25 janvier 2007

Compression

Les informations sont trop riches depuis quelques jours autour du chômage pour que je puisse me permettre de ne pas faire de billet.

Nous avons d’abord l’information du Canard Enchaîné d’hier qui indiquerait (je ne l’ai pas lu) que le gouvernement aurait (je ne suis pas sûr) donné pour instruction à l’INSEE de ne pas diffuser les chiffres du chômage pour 2006 avant la présidentielle. Le taux de chômage serait légèrement supérieur à 9% et pas huit et des brouettes. Je ne vais pas polémiquer (mais si cette information est vraie, il y a des paires de claques qui mériteraient d’être distribuées).

Avec les copains au bistro à la bibliothèque, hier, on se disait qu’on s’en foutait royalement du chiffre du chômage. Pour ma part, j’ai voté pour une première élection nationale en 1986. Bon. Ca fait 20 ans qu’on a un chiffre du chômage qui oscille entre 8 et 12%. Il n’a jamais connu de forte période de baisse, sauf entre 1997 et 2001, ce que nous allons attribuer à la forte croissance de cette période, épaulée par les emplois jeunes et le passage au 35 heures.

Pour une fois, nous n’allons pas polémiquer (si !) sur l’impact des 35 heures sur la baisse du chômage. Elle y a naturellement contribué à hauteur de 300 ou 350 000 chômeurs selon le rapport parlementaire fait par des députés de droite… mais dès la généralisation, sous l’impact de la baisse de la croissance, le chômage est reparti à la hausse.

Je voulais juste dire que ça fait 20 ans qu’on nous annonce un taux de chômage de l’ordre de 10%. On va finir par s’en foutre.

Nous avons ensuite le lien que je vous ai filé l’autre jour où des braves gens nous expliquent que malgré le taux de chômage très bas au Royaume Uni, les gens y travaillent moins qu’en France. Nous avons enfin la dépêche que je mentionnais dans mon billet vite bâclé bouclé ce matin, qui indique qu’il y a environ 200 millions de chômeurs dans le monde.

La France représente 1% de la population mondiale et légèrement plus (1,05% ?) des chômeurs mondiaux. Comme quoi on est dans la moyenne, ce qui n’est pas facile à vérifier, tant il est impossible de connaître le chiffre exact du chômage.

Pour comparer les pays, il est temps que nos experts mondiaux en statistiques trouvent un indicateur cohérent. Je vais faire une proposition : le nombre d’heures travaillées en moyenne par an par les gens entre 10 et 70 ans. Ca ne donnera pas une idée du niveau de vie des différents pays, ça permettra juste de comparer le nombre d’heures travaillées… ce qui devrait permettre de fermer le claquet à certains.

Ceci était un aparté regrettable. J’en étais aux 200 000 000 chômeurs mondiaux et au fait qu’on soit dans la moyenne.

Ce chiffre montre que le système abominablement libéral dans lequel nous nous trouvons dans le monde n’arrive pas à juguler le chômage (et encore moins la pauvreté, même si le développement de certains pays doit être considéré comme heureux). Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : je ne prône pas de changer radicalement le système, je me contente de m’interroger.

Je n’ai pas de chiffres précis, mais, au vu des similitudes, je suppose que le chômage mondial se situe aux alentours de 10%. Que pouvons-nous en tirer comme conclusion ?

Petit 1 : on peut se demander si ce n’est pas volontairement entretenu. Avoir peur du chômage oblige les salariés à fermer leur gueule et à ne pas revendiquer des augmentations de salaire qui feraient pâlir d’envie un smicard aux 35 heures. La conséquence arrange par ailleurs tout le monde, puisque ça permet de maintenir une inflation dérisoire (mais je ne vais pas m’aventurer sur ce terrain : la politique monétaire et moi, ça fait deux).

Petit 2 : c’est peut-être normal ces 10% ? J’ai perdu les guillemets que je voulais mettre autour de « normal » (je les ai retrouvées). Je voulais juste dire : bon, il y a 10%, c’est comme ça.

Admettons que ce « petit 2 » soit exact, il est temps que nos responsables politiques en tirent une conclusion. Deux conclusions d’ailleurs, je vous livre la première vite fait dans un paragraphe bien torché, nous verrons la seconde ensuite.

La première est qu’on peut faire ce qu’on veut en France, il faudrait arrêter de toujours prétexter la compétitivité de la France dans le monde pour nous enfoncer dans d’atroces régressions sociales. De toute manière, on est un pays où on est relativement bien (je résume : on a beaucoup de pognon et pas mal d’avantages sociaux) et les autres font comme nous : 10% de chômage.

La deuxième est plus compliquée, d’autant qu’elle nécessitera de votre part un minimum de réflexion, ce à quoi vous n’êtes pas vraiment habitués. C’est pourtant simple. Si on considère qu’il est normal d’avoir 10% de chômage, mettons en place un système politicojenesaisquoi qui permette de le gérer.

Je ne sais pas exactement… Trouvons des pistes. Dans une vie normale, on travaille environ 40 ans. Disons en moyenne de 22 à 62 ans (je sors ces chiffres au hasard). 10% de 40 ans, ça fait 4 ans. Je reste dans les mathématiques théoriques (je ne théorise pas l’économie !) : dans une vie, on passe en moyenne 4 ans au chômage. Je me répète, c’est purement mathématique.

Il faut que mon système politicojenesaisquoi fasse en sorte que ces 4 ans ne soient pas un drame.
La première piste est d’agir fortement sur le chômage de longue durée : c’est lui qui pousse les gens dans la précarité, la détresse et un tas d’autres trucs pas beau et plein de poils.

La deuxième piste que je lance : arrêtez de nous casser les couilles les briser menu nous fatiguer avec votre rengaine : il faut travailler plus pour s’en sortir. Ce n’est pas vrai. On restera à 10% de chômage. Ca suffit de travailler pour travailler. Ca suffit l’individualisme.

La troisième piste en découle naturellement : mettons ces 4 ans le plus tard possible, mettons à 58 ans et n’appelons plus ça « chômage » mais « retraite » et « pré-retraite ». Ce n’est pas parce que toutes les mesures prises depuis 25 ans ont échoué qu’il faut les stopper : il reste la règle des 10%. Il vaut mieux être chômeur entre 58 et 62 ans qu’entre 30 et 35 ans, âge où on a besoin de pognon.

D’ailleurs toutes les mesures prises depuis 30 ans ont échoué. On nous parle de chômage des jeunes : rien. On nous parle de formation : ça n’a jamais créé de boulot (à part des postes de formateurs !) (ce n’est pas joli de cumuler les parenthèses mais une précision : je n’ai pas dit que la formation ne sert à rien, juste que ça ne crée pas de boulot). Arrêtons de faire n'importe quoi.

Regardons le monde et la France comme ils sont : l’inactivité n’est pas compressible.

27 commentaires:

  1. Oui, c'est assez juste, et les chiffre de 200 millions est éclairant.
    Mais si tu dis qu'en France on est dans la moyenne mondiale, étant donné que les pays du Nord ont moins de chômage, c'est que la France est un peu au-dessus.

    Mais le ch$omage a évolué. D'ailleurs je comparerais trois courbes (on peu les retrouver sur google, peut-être):
    1) La courbe du chômage en France (elle augmente depuis 1980)
    2) La côte du Front national (elle a augmenté avec le chômaghe de masse; à vérifier)
    3) La courbe des rémunérations des grands patrons (elle a explosé en 1980)

    Ces trois courbes n'ont peut-être aucun rapport entre elles.

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  2. Sur le 1), tu devrais demander l'évolution du chômage depuis 73, pas 80 ! Arrêtons d'attribuer aux socialos un phénomène mondial depuis les chocs pétroliers...

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  3. Et je ne sais pas si on est en dessous ou en dessus ! On n'a juste quelques chiffres à comparer qui n'ont aucun rapport entre eux.

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  4. Bien vu et bien dit Nicolas !

    Il n'y a plus qu'à mettre le système en place. Quelle formule on choisit ?
    :-))

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  5. OK.

    Mais récemment je lisais un texte d'Alain Minc (désolé) sur le chômage.
    Et lui il estime que la France est en situation de plei emploi (si si) parce que certains emplois ne sont pas pourvu.
    Il en conclut, si je me souviens bien de continuer à flexibiliser tout ça!

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  6. Tu lis vraiment n'importe quoi...

    Il manque 3 ou 400 000 artisans (personne n'a de chiffre exact) et 2 ou 300 000 personnes pour s'occuper des vieux (je dis un chiffre au hasard, et on s'en fout, ces personnes ne peuvent qu'être payées par la solidarité nationale)... Ces 500 000 à 1 000 000 d'emplois potentiel sont à mettre en regard aux 2 100 000 chômeurs officiels (je ne connais plus le chiffre à force de jongler avec !), aux 1,3 milliards de RMIstes et à tous les chômeurs qui ne rentrent dans aucune catégorie (temps partiels imposés, ...).

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  7. J'ai oublié de finir mon commentaire.

    Ca veut dire que Minc raconte n'importe quoi... Il manque largement 3 ou 4 millions de postes pour occuper tout le monde "normalement".

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  8. Putain, les rmistes, y passent leur temps à se reproduire, Y en a plus que de chinois.

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  9. http://feeds.feedburner.com/~r/CarnetsDeNuit/~3/81473649/200_millions_de.html

    Tu avais ces chiffres?

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  10. Franssoit, Nous pouvons déjà conclure que la stérilisation des fainéants, voire des faignants, s'impose.

    Eric, ton lien marche !

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  11. Eric : arrête de lire Alain Minc !
    Ce type n'y connait rien ! :-)

    Soutien de Sarko : Doc Gyneco, Johnny et Alain Minc.

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  12. Averti sur mon blog de votre article par un aimable lecteur, je vous laisse un petit message pour vous dire haut et fort que j'achète le "Petit Un":

    oui le chômage est utile comme instrument de pression et de contôle social par la Peur qu'il engendre et cela explique son grand succès depuis 30 ans!

    Cela fait un certain temps que je suis arrivé à cette conclusion et au delà de la simple opinion du café du commerce, je m'attache désormais à le DEMONTRER.

    DONC, TAPEZ NAIRU dans Google et vous serez surpris.

    Et pour en savoir un peu (et même beaucoup!)plus, sachez que j'y ai consacré pas mal de travaux de recherche et d'explication sur mes sites:

    http://lenairu.blogspot.com
    http://lenairu.free.fr
    http://linflation.free.fr

    Guillaume de Baskerville

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  13. Filablomb, merci pour la pub !
    Je m'en vais chercher NAIRU sur gogogogole

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  14. Nicolas : pour la pub, c'est normal d'après moi de faire passer les bons articles !

    Pour Nairu : http://lenairu.blogspot.com
    Mais je dois au blog d'Eric (je crois bien en tout cas) de l'avoir trouvé !

    Rendons à chacun… :-)

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  15. bonsoir Nicolas,

    j'aime bcp ta note et de façon générale j'aime te lire quand tu ne fais pas de politique politicienne...

    une idée m'a interpellé : le taux de chômage est à 10%, et c'est normal.
    je commence à me demander si tu ne dis pas vrai. les gouvernements se félicient lorsqu'ils baissent sous les 10% mais à quoi bon ? puisqu'il remontra vers les 12 ou plus après. ça oscille en effet entre 8 et 12% et la France de par sa culture, son modèle social, son code du travail n'est pas compatible avec le plein-emploi..
    et le plein-emploi pour quoi faire ? pour plus de travailleurs précaires, partiels etc ? parfois je me demande s'il ne vaut mieux pas être un chômeur en France que travailleur pauvre en GB.

    donc, 10%, pourquoi pas ?

    (Eric dit souvent des bêtises et il a posté un truc choquant sur le blog de roi bourdieusein -comme quoi les gens du peuples sont ingards, pas futés, égoïstes..mais c'était peut-être du second degré ?)

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  16. Loïc,

    Fais gaffe, tu finiras à gauche !

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  17. finir à gauche, finir à droite..quelle est la différence entre tout ça ?
    pourquoi des gens comme toi votent à gauche et moi à droite alors que nosu avons la même culture, que nous avons un QI suffisant pour comprendre certaines choses et que nous sommes sensibles à la misère humaine ?
    pourquoi ?

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  18. Vaste question !

    Mais a-t-on réellement la même culture ? A-t-on été élevés autour des mêmes valeurs ?

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  19. 'A-t-on été élevés autour des mêmes valeurs ? '

    que sous-entends-tu ?

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  20. Loïc ! Ce n'était pas une méchanceté ! Je veux juste dire qu'on n'avait pas les mêmes parents, les mêmes écoles, les mêmes loisirs, les mêmes copains !

    Donc ce n'est pas les mêmes choses qui nous sont rentrées dans le crane.

    Ne vas surtout pas mal interpréter ce que j'ai dit (je me rends compte maintenant que tu pourrais le prendre comme une critique envers tes parents, par exemple, ça n'est pas du tout le cas).

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  21. ah bon parce que mon père, par exemple qui a toujours gardé le secret de ses votes un jour a dit lors d'un repas de famille alors qu'il avait quelques verres de vin rouge dans le bidon qu'il avait voté 'Mitrand' en 1981...
    Depuis, je n'ai pas arrêté de l'embêter avec ça.
    mais dans l'ensemble, ma famille, mon entourage etc est plutôt de droite. plutôt, je dis..
    En fait, bcp de gens sont de droite ou de gauche et n"y changeront pas !! à partir de là, à quoi sert le débat ? sans doute à convaincre quelques quelques centaines de milliers de français qui votent aussi bien pour un bord que de l'autre..Tout ce patakes national pour convaincre la ville de Lorient !!!
    (car imagines-tu un jour suite à un débat ici par exemple que je finisse en disant 'ah oui, là Nicolas, je dois admettre que tu m'as convaincu, je change de bord'.)

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  22. En neuf ans le nombre réel de chômeurs n'a pas baissé en France

    En neuf ans, de 1996 à 2005, le chômage apparent (chômage officiel) a diminué de 21% en passant de 3.062.980 à 2.419.600 inscrits en catégorie 1 Anpe (chômage officiel).
    En fait, le chômage réel des diverses catégories de chômeurs et des chômeurs en partie ou en totalité dissimulés à travers différents dispositifs, calculé en équivalent "temps plein", a un peu augmenté, passant de 5.745.310 à 5.848.550.

    Cependant, la population active, occupée (ayant un emploi) ou non (chômeur inscrit), est passée de 25.591.000 (1996) à 27.637.000 (2005), au sens du BIT et de l'INSEE.
    Cette population active doit toutefois être corrigée en réintégrant les personnes qui en sont artificiellement exclues : les dispensés de recherche d'emploi, celles en préretraites entières et les chômeurs en stage.
    La population active corrigée devient 26.070.000 en 1996 (+479.000) et 28.132.000 en 2005 (+495.000).

    Le taux de chômage apparent (officiel) est de 11,96 % en 1996 et de 8,75 % en 2005, en prenant la moyenne annuelle de la catégorie 1 de l'ANPE.

    Le taux de chômage réel est :
    - 16,97 % en 1996 et 14,54 % en 2005 sans tenir compte de l'équivalence chômage des emplois à temps partiel
    - 22,04 % en 1996 et 20,79 % en 2005 en tenant compte de ce chômage partiel de fait.

    Un progrès bien faible en neuf ans et tout relatif, car si la population active continue d'augmenter, le rythme de cette augmentation s'est beaucoup ralenti au cours des dernières années. Reste à savoir la part prise par les chômeurs découragés, disparus des statistiques, dans cette diminution de la population active.

    Ne croyez pas pour autant à une situation réelle plus enviable dans les autres pays en Europe ou dans d'autres régions du monde. Bien souvent, un taux de chômage officiel autour de 5 %, même estampillé Ocde ou Eurostats, cache un taux effectif du chômage compris entre 10 et 20 %. Et bien souvent, la proportion d'emplois à temps partiel est plus importante qu'en France avec un nombre d'heures plus faible (Pays-Bas, Royaume-Uni ... ).

    Voir : Le chômage réel en France : 1996 et 2005

    D'autres études bien intéressantes sur le site.

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  23. Loïc,

    C'est pour ça que ce que je fais sur les blogs je n'appelle pas ça vraiment débattre. J'écoute les gens et je donne mon avis. Je n'espère convaincre personne !

    Je te laisse, il y a un type qui m'a laissé un commentaire que je vais mettre 2 heures à éplucher. Faudrait leur apprendre le savoir vivre à ces blogueurs !

    Et le savoir être. Je n'ai pas commencé à lire, et je pense qu'il va essayer de me démontrer un truc... Comme s'il espérait me faire changer d'avis !

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  24. Laurent,

    Vous prèchez un convaincu, mais je ne suis pas persuadé que votre démarche soit la bonne. Il faut arrêter de balancer des chiffres ou alors tenter de démontrer SIMPLEMENT que les chiffres ne veulent rien dire.

    Et ne pas surestimer l'importance du web...

    Bon courage !

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  25. et pi faut pas nous contrarier avec des chiffres maintenant qu'avec Nicolas, on est enfin d'accord sur un truc : un chômage à 10%, c'est peut-être pas si mal...
    je crois que Mitrand avait raison : tout a été tenté et s'il y a des baisses comme ça de temps en temps, ça reste anecdotique. Dira-t-on dans 30ans que Villepin a fait baissé le taux de chômage ? non !!
    Par contre, Jospin lui est rentré dans l'histoire, dans l'histoire sociale de ce pays. On est pour ou on est contre les 35heures mais ça restera dans l'histoire comme les congés payés ou les accords de Grenelle.

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