Pire, pourquoi ? A ce grand jeu concours, nous tolérerons plusieurs réponses : « Les orientations marquantes sont purement idéologique », « oui mais surtout, les grandes mesures sont inefficace, la consommation ne sera pas relancé », « oui mais, elle sont surtout contreproductive », « et en plus elles sont antilibérales », « sans compter que le trou du budget s’enfonce », « alors qu’un trou est fait pour être défoncer » et « il nous fera encore passer pour des cons pour nos collègues Européens ».
Interrompons cet éloge de notre gouvernement par une modeste page d’information. Le nombre de chômeurs augmente mais notre jovial gouvernement incompétent n’arrive pas à cacher l’information tout en communiquant la veille sur les chiffres qui ne seront plus communiqués. Pourtant, ils sont des professionnels de la communication. D’ailleurs le chef a refait le site de l’Elysée, ce dont nous informe Luc, repris par Sarkofrance, puis par Fanette et enfin par Pierre. J’en ai sûrement oubliés mais je ne peux pas citer toute la blogosphère antisarkozy : la maison blogger des Etablissements Google&co ne m’octroie pas assez d’espace !
Ceci ne nous explique pas pourquoi François Fillon a dit une bêtise qui n’en est pas une. Avec mes célèbres copains de bistro, je ne parle de pas de Filochard et de Ribouldingue ni de Dupont et Dupond, mais de Christian et Marcel Le Fiacre, nous devisions sur ce sujet peinardement accoudés devant un liquide dont j’ai oublié le nom mais qui est servi à la pression en verres de 25 cl, d’une couleur jaunâtre et recouvert de mousse.
Du coup, je n’ai pas réussi à trancher entre mes deux hypothèses : soit « Les parents de François Fillon n’ont pas eu le temps de finir la conception de l’engin » soit « c’est une démarche volontaire de communication pour qu’on entende pas la gauche et les autruches de Bruxelles faire part de leur stupéfaction, de leur discours et de leur colère ».
La question est ouverte. Lâche tes com’ !
Tiens ! La radio m’indique que Dominique Strauss-Kahn pourrait être nommé taulier du Fond Monétaire International dès ce soir. Outre le fait que ça s’arrose probablement, il faudra imaginer ce qu’il aura à faire quand
Pendant ce temps là, Xavier Darcos annonce qu’il est urgent que les mômes ne bossent plus le samedi. Ce type d’urgence me fait toujours ricaner bêtement : ça fait quelques siècles qu’une majorité des gamins ont école le samedi matin ! Grâce à Nicolas Sarkozy et sa légendaire rupture on constate maintenant que c’est très mauvais et qu’il faut tout changer. Ca me laisse rêveur.
Il n’empêche que ça concerne une majorité de Français, non pas parce que l’Education Nationale est le premier employeur de France, mais parce qu’une grande majorité des foyers ont des mômes à l’école, ou, à défaut, des petits enfants !
Je vais rester lucide car je n’ai aucun môme à l’école, juste une nièce qui n’a pas l’âge de se préoccuper de ce genre de détail administratif et un neveu qui pratique la semaine de quatre jours depuis longtemps ce qui est bien chiant, je n’arrive jamais à me rappeler ses dates de vacances.
Je suppose que ce sujet aura été un des sujets les plus évoqués dans les chaumières, les pauses cafés et les réunions de dames patronnesses. Ca évite de parler de la politique budgétaire défendue avec tant d’émotion par Eric Woerth, notre joyeux ministre du budget mal coiffé.
C’est peut-être bien pour ça que Xavier Darcos a lancé son amusant programme de refonte des rythmes scolaires ?
François Fillon a décidé de ne plus dire de connerie le samedi ?
RépondreSupprimerTu as raison, c'est sans doute de la com' que de parler de l'école à ce moment là. Un contre feu pour étouffer l'incompétence du budget à gérer la réalité !
:-)
Ce que je trouve fort c'est de dire "A partir de la rentrée 2008/2009, il n'y aura plus école le samedi matin pour les classes de maternelle et d'élémentaire, il faut qu'on réfléchisse comment on va faire pour ses heures qui ne seront plus utilisées à ce moment-là !"
RépondreSupprimerIls pourraient réfléchir avant pour éviter des émeutes. De toutes façons, pour leur budget, il vont finir par se faire plomber.
Ça fait une connerie, pour ne pas dire incompétence, de plus.
La semaine de 4 jours, dans le village, il y a beaucoup de parents qui la réclament. Et si on écoute leurs arguments, on se rend compte que c'est plus pour le bien des parents que pour celui des enfants.
Perso, j'ai eu l'occasion de tester la semaine des 4 jours avant de vivre l'école le samedi. Et franchement, mis à part que ça m'arrangeait bien niveau porte-feuille, je reste sceptique quand à l'intérêt de l'enfant !
D'autant qu'avec l'école le samedi, on parvient (péniblement) à intégrer les parents dans les activités de l'école en faisant des jeux de société en petits groupes, ce qui ne sera plus possible par la suite. Je vois mal les parents poser (gâcher ?) des RTT pour aller jouer avec leurs mômes alors qu'ils ne viennent pas quand c'est "gratuit" !!!
Fil,
RépondreSupprimerFillon a décidé de dire des conneries tous les autres jours.
Lutine,
Comme je le dis plus ou moins dans mon billet, n'ayant pas de mômes, je ne m'autorise pas vraiment à donner mon avis sur la semaine de 4 jours.
Mais tu as raison : il y a des arguments pour et des arguments contre. Avoir une décision d'un ministre en urgence qui tombe comme ça est totalement crétin.
Je veux juste donner mon avis sur un point (que j'ai déjà donné dans des billets à propos du service minimum à l'école) : dans les débats que j'ai lu hier, beaucoup trop de gens se demandent de ce qu'ils vont faire de leurs gosses le samedi. J'entendais à la radio ce matin un journaliste qui indiquait que les directeurs d'école pourraient organiser des activités de substitution !
Je dis : stop ! L'école n'est pas une garderie, c'est un lieu d'éducation. L'occupation des gosses ne doit pas rentrer dans le débat : le seul truc qui importe c'est l'intérêt des mômes (et des salariés de l'EN). Beaucoup trop de gens pensent à l'intérêt des parents !
Toi, par contre, tu as raison, tu prends le sujet à l'envers avec un exemple : avoir l'école le samedi permet d'intéresser les parents à ce que font leurs gamins. Pour l'intérêt des gamins.
Nicolas,
RépondreSupprimerNe pas être concerné directement n'empêche pas d'avoir un avis. D'autant que tu as été élève un jour.
Ce qui m'inquiète, si ce temps "gagné" est censé servir pour venir en aide aux élèves en difficulté, c'est de savoir comment ?
Est-ce que les élèves en difficulté seront convoqués d'office ? Est-ce que les parents auront leur mot à dire (si l'enfant doit être présent, refuser) ?
Et puis l'autre chose, c'est que les enfants (je parle là des miens) sont contents d'aller à l'école le samedi matin, ils n'en apprécient que mieux leur samedi libéré, qu'ils passent réellement avec leurs parents et pas à côté parce que courses, etc...
Sinon, je crois me souvenir que pendant le débat d'avant deuxième tour, N.S. a proposé une solution d'aide aux devoirs/garde d'enfant par le corps enseignant afin d'alléger les parents qui travaillent. Il donnait lui-même les arguments pour une école-garderie. Difficile donc de blâmer les parents qui sont en demande de ce point là.
A la rentrée prochaine, je recommencerais à travailler et vu ce que ça coûte de faire garder ses enfants pendant qu'on est au travail et qu'ils ne sont plus à l'école, je suis curieuse de savoir ce qu'il va proposer. Et surtout de savoir comment il compte faire pour ne pas empiêter sur les services périscolaires.
Lutine,
RépondreSupprimerQuand je dis que je ne suis pas concerné, c'est que ça fait 23 ans que j'ai quitté l'école : les informations qui concernent ce sujet me rentrent par une oreille et sortent par l'autre, contrairement à toi qui t'intéresse par nature tous les jours au sujet.
Mon propos sur "l'école n'est pas une garderie" veut dire que l'éducation nationale n'a pas en charge de garder les gamins.
Le "gardiennage" est un vrai sujet (de société d'ailleurs, il n'est pas normal que les deux parents doivent bosser tous les deux à plein temps pour vivre).
Il faut donc développer les garderies, les crèches, ... C'est un sujet politique.
Par contre, des propos néfastes comme ceux de Sarko font que l'EN est dénaturée par des personnes... Ce n'est pas un garderie !
Nicolas,
RépondreSupprimerOn est bien d'accord :-)
Lutine,
RépondreSupprimeraaaah !
Merci Nicolas de monter au créneau contre l'école garderie.
RépondreSupprimerJe rajoute juste que pour l'instant, les instits dans certaines villes, peuvent gagner un petit peu d'argent en plus en animant des heures d'accompagnement scolaire après la classe. Ce sont des dispositifs financés par les collectivités locales en direction des élèves en difficulté, avec le support logistique d'associations expérimentées (attention, je ne parle pas des mercenaires d'Ac@domia et autres).
Or, en dégageant des heures aux enfants, qui il est vrai, en font déjà beaucoup plus à l'école française que dans beaucoup d'autres pays, on va aussi dégager des heures d'instits qu'il faudra bien utiliser.
En clair, nous, les instits, on doit toujours nos 26 heures (+ 1 de réunion pédagogique) par semaine DEVANT élèves (il faut rajouter la préparation, correction... faites en classe sans élèves ou à la maison), donc au lieu de travailler le samedi, on va nous rajouter des heures de soutien qui seront comprises dans notre service. Donc fini le petit plus (15 euros brut de l'heure, c'est pas non plus le Pérou mais bon)
Fini le travailler plus pour gagner plus... la cohérence dans tout ça ?
Pour ajouter encore aux inégalités : les élèves de centre-ville sont peu nombreux à être ne difficulté, donc les heures de soutien seront en petit effectif tranquille. Dans les quartiers chauds comme le mien, les heures de soutien vont être sportives. Mais on sera payés pareil... et les enfants ne progresseront pas au même rythme.
Je pourrais encore continuer longtemps, on s'en doute, aves toutes les c*,nneries que j'entends à la radio en ce moment même. MAis j'ai du boulot.
Ah, l'école garderie... Il y a quelques enseignants (en activité ou retraités) dans ma famille, et ils ont vu cette tendance aller croissant et embellissant sous Allègre puis Lang puis Fillon et Robien...
RépondreSupprimerOn parle beaucoup des "parents démissionnaires", mais quid des ministres de l'Éducation qui baissent les bras ?
Irène et Ellie,
RépondreSupprimerMerci pour vos coms, mais je refuse d'y répondre... Je viens de manger à la cantine (nuggets dégueulasse, mais la question n'est pas là) avec des collègues ! Quel a été le sujet ?
Ca a commencé par l'école le samedi (l'intéret des usagers de l'école : enfants et enseignants, n'a pas été évoqué)... Et ça a dérivé sur l'incompétence des enseignants !
Une des collègues était offusquée par sa gamine ne connaissait pas bien les tables de multiplication...
J'ai failli lui demander si elle n'était pas un peu tort ou si sa fille n'était pas un peu con...
Les gens disent tout et n'importe quoi sur l'école.
A force de s'étonner des propos de Fillon on finit par ne plus s'en étonner. Oui, c'est voulu. Sinon le JDD n'en aurait pas fait sa Une. Ce journal est en ligne directe avec l'Elysée.
RépondreSupprimerEt puis, c'est une façon de malaxer l'opinion. Ou joue à se faire peur, à se faire mal, on voit jusqu'où on peut aller trop loin pour "réformer". La méthode c'est: déclaration de Fillon+JDD+sondage de l'IFOP. Et ça se termine par une couverture du Point et une déclaration de Raffarin dans le Figaro. Et, j'oubliais, entre temps, un passage de Sarkozy au journal télévisé et des reportages sur sarkozy au journal télé et des gens qui commentent les discours de Sarkozy sur Fillon au journal télé.
la révolution serait que les enseignants fassent grève quand des difficultés ou réformes ne les touchent pas directement leur statut ou fonctionnement!
RépondreSupprimerattendons les arretés et textes definitifs du bulletin de l'E.N!
y'en aura des derogations!
juste pour souligner que nous avons une des meilleures écoles pré et élémentaires au monde - mais la fac!!!!
bonne journée!
Hors sujet, mais rapport à Un commentaire de Nicolas sur mon blog: un extrait de cet article du Monde:
RépondreSupprimerhttp://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-960660,0.html
"Chez les socialistes, pour qui l'analyse est aussi importante que l'action, il ne manque pas d'intelligences affûtées. Les réflexions d'un Laurent Fabius, d'un Dominique Strauss-Kahn, d'un Jean-Christophe Cambadélis, d'un François Hollande sont toujours, ou presque toujours, éclairantes et instructives. Aucun pourtant n'atteint la précision, la concision, l'efficacité de l'ancien premier secrétaire."
Eric,
RépondreSupprimerDans l'opposition, il n'y a plus que le Figaro.
Olive,
Vive l'EN.
Martin,
Vive Jospin.
maarant les mecs de droit ils votent pour pas avoir de dette et à chaque fois (Balladur, Juppé, Raffarin,Sarko etc...) il se font avoir...
RépondreSupprimerwww.romainblachier.fr
Ils ont de bons fournisseurs de vaseline.
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