurs. Un parti qui se prétend Gaulliste qui privatise GDF contre l’avis du peuple, vite fait avant des nouvelles élections. « A courte vue » disait-il !