Les discussions sur le budget 2008 commencent enfin à l’Assemblée Nationale. Je vais pouvoir me consacrer à mon passe temps favori : y relever des perles.
Hier, ça commence fort ! Dès les questions au gouvernement (donc avant la discussion sur le budget), Christine Albanel dit ceci : « je n’ai pas du tout l’impression que les médias soient aujourd’hui écrasés par le pouvoir politique (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP). J’ai, au contraire, le sentiment d’une grande indépendance ».
Passons !
Eric Woerth commence la présentation de son texte : «
Il continue : « Il est donc patent que nous approfondissons les efforts antérieurs puisque, sur ce nouveau périmètre, les dépenses avaient augmenté en moyenne de 1,1 % en volume entre 1999 et 2006, et encore de 0,2 % en 2007. L’année prochaine, elles augmenteront de zéro volume. »
Jean-Pierre Brard : « Traduisez en français ! » Il n’a pas entièrement tort : « les dépenses augmenteront de zéro volume »… Voilà ce qui sert de base à une discussion budgétaire !
Le ministre : « C'est ainsi que nous quitterons définitivement les plaines maussades de la croissance molle » ! Quel poète !
Christine Lagarde : « J’en viens maintenant à la priorité des priorités, l'emploi. Notre objectif est de parvenir au plein emploi d'ici à la fin du quinquennat. » Ah !
Le rapport général : « Notre effort, j’y insiste, s’est fait en deux temps : la relance de la croissance en juillet, le projet de budget à présent ». On a tous observé le redémarrage de la croissance en juillet !
Toujours lui : « l’essentiel de la loi TEPA a trait aux heures supplémentaires, mesure qui s’adresse avant tout aux ouvriers, aux employés et aux classes moyennes. Un salarié célibataire au SMIC employé dans une entreprise de moins de 20 salariés qui travaille 39 heures par semaine gagnera ainsi sur l’année - s’il maintient son horaire de travail – presque les trois quarts d’un SMIC supplémentaire. ». Prenez une calculatrice pour rigoler.
Le Président de
Didier Migaud nous rappelle : « Le Président de
C’est rigolo d’avoir un type de gauche Président de
Un député de gauche : « Dites plutôt la vérité aux Français sur la façon dont vous allez financer le déficit, sur les nouveaux impôts que vous préparez. Plutôt que de prolonger le cafouillage sur
Eric Woerth : « Dans le PLFSS, vous constaterez le même effort de maîtrise pour les dépenses d’assurance maladie. En effet, les dépenses publiques ont atteint un niveau qui les rend improductives. Trop de dépense publique tue la croissance. » Comme le rappellent les socialos, il est au gouvernement depuis 5 ans !
Le même : « il faudrait quand même se souvenir de l’état dans lequel nous avons trouvé les finances du pays en 2002 : 15 milliards d’euros de dépenses non budgétées venues plomber le déficit, 10 milliards de surévaluation de recettes, 4,5 milliards de dépenses non prévues, trois primes de Noël et l’APA non financées… Bref, beaucoup de bombes à retardement – tout cela pour dire qu’il y a tout de même des limites à la mauvaise foi ! » Qui a eu en charge le règlement du budget ? Qui a commencé à réduire les impôts ?
Justement ! M. Louis Giscard d'Estaing : « Monsieur Cahuzac, avez-vous exercé alors la vigilance critique à laquelle vous nous invitez aujourd’hui ? Le budget 2002, de fait, est l’exemple à ne pas suivre : 17 % de charges non budgétées, une baisse des impôts de 16 % ». Qui a fait cette baisse des impôts ? Ou a-t-on vu qu’on pouvait oublié 17% d’un budget ?
Christine Lagarde : « Nous sommes sur la bonne voie : après le record de l'année 1999, où les prélèvements obligatoires avoisinaient les 45 % du PIB… Mme
Jean-Claude Sandrier : « Pour la première fois depuis longtemps, personne ne croit au projet de budget… Les économistes les plus éminents s’inquiètent. Ou vous vous trompez, et notre devoir est de le dire au pays. Ou vous avez une telle capacité d’anticipation, que vous devez prendre le temps de nous expliquer. Pour faciliter votre travail pédagogique, je vous poserai quelques questions. D’abord, nous serions en faillite, mais nous multiplions les cadeaux – 15 milliards en année pleine – sous prétexte que demain, cela pourrait rapporter gros. Deux éminents professeurs d’économie, l’un de l’université de New York et l’autre de HEC , ont jugé ce budget déconcertant. Le paquet fiscal ne peut redonner à
Il faut toujours écouter les cocos de service !
Je suis assez d'accord sur la fin : il y a une volonté d'assècher les caisses avant d'annoncer qu'il n'y a plus de sous et qu'il faut réformer !
RépondreSupprimerJe n'ai encore rien entendu dans les médias sur ce détail : le vote du budget ! Une censure ? :-)))
Une forme de censure ! On noie l'actualité avec des conneries et on oublie l'essentiel : où va notre pognon pour faire marcher la boutique ?
RépondreSupprimerBon, tout ça me déprime, je vais faire du shopping. Au moins cet argent-là ne partira pas en impôts !
RépondreSupprimerEllie,
RépondreSupprimerAttention à la TVA !
Bah, l'argent part à l'IUMM, on le sait maintenant ! :-)))
RépondreSupprimerFil,
RépondreSupprimerOui ! Mais dans les journaux, ce sont les syndicats qui sont montrés du bout des doigts !