10 septembre 2007

Transparence

Les Allemands devraient nous remercier d’avoir élu Nicolas Sarkozy Président de La République Transparente (ce qui n’a rien à voir avec Bananière nananère).

Je sors de la sieste, consécutive à ma tronche de hamster peu jovial narrée dans un excellent blog. Je consulte un site d’information indispensable. Ou d’informations indispensable ou d’informations indispensables : cette fois, on le choix.

Nicolas Sarkozy est parti en Allemagne pour apprendre à Angelina Merkel à pratiquer de la communication politique et à sortir des jolies phrases qui ne veulent rien dire. Ca ne s’invente pas : « Nous avons besoin de transparence sur les marchés financiers ».

Je suis d’accord, je vais mettre en pratique. Je vais par exemple vous indiquer que lors que j’ai reçu ma paye d’août, il y a deux petites semaines, j’ai transféré 500 euros sur mon CODEVI, pour des raisons complètement privées que je vais néanmoins exprimer ici dans un soucis de transparence sur mon marché financier : selon la convention collective qui nous est appliquée, nous recevons 1% du salaire net annuel en prime fin juillet. Je n’ai pas tout grillé pendant les vacances : j’ai réussi à mettre 500 euros de côté, malgré le coût des vacances et la nécessité d’acheter un appareil photo l’autre ayant rendu l’âme.

Vous vous en foutez, je le conçois. Mais je pratique la transparence sur les marchés financiers : « "Cette absence de transparence ne peut plus durer, a ajouté le président français. "Nous voulons de la transparence. Nous voulons de la régulation. Nous voulons un capitalisme pour les entrepreneurs et non pas pour les spéculateurs", a encore déclaré M. Sarkozy. »

Voilà ! Monsieur Sarkozy indique ici qu’il veut limiter la « spéculation ». On est heureux de l’entendre. C’est exactement ce qu’il y avait dans le programme des partis d’extrême gauche. Nicolas Sarkozy voudrait-il encore étendre l’ouverture, maintenant que le Parti Socialiste finalise ses efforts pour devenir un parti de droite, à l’entendre ses dirigeants, notamment Manuel Valls qui indiquait ce matin qu’il est d’accord pour le dynamitage des régimes sociaux de retraite sans condition, un peu comme s’il regrettait de s’y être opposé auparavant. C’est de l’anticommunication politique. Bravo. Il aurait pu dire : « Auparavant, le PS s’y opposait par principe, mais maintenant ce n’est plus à la mode : on est pour ». Ca aurait été plus direct !

Nicolas Sarkozy serait-il devenu un dangereux gauchiste ?


12 commentaires:

  1. Je suis catégoriquement contre la transparence des marchés financiers - sinon, ma femme, elle va gueuler.

    RépondreSupprimer
  2. De toutes manières, elle va gueuler.

    Nous allons faire une exception. Le pognon dépenser au bistro seront enregistrés dans un chapitre "cadeaux à l'épouse".

    RépondreSupprimer
  3. Entre Baverez qui nous promet la matraque si on n'accepte pas les "réformes", et Sarko qui fait le guignol pour faire croire qu'il veut moraliser le système qui permet à ses amis de nager dans le fric... ça va finir par donner le tournis tout cela.

    RépondreSupprimer
  4. Didier : La transparence des marchés, Didier.

    Pas celle des jupes des autres filles qu'on croise dans la rue.

    Jegpol : Attention, celui qu'est pas marié et dont la compagne va voir cette ligne de dépense va finir par se demander ce qu'il faisait pendant qu'elle le croyait en train de se colmater la brêche au bistro.

    RépondreSupprimer
  5. Il faut varier. Et utiliser "cadeau à compagne".

    RépondreSupprimer
  6. @Jegpol: je me demande ce que sera la réaction des gens du MoDEM a toute cette merde sarkozyste, Bayrou avait dit qu'il serait OK avec ce qui est bien...

    Si Sarkozy fout la merde, ça ira mal. Mais sur certains points on attend de voir, sur les retraites, personnellement je demande à comparer les situations de tous avant de juger si c'est inéquitable ou pas. 6 mois contre 25 ans, ce n'est pas la même chose :o)

    RépondreSupprimer
  7. Dagrouik,

    Je n'ai pas dit qu'il ne fallait réformer les trucs spéciaux. Le problème c'est que les types ont été embauché avec un contrat de travail. Si on change les donne maintenant, ça change les contrats. Ca nécessite donc une négociation avec les syndicats, pas de leur soumettre des décrets.

    Par ailleurs, les arguments utilisés sont mauvais (il y a plus de retraités que d'actif) : c'est normal qu'il faille moins de monde maintenant à la SNCF qu'il y a trente ans.

    Moi, en tant qu'informaticien, je côtise pour payer les retraites des types qui étaient rémouleurs. Peut-on dire que c'est injuste ?

    RépondreSupprimer
  8. Bon, si le taulier me soutient, alors c'est ma tournée...

    RépondreSupprimer
  9. Didier,

    Tu as désoulé vite depuis les deux derniers commentaires que tu as mis chez moi.

    RépondreSupprimer
  10. Tu parles, il peut rendre les marchés financiers transparents si du même mouvement il les dépénalise !
    :-)

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux. On ne va pas reprocher à un journal de ne pas publier tous les courriers des lecteurs...