Ma vision de la France d'Après [au gnouf, les fraudeurs !]

Allez ! Un bon vieux billet anti-Sarko ! Ca faisait longtemps ! Surtout qu’après mon billet d’hier, il est tant que je fasse un billet anti-Scato !

Par soucis d'équidé, puisque je suis à cheval sur les principes, je vais commencer par taper sur François Bayrou et Ségolène Royal. Hier, il n’avait pas de jolies chaussures et elle n’était pas bien coiffée. Ou le contraire, je ne sais plus ! Ca y est ? Je peux passer à Nicolas Sarkozy ? L’égalité entre les candidats est respectée ?

Finalement, c’est quoi une campagne électorale pour une Election Présidentielle ? Au départ nous avons des braves gens qui nous présentent un projet, avec un tas de mesures : 1m80, 2 km, … Ce qu’on appelle un programme. Nous sommes de vieux électeurs, nous savons qu’il ne faut pas écouter les promesses.

Ouvrons une parenthèse. Les socialistes ont été élus en 1997 sur un programme : les 35 heures et les emplois jeunes. Qu’ont-ils fait au pouvoir ? Les 35 heures et les emplois jeunes. Qu’on soit pour, contre ou critique sur la démarche, il faut lui reconnaître ça, à Lionel Jospin : il a présenté un programme aux électeurs qui lui ont dit « vas-y mon canard » et il l’a appliqué. Chapeau. Fermons la parenthèse.

Ce programme, les discours qui vont avec, … génèrent dans le cerveau des électeurs que nous sommes une vision : ce que le gugusse ou la gugussette veut pour la France de demain. On ne vote pas réellement sur le programme mais sur cette vision de la France de demain.

On ne prend pas une balance de Robert Val, le frère de Philippe, en mettant sur chacun des plateaux des éléments du programme : un peu de fiscalité par là, un poil d’éducation ici, une dose de sécurité, deux doigts de solidarité, … Non ! Ca forme un tout qui génère une vision. Et au moment du vote, on choisit l’énergumène dont la vision nous botte le plus…

Je voudrais alerter ici les militants de l’UMP ! Après quelques mois de campagne, on commence à avoir une bonne vision de la société souhaitée par Ségolène Royal et François Bayrou. Celle de Nicolas Sarkozy aussi… Le problème c’est qu’on y voit plus de pognon pour le patronat et des képis partout. Ce n’est pas la société dont je veux.

Pendant cette campagne, outre les projets de société, on voit les bonhommes. Ou les bonnes femmes, d’ailleurs ! Malheureusement pour lui, le Sarko, ça fait un peu longtemps qu’on le voit. Dans son discours, en janvier, il a dit « j’ai changé ». Ca a créé une certaine dynamique. J’ai cru entendre dire que 17 personnes l’avaient cru. Mais là, depuis quelques semaines, on retrouve le Nicolas Sarkozy qu’on a toujours connu ! Celui qui plait aux militants et aux conservateurs benoîts. L’énergique Nicolas Sarkozy ! Celui qui pourra emmener la France avec lui ! Lui montrer le chemin !

Bof… Ouvrez les yeux, militants ! Il n’y a pas les conservateurs benoîts à convaincre. Il y a aussi les électeurs.

Nicolas Sarkozy ? Il plait ou il ne plait pas. C’est con pour lui, mais c’est comme ça. Une partie de la France a peur de lui. C’est de sa faute ! Depuis 2002, il a voulu montrer une image de type énergique. Ca a plu à 30 % de la population, mais ça en a effrayé 50%. C’est ballot. Le pire c’est qu’il continue à dire qu’il avait raison de traiter les voyous de voyous et les racailles de racailles

« Si la police n'est pas là pour faire régner un minimum d'ordre, quel est le rôle de la police ? » qu’il nous dit Nicolas Sarkozy. Il a bien raison. Il dit aussi : « Nous sommes le seul pays où on considère qu'arrêter quelqu'un parce qu'il ne paie pas son billet, ce n'est pas normal ».

« Ce n’est pas normal d’arrêter quelqu’un parce qu’il est passé par-dessus un portillon de la RATP ! » nous dit quant à lui l’ex-candidat Nicolas Dublog, sans pour autant s’adresser à la presse alors qu’il sort à peine de la dépression dans laquelle il est tombé quand il a appris que non seulement il n’a pas eu 500 signatures mais qu’en plus il n’en a pas eu une seule.

Je ne sais pas ce qui s’est passé hier soir Gare du Nord, mais la société dessinée par Nicolas Sarkozy en vue de l’élection présidentielle est claire : « Arrêtons les fraudeurs à la SNCF, mettons les en prison ! ». Je pense qu’il faudrait sérieusement penser à rétablir la peine de mort pour tous ces types qui n’ont pas la chance avoir du boulot et un patron qui leur paye la moitié de la carte Orange !

« Si la police n'est pas là pour faire régner un minimum d'ordre, quel est le rôle de la police ? ». Tout est dans le « minimum » ! Et il insiste : « La démocratie c'est un minimum d'ordre, de respect, d'autorité, de tranquillité ».

Fait-il la bonne campagne ?

« Si je suis élu président de la République, je m'engage sur cinq ans à obtenir le plein emploi en France, comme le connaissent nombre de grandes démocraties à travers le monde » a-t-il déclaré. Ca ne s’invente pas ! Ca fait plus de trente ans qu’on a un chômage de masse en France. Nicolas Sarkozy va nous sauver. Il a juste oublié de dire comment !

Finalement, il vaut peut-être mieux qu’il reste sur le thème de la sécurité, de la nation et de tout ce bazar.

Il avait aussi essayé le thème de la rupture ! Son successeur, d’ailleurs, le rappelle à juste titre : « Il faudrait quand même un culot d'acier pour avoir un droit d'inventaire, participant à un même gouvernement sous l'autorité de Dominique de Villepin, qui lui-même a été ministre de l'Intérieur ? ». Au moment (politique) où il faudrait la mettre un peu en veilleuse, ça continue !

Nicolas Sarkozy continue à égrainer des propositions, des programmes, … C’est trop tard. Il fallait le faire sérieusement avant et ne pas prendre les Français pour des débiles.

Ce type est une catastrophe. Tiens ! Prenez cet article de l’Express… Tout ce que dit Nicolas Sarkozy est vrai ! On ne peut pas tolérer les fraudeurs… Mais il tire les conclusions inverses. Le vrai problème est qu’une partie de la population est déconnectée de je ne sais quoi et qu’une vulgaire interpellation policière tourne à l’émeute ! On peut toujours mettre les émeutiers – qui sont bien évidemment fautifs – en taule, ce n’est pas ça qui va résoudre les problèmes !

Mais non ! Ce sont les enseignants qu’il faut mettre au gnouf !