Le projet de loi sur le service minimum dans les transports en commun est éminemment idéologique : Et hop ! Un coup de canif dans les acquis sociaux !
Il est surtout parfaitement démagogique tellement les arguments utilisés le sont. J’entendais ce matin à la radio Xavier Bertrand dire que 80% des Français sont exaspérés par ces arrêts du service qui les empêche d’aller bosser.
Peut-il vraiment croire, au cœur d’une carrière politique, que 80% des Français prennent les transports en commun pour aller bosser et surtout que 80% n’ont pas d’autre choix ?
Démagogique parce qu’une loi ne changera strictement rien. Ca fait vingt ans que je suis usager de la RATP et de la SNCF : la plupart des arrêts sont le fait d’incidents techniques ou « d’incidents de voyageurs » (ça veut dire « suicides » en langage RATP) et pas aux grèves. En outre, la plupart des grèves sont subîtes et concernent ponctuellement des lignes de bus : les agents bloquent la ligne suite à l’agression d’un de leurs collègues pour demander plus de solidarité, plus de sécurité !
Bien au chaud dans nos bureaux, on ne se fait pas agresser !
Enfin, tout le monde sait que maintenir un service obligatoire aux heures de pointes ne résoudra pas le problème : les rames de métro seront surchargées parce que le trafic met toujours longtemps à se stabiliser, ça va nous créer un de ses bordels !
Monsieur le Ministre a-t-il souvent été obligé de prendre les transports en commun tous les jours pour aller au boulot ?
Ce projet de loi va ravir l’électorat traditionnel de la droite en semant une joyeuse pagaille… d’autant plus importante que pour l’empêcher de passer, les agents RATP et SNCF vont se mettre en grève !
Pour un gouvernement qui prône le dialogue social (quoi de plus normal que de vouloir « organiser » les grèves conjointement entre les employés et les patrons ?), qui suit un gouvernement de même couleur qui a fait passer différentes lois sur la rénovation de ce dialogue social, commencer par faire passer une loi, en plein milieu de l’été, sans même discuter réellement avec les syndicats, montre une belle ouverture !
L’ouverture, vous savez ? Le truc à la mode chez les fanatiques de Nicolas Sarkozy ?
Ce qui me fait réagir, c’est d’entendre François Fillon qui veut étendre cette loi à différents secteurs, dont l’Education Nationale. Toujours avec le même prétexte : « en empêchant les gens de mettre les enfants à l’école, les enseignants les prennent en otage et les empêchent de travailler » !
Rappelons à notre aimable auditoire que l’école n’est pas une garderie
En politique, l'important, c'est d'être d'accord avec le patron de bistro d'autant que son métier consiste essentiellement à taire ses désaccords avec les clients.
En salle
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ah tiens je m'étais justement connecté pour faire un billet sur mon blog sur cette intervention trés démago de M.Bertrand.
RépondreSupprimerDésolé te t'avoir grillé la politesse ! Si tu fais un billet, n'oublie pas de mettre mon blog en lien... J'adore la publicité !
RépondreSupprimerVoilà l'adresse du blog de Romain qui a m... en mettant son commentaire.
RépondreSupprimeren tout cas voilà qui résume la vision du gouvernement:l'école c'est pour garder les enfants, leurs parents pendant ce temps là prennnent le train de 6h31 pour rentre par celui de 21h31...et rien ne doit bloquer cette existence de machines à produire et à parquer
RépondreSupprimerSi en plus on a des problèmes pour parquer les mômes pendant les grèves SNCF où on est obligé de prendre la bagnole, on n'a as fini !
RépondreSupprimerDans le Service Public, on arrivera toujours à s'organiser. Ce qu'il faut craindre, c'est que les conditions de mise en application d'un service minimum s'appliquent au Privé qui fait grève lui aussi (même si les infos ne sont pas relayées par les télés gogos, à part les mouvements médiatisés comme Aulnay) et c'est plus gênant pour le patronat que les grèves des transports (qui sont minimes grâce à l'instauration de l'alarme sociale). Accepter le service minimum, c'est l'accepter PARTOUT à terme...
RépondreSupprimerPousse manette,
RépondreSupprimerOn est d'accord. Mais mon billet (de mauvaise humeur) est plus sur la forme (démagogie) que sur le fond (casse des acquis sociaux).
Néanmoins, tu as raison. La phrase anodine de notre ministre et de son chef d'envisager le service minimum a d'autres secteurs, dont le privé est très dangereuse.
Concernant un service minimum dans le privé, ils seront en effet obligé d'y arriver puisque de trés nombreux services publics sont délégués au privé (assnissiement, collecte de déchets, transport de passagers, peut-être bientôt des prisons
RépondreSupprimer...)
Gaël,
RépondreSupprimerOui. Mais on en revient à la démagogie. On fait un truc en ciblant les transports publics de tous les jours parce qu'une grève ça emmerde les gens... Et de fil en aiguille, on généralise.
ops ça y est j'ai fait mon billet et je te mentionne bien entendu
RépondreSupprimerromainblachier.typepad.fr
Merci pour la pub !
RépondreSupprimerN.B. : Quand tu mets un commentaire dans blog blogger (blogspot), clique sur autre...
Pour la démagogie et les arguments falacieux, on est loin du servive minimum. Ils se surpassent déjà !
RépondreSupprimer:-)
On a affaire à des pros !
RépondreSupprimerJacques Langue va se faire trucider par Fillon
RépondreSupprimerhttp://www.liberation.fr/actualite/politiques/267697.FR.php
et par le petit fils de PMF
http://blog.mendes-france.com/2007/07/17/billet-ouvert-a-lattention-de-mr-jack-lang-a-propos-de-pmf/
Sinon, sur le service minimum,
ça peut avoir un effet boomerang, s'il y a une grosse grève (ce qui est encore possible) et que les "usagers" (appelons-les les cons pour faire vite) se rendent compte que le gouvernemetn leur a menti. Là, il peut y avoir des violences contre les grévistes.
Quelqu'un notait qu'en 53 De gaulle avait durci la loi contre le droit de grève et ça n'avait fait qu'encourager les grèves.
Quand la loi est con...
Eric,
RépondreSupprimerTu n'as pas fait un billet sur les liens aujourd'hui ? a href !
Et arrête de comparer Fillon à De Gaulle, le pauvre vieux.
Remarque, si JL se compare à PMF !
RépondreSupprimerC'est la fin des haricots.
RépondreSupprimerNon, Jacques Langue a déclaré qu'il avait bossé avec Pierre Mendès France, et le petit fils de ce dernier n'a retrouvé aucune présence de Langue dans les archives familiales.
RépondreSupprimerEric,
RépondreSupprimerC'est bien ce que j'ai lu !
On la voit pas bien la boîte de sardines, dommage ! :-)
RépondreSupprimerCe ne sont pas des sardines.
RépondreSupprimerLis le billet de Monolecte, il vaut son pesant d'or :
RépondreSupprimerhttp://blog.monolecte.fr/post/2007/07/19/Greve-suisse2
Ecoute, c'est la galère quand tu as un môme et que tu ne peux pas le garder car tu dois bosser : quand tu sais que dans les texgtes de lois, un service minimum est soit disant garantit dans l'Education Nationale, explique moi pourquoi, les agents municipaux se mettent eux aussi en grève, histoire qu'il n' y ait pas de garderie ni de repas ?
RépondreSupprimerTu te vois toi, papa, dire à ton patron :
"excusez moi monsieur, je ne peux pas venir travailler cette semaine, c'est la grève, et j'ai personne pour garder mon gosse ?"
Voilà pourquoi, je vais rejoindre les parents responsables et raquer 100€ par mois et mettre ma fille dans le privé, au moins je suis sûre qu'elle sera à l'école ou à l'étude, qu'elle mangera, au lieu de rester toute la journée seule à la maison !Vois le nombre d'ados dans les rues pendants les grèves, tu trouves ça normal ?
Fanette,
RépondreSupprimerJe cours chez le Monolecte.
"Vois le nombre d'ados dans les rues pendants les grèves, tu trouves ça normal ?"
Non ce n'est pas normal ! Ce n'est pas normal que les parents les laissent tout seul, ne s'en occupent pas. Ce n'est pas normal cette société où les parents se déchargent totalement de l'éducation et de l'élevage des enfants sur l'école.
L'école n'est pas une garderie.
Les grèves dans les écoles (combien de jours par an ? 1 ou 2) sont généralement planifiées à l'avance. Il y a toujours moyen de s'arranger (une autre maman - ou papa ! - qui ne bosse pas ce jour là, un jour de RTT pris à l'avance, ...). Les gens arrivent bien à s'arranger quand les gamins sont malades !
Ce n'est pas normal cette société où l'on traite d'assisté un mec qui n'a pas de boulot alors qu'un mec qui a du boulot n'arrive pas à s'occuper de ses mômes et a besoin du service public pour faire son élevage, tout en voulant casser les acquis sociaux et réduire les effectifs dans l'éducation nationale !
Les parents responsables ne sont pas ceux qui mettent leurs gamins dans le privé, ce sont les citoyens responsables qui se battent pour la défense d'un service publique et qui sont capables d'élever leurs mômes !
Fanette,
RépondreSupprimerLe coût des 10000 postes non remplacés dans l'éducation nationale à la rentrée est de l'ordre 4% des 13 milliards de cadeaux fiscaux offerts par Sakozy aux plus riches !
Sympa le truc d'Agnès. Mais si ça se passait en France, le supermarché commencerait par fermer les portes à clés puis porterait plainte contre les grévistes !
RépondreSupprimerje t'invite à découvrir le dessin qu'a réalisé Geubel1 à propos de cette surenchère autour du service minimum
RépondreSupprimerhttp://fils2prof.over-blog.com/
Je t'invite moi même à ne pas faire de la pub sur mon blog, j'ai mauvais caractère.
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