En salle

20 février 2008

Au temps en emporte le vent

Un problème d’orthographe met la blogosphère en émoi et moi aussi ce matin.

Dans mon dernier billet sur PMA, j’avais écrit : « Dans toute autre commune, la présidente des commerçants aurait figuré sur une liste de droite ! Pouf pouf ! Au temps pour MM. Chopard et Dali ! »

J’ai corrigé en mettant « Dans toute autre commune, la présidente des commerçants aurait figuré sur une liste de droite ! Pouf pouf ! Autant pour MM. Chopard et Dali ! »

Finalement, j’ai un doute. Je me renseigne.

Exemple :

LE GARÇON
— Pour Monsieur ?

PREMIER CLIENT
— Un demi.

LE GARÇON
— Et pour Monsieur ?

SECOND CLIENT
— Autant pour moi [un demi]...
Euh... Au temps pour moi ! Un café.

Qu’en penser ? Quand penser ?

19 commentaires:

  1. Tiens ! Je me suis encore trompé de blog !

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  2. De quoi nous permettre de partager tes âneries avisées ;-)

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  3. Du moment qu'elles ne sont pas avinées...

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  4. Didier,

    Merci ! Ma première version était donc bonne. Pourquoi ai-je eu un doute en suite.

    Je corrige.

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  5. Otan pour toi ?
    Ca chauffe tant que ça au Kremlin-Bicêtre ?
    :-))

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  6. Non ! Je mets juste la pression... ce qui me donne soif.

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  7. J'avais fait l'erreur dans un commentaire sur le blog de Guy Birenbaum, un jour: je me suis fait incendier par des commentateurs!

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  8. Ces commentateurs sont-ils une référence ?

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  9. ah merde, j'avais pas cliqué sur ton lien :-(

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  10. Non, Nicolas, je suis brune, je suis une cruche : autant va la cruche à l'eau, au temps elle se casse.

    Enfin, je reste quand même, si tu le veux bien ;-)

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  11. 'Au temps'. Mais comme l'usage a deforme l'expression, on peut tout a fait ecrire 'autant'. Les deux sont valables.

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  12. Merci Agathe !

    L'Académie Française dit (comme toit) :

    "Il est impossible de savoir précisément quand et comment est apparue l’expression familière au temps pour moi, issue du langage militaire, où au temps ! se dit pour commander la reprise d’un mouvement depuis le début (au temps pour les crosses, etc.). De ce sens de C’est à reprendre, on a pu glisser à l’emploi figuré. On dit Au temps pour moi pour admettre son erreur — et concéder que l’on va reprendre ou reconsidérer les choses depuis leur début.

    "L’origine de cette expression n’étant plus comprise, la graphie Autant pour moi est courante aujourd’hui, mais rien ne la justifie."

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  13. "dit (comme toit) : "

    C'est pour s'abriter ?

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  14. @ Agathe, Nicolas : C'est encore plus compliqué que ça. Claude Duneton, qui a eu à ce sujet tout un feuilleton de discussions avec les lecteurs de sa chronique dans le Figaro, a mené l'enquête avec son savoir-faire bien connu (si vous avez lu "La Puce à l'oreille", vous savez de quoi je parle), et il a réussi à remonter plus loin que ne l'a fait l'Académie française. (Et ce n'est pas difficile de faire mieux qu'eux, honnêtement.)

    Bref, en fait, la première forme attestée de l'expression, au 19ème siècle, est bien "autant pour moi" !

    Il existe d'ailleurs une expression beaucoup plus ancienne : "autant pour le brodeur", qui remonte au XVIIème siècle, lorsque les habits de luxe, qui étaient faits sur mesure, passaient d'abord dans les mains du tailleur, puis du brodeur pour les fioritures. Et l'acheteur devant tant pour le tissu, tant pour le tailleur, tant pour le brodeur. D'où l'habitude qui s'est prise de dire par ironie : "en voilà autant pour lui", "autant pour moi"...

    Mais, et là les choses se compliquent, au XIXème, quand la conscription s'est généralisée, toute une population masculine a dû passer une partie de sa jeunesse à se familiariser avec le maniement du fusil et les manœuvres militaires, et à parler de "temps" pour décomposer les mouvement du "présenter armes !", "reposez armes !", etc. Et à la même époque, les habits brodés sont pas mal tombés en désuétude.

    Dans l'esprit de beaucoup de gens, l'expression "autant pour moi" s'est trouvée coupée des réalités vécues, et comprise désormais (plus ou moins clairement) comme "au temps pour moi".

    De sorte que dans la pratique, aujourd'hui, les deux formes sont possibles. Bref, et comme dirait Vaugelas, l'un ou l'autre se dit ou se disent ;-)

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  15. Merci Irène ! Mon blog atteint les sommets de la culture !

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