Tonnegrande
se lâche contre les blogueurs influents.
Il a raison ! Tonnegrande est un grand homme. Lisons-le. C’est un blogueur influent. C’est aussi un blogueur grassouillet mais ce n’est pas l’objet du billet.
Tonnegrande a raison.
Il prend les blogs pour un lieu de rigolade pas pour un lieu pour se la raconter.
Tonnegrande ne connaît pas Twitter, Facebook et autres joyeusetés dont on parle beaucoup sous prétexte de créer des réseaux sociaux pour employer le mot social parce que ça fait joli. Tonnegrande pratique le réseau social à l’envers. Il va sur les blogs des gens qu’il connaît pour lire affectueusement leur prose :
il ne va pas au bistro pour rencontrer les gens qu’il a connus sur les blogs.
Ainsi, Tonnegrande va sur mes blogs. C’est normal. Ca fait trois ans que j’ai l’honneur d’être un de ses amis d’enfance. Il va aussi sur les blogs de Fiso, Isabelle et Eric qu’il a également rencontrés au bistro. S’il va sur d’autres blogs, c’est uniquement par hasard. Je suis persuadé que son Netvibes ne connaît pas d’autres blogs.
Oui ! Tonnegrande connaît Netvibes. C’est de ma faute : je l’ai forcé. J’en avais marre d’arriver au bistro le soir et de lui dire «
au fait ! tu as lu le nouveau billet de machin ? ». Il me répondais systématiquement : «
ah ben non ! J’ai pas vu ». Du coup, je lui ai paramétré un Netvibes et je lui ai envoyé les identifiants par mail. Il a mis deux mois à les utiliser.
Tonnegrande a raison. Il se fout royalement de ces trucs nouvelles technologies.
Je lui ai démontré que Netvibes pouvait permettre de rigoler plus rapidement avec les blogs. Il s’y est lancé.
Il a d’autres priorités. Citons dans le désordre : la famille, la rigolade avec les copains dans les bistros, le travail.
«
Le nouveau billet de machin » disais-je !
Machin ne peut être Fiso, Isabelle et Eric. Trois personnes charmantes que Tonnegrande a rencontrées au bistro, pas dans les blogs. Nous pourrons objecter que cette démarche est parfaitement faux cul puisque c’est moi qui les ai rencontrées dans les blogs. Ne lui jetons pas la bière.
Dans ce billet de hier soir, il s’en prend aux blogueurs influents. Qu’est-ce qu’un blogueur influent ? C’est un type qui travaille dans la communication ou l’informatique et les nouvelles technologies. C’est un pro du web 2.0.
Qu’est-ce que le web 2.0 ? Je peux me permettre de répondre. Je suis un blogueur influent qui travaille dans l’informatique. J’ai d’ailleurs fait un billet sur le sujet il y a quelques temps mais je suis un blogueur influent fainéant : je ne vais pas faire de lien. De mémoire, j’avais qualifié le web 2.0
d’évolution technologique naturelle qui permet de faire le con au bureau sans bouger les oreilles et sans être repéré par son patron.
J’en étais à définir ce qu’est un blogueur influent. Ce n’est pas la peine : Tonnegrande l’a fait pour nous. Résumons les propos de blogspot973 : un blogueur influent est un type qui crée son propre réseau et définit lui-même les critères et les outils pour en mesurer la qualite.
Ensuite, le blogueur influent va voir un chef d’entreprises et lui : «
tu vois » (oui, dans le milieu on se tutoie. Par exemple, quand je m’adresse à François Fillon, je lui dis «
Tu es bien coiffé aujourd’hui » et non pas : «
Monsieur le Premier Ministre, votre coiffure vous va à ravir »).
Je reprends. «
Tu vois, je suis un pro de la communication, tu peux m’embaucher comme consultant en communication ». Ainsi, le blogueur influent qui nous faisait croire qu’il faisait des billets pour le plaisir de la rédaction comme Filaplomb n’a qu’un seul but :
asseoir sa renommée pour gagner plein d’oseille.
Les chefs d’entreprises ne veulent pas passer pour des cons. Comme ils ne connaissent rien aux nouvelles technologies,
ils croient toutes ses conneries et les paient grassement. Un jour ils vont se réveiller, la bulle va éclater et on va bien rigoler.
Ne lisons pas les blogueurs influents. Sauf Versac qui commence à avouer qu’il voit
la fin des blogs. Il ferait mieux d’utiliser sa renommée pour faire de beaux billets comme ça ou comme celui de Tonnegrande plutôt que de traîner à l’université d’été du Medef. Mais, c’est son métier.
Je suis moi-même consultant mais pas en communication juste dans un truc dont je n’ai pas le droit de parler dans les blogs parce que c’est confidentiel. Et en plus je blogue pendant les heures de travail : je pourrais être repéré par mon patron s'il cherche des renseignements dans google.
Néanmoins, je suis un blogueur influent dans mon propre monde. Par exemple, si je dis «
Tonnegrande, je te paie un coup au bistro ce soir », je suis à peu près sûr qu’il y passera. Je suis un blogueur influent sur Tonnegrande. D’ailleurs,
grâce à moi, il connaît Netvibes. J’ai aussi influencé Filaplomb et Gaël : tous deux utilisent Netvibes. J'ai peut-être influencé aussi Franssoit dans l'utilisation de Netvibes, je ne sais plus mais ce n'est pas très grave : il n'a pas besoin de moi pour faire le con sans bouger les oreilles. Grâce à moi, Martine, Jean, Jim, Tintin, Michou, ma mère, le père du Vieux Jacques, ... lisent fréquemment "Partageons mes âneries".
Ainsi, Eric est un blogueur influent sur moi : grâce à lui,
je connais Netvibes, Facebook, Twitter, Twitterfeed, Pownce, Tumblr et j’en passe. Hier, j’ai essayé un truc qui de mémoire s’appelle Feedburner. J’ai renoncé. C’est un peu chiant et il était 18h15 : il fallait que j’aille au bistro.
Feedburner est le sommet de l’outil du blogueur influent si j’ai bien compris. Je dis «
si j’ai bien compris », car
les outils Web 2.0 sont faits ainsi qu’il faut les maîtriser avant se savoir à quoi ça sert. C’est pour ça que les couillons de chefs d’entreprise se font avoir sur l’intérêt de ces outils et sur la nécessité d’employer des clowns pour faire de la veille technologique à leur place.
J’ai cru comprendre que Feedburner est un truc capable de compter le nombre d’internautes abonnés à tes flux. Cher lecteur, si tu as compris ce que veux dire «
internautes abonnés à tes flux » dans la phrase précédente,
tu as gagné ! Tu es près de devenir comme Eric et moi un blogueur influent.
Je résume : le blogueur influent utilise Feedburner pour savoir s'il a plus d'abonnés que son voisin. Moi, j'utilise uniquement un double décimètre pour savoir si j'en ai une plus grosse que Tonnegrande. D'après la rumeur, non. Mais, pour ce cas précis, le double-décimètre ne suffit pas.
Contrairement à moi qui raconte strictement n’importe quoi en essayent de dire beaucoup de bêtises qui à défaut d’amuser le lecteur me tirent quelques sourires qui surprennent les collègues de bureau, Eric fait partie d’une catégorie de blogueurs qui non seulement ne fait pas des phrases trop longues qu’on ne sait plus où ça va aller mais en plus intéresse.
Quand j’ai un sujet de billet, je me dis « Tiens ! Un sujet de billet, diffusons-le, ça intéressera bien quelqu’un. ». Eric se dit quant à lui « Tiens ! Un sujet de billet, cela intéressera-t-il quelqu’un ? ».
Tonnegrande, lui, se dit : « Tiens ! Un sujet de billet. Ai-je le temps de le traiter ou ai-je mieux à faire avant comme aller au bistro ? ». Il ne publie pas beaucoup.
Par contre, je ne suis pas un très bon blogueur influent : j'ai la flemme de mettre des liens sur tous les blogs que je cite dans mon billet pour entretenir mon réseau social.