La politique de la BCE est déconcertante pour une andouille comme moi qui ne comprend pas grand-chose à la finance.
Je résume : M. Trichet veut augmenter les taux d’intérêt de manière à rendre le crédit plus cher aux pingouins que nous sommes pour qu’on ne consomme pas à fin d’éviter un risque potentiel d’inflation. Il en profite d’ailleurs pour limiter les capacités de crédits des entreprises qui voudraient investir.
Or la dépêche nous apprend que l’inflation est basse : « Selon les chiffres d'Eurostat, la hausse des prix s'est affichée en février à 1,8% sur un an, un chiffre conforme à l'objectif de la BCE d'une inflation "proche mais en dessous de 2%". »
Je résume : M. Trichet veut augmenter les taux d’intérêt de manière à rendre le crédit plus cher aux pingouins que nous sommes pour qu’on ne consomme pas à fin d’éviter un risque potentiel d’inflation. Il en profite d’ailleurs pour limiter les capacités de crédits des entreprises qui voudraient investir.
Or la dépêche nous apprend que l’inflation est basse : « Selon les chiffres d'Eurostat, la hausse des prix s'est affichée en février à 1,8% sur un an, un chiffre conforme à l'objectif de la BCE d'une inflation "proche mais en dessous de 2%". »
Tout tient dans la conclusion de la dépêche que je vous livre de beurre : « Cela n'empêche pas la BCE de s'inquiéter d'un éventuel dérapage des prix à moyen terme, sur fond de croissance soutenue et de crédit ample en zone euro. La banque centrale craint par ailleurs des revalorisations salariales trop fortes, notamment dans la première économie de la zone, l'Allemagne, où les syndicats veulent faire profiter les salariés de la croissance retrouvée. »
Ca veut dire : « Il ne faut pas que les salariés profitent de la croissance ». C’est clair, c’est net, c’est écrit. Ca ne cache rien.
Nous allons faire une page de publicité pour Wikipedia qui en parle très bien. Allez voir directement les chapitres « Inflation et choix économiques » et « Conséquences de l’inflation ».
C’est édifiant : « Une augmentation de l'inflation va avantager les emprunteurs au détriment des prêteurs ». « L'inflation pouvant être vue comme une perte de valeur de la monnaie, elle a des conséquences négatives pour les agents détenant de la monnaie. »
J’ai déjà fait des billets sur l’inflation, je ne vais pas recommencer. Je vais juste m’emporter contre les mauvaises idées de la BCE.
C’est assez sidérant de voir qu’il existe encore des clowns pour s’étonner du rejet de l’Europe par les Français. C’est délirant de penser qu’il y a encore des salariés qui veulent voter pour une droite libérale.
Parmi les trois candidats en tête des sondages, un seul, François Bayrou veut maintenir intacte la BCE. Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy proposent d’en modifier les statuts pour y ajouter des objectifs de croissance et d’emplois !
Je suis désolé de faire la promotion de Nicolas Sarkozy en plus de celle de Ségolène Royal, mais il est bon de rappeler aux gens pour François Bayrou quelles sont les positions de ce Monsieur qui défend les positions ultralibérales de nos banquiers européens qui ne visent qu’à faire prospérer que la valeur de l’argent. Pour l’argent, rien que pour l’argent. Et pour ceux qui en ont.
Je suis pas très bon en économie, il faut dire aussi que je n'en ai pas beaucoup.
RépondreSupprimerC'est qui les "agents qui détiennent de la monnaie" ?
Les agents de police me semblent exclus, eux, ils courrent après ceux qui détiennent de la monnaie qui ne leur appartient pas.
Il me semble que les pauvres n'ontr pas de monnaie.
Il me semble que les riches ont plutôt tendance à se débarrasser de la leur pour acheter des trucs qui rapportent.
Les ni riches ni pauvres ? Ils doivent être quelque part entre les deux.
Alors c'est pas des gens. Les banques ? Ceci est réellement une question. D'ailleurs y a un point d'interrogation.
J'avais commencé à me plonger voluptueusement dans l'étude de l'économie, mais là encore mon poil démesuré, non pas à ma zoute mais à ma paume m'a fait perdre le fil.
C'est con t'as pas mis de couleur et de point.
RépondreSupprimerCe sont les riches et les banques !
RépondreSupprimerJe vais expliquer.
Imaginons que tu deviennes riche subitement. 1 000 000 000 €.
L'inflation est à 2%. Les taux d'intérêts à 3%. Ton pognon va donc perdre 2% en valeur mais prendre 3% avec les intérêts.
En "euros constants", tu auras donc 1 010 000 000 €.
Nouvelle hypothèse
L'inflation est à 1%. Les taux d'intérêts à 4%. Ton pognon va donc perdre 1% en valeur mais prendre 4% avec les intérêts.
En "euros constants", tu auras donc 1 030 000 000 €.
(laisse tomber pour les arrondis...).
L'inflation est donc mauvaise pour les riches puisque l'inflation c'est la perte de valeur de l'argent. Imagine qu'une pomme vaille 10 euros. Si l'année suivante la pomme est à 11 onze euros. Pour 1 euro tu pouvait avoir un dizième de pomme, maintenant tu ne peux plus avoir qu'un onzième. Ton pognon vaut moins de pomme.
Deuxième sujet de conneries
Imagine une inflation à 10%
Imagine que tu gagnes 1000 euros par mois comme salarié. Tu peux acheter 100 pommes. Ton salaire étant augmenté de l'inflation tu vas toucher 1100 euros. Tu pourras donc acheter 100 pommes.
Donc le quidam moyen, on essaie de lui faire croire, ma pauvre dame, que l'inflation c'est très grave alors qu'il doit s'en foutre.
Imagine que le riche avec 1 000 000 000. Il peut acheter 100 000 000 pommes. Avec cette inflation à 10%, il ne pourra plus en acheter que 90 000 000 (en gros). Il est perdant.
Finissons ce commentaire
Comment peut-on limiter l'inflation pour faire plaisir aux riches pour pas qu'ils perdent de pognon (ou du moins qu'ils perdent moins que les intérêts qu'ils gagnent) ?
Deux solutions... La première, celle de Monsieur Trichet. On augmente les taux d'intérêt pour empêcher les gens de consommer en ayant accès au crédit ?
La deuxième, on maintient un niveau élevé de chômage pour :
1. Limiter le pouvoir d'achat,
2. Faire peur aux salariés pour empêcher les revendications salariales (génératrices de consommation et coûteuses de prix).
M. Trichet joue avec ses curseurs pour optimiser tout ça mais ça se fait au détriment des pauvres abrutis comme nous. Les politiciens (de droite, allais-je dire) essaient de nous faire croire qu'ils veulent augmenter la consommation pour faire marcher l'industrie, mais c'est faux... Il veulent la maintenir à niveau optimum pour que les riches soient riches.
C'est ce que dénonce le type qui a un blog sur le NAIRU. Il abuse probablement un peu, mais dans le fond, je n'en sais rien.
Les couleurs et les points, c'est l'autre blog.
RépondreSupprimerla politique de la BCE (qu'elle soit bonne ou mauvaise) n'est qu'une simple réplication de celle de la FED. Les taux montent outre atlantique et en europe on monte les taux pour d'une part essayer de contenir l'appréciation de l'euro (mauvaise pour nos exportateurs) par rapport au dollar, et d'autre part essayer d'attirer des capitaux en europe. Je ne suis pas forcément favorable à la politique de Trichet, qui est peu capable et (possible) repris de justice, mais le fait est que face aux réserves considérables de la Chine qui menace de les convertir en euro depuis plusieurs années, la BCE n'a d'autre choix que de suivre ce que fait la FED. Encore une fois l'europe est suiviste, mais cela est presque une obligation, à l'insu de son plein gré...
RépondreSupprimerMerci Cyberoro,
RépondreSupprimerJe suis un simple con tribuable et je m'en fous un peu de ce que font les Chinois de leur pognon du moment qu'ils n'en profitent pas pour transformer toutes les brasseries de Paris en restaurant Chinois.
Ce que je voulais dire dans le billet. Il se trouve que toutes ces manipulations sur le pognon (que je laisse volontier aux économistes) se font au détriment des braves gens.
C'est peut-être inéluctable mais la lutte contre l'inflation ne peut pas être le seul objectif du machin qu'on mis indépendant pour gérer l'émission de notre pognon.
Surtout si on veut qu'il reste indépendant.
Avec toutes ces manipulations louches d'apprentit sorcier provincial, un de ces jours les gens qui pensent que l'Euro est à l'origine de leurs soucis... finiront par avoir raison.
Voilà ce que je voulais dire dans mon billet.
@Nicolas J
RépondreSupprimerSur le fond je suis bien entendu d'accord avec le sens de ton billet, sinon je ne le commenterais pas.
Je disais juste que d'un point de vue capitalistique et économique, cela a une composante quasi obligatoire, tant les choses qui se jouent nous dépassent...
Mais tu as bien raison, pour nous pauvres mortels, qui en sommes les dindons...
Cyberoco,
RépondreSupprimerOn est d'accord !
Zut, j'étais pas à jour !
RépondreSupprimerUn petit F5 plus tard, j'ai beaucoup de retard !
Je reviens…
:-)
Je vais te défendre Nicolas. Dans la Dépêche, c'est dit en toute lettres et souligné à raison par toi :
RépondreSupprimer«La banque centrale craint par ailleurs des revalorisations salariales trop fortes, notamment dans la première économie de la zone, l'Allemagne, où les syndicats veulent faire profiter les salariés de la croissance retrouvée. ».
L'objectif c'est bien de taper dans les promesses de lendemains ou qu'on mange des croissants !
Ton commentaire d'explication, ça mérite d'être repris tel que en article !
Si je résume : ceux qui gèrent l'économie c'est qu'ils en ont, des économies !
Voilà…
:-)
"Ton commentaire d'explication, ça mérite d'être repris tel que en article !"
RépondreSupprimerJe te l'offre pour un jour où tu n'auras pas d'inspiration !