En salle

30 septembre 2007

Remarquable

Nicolas Sarkozy est remarquable.
C'est là !

Tests ADN pour l'immigration, ce n'est pas gagné

Ce n'est pas parce qu'une vague commission du Sénat a retiré un amendement que le Gouvernement et les députés UMP ne souhaitent pas le voir passer en force !
Va signer !
Tous les arguments utilisés pour défendre les contrôles sont mensongers, notamment que nos voisins pratiquent le même truc, si j'en crois ce mail reçu de Sauvons la Recherche
Plus de 22 000 personnes ont déjà signé la pétition "Non au contrôlegénétique de l'immigration". Dans quelques jours, le Sénat votera à sontour sur l'amendement mis en cause dans la pétition, et nous avonsobtenu une victoire partielle car la commission des lois du Sénat arejeté cet amendement.
Nous avons appris par des sénateurs que même si le Sénat s'y oppose legouvernement ferait tout pour faire passer l'amendement Mariani. Sesdéfenseurs mentent en affirmant qu'il facilitera le regroupement familial. Il est en fait destiné à lutter contre la fraude documentaireet constituera une entrave supplémentaire au regroupement familial.
Si cet amendement était voté la France serait le seul pays Européens où le recours à des tests ADN concernant l'immigration serait favorisé parun texte de loi. Rappelons aussi que la loi de bioéthique, quis'applique en France, a interdit l'utilisation de tests génétiques endehors des besoins thérapeutiques et de certains cas liés à des affairesjudiciaires. Les scientifiques à l'origine de cette pétition ne peuventrester muets devant la nouvelle utilisation de cette technique issue dela recherche.
Cela préluderait à l'utilisation systématique de ce typede test pour une catégorie de la population, et rien ne s'opposeraitensuite à ce qu'il soit utilisé pour d'autres catégories. Ce serait doncune première et ce serait donc très grave.Il faut alerter nos concitoyens et faire signer massivement la pétitionsur le site de Sauvons la Recherche :

29 septembre 2007

Les automobilistes victimes des accidents de communication

Le volet « voitures » des trucs sortis à ce jour des travaux du Grenelle de l’Environnement est l’exemple même de la politique haïssable menée par le gouvernement de Nicolas Sarkozy (et François Fillon d’après la rumeur), mais qui reçoit l’approbation d’un extraordinaire nombre de zozos.

Tiens ! Hier matin, Dominique Voynet était sur France Inter vers 8h15. Je l’ai écoutée pendant 15 minutes, j’étais en retard pour aller au boulot à cause de vous. Oui oui, à cause de vous ! Regardez bien le blog : je vous ai donné un billet dès 7h25 afin que vous puissiez le déguster en prenant votre café plutôt que d’écouter votre conjoint qui vous gonfle abominablement depuis le mariage le matin. Il monopolise tout en n’arrêtant pas jacter.

Bon ! A force de raconter des bêtises, je n’ai pas fini ma démonstration sur l’environnement. Ce n’est pas grave, c’est samedi : je ne vais au bistro avant 17 heures. J’en étais à Dominiqueniquenique qui se pointe à France Inter.

Les trois ou cinq premières minutes, elle a été absolument nulle ! Une catastrophe ! Même si après, elle a été bonne (je parle du discours), son introduction a été la pire de ce que je n’ai jamais entendu de la part d’un dirigeant politique. Au lieu d’attaquer billet en-tête, de type : « ce n’est une monstrueuse opération de communication destinée à jeter de la poudre aux yeux des électeurs qui feraient mieux de courir immédiatement à la pharmacie acheter un pot de vaseline ! », elle a dit un truc de type : « c’est bien, pour la première fois ces gens différents se parlent, j’aurais voulu faire ça quand j’étais ministre mais à cette époque là les gens n’étaient pas près, mais c’est grâce aux travaux des verts depuis vingt ans que ça peut se faire maintenant ».

Avec son score aux dernières élections, elle ferait mieux de fermer sa gueule et d’entrer au Parti Socialiste : ils cherchent un chef nul et aiment bien les bonnes femmes nulles.

Je disais ainsi : « Le volet « voitures » des trucs sortis à ce jour des travaux du Grenelle de l’Environnement est l’exemple même de la politique haïssable menée par le gouvernement de Nicolas Sarkozy ». En fait, la plus part des annonces de ce gouvernement sont du même métal : le volet « voitures » est juste une farpaite illustration.

Il ne me reste plus qu’à dire pourquoi !

Petit 1 : c’est une mesure collant parfaitement l’idéologie des néos-libéraux et des conservateurs français ce qui est donc bien rigolo. Voilà : on prend des mesures individuelles (primes, amendes, …) comme mesure phare d’un problème collectif !

Si ! On a un problème général de société (la pollution par les transports des gens) qui nécessité donc d’imaginer un nouveau mode de société pour les déplacements de gens sans entraver leur liberté (un meilleur réseau de transports en commun, des voitures propres, …) et on s’attaque à l’individu (amendes, …).

Je vous la refait pour vous faciliter la prise de note pour vous permettre de réfléchir plus tard : « on a un problème collectif et la réponse typique de la droite est de s’attaquer à l’individu ».

Petit 2 : le système de bonus malus est profondément inégalitaire et injuste. Je fais court : de quel droit pourrait-on participer plus à la destruction de la planète quand on a plus de pognon ?

Petit 3 : on s’attaque aux braves gens alors que ça ne sont pas eux qui polluent le plus mais les entreprises. Je ne développe pas c’est évident : il n’y a rien, par exemple, pour faire que les transports routiers polluent moins ou que les immeubles de bureaux puissent avoir des fenêtres qui s’ouvrent pour économiser la clim.

Petit 4 : on s’attaque aux braves gens mais ils ne font pas exprès de polluer ! Le sujet mérite que je m’étende un peu…

Premier exemple : quand je passe le week-end chez ma mère, à 430 km de Paris, il « faut » que je prenne la voiture (alors qu’il ne faut que 3h40 en train), parce que l’offre de la SNCF n’est pas adaptée aux gens qui bossent en banlieue Parisienne et qui veulent aller chez leur mère en Centre Bretagne en quittant le boulot à 16 heures le vendredi.

Deuxième exemple : il y a six mois, je voulais changer de bagnole (j’ai renoncé pour des raisons hors de sujet). Le modèle avec l’équipement que je voulais n’était disponible qu’en 138 chevaux, soit 30% de puissance en plus que les 205 GTI de nos 20 ans.

Petit 5 : on ne s’attaque pas au vrai problème. Je rappelle qu’il est : « les voitures individuelles polluent trop ». La logique serait de diminuer le nombre de voitures individuelles et de faire des voitures moins polluantes. Dans cette optique, il faudrait interdire les voitures qui polluent, mais nous sommes dans une logique libérale où interdire sent mauvais.

Non… On s’occupe du plus simple : le seul cas de pollution où on peut verbaliser les gens de manière automatique ! Gageons qu’ils vont déployer les nouveaux radars dans les descentes, là où il faut moins d’énergie et donc moins de pollution ! C’est sûr que ça ne dérangera personne que la pollution est beaucoup plus élevé quand on ne va pas vite… dans les bouchons.

Petit 6 : on balance des thèmes en pâture aux braves gens, sans se préoccuper de savoir si le dossier à été étudié et si la mesure est bonne.

C’est une mesure totalement démagogique : nous avons le plaisir de rappeler aux gens qu’il n’est possible de rouler vite que quand il n’y a pas de circulation donc quand personne ne roule ! La plupart des trajets sont faits aux heures chargées. Je vous assure que quand je quitte Paris à 17 heures pour rentrer en Bretagne, j’ai assez peu l’occasion de dépasser les 110 !

Qu’on me dise quel est le pourcentage de la pollution évitée si effectivement les gens qui roulent vite lèvent un peu le pied ? Par contre, une telle mesure, pour communiquer est parfaite !

Petit 7 : c’est un truc monté à la va-vite de manière arbitraire. Paf ! On diminue de 10 km/h partout !

Ma théorie est un peu compliquée, mais, je manque de temps : je dois aller au bistro.

Je cite juste un exemple : les autoroutes à 130 sont différenciées des nationales à 110 principalement pour des raisons de sécurité. S’il peut être juste de passer de 130 à 120 sur autoroute, c’est totalement injuste de baisser la vitesse sur les nationales à 110. Ca n’a aucun sens ! A part l’idéologie…


Voilà. Il va falloir marteler pendant des jours qu’encore une fois, ce qu’on nous propose, n’est que de la connerie. Je ne sais pas ce que fait Nicolas Hulot mais quand je vois des associations de défense de l’environnement participer à ce truc, je trouve que ça frise le comportement collaborationniste.

28 septembre 2007

Gaël de l'environnement

Mon copain Gaël s'est réveillé. Après quelques semaines de sieste, il vient de publier un billet sur le Grenelle de l'Environnement. De la part d'un professionnel du secteur, probablement gauchiste, mais il ne faut pas le dire au cas où son patron passe par ici, on en attendait pas moins.
N.B. : Ce coup-ci, ce n'est pas une farce, c'est un vrai lien.

Le budget de quatre jours

François Fillon a déclaré la semaine dernière que l’état est en faillite. Nicolas Sarkozy lui a répondu, je cite (à peu près) : « c’est même pas vrai, nananère ». La polémique fait rage et finalement on nous présente un des pires budgets jamais imaginés.


Pire, pourquoi ? A ce grand jeu concours, nous tolérerons plusieurs réponses : « Les orientations marquantes sont purement idéologique », « oui mais surtout, les grandes mesures sont inefficace, la consommation ne sera pas relancé », « oui mais, elle sont surtout contreproductive », « et en plus elles sont antilibérales », « sans compter que le trou du budget s’enfonce », « alors qu’un trou est fait pour être défoncer » et « il nous fera encore passer pour des cons pour nos collègues Européens ».

Interrompons cet éloge de notre gouvernement par une modeste page d’information. Le nombre de chômeurs augmente mais notre jovial gouvernement incompétent n’arrive pas à cacher l’information tout en communiquant la veille sur les chiffres qui ne seront plus communiqués. Pourtant, ils sont des professionnels de la communication. D’ailleurs le chef a refait le site de l’Elysée, ce dont nous informe Luc, repris par Sarkofrance, puis par Fanette et enfin par Pierre. J’en ai sûrement oubliés mais je ne peux pas citer toute la blogosphère antisarkozy : la maison blogger des Etablissements Google&co ne m’octroie pas assez d’espace !

Ceci ne nous explique pas pourquoi François Fillon a dit une bêtise qui n’en est pas une. Avec mes célèbres copains de bistro, je ne parle de pas de Filochard et de Ribouldingue ni de Dupont et Dupond, mais de Christian et Marcel Le Fiacre, nous devisions sur ce sujet peinardement accoudés devant un liquide dont j’ai oublié le nom mais qui est servi à la pression en verres de 25 cl, d’une couleur jaunâtre et recouvert de mousse.

Christian nous a élaboré une belle théorie en jurant que c’est vrai mais j’en ai oublié la teneur, tant accaparé moi-même à l’échafaudage de ma propre théorie, à un point que j’ai mis six minutes à finir le sudoku difficile de 20 minutes au lieu des quatre habituelles.

Du coup, je n’ai pas réussi à trancher entre mes deux hypothèses : soit « Les parents de François Fillon n’ont pas eu le temps de finir la conception de l’engin » soit « c’est une démarche volontaire de communication pour qu’on entende pas la gauche et les autruches de Bruxelles faire part de leur stupéfaction, de leur discours et de leur colère ».

La question est ouverte. Lâche tes com’ !

Tiens ! La radio m’indique que Dominique Strauss-Kahn pourrait être nommé taulier du Fond Monétaire International dès ce soir. Outre le fait que ça s’arrose probablement, il faudra imaginer ce qu’il aura à faire quand la France sera au bord de la faillite. Quand je pense qu’il y a encore un an, je pensais avec joie que DSK serait notre prochain Président de la République ! Je n’avais ainsi pas entièrement tort puisqu’il va être obligé de mettre la France sous tutelle.

Pendant ce temps là, Xavier Darcos annonce qu’il est urgent que les mômes ne bossent plus le samedi. Ce type d’urgence me fait toujours ricaner bêtement : ça fait quelques siècles qu’une majorité des gamins ont école le samedi matin ! Grâce à Nicolas Sarkozy et sa légendaire rupture on constate maintenant que c’est très mauvais et qu’il faut tout changer. Ca me laisse rêveur.

Il n’empêche que ça concerne une majorité de Français, non pas parce que l’Education Nationale est le premier employeur de France, mais parce qu’une grande majorité des foyers ont des mômes à l’école, ou, à défaut, des petits enfants !

Je vais rester lucide car je n’ai aucun môme à l’école, juste une nièce qui n’a pas l’âge de se préoccuper de ce genre de détail administratif et un neveu qui pratique la semaine de quatre jours depuis longtemps ce qui est bien chiant, je n’arrive jamais à me rappeler ses dates de vacances.

Je suppose que ce sujet aura été un des sujets les plus évoqués dans les chaumières, les pauses cafés et les réunions de dames patronnesses. Ca évite de parler de la politique budgétaire défendue avec tant d’émotion par Eric Woerth, notre joyeux ministre du budget mal coiffé.

C’est peut-être bien pour ça que Xavier Darcos a lancé son amusant programme de refonte des rythmes scolaires ?


27 septembre 2007

Je dois une bière à 16 lecteurs !

J'ai bien relevé les adresses IP pour la confirmation...
Ce matin, j'ai fait un lien vers un blog inactif en prenant soin de bien le recommander et en ne mettant qu'un seul lien dans le billet !
16 lecteurs sont allés voir.
C'était un test idiot que j'exploiterai sournoisement dans un prochain billet...
Je dois donc un coup à chaque type que j'ai fait cliquer pour rien !

Habiles classements

On parle beaucoup de classements de blogs par les temps qui courent. Certains semblent désabusés. Le pape des blogs politiques lui-même semble un peu irrité. C'est normal, ça fait 5 ans qu'il blogue : ça fatigue.

Sur un blog voisin, hier, je me suis vaguement engueulé avec un type qui nous reprochait de nous vanter de figurer dans les classements. Je découvre après qu'il a laissé tomber son propre blog voilà quelques semaines et semble aigri de ne pas figurer dans les classements !

Peut-être a-t-il tellement de rancune qu'il en fait un combat personnel ?

Je vais lui répondre : « Mon coco, Il y a des milliers de blogs politiques en France, il y a des dizaines de milliers de blogs actifs, sans compter les centaines de milliers, voir millions de blogs familiaux ou de copains. Arriver dans le top 100 ou le top 200 nécessite certaines qualités, un peu d'originalité, sinon ça ne marche pas ! Grosses bises. Nicolas »

Je vais lui rajouter un petit mot « Ma Poule, Vu que la plupart des classements de blogs sont globalement bâtis selon le nombre de fois où le blog est cité dans la blogosphère, le fait d’être bien classé montre que mon blog est un peu cité, donc que des types jugent certains de billets intéressants. Ca fait donc bien plaisir d’être cité… et d’avoir un bon classement. Si tu n’étais pas dans les classements, tu peux aussi te poser des questions sur la teneur de ton blog. Bisous. Ton Nico ».

Enfonçons le clou : « Mon Bichon, Certes les classements ne sont pas totalement objectifs et qu’une partie des gens qui y figurent (surtout devant moi) ne le méritent pas alors que moi comme j’écris mon blog comme je le souhaite je le mérite nécessairement d’autant que je ne triche absolument pas plus que les autres pour figurer dans le classement. Gros poupous. Nick ».
Néanmoins soyons clair.
Je connais un blog absolument merveilleux, drôle, pertinent, et j’en passe, dont le travail acharné pour nous égayer, nous informer, nous apporter une analyse fine et objectif est titanesque.

Hé bien ! Ce blog ne figure dans absolument aucun classement car le taulier s’en fout royalement comme de la première fois qu’il a embrassé sa petite cousine en sortant de la messe, caché derrière le presbytère.

C’est dommage. Il mériterait largement d’être classé, et pas seulement X.

Je vais quand même utiliser son compteur de visites pour mesurer ma propre influence en vérifiant, ce soir, le nombre de types qui sont allés sur son blog en cliquant sur le lien ci-dessus.

Désolé de vous avoir dérangé pour rien ! Ca vous apprendra à critiquer les classements où je figure.

Budget d'eau qui fait déborder le vase

Le Parisien (je n’ai lu que ça ce matin) présente ce matin les principales mesures budgétaires pour 2008.

C’est un des budgets les plus délirants (à part peut-être 2003) jamais observé !

Je passe le fait qu’on aille à l’envers de toute l’Europe en ne baissant pas les déficits et la dette, ce n’est qu’un détail qui coûtera cher par la suite ! Notons bien que c’est très drôle puisque pendant la campagne électorale, les trolls et autres dingues de droite fustigeaient les prétentions budgétaires de la gauche et d’une manière générale les politiques historiquement menées par la gauche au prétexte qu’elles allaient contre les orientations de nos voisins.

On va passer pour des cons et perdre toute crédibilité : ce n’est pas grave, depuis 2002, on est habitués ! Une politique de rupture ? Surtout pas dans la connerie !

Les différentes mesures phares sont purement idéologiques.

Par exemple, une baisse du nombre d’emplois aidés est annoncée. Ca fera très plaisir aux idéologistes droitiers ou libéraux de tous poils, mais c’est grotesque. D’une part on oublie souvent que les emplois aidés sont aussi des emplois utiles. D’autre part on oublie aussi que la suppression des emplois aidés par Jean-Pierre Raffarin avait provoqué une forte augmentation du chômage, … qui n’avait pu être jugulée par Dominique de Villepin qu’en rétablissant les emplois aidés.

Autre exemple : la diminution du nombre de fonctionnaires. C’est encore une fois purement idéologique. Imaginons qu’un fonctionnaire coûte 50 000 euros par an à l’état et qu’au bout de 5 ans, on en ait supprimé 150 000 : l’économie globale sera de l’ordre de 7 milliards sur un déficit totale de 41 milliards, soit 18% seulement.

On jette aux yeux de la population un problème d’autant plus mauvais que les charges correspondantes sont généralement reportées sur les collectivités territoriales… Je souhaite maintenant que le gouvernement nous explique comment il va réussir à vider de 10% les postes à l’Education Nationale tout en améliorant l’éducation ?

Des mensonges…

Grenaille de l’environnement


Le Parisien présente aujourd’hui les principales mesures qui vont être abordées au Grenelle de l’Environnement. C’est révoltant ! Aucune ne touche le portefeuille de ceux qui en ont un garni !

On nous annonce qu’il va falloir mettre la main à la poche pour rénover vos logements. Tant pis s’il y a des centaines de milliers de Français qui n’ont pas un logement correct. Aucun budget n’est annoncé.

On nous promet de vagues trucs sur l’agriculture tout en indiquant bien qu’on ne fera rien pour ne pas se fâcher avec les paysans et les lobbies industriels divers.

On nous promet des mesures fiscales selon la pollution des voitures ce qui revient à donner le droit à polluer à ceux qui ont du pognon. Sans compter le volet complètement ridicule : qu’est ce qu’on en a foutre de payer 500 euros de taxe quand on achète des voitures à 50 000 euros ?

On nous diminue la vitesse maximum de 10 km/h sans rien faire pour les transports collectifs, sans mettre aucune contrainte sur les transports routiers et sans s’attaquer là où la pollution fait mal : en ville.

Il va falloir que les citoyens soient vigilants. Vive le contre-Grenelle de l’environnement qui nous aidera peut-être à y voir plus clair !

Chargez !

L’actualité est riche aujourd’hui… et je n’ai pas envie d’éluder deux sujets qui me tiennent à cœur et de faire passer à la trappe mon billet sur les blogs. Vous aurez donc droit à trois billets avant 9 heures ce matin (quatre avec celui-ci). Ne me remerciez pas.

26 septembre 2007

Vive Intox 2007 et Madelin

Intox2007 répercute une dépêche d'information indiquant où se trouve la véritable fraude aux ASSEDIC.
Je résume : un des patrons du MEDEF, également haut dirigeant de l'UNEDIC aurait tapé dans la caisse !
Bravo ! Et on va encore nous bassiner avec des contrôles des chômeurs.
Par ailleurs, le billet du jour d'Intox 2007 est très bien et vaguement dans la lignée de mon billet de ce matin puisqu'il utilise les théories libérales de Alain Madelin lui-même !
Je résume à nouveau : les charges pesant sur les salaires ne sont pas l'énormité qu'on nous décrit allègrement pour expliquer certaines politiques. Ce qui importe, c'est le pouvoir d'achat réel du salaire (en d'autres termes, si on remplace des cotisations sociales par un TVA du même nom, ça nous fera une belle jambe).
Bravo les espèces de libéraumaniaques qui défendent les théories bidons de Nicolas Sarkozy !
A noter que je ne suis pas sur un point de détail : la santé devrait être à la charge de tous les revenus (ce qui est déjà partiellement le cas avec la CSG) et ne pas peser sur le travail.

Rions un peu avec le libéralisme

Les commentaires du blog Equilibre Précaire m’ont fait renouer avec une catégorie d’individus que j’avais perdus de vue depuis plus d’an après quelques escarmouches sur Partageons Mon Avis : les libéraux de tous poils.

En France, on sait assez peu ce qu’est le libéralisme tel que défini dans la plupart des pays. Nous avons tendance à le réduire au strict secteur économique alors que ça concerne tous les secteurs de la société.

Profitons d’ailleurs de la fin de cette introduction et de ce moment de sérénité matinale brusquement interrompu par des besoins naturels pour nous moquer des militants de droite en France qui vantent la politique de Nicolas Sarkozy au nom du libéralisme. Un vrai libéral sera offusqué de la politique d’immigration de Brice Hortefeux : ajouter des arsenaux juridiques pour contrôler l’immigration est à plier de rire ! Pour le vrai libéral, le système se régule tout seul : l’immigration aussi, qui se fera selon les aléas de l’évolution de la société et du monde du travail.

Ainsi, les gauchistes français comme le rédacteur de PMA oublient souvent que les libéraux ont de bons côtés ! Je me rappelle par exemple d’un excellent billet dans un blog où un libéral défendait l’avortement au nom de la liberté de la femme à disposer de son corps. C’était beau et émouvant. Mon euphorie avait cependant été stoppée à la lecture des commentaires par un libéral qui luttait contre l’avortement au nom du droit du fœtus ! Il avait fallu que je fasse preuve d’une très grande maîtrise de moi pour ne pas intervenir dans la conversation et m’interroger sur les droits du spermatozoïde qui, dans l’histoire, ne voulait que tirer un coup et rentrer chaudement chez lui après action. Il n’est pas nécessairement venu là pour se reproduire et voudrait bien qu’on s’occupe de nos fesses.

Sur la plupart des sujets de société, nous pouvons admirer les libéraux, même s’ils ont parfois tendance à rêver un peu trop ! Par exemple, ils comptent sur la concurrence entre les entreprises pour juguler la pollution.

D’un point de vue économique, par contre, ils ont bâti un modèle économique qu’ils défendent avec une conviction qui ne peut générer qu’une profonde émotion. Souvent, ils sont jeunes et comme nous sommes des vieux cons, nous pouvons oser les traiter avec un brin de paternalisme.

Ils ont un tas de théoriciens qui pondent de jolis textes. En fait, ils sont un peu comme ces communistes des siècles derniers : le modèle théorique était parfait ! Mais ça n’a jamais marché. Si des libéraux me lisent, je les invite à réfléchir beaucoup au début du présent paragraphe plutôt que de fustiger mes autres conneries.

Avec la gentillesse qui nous caractérise nous allons leur donner quelques points de réflexion, certes insuffisants : nous ne sommes pas des théoriciens de l’économie, juste du bon sens. C’est suffisant ! Nous sommes suffisants. D’ailleurs nous parlons de nous à la troisième personne, il faut que je nous ressaisisse.

Mon premier point : une économie toute libérale aboutit forcément à la concentration du capital. Au gré des réussites et des échecs de chacun, normaux dans un monde libéral (et ailleurs aussi), les sociétés se rachètent entre elles. Cette concentration du capital entraîne de facto une concentration du pouvoir, qui n’est plus démocratique mais arbitraire. Voyez tous ces patrons du CAC 40 qui siègent mutuellement dans leurs conseils d’administration réciproques ! La dérive est inévitable : les décisions ne viennent plus des palais de la République tant haïe par les libéraux mais du Palais Brongniart ! Ainsi les décisions ne sont plus prises pour le bien commun mais pour le seul bien de ces grandes entreprises.

Amis libéraux, vous n’y voyez pas de mal ! Très bien vous en fasse. Mais quand mes impôts seront utilisés pour construire des Rafales plutôt que des écoles parce que M. Dassault aura crié plus fort que M. Bouygues lors d’un conseil d’administration, ça me titille ! Ce n’est pas grave, pour compenser, M. Bouygues aura un marché pour construire une autoroute entre Le Kremlin Bicêtre et Ivry-Sur-Seine : ça m’arrangera bien pour aller au boulot.

Mon deuxième point, un des sujets préférés de ce blog : cette concentration du capital est une concentration des richesses. Pour que ces richesses conservent leur valeur, il faudra lutter contre l’inflation… La meilleure manière de lutter contre l’inflation est de mettre des contraintes sur les salariés pour les empêcher de consommer plus que de raison et de revendiquer des augmentations de salaire. On appelle ça l’entretien de la précarisation.

Mon troisième point : tous les arguments employés pour justifier la « privatisation » de ce que nous aimons considérer comme des services publics sont bidons, à part leur rentabilité, mais ça ne me semble pas l’objectif premier d’un service public. Par exemple, quand la sécurité sociale ne sera plus abreuvée par des cotisations obligatoires, les plus pauvres (et les plus moyens) n’auront plus les moyens de cotiser et de se soigner ! Il faudra donc qu’ils fassent appel à la charité…

Amis libéraux, bravo ! Vous pensez que ça va marcher. Vous pensez que les gens seront heureux de prendre une assurance privée pour garantir la santé ! Vous croyez vraiment qu’avec 1000 euros par mois, un pauvre pourra dégager 100 euros pour ça, après avoir dégagé 200 euros pour l’école de son môme ? Non ! Il faut donc une progressivité des contributions : dans un modèle libéral, ça ne tient pas ! Moi qui suis célibataire, relativement jeune, en bonne santé, il y a de fortes chances que je prenne la mutuelle des célibataires, relativement jeunes et en bonne santé (mais myopes, ça a un coût) ! Tant pis pour mes voisins quinquagénaires avec leurs deux mômes au lycée.

Mon quatrième point : le principe du libéralisme est que chacun personne compétente arrive à prendre un espace dans la société. Le phénomène de la "succession" (héritages, ...) vont faire que des riches héritiers dirigeront les entreprises et la société ! La richesse n'est pas synonyme de compétence.

Mon cinquième point rejoint le deuxième : ce qui est reproché au libéralisme est ce qu’on appelle la loi du plus fort. Avec vos nombreuses théories, vous démontrez que c’est faux ! C’est à peu près aussi facile que démontrer l’existence de Dieu…

Il n’empêche que quand son épouse travail dans le coin, qu’il vient d’acquérir un pavillon, que son môme est diabétique et qu’il a en alternance avec sa petite sœur, une semaine sur deux, à héberger sa vieille mère, un ouvrier est à peu près obligé d’accepter les conditions fixées par un patron !

Vos autres arguments ne sont que du pipi de chat.

Je ne veux pas d’une société où chaque individu doive passer toutes ses nuits blanches en se demandant comment il pourra enfoncer ses collègues de travail pour conserver son poste !


25 septembre 2007

Classement des blogueurs nombrilistes

Ouinon a diffusé ce matin son propre classement des blogs, fruit d’un travail colossal, avec une cartographie sympathique.

Je vais donc immédiatement établir un nouveau classement de blogs. Le seul critère est cette
requête technorati.

Il s’agit de détecter les premiers gugusses ayant fait un billet sur leurs propres blogs pour signaler qu’ils figurent dans un classement. Nous ne classerons que cinq blogs : c’est trop de boulot sinon.

http://www.bagatelles.fr/blog/index.php/?2007/09/25/1406-cartographie-subjective-des-blogs-francais !
Il a gagné le trophée de blogueur le plus nombriliste de la blogosphère.

http://gfthanos.net/2007/09/25/un-peu-de-geographie-pour-les-cancres/ !
Il arrive ainsi deuxième en étant 160ème du classement.

Edit : allez voir ce billet ! Je n'avais pas vu que Thanos tourne aussi ce classement à la dérision.

http://777socrate.blogspot.com/ !
Pour ne pas citer Luc qui est troisième.

http://www.monsieurlam.com/2007/09/25/lentracte-20/ !
Beau quatrième !

Et enfin ! Le cinquième ! M... C’est moi. Cinquième blogueur nombriliste. Ca s’arrose ?

Un peu comme si Franssoit se lançait dans l’aventure du blogage politique et avouait qu’il avait voté pour Ségolène Royal sans vraiment faire exprès. Je vais aller voir si par hasard Tonnegrande n’a pas lui non plus osé critiquer la dame.

Bon, plutôt que de raconter des conneries dans le blog, je ferais mieux de faire une juste promotion du blog collaboratif « Equilibre Précaire » qui entamera demain sa troisième semaine d’existence et qui marche à fond.

Au fait ! Donatien annonce sur son blog qu’il publie un billet sur EP.

Sarkozysme - Quesako ?

Samedi, Crise dans les médias s’est livré à un exercice périlleux : définir le Sarkozysme. Dans la foulée, Dimanche, Sarkofrance se livrait au même exercice. Un blog de la haute tenue morale et intellectuelle comme Partageons mon avis ne peut pas y échapper. En fait, je voulais le faire plus tôt, mais je me suis donné deux jours pour oublier ce qu’avaient dit mes camarades pour ne pas les copier honteusement.

N.B. : CSP s’est aussi livré à une analyse de la méthode mais j’ai rédigé ce billet cette nuit avant de l’avoir vu. Comme quoi, c’est un sujet à la mode.


Avant de définir le sarkozysme, il convient de réfléchir un peu à la personnalité de son instigateur.

Nicolas Sarkozy a un charisme extraordinaire. Une partie de la population ne l’aime pas et j’en fais partie, mais c’est incroyable comment les autres peuvent le « suivre ». Pas seulement en France. Regardez comment il a plus ou moins noyé le poisson quand il a participé à une réunion des ministres des finances Européens avec Christine Lagarde. Regardez aussi comment il a réussi à convaincre des personnalités diverses à travailler avec lui.

Le deuxième élément de définition est une technique de langage incroyable. Que ça soit dans les discours préparés à l’avance par son staff ou dans les réponses aux interviews, il a une technique pour énoncer directement une énormité, souvent sous la forme d’une question, qui clôt immédiatement le débat. « Pourquoi un salarié ne pourrait-il pas travailler plus pour gagner plus ? ». C’est complètement con, mais que voulez-vous répondre ? « Je ne vois pas pourquoi l’assurance maladie serait la seule assurance sans franchise ». Bravo !

Le troisième élément de définition est de faire plaisir aux ahuris en n’ayant aucun tabou. C’est très dangereux. Je ne vois pas en quoi l’Identité Nationale de la France sort renforcée de la mise en place d’un Ministère de l’Identité Nationale ?

Le quatrième élément est un activisme forcené en annonçant tout et n’importe quoi en même temps pour donner l’impression d’être actif et de réellement faire la rupture tout en muselant l’opposition qui ne sait plus sur quels points répondre.

Le premier et le quatrième point ne sont pas des critiques, juste des constats. Un cinquième constat, presque admiratif, est celui d’un talent politique qui a permis à Nicolas Sarkozy de verrouiller complètement sa formation politique pour obliger tout le monde à le suivre (le PS devrait en prendre de la graine) et d’une préparation d’une carrière politique à long terme qui lui permet d’être maintenant le pote des patrons de presse.


Après avoir présenté l’homme, on peut enfin se lancer dans la définition du sarkozysme : c’est le pire des conservatismes dirigé par Nicolas Sarkozy. On met des paillettes et on parle aux Français de leur propre sécurité et par derrière on mène une politique du n’importe quoi au niveau économique en mettant l’état français au bord de la faillite.

Du grand Bush : on va faire la guerre au bout du monde en disant aux gens que c’est pour leur sécurité ! Pendant ce temps, on plombe les comptes de l’état au bénéfice de grands groupes industriels de manière totalement contraire aux intérêts du pays, de sa politique industrielle, …

Mais en pire ! On dézingue ce qui marche bien au seul prétexte qu’on a promis de faire des réformes et que les zozos sont endormis. On tire sur le droit du travail au nom de libéralisme et on pratique la pire politique interventionniste.

En bien pire ! On s’assoit sur des principes constitutionnels au nom du renforcement des institutions.

Equilibre Précaire

Ca va faire deux semaines que j’ai publié le premier billet d’Equilibre Précaire. Je dois maintenant me faire une raison et m’habituer à voir beaucoup plus de visiteurs sur EP que sur PMA et ses annexes réunis !

Un bon boostage par Agnès et un bon lancement par Eric : le premier facteur d’une réussite. Le deuxième est moins drôle : un sujet trop d’actualité. Le troisième – j’y participe – tient dans sa brochette d’auteurs bien différents qui permettent à EP d’avoir une tonalité originale et variée.

Bonne continuation ! Malheureusement.

Mordu par un 4x4

Deux « petites informations » ont retenu ma curiosité hier.

La première suit les faits divers sur les chiens dangereux : nos braves dirigeants cherchent une solution, on parle maintenant de formation spéciale ! La deuxième concerne les véhicules polluants dans Paris. En entrefilet dans le Parisien évoquait la possibilité de mettre des péages aux portes de Paris et de taxer les véhicules polluant.

Cette dernière solution me parait haïssable : en vertu de quoi un type aurait le droit de plus détruire la planète sous prétexte qu’il a du pognon ?

On est en train de monter des usines à gaz pour des bêtises : bravo l’organisation des péages et de la formation !

Je vais proposer une solution plus efficace, mais j’entends déjà les réticences se pointer : je remets en cause des libertés ! De part de gens qui prônent une augmentation des contrôles des chômeurs, des bénéficiaires de la sécu, une généralisation des caméras de surveillance, des tests ADN à l’entrée aux frontières, … des contrôles de pollution à l’entrée de Paris et des contrôles de permis pour faire pisser son chien, cet argument de la liberté est très risible.

Par contre, l’argument du bon sens devait prévaloir !

Il n’est pas vital d’avoir chez soi un chien dangereux : on peut donc interdire l’élevage et la vente de chiens dangereux. Il n’est pas vital d’avoir un véhicule de 200 chevaux quand on n’est pas paysan en montagne : on peut donc interdire les véhicules puissants, ce qui ne nuira pas à la sécurité routière.

Pour vous faire plaisir, je vais l’expliquer avec ma métaphore grossière du jour : ça ne sert à rien de se gratter les couilles si on a des hémorroïdes.

En encore je suis gentil ! Il est parfaitement égoïste d’avoir un clébard quand on habite en appartement et qu’on n’a pas une heure ou deux à consacrer à Médor pour le promener dans le quartier pour qu’il chie sur les aires de jeu des gamins. Il est parfaitement débile d’avoir une voiture quand on habite en ville et que ça va beaucoup plus vite en transports en commun.

Je le sais. J’ai une voiture et j’habite en ville.

Alors on pourrait se passer des chiens qui polluent trop et des voitures qui mordent.

24 septembre 2007

Raffarin est un troll ? Sachez le débusquer.

Comme moi Franssoit s’est énervé des propos de Jean-Pierre Raffarin sur France Inter ce matin, mais ce qu’il y a de mémorable c’est que nous avons écouté à des heures différentes ce qui nous a permis d’entendre des conneries différentes.

Voilà. Raffarin a dit que le nombre de chômeur a baissé depuis 2002.

Les braves gens d’Eurostat me permettent de faire un joli graphique sur le taux chômage.

Nous avons donc conclu que Raffarin est un troll. Le matin, au réveil, il se dit « Tiens ! Aujourd’hui je vais aller raconter des conneries sur Europe Inter ». On a eu un débat, hier, avec Agnès et Eric sur les trolls. Nous aurions du prendre Raffarin pour exemple.

Hou, le joli graphique

Ce matin, je critiquais les propos de Jean-Pierre Raffarin qui citait des chiffres en les sortant de leur contexte et en leur faisant dire des conneries.
Actu.voila.fr me fournit une jolie courbe qui parle d'elle-même qui va me permettre de me venger.
Merci Monsieur Raffarin.

Jean-Pierre Raffarin a menti sur France Inter (au moins)

Ce matin, j’avais oublié mes papiers à la maison ! Faute de pouvoir rentrer dans le métro, il a fallu que je retourne les chercher. Comme je suis un gros fainéant, j’ai alors décidé d’aller au boulot en voiture.

Catastrophe ! Ca m’a permis d’écouter Jean-Pierre Raffarin sur France Inter !

Dès le début de son interview, il a commencé à mentir, peut-être par omission, sur les finances publiques et de la déficit de la France. Pour moi, le pire est peut-être qu’il n’a pas été repris par le journaliste.

Même Wikipedia se fait un plaisir de venir à mon aide en me fournissant la courbe d’évolution du déficit

Jean-Pierre Raffarin a sorti le chiffre en milliard d’euros de la dette en 1997 et celui en 2002 pour dire que le gouvernement socialiste avait plombé les comptes. Il nous sort les chiffres bruts, comme ça, pour sa démonstration. On ne parle pas du fond, des impacts des 35 heures qui pourraient donner lieu à un débat. Non ! Des chiffres.

Je rappelle juste à Jean-Pierre Raffarin que le déficit de l’état se montait en 1996, derrière année pleine de gestion par la droite à 4,1% du PIB, en en 2001, dernière année de gestion pleine par la gauche à 1,5% ! Ca nous fait presque une division par trois du déficit.

Par pure méchanceté, je rappelle que, sous le gouvernement Raffarin, la dette est revenue à 4,1% pour finir à descendre 3,6% la dernière année de pleine gestion…

Je ne veux pas ici comparer les politiques (ce qui ne nous empêchera pas de rappeler que c’est M. Raffarin qui avait commencé par dynamiter les comptes en réduisant les impôts et en augmentant de plus de 15% les consultations médicales) juste indiquer qu’il est scandaleux qu’un responsable politique tel que JPR puisse manipuler les chiffres avec autant d’audace sans être repris par un journaliste.

Jean-Luc Mélanchon n'a pas un chapeau rond

Jean-Luc Mélanchon a-t-il lu mon billet de l'autre jour sur les Bretons de Paris et le nationalisme qui va avec ?
Toujours est-il qu'il sort un billet sur son blog, aujourd'hui, qui relate assez bien mon opinion sur le néonationalisme imposé par ces guignols.
Je disais : "Ce n’est pas en excitant nos pigeons Elyséens avec vos bignous disgracieux que vous défendrez l’Identité de la Bretagne !"
Jean-Luc Mélanchon dit : "La démonstration sur les champs Elysée des groupes folkloriques bretons, si bienveillants et bons républicains que soient ceux qui y ont participé, mérite un message d’alerte à la manipulation".
Merci à France Info d'avoir signalé ce billet dans sa revue de presse matinale.

23 septembre 2007

HB : Habruti Bédile ?

Je regarde Ruquier à la télé. Il y a maintenant Human Bomb, le type qui a tué le preneur d'otages à Neuilly il y a quelques années. Je ne sais pas s'il a bien fait. Je m'en fous.

Il n'empêche que ce connard est maintenant en train de se vanter à la télé d'avoir tué un type, pour gagner de l'oseille en vendant un bouquin.

J'invite donc mes aimables lecteurs à se joindre à moi pour vomir par solidarité.

22 septembre 2007

S'amuser avec les trolls qui mettent leurs doigts dans le nez

Irène Delse nous parle de ses trolls ce matin. Sarkofrance en parlait l’autre jour : vous pouvez aller constater que son blog est pas mal plombé aussi. Mon propre blog, « PMA vous y êtes » n’est pas en reste ! Je suis même devenu une espèce de professionnel du blog plombé. Je peux donc en parler.

D’ailleurs, PMA est un blog pédagogique. Je vais donc rappeler ce qu’est un troll, tous mes visiteurs n’étant pas des spécialistes de la blogosphère.

Un troll est un commentateur qui a des idées opposées à celle affichées par le taulier du blog et qui vient mettre des commentaires désagréables à répétition. Désagréable comment ? Souvent ils sont insultants, les types se la jouent « je suis largement plus intelligent que toi ». Surtout l’argumentation est nulle (je supporte la contradiction avec plaisir, mais uniquement quand l’argumentation en vaut la peine). Ils engagent volontiers des polémiques débiles pour le seul plaisir de déstabiliser les gens.

Généralement le troll est anonyme.

Le phénomène du troll est bien connu dans le monde des forums de discussion où ils arrivent à faire fermer des forums en foutant une merde noire. Ils essaient de faire pareil dans les blogs politiques et n’y arrivent pas !

Une des raisons principales est qu’ils se couvrent automatiquement de ridicule. Les lecteurs de votre blog partagent généralement les mêmes tendances politiques que vous et, comme vous êtes attaqués, ils vous prennent en sympathie : le troll devient l’ennemi simplet. Il y a des types qui viennent sur mon blog et me traitent allègrement de gauchiste ringard, par exemple. Je veux bien. Encore qu’aucun ne m’a expliqué en quoi c’est moderne de torpiller le droit du travail, d’expulser les immigrés et de travailler plus tout en plombant les comptes de l’état par des cadeaux fiscaux aux plus riches.

Tiens ! Un aparté ! J’ai improvisé ce matin un billet antiségo pour répondre à un blog (dire tout ça en commentaire aurait été du gaspillage). J’ai constaté à cette occasion qu’il y avait beaucoup de blogs qui défendaient Ségolène Royal et assez peu qui la critiquaient. Par contre, par la même occasion, j’ai constaté qu’il n’y a plus beaucoup de blogs de droite à défendre Nicolas Sarkozy ! Houhou, les gars, vous êtes où ? Vous nous avez cassé les burnes pendant la campagne mais maintenant qu’il a commencé à sévir, vous avez honte ?

Ainsi, je veux bien me faire traiter de gauchiste ringard ! Le troll qui dit ça oublie juste qu’il ne s’adresse pas à moi mais à l’ensemble de mes lecteurs qui viennent là parce qu’ils y trouvent un semblant d’intérêt !

Je commence à distinguer deux catégories de trolls de blog (pour les forums, la classification est un peu différente).

Le troll idiot : il met des commentaires de toute bonne foi, les croyant pertinent, mais ne se rend absolument pas compte qu’il est complètement à contre-pied de la logique ambiante. Parmi les trolls idiots, certains ne sont pas anonymes, ce qui montre leur bonne foi.

Le troll méchant : il vient chez vous uniquement pour foutre la merdre et vous insulter. Un peu si comme vous disiez à un quidam anonyme dans une rue loin de chez vous : « espèce de gros pédé, t’es qu’une merde ». Pour ma part, malgré mes tendances innées à la grossièreté, il ne m’est jamais venu à l’esprit d’insulter des gens que je ne connais pas.

Dans ma série de « Conseils de blogages », sur le blog « Partageons le reste », j’ai fait un billet sur le comportement à adopter vis-à-vis des trolls. Ces conseils restent valables pour les gens pris au dépourvu. Je les résume : on ne répond pas aux trolls, ils finiront par se lasser. Tout au plus, on met un commentaire « Tiens, voilà un troll » pour montrer à vos lecteurs à qui ils ont affaire.

Quand on a une trop grosse attaque, on active la modération des commentaires, mais ça nécessite d’être très réactif pour ne pas tuer la vie du blog et empêcher les conversations de se dérouler.

Pour ma part, j’ai adopté une nouvelle stratégie. Je considère le troll en tant que tel ! Si nos histoires d’enfance n’étaient pas ponctuées d’affreux personnages, nous les évoquerions maintenant avec beaucoup moins de tendresse. Tiens ! Prenez Blanche-Neige. S’il n’y avait pas Grincheux, le visage du monde ne serait pas le même. En fait, malgré ses défauts, c’est un personnage sympathique !

Une telle philosophie nécessite du recul. Je vous conseille de le prendre et de replacer les blogs à l’échelle de ce qu’ils sont ! Un troll ne gâche pas une argumentation politique qui révolutionnera le fonctionnement de la planète mais griffonne deux ou trois pets dans son coin.

Par ailleurs, le troll est un visiteur comme un autre. Quand on écrit sur les blogs, on aime bien être lu ! Au moins, le troll vous lit, mais s’il a des raisons perverses… Je reçois la visite de trolls qui ont mis mon blog dans leurs netvibes ou leurs favoris ! C’est donc qu’ils aiment bien votre blog. En venant vous insulter, ils vous rendent service : ils participent eux-mêmes à votre audience.

Dans la vie, il faut être tordu…

Enfin, j’ai eu un échange avec Agnès l’autre jour (Agnès est une de mes « collègues » rédactrices d’Equilibre Précaire, taulière du blog Le Monolecte), je ne sais plus où. Je lui exprimais ma position : il faut museler ces gens là. Elle a réussi à me démontrer que d’un certain côté, c’est une entrave à la liberté d’expression !

J’ai donc établi une nouvelle stratégie. Quand j’ai le temps, j’établis un dialogue avec eux. Je rebondis que ce qu’ils disent tout en l’insultant légèrement pour montrer que j’avais compris la manœuvre.

C’est rare. Le plus souvent, je leurs réponds par une pirouette de type :

« Ah ! Anonyme, te revoilà. Ca faisait longtemps, je m’inquiétais. Je constate que tu es toujours aussi con. Ta femme et tes enfants vont bien ? ».

Vous pouvez noter cette réplique et la réutiliser. Je n’ai pas déposé les droits.

Trublyonne défend Ségolène Royal. Pas moi. Nananère.

J’ai trouvé un nouveau blog qui défend Ségolène Royal et comme ça fait au moins deux jours que je n’ai pas tapé sur la dame, je vous invite à aller lire le truc le temps que je démarre la cafetière qui devrait me permettre de passer la journée.

Le premier point qui saute aux yeux est que Trublyonne (Cédric) n’a pas lu tous les conseils de blogage : c’est écrit en petit, en blanc sur rouge mais nous ne nous attacherons pas à ce genre de détail (Cédric, je suis désolé, je suis comme ça : il faut toujours que je critique).

Le deuxième truc qui saute aux yeux c’est que le texte est bien écrit, plaisant, … mais pour cela il faut se donner la peine de lire ce que ne rendent pas facile les options graphiques retenues.

Nous allons maintenant nous attacher au contenu de la démonstration. Il y manque juste un détail : Trublyonne ne défend pas Ségolène Royal, il ne peut que critiquer ses détracteurs ! Car elle est comme ça, Ségolène Royal : pas défendable !

Je l’ai déjà dit l’autre jour, mais c’est le problème que nous avions pendant la campagne électorale : on pouvait défendre le Pacte Présidentiel et taper sur Nicolas Sarkozy, mais nous n’avions rien à nous mettre sous la dent pour défendre la dame.

« Françaises ! Français ! Voter pour Ségolène Royal, c’est La Présidente qu’il nous faut ! » « Ah ? Pourquoi ? » « Heu… Elle a de jolies tailleurs et un sourire du même métal ».

Tous mes potes défenseurs de Ségolène Royal ont le même défaut, font la même erreur grossière : ils ne défendent pas Ségolène Royal, ils enfoncent ses détracteurs, Lionel Jospin en tête !

Ce n’est pas le tout de faire une belle analyse, d’étudier le comportement des rivaux, …

Il était amusant mon twitter ce matin. C’est par Twitter que je connais Trubylionne : c’est pour l’instant le seul intérêt que j’ai trouvé à ce machin-là : un type décide de me follower. Je le followe pour voir. Ce matin, je me dis : « tiens ! ce type (cette typesse je croyais au départ) semble sympathique, allons voir son blog » ! Et paf ! Je tombe sur mon sujet favori de la semaine : Ségolène Royal et le poteau laid.

« Il était amusant mon twitter ce matin », disais-je. Jospin a du passer à la télé cette nuit. Plusieurs touites disent qu’il est le nul le Jospin ! On s’en fout ! Pérère n’est plus candidat à rien, à part à la vice-présidence du Comité de Quartier dans l’Ile de Ré.

« Tous mes potes défenseurs de Ségolène Royal […] font la même erreur grossière », disais-je aussi. « Quelle est cette erreur ? » seriez-vous en droit de me questionner quitte à me passer à la gégène pour avoir une réponse simple. Je répondrais alors : « Vous oubliez juste un détail ». Vous me demanderiez : « Oui, mais lequel ? Et abrège, Ducon, ça commence à bien faire ».


Voilà : « Et si elle était vraiment nulle ? ».

Dans ma grande sagesse, je voulais ajouter un détail. Dans la blogosphère, nous sommes assez peu nombreux à critiquer Ségolène Royal. Je voudrais faire une proposition aux défenseurs acharnés : allez donc rencontrer des électeurs dans la vraie vie. Je ne sais pas : au bistro, au boulot, …

Bon. C’est pas tout ça ! J’ai mon billet sérieux du jour à faire (un nouveau truc sur les trolls) et il faut que je mette Trublyonne dans mon netvibes au cas où il se décide à écrire aussi bien mais sur un sujet qui en vaille la peine.

21 septembre 2007

Administrons les clandestins

Quand on y réfléchit bien, la plupart des mesures prises par le gouvernement pour lutter contre l’immigration clandestine sur l’impulsion de Nicolas Sarkozy sont profondément ridicules.

Ces mesures sont administratives. Ce truc ADN en est un bon exemple. Ca doit être présenté par un type qui veut prouver que la famille qu’il souhaite faire venir régulièrement est bien sa famille.

Tout est dans le régulièrement.

Vous imaginez le clandestin : « Bonjour Monsieur l’Agent, je rentre ici comme clandestin : je vous remets donc les empreintes génétiques de ma belle-mère. Veuillez agréer mes sincères salutations, je n'ai pas de lait sur le feu mais un passage à trouver dans la montagne pour la franchir discrètement. ».

Nicolas Sarkozy, les Bretons de Paris et l'Identité Nationale

Suite à une discussion que j’ai eue hier soir avec deux blogueurs influents, je me suis levé, ce matin, bien décidé à faire un billet sur Nicolas Sarkozy pour être original dans la blogosphère.

La trame était bâtie, les phrases clés notées, … j’étais prêt à pondre ! Je suis alors allé prendre le café à la Comète et un connard (plus connu sous le nom du « Grand Jean-Claude » dans mon autre blog) m’a cassé les couilles (plus connues sous le nom de « mes testicules ») à propos d’un événement organisé par des Bretons à Paris ce week-end !

J’ai alors décidé de faire un billet sur les Bretons de Paris ce qui nous changerait du quotidien ! Mais… J’ai pris le métro et réfléchi bêtement tout en essayant d’oublier la petite grosse contre laquelle j’étais tassée et qui n’arrêtait pas de renifler.

Je vais traiter les deux sujets en même temps. Ainsi, plutôt que de mal traiter un sujet, je vais en bâcler deux. Il faut innover.

Car il s’agit en fait d’un même sujet : on a l’identité nationale qui part en couilles.


Nicolas Sarkozy

La rentrée politique semble avoir eu lieu cette semaine. Nicolas Sarkozy a fait un discours sur les régimes spéciaux, un autre sur la réforme de la fonction publique, il est passé hier soir en même temps sur un nombre incalculable de chaîne de télévision, profitant lâchement du moment où j’étais au bistro à discuter avec deux blogueurs gauchistes. En même temps, à l’Assemblée Nationale, un texte inique sur l’immigration passe !

C’est du grand Sarkozy : on fait tout en même temps pour noyer le poisson, les syndicats, l’opposition, les conversations entre collègues, les conversations en famille, les conversations entre poivrots et les blogueurs zinfluents.

On s’en fout ! Sur les blogs on aura le temps de traiter chacun des sujets, même si je dois passer à 18 billets par jour !

Avec son talent habituel et son approche démagogique, Nicolas Sarkozy arrive à faire passer un tas de trucs. Il n’a d’ailleurs par tort sur tout.
Par exemple, je ne vois pas pourquoi des gugusses ayant fait quelques astreintes au cours de leurs vies auraient le droit de partir à la retraite à 55 ans ! Nous autres, connards informaticiens du privé travaillant dans l’informatique des banques, nous faisons souvent des astreintes. Le type d’EDF qui fêtera en boite de nuit sa retraite à 55 ans et paiera sa note de 326 euros par carte bancaire ne devrait pas oublier que s’il arrive à payer à cette l’heure là, c’est que les ordinateurs des banques fonctionnent toujours ! Pour ce faire, il faut bien des permanences et des astreintes.

On n’en chie pas une pendule pour autant. Ce qu’il y a de plus gênant c’est que je crois bien que je suis en train d’écrire le billet le plus grossier de l’histoire de Partageons mon avis.

S’il faut lutter contre ces mesures Sarkozyenne, c’est parce qu’elles sont présentées de manière démagogique : le « bas peuple » est obligé de lui donner raison quand il dit que certains avantages datent d’une autre époque. Il ne présente pas tous les côtés du sujet… Les braves gens qui sont rentrés il y a 20 ans à la RATP ou à EDF ont un contrat de travail. Modifier les conditions de départ en retraite correspond à une rupture de ce contrat et que l’état employeur puisse se le permettre est très grave.

Il nous faut donc lutter dans les blogs.

Par contre, dans toutes ces annonces sarkozyennes, il y a quelques détails qui ne font pas assez la une des journaux.

Par fainéantise, je n’en retiens que deux ce matin. La « privatisation » des contrats de travail de la fonction publique et les trucs ADN pour l’immigration. A la limite, on pourrait s’en foutre comme de notre première bouteille de Whisky ingurgitée trop rapidement, mais…

Je résume : il n’y aura plus égalité des citoyens devant l’accès à la fonction publique et la notion de famille devient purement copulatoire puisque génétique.

Ca n’est pas ça, l’Identité Nationale de la France.
Avec ses grands sabots, Nicolas Sarkozy est tout simplement en train de torpiller notre Identité Nationale !


Les Bretons de Paris

Je n’ai jamais pu sentir cette notion de Breton de Paris. Je suis moi-même Breton et Parisien mais je ne me considère pas comme Breton de Paris. Derrière cette notion, il y a le plus odieux nationalisme. Je ne suis pas chauvin, mais la Bretagne est largement la plus belle région du monde et Paris la plus belle ville du monde. La Bretagne, ce sont ses côtes, sa campagne, ses villages, ses bistros. Paris ce sont sa Tour Eiffel, ses Champs Elysées, son Musée du Louvre, sa banlieue, ses brasseries.

Breton de Paris, ça n’a aucun sens !

Les Bretons de Paris sont des cons. J’ai déjà raconté sur le blog deux épisodes qui n’ont rien à voir qui me les font prendre en horreur. Je les rappelle.

Le premier : il y a 7 ou 8 ans, mon chef embauche une nouvelle collaboratrice de 25 ans (accorte à souhaits mais la question n’est pas là). Nous partageons le même bureau. Elle vient de Bretagne, moi aussi. Mon regard penche parfois sur sa poitrine opulente mais ce n’est pas grave. Elle me dit qu’elle ne peut pas se loger, sa famille n’a pas les moyens de l’aider à prendre un appart.

Ne pouvant rien faire pour elle, à part l’héberger chez moi mais ça aurait fait jaser d’autant que j’étais son supérieur rachitique. Je me décide donc à appeler l’association des Bretons de Paris. Les auvergnats étant très solidaires, je me suis dit : les Bretons doivent l’être aussi. J’explique longuement la situation à la dame au téléphone. Elle me dit : « On va voir ce qu’on peut faire. Elle est à jour de sa cotisation ? » Je lui ai raccroché au nez.

Le deuxième : à peu près à la même époque, j’étais « en bordée » dans le coin de Montparnasse avec mon copain Philippe. Naturellement, nous finissons à « la Ville de Guingamp », célèbre bistro du quartier. Nous sympathisons avec les autochtones. Je me mets à discuter avec une dame relativement âgée. Elle m’explique qu’elle vient de Bretagne, habite le quartier de Montparnasse et passe tous ses mois d’août dans son trou Breton.

Je lui explique alors que moi aussi, j’habite en région Parisienne, suis natif de Bretagne, retourne en Bretagne presque toutes les semaines (à l’époque c’était le cas) mais n’y passais pas toutes mes vacances, préférant vadrouiller. Un moment, je lui dis que j’habite le Kremlin-Bicêtre (pour ce qui ne connaissent pas, c’est une commune limitrophe de Paris au sud-est, à 6 ou 7 km de Montparnasse).

C’est alors qu’elle me dit, à peu près textuellement : « Quoi ? Vous n’habitez pas Montparnasse ! Vous n’êtes pas un vrai Breton ». Elle l’a dit sérieusement. C’est alors que j’ai compris combien certains personnages pouvaient être cons.

Ainsi, je voudrais dire aux Bretons qui organisent cette descente des Champs-Élysées par une fanfare, ce week-end : ça n’est pas rendre service à la Bretagne, alors que si c’était organisé par des Parisiens neutres ça montrerait vraiment une ouverture culturelle !

Ce n’est pas en excitant nos pigeons Elyséens avec vos bignous disgracieux que vous défendrez l’Identité de la Bretagne !

Landis à zéro

On connaît enfin le vainqueur du Tour de France 2006 : Pereiro. Landis a enfin été foutu en l’air ! Je vais diffuser sa photo. Si vous le croisez dans la rue, vous le reconnaîtrez, vous pourrez lui dire « Bonjour, Monsieur Landis » puis lui cracher à la gueule subrepticement.

Remerciez-moi. De rien !

Armstrong nous avait cassé les burnes en jouant pendant sept ans de la trompette sur la lune. Ce Landis a discrédité le tour qui aurait du être celui la renaissance. Avant Armstrong, rappelons-nous Pantani et l’affaire Festina en 98. Cette année, on ne connaît même plus le nom du vainqueur à cause de l’autre pignouf blondinet à poids rouges. Ah ! Tour de France ! Seuls les cons t’adorent. Mais 10 ans sans toi, c’est trop.

Les instances cyclistes ont mis 14 mois pour prendre une décision qui s’imposaient dans le cœur des amateurs. On devrait faire comme en rugby, où l’arbitre peut demander à se faire aider par des moyens vidéos pour lui permettre de prendre une décision juste en trois minutes (même si un essai a été refusé de manière louche contre la Namibie l’autre jour – le gugusse avait bien aplati la balle – mais, les pauvres, ils n’avaient pas besoin de ça).

Cela dit, on pourrait déjà commencer par tirer au sort le type qui échappera à la justice pour pouvoir gagner le prochain Tour de France.


Réforme de la fonction publique

Les annonces de Nicolas Sarkozy sur la fonction publique, hier, sont mauvaises. J’imagine que beaucoup de blogs de gauche vont revenir sur le sujet et que les syndicats et partis politiques vont monter au créneau à juste titre pour dénoncer les scandales. Ce n’est donc pas la peine que je me fatigue vraiment sur le blog.

Rien que de penser qu’un salarié en charge d’un service public puisse être payé au mérite me donne envie de vomir.

En outre, la manière dont tout ça est mené est digne du grand Sarkozysme et je ne vois pas comment on pourrait éviter une grève générale. Avant-hier, Nicolas Sarkozy annonce plein de mesures pour réformer les retraites, hier plein de mesures pour la fonction publique.

Bref ! La stratégie de communication marche à fond : on annonce tous les trucs en même temps pour endormir le poisson. A l’échelle des blogs, continuons à dénoncer ces agissements ! Malgré notre neutralité notoire, soutenons, par exemple, la prochaine grève à la SNCF, d’autant que je bosse à côté de chez moi et que je peux y aller à pieds ou en bagnole.


Il n’empêche qu’une mesure sur la fonction publique qui m’aurait pris à cœur n’a pas du tout été annoncée, ni envisagée, alors qu’elle permettrait de résoudre nombre de problèmes : faciliter la mutation d’un fonctionnaire d’un corps à l’autre.

Il ne s’agit pas de croire que l’on puisse transformer un gendarme en instituteur ou un agent d’accueil de La Poste en infirmier, mais, entre les différents corps, nombre de métiers sont proche.

Pourquoi un jardinier à la Préfecture de Saint Brieuc verrait-il des difficultés à postuler à un poste de jardinier à la municipalité de Loudéac ?

En fait, beaucoup de postes de la Fonction Publique sont purement administratifs. Quelle est la différence entre secrétaire aux impôts et secrétaire à l’Education Nationale ?

Cette facilité de changement de corps (moyennant formation dans certains cas) permettrait d’une part de faciliter les évolutions de carrière des agents et d’autre part de faciliter les évolutions de la fonction publique sur des périodes assez longues.

Sans qu’on nous bassine avec des mesures démagogiques comme le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite sachant que les mesures de décentralisation nécessitent l’augmentation du nombre de fonctionnaires territoriaux.