Sur mon blog, j’ai des visiteurs de gauche qui ne s’intéressent pas à la bourse. Il faut donc parfois que je décrypte les informations.
Avertissement préambulatoire d'avant-propos : Ce billet est strictement financier. Le fait que la droite française brade les services publics est un autre sujet, comme d’ailleurs la notion même du service public (par exemple, dans la mesure où l’électricité provoque nécessairement un monopole géographique et touche au nucléaire, ça ne paraît pas ridicule de considérer sa fourniture aux braves gens comme un service public et pas comme une entreprise purement marchande).
Ce matin, EDF est devenu la société française avec la plus forte capitalisation boursière, devant Total (cette forte hausse des derniers jours est liée à différentes annonces, dont l’éventuelle reprise d’un programme nucléaire en Grande Bretagne).
L’état Français a privatisé cette entreprise fin 2005 à hauteur de 12,7% (l’état reste propriétaire de 87,30%). En 2006, l’entreprise a fait 5,6 milliards dont 2,1 milliards reversés aux actionnaires.
L’état ayant cédé 12,7% de l’entreprise, 270 millions d’euros ne sont pas rentrés dans les caisses de l’état actionnaire.
La privatisation, fin 2005, a rapporté aux caisses de l’état un montant qui a été déduit de la dette. Ca a permis d’économiser environ 250 millions sur les intérêts de cette dette.
J’ai fait certaines approximations, mais nous avons deux fois cette somme d’environ 250 millions d’euros qui revient. 250 millions d’euros de dividendes qui ne sont pas rentrés dans la caisse et 250 millions d’euros qui ont été économisé sur la dette.
Sauf que… l’état a vendu un truc dont le cours a été multiplié par 2,4 en 18 mois, soit la bagatelle de 15 milliards d’euros qui sont venu gonfler le patrimoine des heureux investisseurs privés en France ou à l’étranger, sur le dos des pauvres concitoyens de notre belle nation qui vont devoir payer plus de TVA et être moins bien remboursés par la sécu.
Je fais partie de ces heureux investisseurs privés. Héhéhé.
Avertissement préambulatoire d'avant-propos : Ce billet est strictement financier. Le fait que la droite française brade les services publics est un autre sujet, comme d’ailleurs la notion même du service public (par exemple, dans la mesure où l’électricité provoque nécessairement un monopole géographique et touche au nucléaire, ça ne paraît pas ridicule de considérer sa fourniture aux braves gens comme un service public et pas comme une entreprise purement marchande).
Ce matin, EDF est devenu la société française avec la plus forte capitalisation boursière, devant Total (cette forte hausse des derniers jours est liée à différentes annonces, dont l’éventuelle reprise d’un programme nucléaire en Grande Bretagne).
L’état Français a privatisé cette entreprise fin 2005 à hauteur de 12,7% (l’état reste propriétaire de 87,30%). En 2006, l’entreprise a fait 5,6 milliards dont 2,1 milliards reversés aux actionnaires.
L’état ayant cédé 12,7% de l’entreprise, 270 millions d’euros ne sont pas rentrés dans les caisses de l’état actionnaire.
La privatisation, fin 2005, a rapporté aux caisses de l’état un montant qui a été déduit de la dette. Ca a permis d’économiser environ 250 millions sur les intérêts de cette dette.
J’ai fait certaines approximations, mais nous avons deux fois cette somme d’environ 250 millions d’euros qui revient. 250 millions d’euros de dividendes qui ne sont pas rentrés dans la caisse et 250 millions d’euros qui ont été économisé sur la dette.
Sauf que… l’état a vendu un truc dont le cours a été multiplié par 2,4 en 18 mois, soit la bagatelle de 15 milliards d’euros qui sont venu gonfler le patrimoine des heureux investisseurs privés en France ou à l’étranger, sur le dos des pauvres concitoyens de notre belle nation qui vont devoir payer plus de TVA et être moins bien remboursés par la sécu.
Je fais partie de ces heureux investisseurs privés. Héhéhé.
Tu veux dire que tu es personnellement avec ces gens qui bradent nos biens communs ?
RépondreSupprimer:-)
Non. Je considère que ces gens bradent nos biens, je les rachète pour assurer qu'ils ne partiront pas en fumée ou dans des fonds de pension Américain.
RépondreSupprimer(et je ne crache pas sur l'oseille à l'occasion).
Et moi qui avait raccroché au nez à mon copain banquier (qui nous doit toujours un barbecue d'ailleurs...) qui me proposait d'acheter du EDF... Bouh que c'est nul d'être victime de la pensée unique de gauche....
RépondreSupprimerPar ta faute, une partie de notre énergie est propriétaire de fonds de pension américains.
RépondreSupprimer(et tu as loupé une belle plus-value)
A lire l'article on comprend que les contribuables devront financer les 15 milliards de plus values réalisées par ceux qui ont acheté des actions EDF
RépondreSupprimerC'est évidemment faux
Et même au contraire, si les actionnaires revendent leurs actions, ils devront payer des impôts sur leur plus value et ceux qui payent l'impôt sur la fortune vont devoir payer plus
Dit autrement, une partie (assez faible bien sûr mais pas négligeable) de cette plus value va rentrer dans les caisses de l'Etat!
Verel,
RépondreSupprimerMerci pour votre visite.
"lire l'article on comprend que les contribuables devront financer les 15 milliards de plus values réalisées par ceux qui ont acheté des actions EDF".
Si c'est ce qu'on comprend, c'est que je me suis mal exprimé ! Mais je n'ai pas dit "devront financer".
J'ai juste dit que l'état a vendu un truc (qui "appartient" aux contribuables) moins de la moitié de sa valeur 18 mois après. Ce n'est pas "mathématique" : si EDF n'avait pas été cotée, sa cotation n'aurait pas doublée. C'est "de principe".
Mon "qui vont devoir", c'est par aux mesures annoncées récemment et n'est pas en lien direct avec le prix d'EDF.
On a :
D'un côté les braves qui payent plus d'impôts.
De l'autre côté des gens qui gagnent de l'argent sur le dos d'une privatisation.
Quant à l'impot sur la plus-value, les types qui comme moi gagnent bien leur vie avec leur travail, font leurs placements dans un PEA et ne payent donc pas d'impôts sur la plus-value.