Nicolas Sarkozy a prononcé son discours à Nantes. C'est annoncé dans cette dépêche. Lisons maintenant entre les lignes.
Il veut tout simplement torpiller le statut de fonctionnaire. Il annonce un tas de trucs, comme à son habitude, on s'y attend... Des trucs négatifs, la réduction du nombre de fonctionnaires.
Et à un moment... Une petite phrase... Il espère probablement qu'elle ne sera pas reprise par la presse. Les premières dépêches du monde n’en disent rien.
"Aux "nouveaux entrants", il faut donner le choix entre "le statut de fonctionnaire ou un contrat de droit privé négocié de gré à gré. Cela donnerait de la souplesse et du sang neuf", a-t-il déclaré".
Je traduits :
Il veut tout simplement torpiller le statut de fonctionnaire. Il annonce un tas de trucs, comme à son habitude, on s'y attend... Des trucs négatifs, la réduction du nombre de fonctionnaires.
Et à un moment... Une petite phrase... Il espère probablement qu'elle ne sera pas reprise par la presse. Les premières dépêches du monde n’en disent rien.
"Aux "nouveaux entrants", il faut donner le choix entre "le statut de fonctionnaire ou un contrat de droit privé négocié de gré à gré. Cela donnerait de la souplesse et du sang neuf", a-t-il déclaré".
Je traduits :
les nouveaux embauchés par le secteur public ne seront plus fonctionnaires.
Des millions de gogos vont se dire que c'est très bien de "laisser le choix" aux gens.
RépondreSupprimerEn filigrane il s'attaque aussi au concours comme moyen d'entrer.
Alors les gogos je décode : plus de concours et un "choix" forcé pour le statut privé (car quel salarié a vraiment le choix face à un employeur ?), ça s'apelle démanteler la fonction publique.
Ca a déjà commencé grace aux semi privatisations; exemple de la Poste...
RépondreSupprimerBob,
RépondreSupprimerCa s'appelle comme ça !
Homer,
Oui, mais là on généralise !
contrat négocié de gré à gré comme si les contrats de travail étaient négociés dans le privé. il a fumé la moquette, ça n'existe que pour 0,01% des salariés.
RépondreSupprimerPfff, le connard qui vit dans un monde de bisounours libéral avec emballage OCDE et pacte de Washington.
Dagrouik,
RépondreSupprimerOuais ! Mais c'est comme ça qu'il enfume son monde.
Et ce qui me fait peur avec cette "mesurette" annoncée dans le flot d'un tas de truc, c'est que personne ne relève l'information : le statut de fonctionnaire va disparaitre...
En Suède, certains fonctionnaires ont un contrat de droit privé. Par exemple, les directeurs d'écoles peuvent recruter les professeurs qu'ils veulent ou les virer s'ils sont mauvais.
RépondreSupprimerSarko fait miroiter à ceux qui vont rester plus de fric: c'est habile, c'est ce qui s'est passé ailleurs quand on a réduit le nombre de fonctionnaires.
Mais,il ne pourra proposer cela qu'aux nouveaux fonctionnaires ceux qui vont être recrutés. Il ne peut donc pas tout démanteler en 5 ans.
Et la rémunération au mérite sera pour les petits chefs qui pourront mettre la pression sur les salariés en contrat privé. Ce qui est ni plus ni moins ce qui se passe dans le privé.
Dagrouik,
RépondreSupprimerSarko a raison sur un point : aucun sujet ne doit rester tabou.
Pourquoi un ingénieur informatique du ministère de l'équipement devrait-il avoir un poste de fonctionnaire et pas un contrat de droit privé ?
Ce qu'il y a de grave dans les propos de Sarko, c'est qu'il remet franchement en cause des aspects du fonctionnonariat, dont l'égalité des citoyens devant l'accès à la fonction publique.
Il ne remettra pas tout en cause en cinq ans, et c'est ce que je dis à propos des régimes spéciaux des retraites et différents avantages des gens qui bossaient historiquement dans des services publics, mais qui, vu l'évolution de la société (le débat n'est pas là), ne sont plus des services publics. Il peut changer les contrats des nouveaux embauchés, que la mutation se fasse en rigueur. On s'en fout de mettre 30 ans à réformer un truc !
Là, avec son truc, il casse la fonction publique. Un jeune, qui sort d'école et se retrouve orienté vers l'IUFM devra en plus avoir des parents établis, un joli costume ou un joli tailleur, voire un joli cul, pour pouvoir enseigner !
La démocratie, c'est comme ça : le mec a été élu par une majorité pour réaliser "la rupture", il a le devoir d'appliquer son programme et de respecter ses promesses.
RépondreSupprimerLa bonne gueule de bois, quand tout le monde se reveillera, tout le monde l'aura, sauf bien entendu, les commanditaires de "la rupture"