La commission Attali a dit (entre autres âneries) qu’il fallait supprimer les départements pour relancer la croissance.
Moi-même, qui habite à 500 mètres de Paris, j’ai du mal à comprendre pourquoi ma préfecture est à Créteil et pas à Place d’Italie où je pourrais aller en trois minutes de métro. Je ne suis pas opposé à la suppression des départements ou, plus précisément, à une clarification de la répartition des rôles entre les collectivités territoriales qui s’entassent bêtement comme le linge à repasser dans mon panier ad hoc.
Quartiers, arrondissements, communes, agglomérations, communautés de communes, pays, canton, circonscription, département, région : on s’y perd et l’acquisition récente d’un GPS ne résoudra rien à ma perplexité. Un peu de ménage dans tout ce bazar ne serait pas superflu.
Il n’empêche que je ne vois pas en quoi supprimer les départements permettrait de relancer la croissance.
Malgré l’heure matinale et presque dominicale, je vais tenter de réfléchir. Un département, c’est quoi ? Une préfecture, instance représentative de l’état, et un Conseil Général, instance démocratique représentative des habitants du coin.
Le Conseil Général s’occupe par exemple des cantines scolaires, du RMI, de la construction des collèges, des routes, … En quoi basculer tout ça au niveau régional ou communal relancera la croissance ? D’autant qu’au fil des années, ils se voient recevoir des attributions supplémentaires au nom de la décentralisation qui était une des priorités des gouvernements précédents.
La Préfecture représente l’état, contrôles les élus locaux, coordonne la sécurité (ça veut dire envoie la police mettre des radars), délivre des papiers. Même question. En quoi basculer tout ça au niveau régional ou communal relancera la croissance ?
Des réorganisations pourraient sans doute permettre de faire des économies de bouts de chandelle sur les administrations mais en aucun cas sur les tâches opérationnelles (il ne faudra pas moins de maçons pour construire des collèges ou moins de gendarmes pour nous retirer nos permis).
Mais quel impact sur la croissance ?
Moi-même, qui habite à 500 mètres de Paris, j’ai du mal à comprendre pourquoi ma préfecture est à Créteil et pas à Place d’Italie où je pourrais aller en trois minutes de métro. Je ne suis pas opposé à la suppression des départements ou, plus précisément, à une clarification de la répartition des rôles entre les collectivités territoriales qui s’entassent bêtement comme le linge à repasser dans mon panier ad hoc.
Quartiers, arrondissements, communes, agglomérations, communautés de communes, pays, canton, circonscription, département, région : on s’y perd et l’acquisition récente d’un GPS ne résoudra rien à ma perplexité. Un peu de ménage dans tout ce bazar ne serait pas superflu.
Il n’empêche que je ne vois pas en quoi supprimer les départements permettrait de relancer la croissance.
Malgré l’heure matinale et presque dominicale, je vais tenter de réfléchir. Un département, c’est quoi ? Une préfecture, instance représentative de l’état, et un Conseil Général, instance démocratique représentative des habitants du coin.
Le Conseil Général s’occupe par exemple des cantines scolaires, du RMI, de la construction des collèges, des routes, … En quoi basculer tout ça au niveau régional ou communal relancera la croissance ? D’autant qu’au fil des années, ils se voient recevoir des attributions supplémentaires au nom de la décentralisation qui était une des priorités des gouvernements précédents.
La Préfecture représente l’état, contrôles les élus locaux, coordonne la sécurité (ça veut dire envoie la police mettre des radars), délivre des papiers. Même question. En quoi basculer tout ça au niveau régional ou communal relancera la croissance ?
Des réorganisations pourraient sans doute permettre de faire des économies de bouts de chandelle sur les administrations mais en aucun cas sur les tâches opérationnelles (il ne faudra pas moins de maçons pour construire des collèges ou moins de gendarmes pour nous retirer nos permis).
Mais quel impact sur la croissance ?
N.B. : Contrairement à d'habitude, ceci est une question sérieuse, il y a peut-être un truc qui m'échappe !
t'es pas économiste toi... tu peux pas avoir... ok eux non plus... mais la différence c'est qu'eux le sont... économistes :-)
RépondreSupprimerMarc,
RépondreSupprimerCa me rappelle ces blagues d'économistes chez Econoclaste. Au moins les économistes ont de l'autodérision !
j'ai surtout du mal à voir la cohérence entre une politique de décentralisation dans un souci de proximité et la suppression d'un échelon de cette décentralisation...
RépondreSupprimerIl est où le raccourci qui donne la bonne réponse ?
RépondreSupprimerPourquoi veux-tu voir de la cohérence dans ces rapports bidon ?
RépondreSupprimermc,
RépondreSupprimerY'a pas !
ah mais quand même il doit y avoir une intention cachée, il faut la trouver
RépondreSupprimerA part se faire mousser ?
RépondreSupprimerPrivatiser les bâtiments ? L'administration ?
Moi j'aime bien qu'on supprime les départements, ça fait un bel effet sur toutes les autres mesures inutiles.
RépondreSupprimerPar exemple, si t'es chomeur en fin de droit, tu auras le droit d'ouvrir un salon de pharmacien coiffeur directement régional.
Trop cool monsieur Attali !
[Attali et les coiffeur, c'est une belle histoire, hein ?]
:-)
Fil,
RépondreSupprimerTu as peut-être raison : c'est uniquement pour qu'on ferme notre gueule sur les autres sujets !
C'est la politique tu prince noir qui veut ça parler de tout pour ne rien dire, mais au moins ça ocupe l'antenne et la place , comme ça on ne l'oublie pas.
RépondreSupprimerY a pas que le niveau scolaire qui baisse !
Marc, Nicolas,
RépondreSupprimerLes économistes ont beaucoup d'autodérisation, à preuve, ils se fendent carrement la gueule depuis quelques jours.
Loïc,
RépondreSupprimerPrends en de la graine.
Mc,
Tant que le moral ne baisse pas !
Supprimer les départements est un effet d'annonce qui permettra de mieux faire passer la pilule lorsque NS annoncera vouloir ceder les départements au secteur privé.
RépondreSupprimerLe 92 à Martin, le 78 à Arnault et heu ... le 93 à celui qui veut.
Loïc,
RépondreSupprimerTu ne dois pas être mon Loïc habituel !
Mince, j'avais pas pensé à ça.
RépondreSupprimerNon, je suis pas celui là.
C'est pas grave. Tu as l'air sympathique, tu devrais me payer une bière.
RépondreSupprimerL'autre ne l'est pas.
Aucune raison puisque je ne me présente pas aux municipales au Krmlin et qu'accessoirement Poitiers est assez éloigné de la Comete.
RépondreSupprimerTiens, faut que je voies si le PS d'Erquy à un site.
Une heure de TGV et une heure de métro. D'accord, pour boire une bière, ça fait beaucoup.
RépondreSupprimer@nea : la décentralisation ne passe pas forcément par une multiplication des échélons. C'est avant tout une autre répartition des compétences entre l'Etat et les collectivités locales
RépondreSupprimerJe ne suis pas sûr qu'il y ait grand chose à perdre à supprimer les départements : on y gagnerait en clarté (qui à part ma prof de droit administratif connaît vraiment la répartition des compétences enter région et département ?), ça éviterait des lourdeurs administratives (c'est peut être là qu'Attali veut gagner de la croissance...).
Rien que d'un point de vue démocratique, clarifier les enjeux électoraux me semble une bonne chose...
De toute façon, il y a très peu de chances qu'une telle réforme passe : elle diminuerait le nombre d'élus locaux (donc les revenus des partis et de leurs cadres), elle modifierait le recrutement du Sénat... c'est pas pour rien que la loi Defferre n'y avait pas touché.
Après tu as raison qu'il n'y a pas vraiment de lien avec la croissance. Peut être qu'Attali en profie juste pour faire passer une idée qui lui tient à coeur. Par contre j'ai des doutes sur l'idée que c'est une nouvelle manière de détourner nos regards : ça aurait surtout pour conséquence de foutre encore un peu la merde dans la majorité...
Cela aurait l'avantage de simplifier les montages financiers pour les nouveaux équipements ou les aides à l'installation de nouvelles entreprises. Ceux-ci sont souvent retardés du fait des participations de plusieurs niveaux de décision. Mais l'incidence serait assez marginale. Quand on ne sait comment réformer une entreprise ou une administration, on tripatouille son organigramme.
RépondreSupprimerIl y aurait une conséquence pour les ATOS de l'Education nationale qui dépendent maintenant soit du département, soit de la région, or cette décentralisation a été mal pensée, elle peut poser des problèmes pour des remplacements (un concierge ou un cuisinier absent et c'est tout le système qui grince), des mutations (la territoriale est très cloisonnée), voire pour de la maintenance informatique : dans mon secteur, le technicien chargé des réparations n'est plus disponible pour les collèges, puisqu'il dépend à présent d'un lycée. On doit donc faire appel soit au privé, soit au bénévolat des enseignants. Mais il ne fallait pas verser les ATOS dans la territoriale.
La bourse ou la vie ?
RépondreSupprimerDominique,
RépondreSupprimerOui, il y a bien un problème d'organisation mais la suppression ne résoudra rien.
Quant au personnel de l'EN, c'était, en effet, une très grosse connerie (il faut peut-être décentraliser les décisions mais la gestion opérationnelle du personnel n'a rien à voir).
MC,
La bouse...
si on ferme les départements, on supprime les aides sociales : grands raccourcis mais, pas si bête que ça !
RépondreSupprimerC'est donc ça !
RépondreSupprimersupprimer les départements...mais à voir comment leurs présidents fonctionnent, je crois que c'est une bonne entente de groupe...et puis vu les transferts de compétences qui font c...., ca fait un bon bout de temps qu'ils les bradent les départements: délégations aux copains...contractuels en veux tu en voilà, marché publics sélectifs, financent en déconfiture...et embauches à tours de bras des copains du parti...ouais, belle entente...
RépondreSupprimerDominique,
RépondreSupprimerC'est sur que c'est le truc le plus facile à lourder !