Le blog est fermé. Les trois autres aussi. Ne vous réjouissez pas trop vite : cette mesure n’est que temporaire et des fois j’oublie de ne pas diffuser. Beaucoup de boulot aujourd’hui, déplacements demain et jeudi. Reste mercredi mais on sera le 2 du mois : obligé de sortir les traditionnels billets de classements, de stats, …
En politique, l'important, c'est d'être d'accord avec le patron de bistro d'autant que son métier consiste essentiellement à taire ses désaccords avec les clients.
30 juin 2008
27 juin 2008
Un Président, une télé publique et des blogs de droite
Après on s’étonne que le moral des Français soit au plus bas. Il faut dire que leur Premier Ministre dit des bêtises : « Depuis un an, sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy, la France est en train d'accomplir une mutation culturelle (...) Nous sortons du relativisme culturel et moral que la gauche française des années 1980 avait diffusé dans le pays ».
La mutation culturelle, c’est le bénéfice de TF1 ?
Non ! C’est de faire désigner le patron des chaînes publiques par le Président de la République.
Et voilà ! Nous avons maintenant des blogueurs de droite qui critiquent des blogueurs de gauche, voire toute la gauche, qui critiquent cette mesure. On ne serait pas objectif !
Il me faut donc leur répondre ce que je vais faire pour occuper ma pause déjeuner plutôt que de relayer des pétitions incongrues.
Tout d’abord, disons-le franchement : s’il fallait qu’ils soient objectifs, les blogs ne seraient plus rigolos.
Ensuite, la méthode utilisée par Nicolas Sarkozy est tout-à-fait condamnable et, loin du sujet de la polémique, mérite largement qu’on s’y attaque. Le Monsieur met en place une commission dirigée par une éminente personnalité politique qu’on peut ne pas aimer (d’ailleurs, je dois avouer…) mais qui est tout de même le probable futur successeur de Nicolas Sarkozy à la tête de la droite française et qui est Président du principal groupe à l’Assemblée. Jean-François Copé était entouré, dans cette grosse commission, par un tas d’individus fort compétents même si certains refoulent un peu du goulot à ce qu’on m’a dit.
Nicolas Sarkozy montrait ainsi sa volonté de pratiquer l’ouverture, de consulter large, … Le jour de la publication des résultats, il annonce un bazar qui n’a que très peu de rapport avec les cogitations de la commission. Et la gauche n’aurait pas le droit de dénoncer ça ?
C’est bien du foutage de gueule. Tout ce qu’il veut, en fait, c’est permettre au privé de gagner plus de pognon. Et la gauche n’aurait pas le droit de dénoncer ça ?
Par ailleurs, une des principales mesures consiste à rajouter un niveau de taxe pour certains industriels ce qui va l’encontre totale de la moindre idée libérale… et surtout, encore une fois, est probablement interdit par l’Europe, le machin que nous tentons de construire avec nos camarades et que Nicolas Sarkozy se prépare à montrer comme bouc émissaire quand sa mesure sera refusée.
Enfin, l’audiovisuel, en France, a une certaine histoire. Il a fallu des années et des années pour mettre en place le CSA qui donnait à peu près satisfaction à tout le monde. Rappelez-vous la Haute Autorité et la CNCL !
Ca fait à peu près 20 ans que ça tourne. Nicolas Sarkozy enlève une prérogative importante du CSA uniquement pour des raisons personnelles et obscures, sans aucune concertation et à l’occasion de l’étude d’un sujet qui n’a rien à voir, puisqu’à l’origine il s’agissait de supprimer la pub sur les chaînes publiques.
Certes, les membres du machin sont nommés par l’exécutif mais ils ne font pas leur boulot dans les bureaux de l’Elysée.
Les gugusses de droite utilisent l’argument qui tue : « Nicolas Sarkozy n’a pas le temps de tout contrôler ». Ils veulent dire que les chaînes pourront continuer à faire ce qu’elles veulent, qu’il n’y a pas de différence entre après et maintenant puisque les patrons de chaînes ne sont jamais nommés sans l’accord du Président !
N’importe quoi !
Ils n’ont justement pas compris le danger de tout ça. Nicolas Sarkozy met des hommes à lui pour tout maîtriser et il aura probablement un cabinet quelconque qui sera chargé de donner des consignes aux chaînes publiques ! (et privées aussi, probablement, mais la question est ailleurs).
Le CSA avait un sens dans une démocratie en état de marche. Mais la France n’est plus une démocratie en état de marche… vu que le Président prend des décisions qui n’ont rien à voir avec le résultat des consultations opérées.
Alors ? Soit c’est un surhomme, soit on fonce à la catastrophe…
Chers blogueurs de droite, on se titille, on s’engueule, mais avant de critiquer l’opposition quand elle s’oppose (d’ailleurs, sur le sujet, l’opposition va jusqu’au Nouveau Centre, voire une partie de l’UMP), réfléchissez donc à vos propos. Vous dites ne pas marcher dans les jambes de Nicolas Sarkozy et prétendez garder un libre-arbitre !
Alors faites-le aussi quand Nicolas Sarkozy s’attaque à la démocratie.
Ca fait tilt sur extra-ball !
Dorham nous invite à rejoindre à ceux qui protestent contre « le renvoi de France Musique de quatre personnalités majeures du jazz en France : Claude Carriere, Jean Delmas, Philippe Carles et Alain Gerber ».
Des nouvelles de Louis
26 juin 2008
Président de l'ORTF
C’est le début du nouvel article 13 de la constitution dans le projet de modification de cette dernière proposé au Sénat récemment.
On pensait donc que Nicolas Sarkozy voulait diminuer le pouvoir de l’exécutif pour ce qui concerne la nomination de gugusse à des postes stratégiques.
Hier, il fait une série d’annonces sur la télévision publique… Il souhaite que l’exécutif nomme lui-même le patron de France Télévision.
Outre que la démarche s’apparente à un retour 40 ans en arrière, une telle contradiction est tout simplement écœurante.
Ils sont où mes trolls de droite qui présentaient la démarche de Nicolas Sarkozy comme étant « moderne » ?
25 juin 2008
Encore un blogueur en justice
Le contexte… C’était juste après la victoire du Maire sortant, le député UMP, Marc Le Fur, s’était réjoui d’une victoire de l’UMP alors que le sortant se présentait sans étiquette. En 2001 déjà, il s’était présenté face aux socialos en se présentant « divers gauche » et avait été élu grâce au soutien implicite de la droite qui se réjouissait de laminer le PS… C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai soutenu sans faille le candidat soutenu par la gauche socialiste aux municipales au Kremlin-Bicêtre.
Louis, 21 ans de mémoire, a fait un billet pour narrer la campagne. Il a dénoncé l’ambiance de cette dernière et les nombreux mensonges d’un maire qui s’attribuait nombre de réalisation municipales, de progrès divers, … qui étaient en fait des réalisations de la précédente municipalité. Tout juste s’il ne s’attribuait pas la construction de l’église. Dans le même temps, ce Maire se vantait de son bilan, tout en chiffres, l’augmentation des constructions, de la population, … La liste d’opposition en avait fait plusieurs billets, dont un que j’avais repris sur mon annexe.
Dans ce billet Louis a employé un terme malheureux ! Le mot « fascisme » lui est sorti du cœur… Il ne me parait néanmoins pas totalement désapproprié quand une municipalité semble utiliser tous les moyens de communication mis à sa disposition par la Mairie pour faire campagne mensongère à un point que la liste d’opposition a déposé un recours pour faire annuler l’élection.
J’étais à Loudéac ce week-end et j’ai pu lire le compte rendu des séances du Conseil Municipal dans la presse locale. Le moins qu’on puisse dire est que l’ambiance est chaude. A une question de l’opposition, le maire a dit explicitement qu’il refuse de répondre à cause de la plainte déposé contre lui.
Et lui porte plainte contre un type de 21 ans pour un terme employé dans un billet d’un blog… J’espère que les juges (c’est demain que ça se passe) auront la bonne idée de réfléchir à l’influence et à l’audience d’un blog. Comme tous les blogueurs, y compris les zinfluents grassouillets, les seuls lecteurs réels sont des copains ou des militants du même bord politique.
Les propos de Louis ont la même influence sur la politique locale que les miens sur la politique nationale quand je clame haut et fort que François Fillon a du poil dans les oreilles.
Le problème n’est pas de savoir s’il a réellement du poil dans les oreilles mais de savoir si je mérite une condamnation en justice pour l’avoir dit.
J’espère donc que le juges se retourneront contre le Maire de Loudéac et le condamneront pour procédure abusive, c’est-à-dire pour avoir dépenser l’argent des contribuables (nationaux pour le procès et probablement municipaux pour sa préparation) pour des conneries plutôt que de veiller au bien des administrés…
Louis, on est avec toi ! Camarades lecteurs, dites-le lui…
N.B. : Tiens ! Camarades lecteurs, pendant que j’y suis. Louis risque d’avoir des frais de justice, peut-être de l’ordre de 4000 euros à vue de nez, je n’en sais rien. Mais il est étudiant. Je vous en reparlerai, si vous voyez ce que je veux dire…
(photo)
24 juin 2008
Nouvelle étape de privatisation de la Sécurité Sociale
Après le « travailler plus », il faut encore qu’on fasse un effort…
« C'est un plan qui comporte à la fois un effort sur les dépenses d'assurance maladie, mais en même temps un certain nombre de mesures de financement, principalement la reprise de dette qui a été annoncée par le ministre des Comptes publics qui allège nos frais financiers et puis une partie de (nouvelles) recettes à 700 millions d'euros ».
Commençons par expliquer à ce gugusse que « la reprise de la recette » n’est pas une mesure de financement mais une diminution des dépenses, puisque les intérêts de la dette ne seront plus à payer par l’Assurance Maladie mais par l’état. Ca me va d’ailleurs très bien, ne voyant pas très bien pourquoi les intérêts des emprunts de l’AM seraient payés par des charges sur le travail. Néanmoins, plutôt que de faire le fier (ben ouais, c’est lui le patron de ce bazar), il ne doit pas oublier que nous autres, braves contribuables, continuons à payer ces charges, mais avec nos impôts.
« Quant aux nouvelles recettes évoquées, "il n'appartient pas à l'assurance maladie de proposer la nature des ressources", a encore affirmé M. van Roekeghem. »
Le Monsieur : nous aurons de nouvelles recettes mais ce n’est pas nous de les trouver. Il avance, en l’air, 700 millions.
« "Les deux tiers environ du plan concernent la maîtrise des dépenses d'assurance maladie. Nous demandons d'abord un effort important (...) sur les tarifs de certains médicaments et certains produits de santé, à hauteur de 500 millions d'euros, ainsi que des mesures de diminution de tarifs dans les domaines de la radiologie et de la biologie médicale", a-t-il encore dit. »
Il ne fait pas bon être patron de laboratoire ou radiologue. Ils vont leur demander de faire des efforts. Toujours des efforts. Le patron du labo à côté de chez moi, qui prend le café avec moi tous les matins, ne va pas être content. Il m’a pourtant expliqué (il n’est pas totalement objectif, forcément, mais ne doit pas avoir entièrement tort) que si le coût total des remboursements d’analyses, ce n’est pas à cause des tarifs des laboratoires, mais d’une part à une hausse des prescriptions et d’autre part à une diminution des examens faits dans les hôpitaux qui envoient leur patients vers les laboratoires privés.
En fait, je ne connais strictement rien à la radiologie (ce qui ne m’empêche pas de diffuser à l’occasion des IRM…), mais je connais un petit peu le monde des labos. Globalement ces gens gagnent bien leur vie mais comme dans tous les domaines ont du mal à trouver du personnel (ce n’est pas un métier qui connaît beaucoup de chômage)… Ils ont donc des charges. Le monsieur veut maintenant diminuer leurs recettes. Qu’ils se débrouillent. De toute manière, ils sont payés par « la solidarité nationale ».
« […] environ 165 millions d'économies sur les "soins ambulatoires", dont les prescriptions de transport ou d'arrêts maladies, ou 250 millions d'économies liées au "développement de la productivité" dans les hôpitaux. » C’est ce que je disais, pas plus tard que samedi… A cause de la désorganisation liée au « développement de la productivité dans les hôpitaux », ma mère enchaîne les « prescriptions de transports »…
Et encore, je ne vous ai pas raconté son opération de la cataracte… Je vous passe les visites préliminaires aux opérations (elle a conduit une fois, la suivante c’était moi). Pour les deux opérations d'une petite heure, il a fallu une nuit d’hôpital et deux allers-retours en « transport prescrit » (alors que mes deux tantes habitent juste à côté et se proposaient de trimballer et d’héberger ma mère).
Continuons…
« Le directeur de l'assurance maladie propose encore une baisse de prix de certains médicaments génériques et une moindre prescription de médicaments plus récents et plus chers n'apportant pas forcément de bénéfice supplémentaire aux patients ».
En clair, rien. A part demander aux producteurs de génériques (soit disant déjà à moindre coût puisqu’en concurrence) de baisser leurs tarifs (vive le libéralisme…) puisque les moindres prescriptions sont surréalistes. Comment demander à un toubib de ne pas prescrire un médicament quand un client en veut ou en a besoin ? Ou alors les toubibs sont notoirement incompétents, le Monsieur devrait aller s’en expliquer avec eux…
Tout le monde connaît maintenant l'autre mesure annoncée. Tous les blogs gauchistes en parlent (heureusement que je n’ai pas fait mon billet ce matin…).
« M. van Roekeghem propose également de limiter la prise en charge des maladies chroniques à 100% aux pathologies "qui sont véritablement longues et coûteuses" et une réduction à 35% du remboursement par l'assurance maladie de certains médicaments ».
Je traduits : on peut toujours crever.
« le reste étant "transféré aux organismes complémentaires" (mutuelles ou assurances privées). ».
On appelle ça une privatisation. Nos cotisations vont augmenter et des sociétés privées vont assurer le boulot.
(photo)
Contributions pour le prochain Congrès du Parti Socialiste
23 juin 2008
Inflation et précarité : demandez le programme !
Quelle est l’andouille qui a répondu 90 ? Non ! Il s’agit bien d’une augmentation de 9 euros. Si je compte bien, ça vous fait une augmentation de 30 centimes par jour pour nourrir les mômes.
Tiens ! Ce week-end, j’ai fait le plein de la voiture. J’ai battu mon record. Plus de 82 euros. Dans le temps, ça tournait vers 55€. C’était une anecdote personnelle pour personnifier le blog.
« Situation inédite depuis 1984-85, selon les experts, l'inflation a annulé tous les gains de pouvoir d'achat du salaire horaire de base ouvrier (SHBO) ». Je traduits : le pouvoir d’achat baisse.
Par la même dépêche, on apprend aussi que : « dans les entreprises de 10 salariés ou plus, le temps partiel progresse avec 84,3% de salariés à temps complet et 15,7% à temps partiel fin mars (contre 15,3% début 2006). »
Non seulement, la hausse des salaires horaires n’atteint pas l’inflation mais en plus de moins en moins de types travaillent à plein temps !
« Travailler plus pour gagner plus », qu’il disait. Notez le ridicule de la politique du gouvernement et de l’UMP qui s’évertue à casser les 35 heures ! Ils n’arrivent déjà pas à faire bosser tout le monde convenablement… et il faudrait que tout le monde fasse des heures supplémentaires.
« La part des salariés en CDD est elle aussi en hausse à 6,7% (6,2% début 2006). »
Hein ? Plus de temps partiels, plus de CDD. CQFD : la précarité s’installe. D’un côté, le gouvernement se félicite d’une baisse du chômage mais de l’autre, il oublie de rappeler, que le prix de cette baisse est une hausse de la précarité de ceux qui bossent.
(âne)
22 juin 2008
21 juin 2008
Ma mère à l'hôpital en crise
Cette illustration est une capture d’écran que j’ai faite avec le logiciel fourni et représente une IRM de la colonne vertébrale de ma mère. Je suis le seul blogueur zinfluent à diffuser la photo de l’IRM de ma mère. N’allez pas croire que les zautres blogueurs zinfluents n’ont pas de mères. Ce sont juste des fils indignes.
Je ne comprends rien à cette IRM. Il y a un tas de toubibs qui comprennent, c’est pour ça qu’on les forme. Moi, j’ai compris en trois secondes comment marchait le logiciel, c’est pour ça qu’on m’a formé.
« Madame, il faut qu’on vous opère en urgence, peut-être dès demain matin, la situation est grave ». Voilà ce qu’a dit le rhumatologue à ma mère, qui n’était pour tant pas enrhumée, en observant ses clichés. Vous imaginez la tête de ma mère ! « Heu, docteur, l’IRM date du 6 novembre et on est le 15 mai ». « Ah oui ! Tiens ! Ca a du se remettre en place tout seul ».
Le service de l’hôpital qui avait fait les examens en urgences n’avait pas transmis le dossier au toubib de ma mère qui avait donc jugé que les conclusions de l’examen étaient bonnes. Alors qu'il fallait une opération en urgence.
Avec l’appui de la rhumatologue, ma mère avait réussi à récupéré le dossier le jour même de la consultation, soit six mois après l’examen. Les pochettes contenant le CD Rom ont d’ailleurs encore l’agrafe et un bout de papier où étaient probablement rédigées les conclusions du radiologue. Le secrétariat de l’hosto l’a sans doute arraché juste avant de donner les dossiers à ma mère.
Ca ressemble beaucoup à une faute lourde. Ma mère devait être opérée en urgence mais elle ne l’a pas été à cause de conneries des secrétariats. Ca m’arrive de faire des bourdes dans mon boulot, mais je ne joue pas avec la santé des gens.
Flash back.
Début novembre, ma mère n’arrêtait pas de tomber car elle perdait le contrôle de son genou. Comme son toubib craignait un truc neurologique, il l’envoie aux urgences toutes affaires cessantes. Batterie d’examens, y compris par la rhumatologue qui imagine – à raison - qu’il s’agit de ce que je vais appeler une hernie discale (un espèce de nerf coincé entre deux vertèbres). Elle lui dit donc : « Madame, il s’agit probablement d’un bout de nerf coincé, nous allons vous opérer, Ce n’est rien. on ouvre, on replace le nerf et hop ! Dix minutes tout au plus ».
La toubib partait en congés pour un mois et a transmis les consignes à un collègue. Dans l’attente, elle a prescrit cette IRM pour vérifier. Autant ne pas opérer pour rien et pendant que l’opérateur fait l’IRM, il n’est pas au bistro. Par contre, il va au bistro juste après l’IRM et oublie de dire à sa secrétaire : « Hop ! Vous me tapez ça et vous l’amenez fissa au service de neurologie ».
Au bout de quelques jours dans le service de l’hôpital, ma mère s’impatiente. On lui répond « Mais madame, si ça avait été urgent, on vous aurait appelé ». Elle finit par avoir l’autorisation de rentrer chez elle et se remet progressivement tout en ayant du mal à faire certains trucs. Les mois passent. La rhumatologue la convoque à une visite de routine… et découvre la bourde !
Elle prescrit à ma mère de porter un « lombostat », c’est une espèce de corset lourd et chiant.
Dimanche dernier, ma mère rejoignait sa fille qui n’est autre que ma sœur, son gendre qui ressemble à mon beauf et sa petite fille qui, par le plus grand des hasards, se trouve être ma nièce. Elle ripe sur des graviers dans le chemin qui mène à la plage. La malléole n’est pas malléable, elle casse. C’est ce qui s’est produit. Bi facture de la malléole, je n’ai pas trop compris. Le « tibia un coup » et le « père René Atlantique », les deux os y sont passés.
La voilà dans le même hôpital qu’en novembre à se faire poser des bouts de ferraille un peu partout dans Guy mollet. Ce n’est pas très grave mais c’est très chiant. 5 ou 6 semaines de plâtre, obligée d’aller pendant toute cette période dans un truc de convalescence car sa baraque est pleine d’escaliers…
Elle arrive à se déplacer un peu avec un déambulateur mais pas plus de cinq ou dix mètres. Le premier jour, elle m’a dit qu’elle avait beaucoup de mal. Je lui ai répondu « Ca te fera de l’entraînement pour quand tu seras vieille ».
Je vais la voir aujourd’hui et elle me fait part de son inquiétude. Je vais faire un schéma pour être sûr que vous compreniez : elle avance le déambulateur de 15 cm puis s’appuie sur ses bras pour faire avancer sa jambe valide. Elle marche à cloche pied, quoi !
J’ai essayé, je confirme c’est chiant. En outre, j’ai failli me casser la gueule et bousiller le bordel. Ce déambulateur n’était visiblement pas conçu pour un frêle gaillard de 104 kg comme moi.
Ainsi, pour avancer, elle est obligée de sauter sur une jambe ce qui provoque un remous dans son dos compressé par son lombostat de merde. Ca lui fait mal au dos. Son kiné la force à marcher, ce que je conçois, mais elle s’inquiète. Elle en a parlé au chirurgien qui assure que « non, Madame, tout va bien ». Elle rétorque néanmoins que le rhumatologue travaille dans le même hôpital et pourrait venir la voire, juste cinq minutes. Refus catégorique du toubib.
Un vrai con ! D’ailleurs je l’ai croisé.
Je m’apprêtais à quitter les lieux et me penche vers elle pour recevoir la bise qui m’est due. Un type rentre dans la chambre, me voit, il me dit « vous pouvez nous laisser ? » Je sursaute. Un type en jean et en polo. Je le regarde, ma mère me dit qu’il s’agit du chirurgien. Je marmonne que j’allais partir et me penche à nouveau pour finir l’embrassade. « Bon ! Je vous ai demandé de nous laisser, vous pouvez attendre dans le couloir ».
Quel con !
J’ai donc attendu dans le couloir… J’ai pu lire la charte de l’hôpital affichée sur deux murs. J’étais plié de rire. Ils y parlent de l’accueil des patients… en insistant sur les efforts faits pour les malades en fin de vie. Je suppose que les employés les plus courtois sont ceux de la morgue !
Je suis également tombé sur un panneau avec les tarifs journaliers, un peu comme dans un hôtel. Chambre simple. Chambre simple avec toilettes, … Non ! Ca s’est l’hôtel. Là « Médecine 450 €, cardiomachin 600 €, réanimation 900 €, chirurgie 800 € » (je donne des chiffres au hasard, je n’ai pas noté).
Moi, si l’allais dans cet hosto, je choisirais la médecine, c’est moins cher !
Juste à côté, il y a une affiche avec tous les documents qu’il faut présenter en arrivant à l’hosto. Ils sont forts. Vous croyez vraiment que ma mère avait pris avec elle sa carte de la mutuelle pour aller jouer dans le sable avec sa petite fille ? Remarque, elle n’avait pas non plus de brosse à dents… et l’hôpital n’en fournit pas.
Mesdames, Messieurs, la prochaine fois que vous irez à la plage, n’oubliez pas votre carte de mutuelle et votre brosse à dents.
C’est d’un grotesque !
L’imbécile bureaucrate qui a fait en sorte que ce panneau soit là, avec les consignes a tout simplement oublié que le patient n’a pas demandé à être là. Celui qui a fait en sorte que les tarifs soient affichés pour les clients est fou ! Et nécessairement mauvais gestionnaire. Il ne s’agit pas du COUT de la chambre mais du montant perçu par l’hôpital pour faire occuper cette chambre. C’est délirant ! Qu’il y ait une personne de plus ou de moins ne change rien aux charges de l’hôpital (à part le repas !). Il n’y a pas une infirmière en plus ou en moins…
Il y a deux ou trois mois, j’avais écrit : « C’est ainsi que notre belle droite compte orienter le secteur hospitalier ! Toujours une logique comptable : aucune réflexion sur les besoins globaux de la santé en France ou sur son financement ! Une question de rentabilité… ». Dans cet autre billet de fin janvier, je parlais de trois exemples de cafouillages hospitaliers mais n’en citais que deux. Le troisième est ma mère… mais j’ignorais qu’il y aurait une suite.
Ben voilà. Le chef de la chirurgie orthomachin refuse d’appeler sa collègue rhumatologue pour des raisons qui m’échappent bêtement mais probablement liées à la rentabilité d’un patient comme la dernière fois : la chef de service rhumatologie demande au service neurologie d'aller faire une IRM. La guerre des services. Ma mère, qui sort de l’hosto mardi, pour rentrer en « maison de convalescence » à Loudéac contactera dès mardi le cabinet de la rhumatologue qui fera certainement une consultation privée dans son cabinet en ville… ce qui nécessitera un aller-retour en ambulance… Le tout aux frais de la sécu !
J'étais en pleine réflexion sur le sujet quand le chirurgien est sorti de la chambre sans un mot pour moi. On ne va pas non plus se faire chier à informer la proche famille des patients… Il y a une charte de l’hôpital mais rien dedans pour vérifier que les malades ont des proches pour s’occuper d’eux à leur sortie ! Et leur apporter des brosses à dents…
Je suis rentré dans la chambre. Le toubib était venu voir la colocataire de ma mère, une petite dame qui s’était cassé une jambe la veille. Son mari était là, aussi, mais n’avait pas eu à sortir. Ils m’ont confirmé. Ils étaient atterrés par le chirurgien. Comme seule consolation pour la dame, il avait dit « Ah oui ! Il vaut mieux être riche et en bonne santé ».
Congrès MRC au Kremlin-Bicêtre
J'ai pris mes précautions pour ne pas risquer de croiser Jean-Pierre Chevènement au bistro et dire des bêtises. Je passe le week-end en Bretagne.
19 juin 2008
Loi machin sur Internet
Supprimer l'audiovisuel public ?
Côté blogs politiques, par exemple, j’ai découvert Dominik dont je dévore les deux billets tous les matins (en semaine…). Sinon, j’ai aussi découvert Avanie et Framboise dont je parle beaucoup sur l’autre blog et qui me provoque fréquemment des crises de rire.
Bon. Ceci est un blog politique. Il n’empêche que certains blogs politiques génèrent également des pouffements rigolards, notamment les blogs libéraux. Je vous les conseille.
Ce matin, je suis tombé sur un gugusse qui, au nom de la défense des libertés, proposait ni plus ni moins que la suppression de l’audiovisuel public. J’en suis bien sûr un défense acharnée (notamment pour la radio) mais je comprends que l’on soit contre pour différentes raisons notamment le fait que certaines grandes chaînes de télé nationales ont pour seul mission de concurrencer TF1… On se demande où est le service public.
Ce gugusse, qui rebondissait sur les conclusions de la commission Copé, proposait la suppression pure et simple de la redevance et de l’audiovisuel public au nom de la liberté de choix.
Quel choix ? Celui proposé par je ne sais quelle commission qui attribue les canaux de TNT ? Celui proposé par les quelques fournisseurs de contenu télé (câblo-opérateurs, satellites, Internet, …) avec toutes les mêmes chaînes ? Celui qui obligera bientôt à prendre un abonnement chez Orange pour suivre les matches de foot ?
Elle est belle la liberté !
Dans deux ou trois ans, il ne restera plus qu’une ou deux multinationales susceptibles de diffuser du contenu, le libéralisme encourageant la concentration du capital. Rappelez moi combien de boîtes proposent des bouquets satellites ?
Et il faudrait encourager ça au nom de la liberté ?
(télé)
18 juin 2008
Suppression de postes dans l'Education Nationale
17 juin 2008
A voile et à vapeur d'alcool
Dans son billet d’hier soir, il nous reproche de taper sur les camionneurs et les pêcheurs qui bloquent le pays. N’ayant vu aucun billet dans ce sens, je commente distraitement, de type : « ben alors, qu’est-ce qui vous prend ? ». Et je poursuis ma revue des blogs que j’ai eu la flemme de lire la veille. Le suivant dans la liste : mon pote Antoine. Lui, ce n’est pas par flemme que je ne lis pas avant de quitter le boulot mais parce qu’il a « hard » dans son nom de famille. Les proxis du boulot croient que c’est un site Porno. En fait, il s’appelle Besnehard…
Bref. Je tombe sur ce billet. « ha ha ! me dis-je » car je me parle tout seul. Surtout ce matin, je vais le raconter sur un autre blog : la Comète a réouvert ses portes, je souhaitais aller y prendre un café plutôt que de réfléchir à ces bêtises. « Voilà ce qui a inspiré Didier ».
C’est beau le hasard.
Pourtant, je suis totalement d’accord avec Antoine… et avec Didier car si un blog de gauche avait tapé sur les manifestants maritimes ou routiers ça aurait été lamentable. Et personne ne l'a fait (enfin... je n'ai vu personne).
Donc, si je ne me trompe pas et si c’est bien Antoine qui a inspiré Didier, il faut que je relise Didier consécutivement à Antoine. Vous me suivez ? Bon. Ca ira pour cette fois.
Antoine ne tape pas sur les gens en question. Il fait juste remarquer qu’il y a une pénurie de pétrole et de poisson. Didier dit qu’ils veulent continuer à pécher et à rouler et qu’ils ont bien le droit de le faire. On est d’accord ! Ils peuvent continuer à revenir bredouilles et à la voile.
On peut rester dans sa campagne à raconter des belles histoires sur son clavier, ce n’est pas ce qui va résoudre le problème du transport et le vidage des mers. Le problème du transport n’est pas de résoudre la circulation des camions mais l’acheminement des marchandises.
Antoine fait donc remarquer qu’il est temps de subventionner le fret ferroviaire plutôt que le transport routier. Le coût du gazole ne concerne pas uniquement les professionnels de la route mais aussi les braves gens qui vont travailler et toutes les professions qui ont besoin d’une voiture.
Je propose que les vendeurs de vérandas se mettent immédiatement en grève.
Ils auront droit à une subvention. Ca m’étonne d’ailleurs que l’Europe ne se soit pas préoccupée du sujet. Comment les vendeurs de vérandas peuvent-ils survivre à une augmentation du coût de l’essence ?
Il faut donc lutter contre l’augmentation du prix du pétrole sans toutefois déclarer une guerre aux producteurs de pétrole. Pour ce qui concerne les poissons et le renouvellement du stock, je vois deux solutions : pêcher moins ou encourager une politique nataliste au fond des océans par l’octroi, par exemple, de prestations familiales dignes de ce nom.
Encore que… Quand il n’y aura plus de poisson au fond des mers, les pêcheurs pourront « se faire gardien dans le joli écomusée voisin consacré à la pêche en mer à travers les âges ! »
Pour le prix du carburant, il y aurait bien une solution. Diminuer les taxes. C’est ce qu’avaient fait les socialos en instaurant la TIPP flottante, supprimée par la droite dès son retour au pouvoir.
Et c’est pour ça que se battent les bloggeurs bobos.
(photo)
16 juin 2008
Le Président Bolivien et la Directive de la Honte
« Le président bolivien, Evo Morales, a lancé un appel aux chefs d'Etat européens pour leur demander d'abandonner la directive "retour" concernant les immigrés, qui doit être votée cette semaine au Parlement européen. »
Vendredi soir, un copain m’a envoyé par mail une copie de cette Lettre du Président de la Bolivie, aux dirigeants de l'Union Européenne. N’ayant pas eu la possibilité d’en vérifier l’origine, je ne l’ai pas diffusée sur le blog.
Je vous la livre ci-dessous (sans avoir fait plus de vérifications) puis que mon copain oh!91 aborde le sujet et que l’information est reprise par Le Monde.
L’occasion rêvée de rappeler la pétition contre la directive de la honte.
Mercredi 11 juin 2008
Lettre du Président Evo Morales à l'Union Européenne
Jusqu'à la fin de la Seconde guerre mondiale, l'Europe était un continent d'émigrants. Des dizaines de millions d'Europe partirent aux Amériques pour coloniser, échapper aux famines, aux crises financières, aux guerres ou aux totalitarismes européens et à la persécution des minorités ethniques.
Aujourd'hui, je suis avec préoccupation le processus de la dite "directive retour". Ce texte, validé le 5 juin passé par les ministres de l'Intérieur des 27 pays de l'Union européenne, doit être approuvé le 18 juin par le Parlement européen. Je perçois qu'il durcit de manière drastique les conditions de détention et d'expulsion des migrants sans papier, quelque ait été leur temps de séjour dans les pays européens, leur situation de travail, leurs liens familiaux, leur volonté et le succès de leur intégration.
Les Européens sont arrivés dans les pays d'Amérique latine et d'Amérique du Nord, en masse, sans visa ni conditions imposées par les autorités. Ils furent toujours bienvenus, et le demeurent, dans nos pays du continent
américain, qui absorbèrent alors la misère économique européenne et ses crises politiques. Ils vinrent sur notre continent en exploiter les richesses et les transférer en Europe, avec un coût très élevé pour les peuples premiers de l'Amérique. Comme par exemple dans le cas de notre Cerro Rico de Potosi et de ses fabuleuses mines qui donnèrent sa masse monétaire au continent européen entre le XVIème et le XIXème siècle. Les personnes, les biens, les droits des migrants européens furent toujours respectés.
Aujourd'hui, l'Union européenne est la principale destination des migrants du monde, conséquence de son image positive d'espace de prospérité et de libertés publiques. L'immense majorité des migrants viennent dans l'Union européenne pour contribuer à cette prospérité, non pour en profiter. Ils occupent les emplois de travaux publics, dans la construction, les services aux personnes et dans les hôpitaux, que ne peuvent ou ne veulent occuper les Européens. Ils contribuent au dynamisme démographique du continent européen, à maintenir la relation entre actifs et inactifs qui rend possible ses généreux systèmes de solidarité sociale et dynamisent le marché interne et la cohésion sociale. Les migrants offrent une solution aux problèmes démographiques et financiers de l'UE.
Pour nous, nos émigrants représentent l'aide au développement que les Européens ne nous donnent pas - vu que peu de pays atteignent réellement l'objectif minimum de 0,7 % du PIB d'aide au développement. L'Amérique latine a reçu, en 2006, 68 milliards de dollars de transferts financiers de ses émigrés, soit plus que le total des investissements étrangers dans nos pays. Au niveau mondial, ces transferts atteignent 300 milliards de dollars, qui dépassent les 104 milliards de dollars octroyés au nom de l'aide au développement. Mon propre pays, la Bolivie, a reçu plus de 10 % de son PIB en transferts de fond des
migrants (1,1 milliards de dollars), soit un tiers de nos exportations annuelles de gaz naturel.
Il apparait que les flux de migration sont bénéfiques pour les Européens et, de manière marginale, aussi pour nous du Tiers-Monde, vu que nous perdons des millions de personnes de main-d'ouvre qualifiée en laquelle, d'une manière ou d'une autre, nos États, bien que pauvres, ont investi des ressources humaines et financières.
Il est regrettable que le projet de "directive retour" complique terriblement cette réalité. Si nous concevons que chaque État ou groupe d'États puisse définir ses politiques migratoires en toute souveraineté, nous ne pouvons accepter que les droits fondamentaux des personnes soient déniés à nos compatriotes et à nos frères latino-américains. La directive retour prévoit la possibilité d'un enfermement des migrants sans papier jusqu'à 18 mois avant leur expulsion - ou "éloignement" selon le terme de la directive. 18 mois ! Sans procès ni justice ! Tel qu'il est le projet de directive viole clairement les articles 2, 3, 5, 6, 7, 8 et 9 de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme de 1948. Et en particulier l'article 13 qui énonce :
"1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un Etat.
2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays."
Et, pire que tout, il existe la possibilité d'emprisonner des mères de familles et des mineurs, sans prendre en compte leur situation familiale ou scolaire, dans ces centres de rétention où nous savons que surviennent des dépressions, des grèves de la faim, des suicides. Comment pouvons-nous accepter sans réagir que soient concentrés dans ces camps nos compatriotes et frères latino-américains sans papier, dont l'immense majorité travaille et s'intègre depuis des années ? De quel côté est aujourd'hui le devoir d'ingérence humanitaire ? Où est la "liberté de circuler", la protection contre les emprisonnements arbitraires ?
Parallèlement, l'Union européenne tente de convaincre la Communauté Andine des Nations (Bolivie, Colombie, Équateur, Pérou) de signer un "Accord d'association" qui inclue en son troisième pilier un traité de libre-échange, de même nature et contenu que ceux qu'imposent les États-Unis. Nous subissons une intense pression de la Commission européenne pour accepter des conditions de profonde libéralisation pour le commerce, les services financiers, la propriété intellectuelle ou nos services publics. De plus, au nom de la "protection juridique", on nous reproche notre processus de nationalisation de l'eau, du gaz et des télécommunications réalisés le Jour des travailleurs. Je demande, dans ce cas : où est la "sécurité juridique" pour nos femmes, adolescents, enfants et travailleurs qui recherchent un horizon meilleur en Europe ?
Promouvoir d'un côté la liberté de circulation des marchandises et des flux financiers, alors qu'en face nous voyons des emprisonnements sans jugement pour nos frères qui ont essayé de circuler librement. Ceci est nier les fondements de la liberté et des droits démocratiques.
Dans ces conditions, si cette "directive retour" devait être approuvée, nous serions dans l'impossibilité éthique d'approfondir les négociations avec l'Union européenne et nous nous réservons le droit d'imposer aux citoyens européens les mêmes obligations de visas qui nous ont été imposées le 1er avril 2007, selon le principe diplomatique de réciprocité. Nous ne l'avions pas exercé jusqu'à maintenant, attendant justement des signaux positifs de l'UE.
Le monde, ses continents, ses océans, ses pôles, connaissent d'importantes difficultés globales : le réchauffement global, la pollution, la disparition lente mais sûre des ressources énergétiques et de la biodiversité alors qu'augmentent la faim et la misère dans tous les pays, fragilisant nos sociétés. Faire des migrants, qu'ils soient sans papier ou non, les boucs émissaires de ces problèmes globaux, n'est en rien une solution. Cela ne correspond à aucune réalité. Les problèmes de cohésion sociale dont souffre l'Europe ne sont pas la faute des migrants, sinon le résultat du modèle de développement imposé par le Nord, qui détruit la planète et démembre les sociétés des hommes.
Au nom du peuple de Bolivie, de tous mes frères du continent et des régions du monde comme le Maghreb et les pays de l'Afrique, je fais appel à la conscience des dirigeants et députés européens, des peuples, citoyens et militants d'Europe, pour que ne soit pas approuvée le texte de la "directive retour". Telle que nous la connaissons aujourd'hui, c'est une directive de la honte. J'appelle aussi l'Union européenne à élaborer, dans les prochains mois, une politique migratoire respectueuse des droits de l'Homme, qui permette le maintien de cette dynamique profitable pour les deux continents, qui répare une fois pour toutes l'énorme dette historique, économique et écologique que les pays d'Europe ont envers une grande partie du Tiers-Monde, et qui ferme définitivement les veines toujours ouvertes de l'Amérique latine. Vous ne pouvez pas faillir aujourd'hui dans vos "politiques d'intégration" comme vous avez échoué avec votre supposée "mission civilisatrice" du temps des colonies.
Recevez tous, autorités, eurodéputés, camarades, un fraternel salut depuis la Bolivie. Et en particulier notre solidarité envers tous les "clandestins".
Evo Morales Ayma
Président de la République de Bolivie (traduction - Juin 2008)
Europe, toujours...
Encore l'Europe
Le simple fait que le traité ne passe pas ou passe très difficilement devrait suffire à prouver qu’il n’est pas bon. Le fait même qu’il ne soit pas acclamé dans des scènes de liesse n’est pas bon signe…
Rien qu’en France, on a déjà un doute sur le fonctionnement de nos institutions, certains voudraient même faire une sixième république. La constitution est un truc qui doit permettre de définir un cadre de travail. A force de la modifier pour un oui ou pour un non, on a tendance à oublier les choses importantes, notamment le prix de la bière qui ne cesse d’augmenter. Mais en France, on sait à peu près comment ça marche. On a un Président, un Premier Ministre, des Ministres, une Assemblée Nationale et même un Sénat mais plus personne ne sait à quoi il sert.
Pour l’Europe, on ne sait pas. On a des tractations bilatérales obscures et des directives qui nous sont pondues et qui mettent des années à être répercutées dans la loi.
Qu’est-ce que votre traité va changer à ça ?
Par exemple, on sait que très bientôt la France va assurer la Présidence de l’Union. On n’a pas un pourcent des Français qui savent à quoi sert la Présidence de l’Union… et on voudrait qu’on approuve un texte qui modifie les « modalités de Présidence ».
Vous nous dites que ce texte permettra de débloquer certaines situations. On s’en fout ! Vous nous avez suffisamment imposé de textes comme ça. Un de plus de changera rien. Il est temps de passer au concret.
(photo)
15 juin 2008
Paris Hilton n'a plus de morpions
A ceux qui trouvent ce billet débile, je précise qu'ils ont entièrement raison mais je rappelle que ces conneries sur Google Images me rapportaient près de 200 visites par jour. Ce billet n'est pas débile, je pose juste une question : pourquoi ça s'arrête brusquement aujourd'hui ? Google aurait-il changé quelque chose ?
14 juin 2008
L'Europe par la fenêtre pour revenir par la grande porte
C’était en lisant les quelques analyses du partisan de ce traité sur internet qu’il m’est venu. « Ils ne manquent pas d’air ! Ils n’ont toujours pas compris ». Il en reste en effet quelques uns qui continuent à parler d’un non « populiste » alors qu’il s’agit d’un non « populaire ». Laissons les rêver. Trois ans après le non Français, ils n’ont toujours pas analysé.
Tiens ! J’entendais François Bayrou sur France Info vers 18h15 hier. Lui a analysé et pourtant on peut difficilement la qualifier d’antieuropéen. Ca me fait mal de dire du bien de lui, mais tant pis. A un moment, il a interpellé le journaliste qui l’interviewait en ces termes (à peu près, faut pas déconner non plus) : « Vous, vous êtes un journaliste politique important, vous faites parti des 50 ou 100 français les plus informés, sur 60 millions. Hé bien, vous savez quels sont les sujets en cours de discussion à Bruxelles et à Strasbourg ? ». « Heu… non ».
C’est résumé. J’ai envie de rajouter « tout est dit » mais il y a d’autres raisons. Toujours est-il que le résultat est simple : l’Europe, on ne sait pas ce que c’est, ce qu’elle fait, à quoi ça sert…
Pendant la campagne présidentielle, Ségolène Royal avait dit « Il faut faire l’Europe par la preuve ». Elle avait parfaitement raison (ce que je disais déjà fin 2006) mais les eurotechnocrates se foutaient de sa gueule. Ils sont cons et nous ont pondu un texte encore plus incompréhensible que le précédent sans éclaircir le fonctionnement de l’Europe.
On lit souvent que les Irlandais sont des ingrats de voter non alors que l’Europe a assuré leur prospérité. Je rappelle que les Irlandais ne sont pas les seuls à avoir voté non, il a aussi les Hollandais et les Français même si ça me fait un peu mal au cul de dire du bien des Pays-Bas ce matin après la raclée d’hier soir.
J’entends maintenant des zozos indiquer qu’il faut un referendum Européen avec tous les électeurs qui votent le même jour et que c’est la seule solution pour refaire passer le traiter. Ca ne tient évidemment pas la route puisque aucune Constitution Nationale ne prévoit ça et c’est donc grotesque mais ça n’est qu’un détail. Il est surtout grave que ces Eurandouilles ne se rendent pas compte que le résultat serait le même. Plus de 50% des Européens diraient « Non ». La seule solution pour que le oui passe serait que les électeurs ajoutent au bulletin non « et vous commencez à nous les gonfler ». Ca rendrait nul ces votes.
Je vais donc leur expliquer calmement. Déjà, la moitié de la population s’en fout royalement ou n’y comprend strictement rien. Il y a donc 50% de votants. Les partisans du non sont nécessairement plus mobilisés que ceux du oui. C’est logique car dans les partisans de oui, la plupart (un peu comme moi, d’ailleurs, en 2005) pensent « bon, d’accord, prenons cette constitution puisqu’il en faut bien une pour sortir du merdier et le jour du vote, je préfère avoir le prétexte du vote pour éviter d’aller bouffer chez la belle-mère ». Alors que ceux du non pensent : « Ils commencent à nous les briser avec leurs trucs, ce n’est pas ça qu’on veut, la belle-mère ira se faire foutre, ce jour là, je vais voter pour freiner leurs délires ».
Pour résumer, il n’y a pas 10% de la population qui veut vraiment ce texte en pensant benoîtement « Oui, il n’est pas mal, c’est un bon compromis entre les désirs de toutes les nations » dont la moitié pense « Bon, on aurait quand même pu trouver mieux ».
Ceux qui restent (quoi, 5% ?) sont tous impliqués fortement dans la politique, se convainquent mutuellement de leurs idées et ne vont jamais discuter avec les gugusses au bistro. Ils ne comprennent pas. On ne va pas voter pour un non projet qui nous enfonce dans un système à bout de souffle auquel on ne comprend rien.
J’imagine quelques lecteurs hilares arrivés à ce stade de la note se préparer à écrire un commentaire « Ha ha ! Pauvre con ! C’est justement parce que le système est à bout de souffle, qu’il faut le changer ! ».
C’est ce qu’on me répondait déjà à chaque fois que le sujet est abordé. Mais le NON progresse. Ils n’ont rien compris.
Ca me rappelle samedi dernier. Une petite dame m’a appelé. C’était une vendeuse de fenêtres. Si ! Ca existe. Il y a des gens payés pour appeler des quadragénaires rondouillards pendant qu’ils bloguent pour tenter de leur vendre des fenêtres. Je lui ai dit : « Merci Madame, mais mon appartement n’a que vingt ans, mes fenêtres sont comme neuves ». « Vous savez, avec les nouvelles technologies, patati, patata, … » « Heu, Madame, je vais rester poli car je ne vous en veux pas mais, mais au revoir, bonne journée ».
Je suis probablement un connard de ne pas avoir voulu changer mes fenêtres pour bénéficier des progrès fabuleux de la science des fenêtres dans les vingt dernières années mais je n’ai pas que ça à foutre.
Les Eurandouilles pensent probablement que les électeurs sont des connards mais ça ne change rien au fond du problème. Il faut leur vendre du réel ! Mes fenêtres dureront encore bien 10 ou 20 ans avant qu’il faille réellement les changer.
Ce billet serait fini. Mais j’ai dit du bien de François Bayrou et des Hollandais. Il faut aussi que je dise du bien de Nicolas Sarkozy : il nous avait vendu un mini-traité qu’avait pu revendre ses partisans dans les commentaires des blogs. Ce mini-traité s’est transformé en usine gaz et a été recalé. On est encore plus dans la merde qu’avant. On n’a plus aucune légitimité pour faire de nouvelles propositions puisque les dernières ont abouti à un fiasco gigantesque mais parfaitement prévisible.
On assure
Mais la prochaine fois, il faudrait réussir à le faire intelligemment, c'est-à-dire sans imaginer un texte presque cuit à l’avance, ce qui nous fait perdre deux ou trois ans à chaque fois.
Cette fois, ça va en prendre 10 ou plus car il n’y a probablement plus 36 solutions…
Il faut commencer par faire de la pédagogie. C’est un mot qui me fait toujours rire dans la bouche des politiciens. L’autre jour, un ministre, voire Nicolas Sarkozy lui-même, je ne sais plus, disait que la loi TEPA ne s’était pas accompagnée de suffisamment de pédagogie. C’est grotesque. Elle n’a pas marché car elle était nulle. Néanmoins, quand on a le carburant qui augmente et qu’on dit « on va baisser
Après avoir compris ça et en espérant que les soutiens actuels de la droite Française se rendent bien compte que c’est une des grandes causes des échecs successifs (vous vous rappelez
Il faut travailler dans le bon sens. La constitution doit vernir des peuples, des nations, … Ca me fait toujours mal de parler de nations mais c’est indispensable : c’est la souveraineté qui est en jeu. Donc le boulot pour préparer les nations à franchir le pas (je ne sais pas lequel et elles non plus, le débat reste à mener) doit être fait par les nations pas par l’Europe.
Ca veut dire que préparer un nouveau texte Européen ne sert strictement à rien. Il faut que les nations aient modifié leurs constitutions avant pour admettre pouvoir perdre un peu de souveraineté, ce qu’elles ne feront sans certaines précautions, j’espère ! C’est pour ça qu’il faut que les peuples voient le travail de leurs élus au Parlement Européen (notons d’ailleurs que les guignols qui ont transformé les élections Européennes en élection « super régionales » méritent des baffes, puisque ça éloigne encore plus le peuple de l’Europe) et qu’ils puissent décider de renforcer le pouvoir de ces élus. Pas des technocrates.
Ca prendra 20 ou 30 ans. Je sais. Je ne suis pas pressé. Ca ne m’empêchera pas d’aller prendre l’apéro avec les copains ce midi car je vous rappelle que
Pendant ces 20 ou 30 ans, ces technocrates pourront travailler pour sortir du pétrin dans lequel ils nous ont fourrés… qui nous oblige à insérer des putains de textes à caractère législatif (les traités, les directives et autres singeries) dans un truc qui se voudrait constituant.
Un dernier mot. On va sûrement avoir des gugusses qui vont trouver des solutions pour décoincer ça et nous faire bouffer un nouveau truc qui sera probablement encore refusé…. Mais s’il ne l’est pas, ça ne changera rien au problème de base… On ne construit pas l’avenir des peuples sans eux. C'est le problème de la démocratie...
Peut-être existe-t-il aussi d’autres solutions que la force ou une constitution pour permettre à différents pays de bosser ensemble dans la joie et la bonne humeur.
13 juin 2008
Lancer la chaîne pour le Grand Largue
Lançons-nous. Après je taguerai d’autres andouilles. Dans l’attente, je vais faire de la publicité pour ce fabuleux blog culinaire.
1- Un plat que je n'aime pas : il n’y en a pas mais il y a des aliments que je n’aime pas. En particulier, l’été est véritable calvaire pour moi car j’ai horreur des tomates. Vous n’imaginez pas le nombre d’andouilles qui pour me faire plaisir m’invitent à manger et « comme il fait chaud, font une simple salade de tomate en entrée ». Je les tuerais. Je suis obligé de la manger rien que pour ne pas les vexer. Autre exemple : quand je voyage, j’adore manger des sandwiches triangulaires dans les stations services. Je suis obligé de lire la composition avec attention pour éviter les trucs avec des tomates ce qui m’oblige à éviter certains produits qui ont pourtant l’air succulents.
Bizarrement, j’aime bien la sauce tomate. Mais ça s’arrête là. Je me rappelle une fois, où ma copine Régine avait fait un bœuf bourguignon avec des tomates dedans pour épaissir. J’avais trouvé ça ignoble. Je ne vais pas en faire tout un plat, d’autant que je crois que j’en avais fait un billet (je ne retrouve plus mais voilà un exemple d’orgie culinaire chez Régine).
Bon. On ne va pas en faire tout un plat. Au cas où vous m’inviteriez à déjeuner éviter impérativement les petit pois et les cornichons et surtout les ananas. Même l’odeur des ananas m’indisposent. Dès fois, des collègues en prennent à la cantine, il m’arrive de prétexter un coup de fil pour écourter le repas. Le pire a été atteint lors d’un repas au restaurant avec mes copains Fabienne et Dominique il y a très longtemps (leur ainée était en poussette et doit se rapprocher des 18 ans, maintenant). Au dessert, nous avions pris un dessert avec un joli nom du type… C’était une glace à l’ananas. J’avais failli m’évanouir en gouttant ça.
Je ne sais pas pourquoi. Quand j’étais môme, j’adorais ça.
2- Mes trois aliments favoris : C’est trop dur. C’est d’ailleurs une question conne, comme si on te demandait « tu préfères qui, ton père ou ta mère ? ». Je vais néanmoins donner deux éléments de réponse. J’adore les pommes de terre sous toutes leurs formes. J’en mangerais à tous les repas. Je considère les ris de veau comme le Graal.
En fait, à part les trucs que je cite plus haut, j’adore à peu près tout…
3- Ma recette préférée : je vais encore botter en touche. Il n’y en a pas ou, s’il y en a, ça change d’un jour à l’autre. Je suis capable d’avoir subitement furieusement envie d’une simple omelette bien baveuse dégustée au coin du comptoir avec un demi de bière bien frais dégoulinant de buée. Aaaahh.
4- Ma boisson de prédilection : côté vin, c’est le Chinon (comme le Chafouin d’ailleurs) mais à ma grande honte, je dois avouer que je bois plus d’eau. Et parfois une bière ou deux.
5- Le plat que je rêve de réaliser : tous ceux qui nécessitent une longue préparation, je n’ai jamais eu la patience nécessaire.
6- Mon meilleur souvenir culinaire : un repas dans un restaurant de Port Navalo (le Grand Largue) avec mon copain Philippe mais ça ne nous rajeunit pas. Bouffe grandiose, service parfait, temps splendide et magnifique vue sur l’entrée du golfe du Morbihan. A l’époque (je ne suis pas retourné depuis), il venait de se monter et nous en avions entendu parler par hasard. Nous mangions dans l’espèce de pièce arrondie au premier étage à côté de la terrasse (voir la photo)… J’en ai encore des frissons. Notons qu'ils sont spécialisés dans la restauration, pas dans les sites web...
Hop ! Il faut maintenant que je refile le bébé à cinq personnes.
Tiens ! Didier Goux, mon troll homologué, vu que la dernière fois que j’ai mangé dans un resto correct, c’était avec lui. Ajoutons-y son Irremplaçable Epouse (mais je ne sais pas si elle pourra répondre, je crois qu’elle est en vacances) et sa belle-sœur (je ne connais pas trop son blog) qui sont les deux taulières du blog culinaire dont au sujet duquel je faisais de la publicité. Monsieur Poireau aurait du choisir un autre nom pour éviter d’être imbriqué dans des chaines culinaires. Farid Taha car il fait la gueule au Modem… Ca mérite bien une bouffe !
Prout, les libéraux
Déjà, il faut noter qu’ils soutiennent Nicolas Sarkozy. Nous ne remercierons jamais assez ce dernier de nous démontrer que le libéralisme ne fonctionne pas en faisant racheter par l’état Français une partie du capital des Chantiers de l’Atlantique. L’économie a besoin d’un état fort sinon tout part en vrille.
Dans un de ces derniers commentaires (je viens d’y répondre, il est 8h20), le taulier du blog prend en exemple les réformes libérales menées par l’Irlande. L’Irlande ? Vous connaissez ? Ce petit pays qui pourrait faire échouer la ratification du traité Européen parce qu’il est trop libéral.
Dans un autre commentaire, une petite dame nous explique que je suis contre la privatisation de la SNCF, un des meilleurs systèmes ferroviaires mondiaux, par idéologie.
Le taulier nous disait qu’ils allaient pouvoir sauver la sécu et la retraite en permettant à ceux qui ont du pognon de cotiser ailleurs.
Non ! Vous vous trompez ! Ils ne sont pas des humoristes. Mais vous pouvez aller lire pour rigoler. « Où ? » ne manquerez-vous pas de me demander, perfides comme vous êtes car je n’ai pas mis de lien. Ben non. Un type fait un article pour me dézinguer, je ne vais pas lui faire de la publicité. Prenez Google et cherchez. Il s’appelle Lomig. Tiens ! A propos de lien, ça me fait penser que j’en ai promis un à Eric. Le voilà. Ne lisez pas le billet (Eric, je plaisante), le premier commentateur est Lomig. Vous pouvez cliquer et rechercher le billet où je suis pris à partie.
C’est ça un libéral. Ca va draguer un blogueur zinfluent et ça fait un billet pour se foutre de la gueule des copains. Il voudrait peut-être un lien en retour ? Pouf pouf. Quand un type qui fait ami ami avec moi me chie dessus, je ne vais pas me réjouir.
Ce dernier paragraphe suffit à peu près à définir ce qu’est un libéral. Néanmoins, quand ils vont me lire, ce qu’ils ne manqueront pas de faire car je vais faire un titre pertinent si je m’en rappelle au moment de la publication (du type « Prout les libéraux »), ils ne comprendront pas. Car ils sont des théoriciens. Des purs. Des idéologues.
Idéologues ? C’est le mot qu’ils emploient pour qualifier toute personne qui fait une proposition quelconque. J’en parlais à l’instant. Le problème est qu’ils ne se rendent pas compte qu’ils ne font eux-mêmes aucune proposition et se contentent de théoriser tous les discours sans rien mettre de concret.
C’est bien évident. Le libéralisme qu’ils proposent, aucun pays du monde n’a réussi à le faire… ni même essayé. Ils se gaussent des communistes mais au moins, eux, ils ont essayé.
De temps en temps, ils prennent en exemple les USA, vous savez, nos amis qui arrivent à subsister en empruntant des sous à la Chine et à faire marcher leur économie en multipliant les budgets militaires. La dernière fois, ils ont fait une gaffe. A force de respecter leurs principes tordus, ils ont retenu Airbus pour leur vendre des avions ravitailleurs. Maintenant, ils sont obligés de tricher pour faire machine arrière !
Je veux bien aller chercher un exemple chez Lomig, mais le dernier qu’il cite en commentaire est la Nouvelle Zélande. Nous n’allons pas nous étendre sur la pertinence et l'exemplarité mais juste nous remémorer la dernière Coupe du Monde de rugby quand ils ont pris un objet sympathique où il faut.
Beaucoup de gens théorisent le libéralisme, y compris à gauche… On se souvient quand Bertrand Delanoë a dit des bêtises. Il faut maintenant arrêter. Les libéraux se définissent comme ni de droite ni de gauche mais ne sont que des extrémistes de la pure espèce, nananère. En fait, leur bataille « ni de droite ni de gauche » est continuelle. Dans leur billet, ils me demandent de définir ce qu’est la droite ou la gauche. Ils essaient de faire croire que le clivage n’existe pas.
Alors, on se retrouve comme un con à essayer de définir que c’est un ensemble de valeurs et on plonge dans leur jeu. Des théoriciens pur jus. Leur combat « ni de droite ni de gauche » pour faire croire que ça n’existe plus est mené pour se rendre politiquement acceptables. Après, ils rentrent dans la rhétorique : « Tu es contre la propriété et opposé à l’accroissement des libertés ? » qu’ils te demandent pour t’obliger à admettre qu’ils sont propres sur eux. Ca ne marche pas.
Ce ni droite ni gauche est aussi mené par les centristes pour faire croire qu’ils ne sont pas à droite… et par Nicolas Sarkozy qui pratique l’ouverture pour faire croire, également, que le clivage n’est plus d’actualité. Même mon troll préféré me l’a faite l’autre jour…
« La droite est souvent désignée comme conservatrice, c'est d'ailleurs à cause de cette définition que les hommes politiques de droite ont longtemps refusé de se positionner à droite, du moins en France ». Cette phrase m’a fait rigoler.
Hep ! Les gars ! Il est temps de vous assumer.
La dernière bataille des libéraux est de démontrer que la gauche ne propose plus rien. C’était d’ailleurs le principal objet du billet qui m’a pris à parti. C’est en ne proposant rien que la gauche a « gagné » les dernières municipales ? Je vais juste rappeler à ces gugusses que c’est la droite qui est au gouvernement et qui a été élue au pouvoir…
Les propositions de la gauche ont été exprimées dans le Pacte Présidentielle de Ségolène Royal qui n’a pas été retenu par les Français… qui ont préféré voter pour le type soutenu par la droite qui proposait une augmentation du pouvoir d’achat.
On voit ce que ça donne.
Vous êtes grotesques.
(illustration)
12 juin 2008
Un nouveau titre pour PMA
Aux Zurnes, les Zirlandais Zinfluents
Vous pouvez voter « non » pour nous. C’est gentil. Merci d’avance.
Faisons une page de publicité. Voilà.
Vous pouvez voter « non » ne serait-ce que pour démontrer aux Français que leurs choix ont été bafoués par le Président de la République. L’argument selon lequel Nicolas Sarkozy avait dit pendant la campagne ce qu’il ferait n’est pas bon. Il avait aussi dit qu’il augmenterait notre pouvoir d’achat…
On s’est fait voler.
Vous pouvez voter « non » pour que l’on puisse se moquer des partisans de ce traité, de ceux qui le défendent dans les blogs pour le seul plaisir qu’ils ne sont que technocrates avec une vue purement administrative de la politique.
Un de ces jours, il faudrait supprimer les élections et choisir entre la gauche et la droite en jouant aux dés… Voilà où on en est.
Vous pouvez voter « non » pour que l’on puisse hurler après les dirigeants socialos, en France, qui ont pris les mauvaises décisions à ce sujet, perdus dans un soucis d’honorabilité mais oubliant tous les enjeux électoraux… et l’intérêt des peuples.
Vous pouvez voter « non » pour que l’on sorte de ce machin libéral qui nous enfoncera encore plus dans un système qui n’a pour seul objectif que d’enterrer la population dans une plus grande précarité au prétexte de faire marcher une économie avec comme seul objectif de faire marcher une économie.
Vous pouvez voter « non » pour que l’on puisse à nouveau réfléchir aux desseins de l’Europe, celle qu’ont faite nos ancêtres aux lendemains d’une guerre pour le bien de tous mais qui a été laissée aux mains de technocrates insoucieux des souhaits des peuples. Et de leur bien être.
Vous pouvez voter « non ». Pour nous. Merci.
11 juin 2008
Laissez nous rigoler avec les blogs
En fait, mon agacement avait commencé la semaine dernière avec la fermeture du blog de Fanette, victime d’agressions constantes de la part d’andouilles inconstantes.
Hier, c’était Quicoucol qui s’approchait de la rupture, victime de l’attaque sournoise de deux mégères blogosphériques.
Qu’est-ce donc, ce Quicoulol ? C’est l’annexe de Balmeyer où il racontait des bêtises pour rigoler avec les copains. Qui est Balmeyer, me direz-vous ? C’est un copain de blog (et parfois de bistro) qui tient un blog habilement catégorisé en « littéraire ». Ce gars écrit de très jolis textes et nous en fait profiter sur son blog. Comme il aime bien rigoler, pour ne pas polluer son blog littéraire, il a créé un deuxième blog, Quicoulol, pour rigoler.
C’est un peu comme moi. J’ai un blog politique. Pour ne pas le polluer, j’ai un deuxième blog où je raconte des bêtises. Ainsi, les lecteurs qui viennent sur PMA chercher de nouvelles singeries gouvernementales ne doivent pas se taper le récit des cuites du Vieux Jacques, narrées sur l’autre blog. A noter que contrairement à Balmeyer, l’autre blog existait avant PMA qui est devenu ensuite le principal… J’avais créé PMA pour ne pas déranger mes lecteurs venues chercher le récit des cuites du Vieux avec mes attaques antisankoziennes !
C’est un peu comme Marc Vasseur. Il a un blog politique où il mène un « combat » pour que le PS se mette en ordre de bataille pour gagner. Il a ouvert un deuxième blog pour déconner avec les potes. C’est un peu comme Gaël. Il a un blog politicomusical… et s’est créé une annexe. Trub pareil. Antoine aussi depuis peu. Tiens ! La petite dame est l’annexe de conneries d’une autre copine blogueuse. Homer s’est créé récemment un blog politique. Maxime lui a créé un deuxième blog plus personnel.
On a tous la même raison. On ne veut pas perturber le blog principal. Tiens ! J’imagine « Stupeur et tremblements », le blog de Trub, brave élue Lyonnaise, avec les délires qu’on se tape sur l’annexe !
Un de ces délires sur ces blogs consistait à faire une espèce de buzz pour multiplier nos visiteurs avides de photos de starlettes dénudées. Nous mettions le mot « nu » dans à peu près tous les titres. Jessica Alba a fait ma gloire… mais je ne sais absolument pas de qui il s’agit.
En fait, on jouait avec Google… mais ça avait des répercussions dans Wikio où nous sommes correctement référencés. Ainsi, nous avons progressivement cessé nos âneries. Outre le fait que les plaisanteries les meilleures sont souvent les plus courtes, nous « polluions » Wikio, principal outil Français de promotion des blogs, promotion que nous utilisons pour nos blogs principaux.
Néanmoins, on a continué à utiliser le mot nu dans quelques titres, plus pour se faire des clins d’œil réciproques dans nos blogs, juste entre potes, que pour attirer du monde. Je pense que je vais titrer le présent billet « Laissez nous rigoler dans nos blogs »… sur un autre blog, j’aurais pu l’appeler « Laissez nous rigoler nus dans nos blogs ».
Le mot « nu » s’adressait à Trub, la p’tite dame, Bal, Marc, Gaël, … Juste pour rigoler entre copains.
Qu’est-il arrivé à Quicoulol ? Rien. Il a juste associé ce mot à « enfants ». Le drame est arrivé. De tristes pédophiles sont tombés sur son blog. Pédophiles ? Je n’en sais rien mais des types qui cherchent des mômes en petite tenue dans un moteur de recherche ne sont a priori par sains. Wikio en a repérés quelques uns et a contacté Balmeyer qui a immédiatement changé le titre de son billet. Le cas inverse, Wikio aurait pu être accusé d’être un vecteur de diffusion de pédophilie et se devait donc de « déréférencer » Quicoulol.
Jusque là, rien de plus « normal ».
Hier, deux furies ont fait des billets pour tomber sur la gueule de Balmeyer en l’accusant de jouer avec la pédophilie. Vous trouverez un ces blogs avec cette requête google. Il arrive en premier. Ce qui prouve que la taulière ferait mieux de fermer sa gueule.
Les deux taulières étaient plus ou moins des « copains de blogs » de Balmeyer et de son épouse. Leur comportement est proprement lamentable. Enfoncer les copains pour s’attirer des visiteurs et dénonçant des copains qui s’amusent en recherchant des visiteurs. Bravo.
Une dénonce : « Un certain nombre de blogueurs avaient trouvé amusant de créer un blog un peu fictif, juste pour s’amuser avec les liens, les tags, les titres de billets, peu importait le contenu, l’objectif était clair, monter dans le fameux classement Wikio et en même temps jouer avec le système ».
Je vais répondre sur trois points.
Ca ne sont pas des blogs fictifs, mais des vrais blogs ou l’on rigole, on s’amuse, on se divertit… L’essence même des blogs ! Qu’est-ce qu’elle croit avec son misérable blog ? Mener une lutte… Avec un « objectif clair » ?
« Peu importait le contenu ». Soit elle ne sait pas lire soit elle pense que les blogs doivent être sérieux, forcément politiques, …
Monter dans le classement Wikio ? Ah. J’ai compris. Encore une jalouse.
Monter dans le classement ? Croit-elle que c’est aussi facile que ça, qu’il suffit de se lier réciproquement entre 4 ou 5 potes ? Rendons-lui justice. Vu comment elle traite ses potes, elle n’en a plus assez pour jouer à ce jeu.
Elle a juste oublié un détail : il faut que les blogs aient un contenu intéressant. C’est comme ça qu’ils sont classés. On peut toujours disserter sur mot « intéressant ». Quicoulol me faisait rire. C’est pour ça qu’il était intéressant. Largement plus qu’une accusation de pédophilie sur la base d’un titre douteux supprimé.
Rendez nous le ! Laissez nous rigoler.