A l’heure du Tour de France, être cadre dans une usine de vélo n’est plus drôle. Surexcités, nos parlementaires ont dynamité les jours de RTT. Encore une mesure grotesque de plus mais surtout singulièrement inique si on considère qu’il y a deux catégories de cadres : les zheureux et les zautres.
Je fais partie de ces cadres zheureux, comme probablement des centaines de milliers d’autres en France, relativement protégés car travaillant dans une très grande boîte du tertiaire ou dans un domaine où on manque de monde.
Nos braves parlementaires semblent ignorer les réalités de la vie de l’entreprise. C’est pourtant simple : quand il a du travail, le cadre ne prend pas tous ses jours de repos par an et se les fait placer sur un compte épargne temps ou un truc comme ça. Ces RTT sont ni plus ni moins qu’un instrument de flexibilité qui arrange bien les entreprises comme les cadres.
De toute manière, dans le contrat de travail, il y a trois éléments importants : le salaire brut annuel, le nombre de jours travaillés, … et les modalités pour ne pas prendre tous ses congés…Si le cadre ne fait pas son boulot, il ne touche pas sa prime et n'a pas d'augmentation. Donc il fait son boulot.
A quoi sert donc ce nouveau texte ? Pour ces cadres zheureux, à rien. Ca ne va rien changer.
Mais il y a tous les autres cadres, ceux qui bossent dans l’industrie ou dans des petites boîtes… Vous savez ? Ceux qui se suicident car ils ne supportent pas la pression… Ceux qui font déjà des journées de 12 heures car ils n’ont pas le choix s’ils veulent submerger.
Ca va sûrement leur faire du bien d’avoir du repos en moins. D’autant qu’ils ne seront pas plus payés… les arrêts maladie n’étant pas dans le contingent de RTT !
Voilà où est l’intérêt de nouveau texte : mettre encore plus de pression sur une catégorie de la population qui est déjà à bout et opposer les cadres entre eux…
A la limite, avec les lois Aubry les cadres étaient bien heureux. La majorité vient de se les mettre à dos sans même la demande du patronat qui a déjà d'autres leviers pour mettre la pression. Sont-ils fous ?
(photo)
Je fais partie de ces cadres zheureux, comme probablement des centaines de milliers d’autres en France, relativement protégés car travaillant dans une très grande boîte du tertiaire ou dans un domaine où on manque de monde.
Nos braves parlementaires semblent ignorer les réalités de la vie de l’entreprise. C’est pourtant simple : quand il a du travail, le cadre ne prend pas tous ses jours de repos par an et se les fait placer sur un compte épargne temps ou un truc comme ça. Ces RTT sont ni plus ni moins qu’un instrument de flexibilité qui arrange bien les entreprises comme les cadres.
De toute manière, dans le contrat de travail, il y a trois éléments importants : le salaire brut annuel, le nombre de jours travaillés, … et les modalités pour ne pas prendre tous ses congés…Si le cadre ne fait pas son boulot, il ne touche pas sa prime et n'a pas d'augmentation. Donc il fait son boulot.
A quoi sert donc ce nouveau texte ? Pour ces cadres zheureux, à rien. Ca ne va rien changer.
Mais il y a tous les autres cadres, ceux qui bossent dans l’industrie ou dans des petites boîtes… Vous savez ? Ceux qui se suicident car ils ne supportent pas la pression… Ceux qui font déjà des journées de 12 heures car ils n’ont pas le choix s’ils veulent submerger.
Ca va sûrement leur faire du bien d’avoir du repos en moins. D’autant qu’ils ne seront pas plus payés… les arrêts maladie n’étant pas dans le contingent de RTT !
Voilà où est l’intérêt de nouveau texte : mettre encore plus de pression sur une catégorie de la population qui est déjà à bout et opposer les cadres entre eux…
A la limite, avec les lois Aubry les cadres étaient bien heureux. La majorité vient de se les mettre à dos sans même la demande du patronat qui a déjà d'autres leviers pour mettre la pression. Sont-ils fous ?
(photo)
Et encore, les zheureux ne le resteront que jusqu'au jour ou il faudra renégocier les accords d'entreprise qui les rendent zheureux.
RépondreSupprimerEt ce jour là, eux aussi deviendront des zautres.
c'est le grand nettoyage !!
RépondreSupprimerIl y a de la place pour tout le monde!
Les mal zheureux et les bien zheureux..
Comme le dit ce légendaire proverbe: on ne fait pas d'omelette sans casser des zheu... reux !!
Bon, je vais lire un peu au de dire des bêtises..
Didier B,
RépondreSupprimerIl restera bien quelques salariés contents ?
Christie,
Va lire !
Je crois que nos parlementaires sont dans l'idéologie pure. Loin d'avoir pensé à la vie réelle des entreprises ou de la fonction publique, ils appliquent juste une doctrine qu'ils considèrent comme justes : si on augmente le temps de travail, on fera repartir la croissance.
RépondreSupprimerCe qui est grave là-dedans, c'est le dogmatisme pur de nos élus. J'espère au moins qu'ils en sont conscients...
A bientôt,
Mais non, enfiiiiiiin, puisque l'UMP vous dit que c'est la gôôôche qui est dogmatique, alors que tout le monde sait bien que la droite est pragmatique, c'est pourtant pas compliqué, PRAG-MA-TIQUE !
RépondreSupprimerLa droite n'est pas dogmatique, non-non-non, c'est pas bien d'être dogmatique, c'est les vilains de gauche comme Ségolène Royal (ooouuuuh) ou Martine Aubry (re-ooouuuuh) qui sont super-dogmatiques, alors que le gentil Patrick Devedjian, lui, il est PRAG-MA-TIQUE. C'est pourtant pas compliqué, bordel !
Bof...
RépondreSupprimerDavid75
RépondreSupprimerC'est l'égalité version gtv, tout le mon malheureux égalite, pas de jaloux ...Ceux qui ont voté SS comme les autes qui ont pas voté SR ..
au fait! combien ont voté NS parmis les cadres !
David75
RépondreSupprimerLapsus je voulais écrire NS et non SS
C'est un lapsus malheureux. Je suppose qu'une majorité des cadres a voté pour SR au deuxième tour, et FB au premier (mais je n'en sais rien).
RépondreSupprimerPour le dire simplement, je ne comprends plus rien...
RépondreSupprimerJe vois la majorité qui s'acharne à scier la branche sur laquelle elle est assise.
Et au pied de l'arbre, il n'y a plus personne pour ramasser le petit bois cassé...
Nous marchons tous sur la tête !
Les cadres votent plutôt à droite en général, non ? Bon je sais, c'est un stéréotype.
RépondreSupprimerPar exemple, aux dernières présidentielles, et malgré les images d'Epinal, 40% des profs ont voté NS au deuxième tour...
A bientôt,
Yes, c'est un beau bordel, je n'y comprends rien non plus. Surtout cette mesure sur les cadres qui est complètement délirante... et n'apporte rien à rien.
RépondreSupprimerLes commentaires ce croisent. Mon dernier était en réponse à Boby.
RépondreSupprimerMathieu,
Dans mon domaine, les cadres votent massivement à gauche. Mais, comme tu le dis, la dernière élection a été un peu bizarre.
On organise une manif de cadres ? :-D
RépondreSupprimerA gauche ??? Hé bé... Alors que même les profs se mettent à voter à droite...
RépondreSupprimerJe vais dire ça à mes collègues, ça va les culpabiliser un peu...
"les profs se mettent à voter à droite" euh... Si y'a eu vraiment 40% pour NS chez les profs ça fait 60% qui n'ont pas voté NS donc bon. Et je crois savoir que SR avait laissé de mauvais souvenirs dans l'Education nationale donc parmi les 40% j'imagine pas mal de votes "contre l'autre" plutôt que po-NS. Mais bref.
RépondreSupprimerQuand est-ce qu'ils vont s'attaquer à un vrai chantier, comme les 5 semaines de congés payés par exemple ? Tout ces gens payés à rien foutre...
Une prof en vacances
pro, pas po
RépondreSupprimerC'est vrai, mais le fait que 40% des profs votent à droite est quand même une sacrée évolution politique.
RépondreSupprimerN'oublions pas non plus les enquêtes de 2002 qui avaient avancées que 8% de nos collègues avaient voté Le Pen...
Je sais bien que les profs sont encore majoritairement de gauche. Je crois moins au vote anti-SR, parce qu'au 2ème tour, le vote anti-NS a aussi été très marquant, particulièrement dans les salles des profs...
On n’a pas fini de mesurer les conséquences de cette loi.
RépondreSupprimerAu-delà de la forte victoire idéologique d’une droite ultra libérale et revancharde, il s’agit de mettre au pas tous les secteurs du salariat.
Tu parles des cadres, mais ces dispositions vont concerner tous les salariés autonomes. L’autonomie va devenir une caractéristique la mieux partagée par les salariés : déjà dans la grande distribution, par exemple, les responsables de secteur sont autonomes, les chefs de rayon le sont quelques fois, on attend que les employés libre service le soient (de toute façon, ils sont fliqués par caméras, on peut leur accorder leur autonomie).
L’autre aspect de cette loi est l’inversion du principe de faveur qui existait jusqu’à présent en droit du travail français, à savoir qu’on appliquait ce qui était plus favorable au salarié entre la loi, l’accord de branche et l’accord d’entreprise. Ce qui va maintenant primer, ce sont les accords d’entreprises, dans un paysage profondément bouleversé par cette même loi qui comporte une première partie tout à fait majeure pour l’histoire du droit du travail français en général et pour le syndicalisme en particulier.
Après l’adoption définitive de cette loi, les syndicats présents dans l’entreprise pourront donc signer des accords rendant corvéables à merci tous les salariés autonomes, avec pour seules limites le repos de 11 heures entre 2 journées de travail. Et sans que personne ne puisse contrôler quoique ce soit, puisque aucun document de contrôle n’est prévu – c’est un forfait n’est ce pas.
A ce sujet, j’ai trouvé que l’interview d’Alain Vidalies, député PS, dans Libé (le Monde.fr n’a aucun article sur cette loi à cette heure …) est très bien et éclaire les enjeux de cette loi :
http://www.liberation.fr/actualite/politiques/337772.FR.php
Audine,
RépondreSupprimerMerci pour ces précisions, ça concerne bien l'ensemble des salariés "autonomes".
Il y a un autre phénomène dans mon domaine, la "filialisation" : les cadres se mettent à leur compte (créent une société) et facturent l'entreprise... Ainsi les cadres ne sont plus des salariés mais des sous-traitants. Ses abrutis sont contents au début mais se retrouve vite épuisés puis chômeurs...
Je ne comprend pas cette mesure.
RépondreSupprimerJe veux dire ni les cadres ni les entreprises n'étaient demandeuses. Alors pourquoi on réforme ?
Ça donne quand même l'impression d'un gouvernement devenu fou et qui s'emballe tout seul !
:-)
Je crois que je parle de parlementaires surexcités dans mon billet...
RépondreSupprimerPleurer sur les cadres ? Mouais... J'ai beau en être un, j'ai du mal...
RépondreSupprimerDidier,
RépondreSupprimerJe considère bien deux catégories de cadres, les heureux et les autres.
J'ai un pote cadre dans l'industrie, un autre dans les télécoms : ça n'est pas rose tous les jours.
Nicolas : la vie, quoi qu'il arrive, n'est pas rose tous les jours. Néanmoins, être cadre, dans un pays qui ressemble à la France, me semble imposer une sorte de « devoir de réserve ». Je veux dire que, à partir d'un certain stade, les pleurnicheries, les criailleries, les récriminations sans objet me semblent devenir particulièrement OBSCÈNES. Et c'est un mec (il paraît) de droite qui vous le dit.
RépondreSupprimerC'est sur que les protestations face à la destruction d'un droit du travail (protecteur par nature) semblent toujours obscènes à un réactionnaire patenté.
RépondreSupprimerC'est superfétatoire de le préciser : on ne s'attend pas à moins.
Didier,
RépondreSupprimerEtre cadre (et encore, là, on s'adresse à tous les types "au forfait", cadre n'inclut pas forcément la nécessité de faire de l'encadrement...) n'impose pas spécialement un devoir de réserve. Je bosse dans l'informatique, on est TOUS cadres, on a le droit de refuser qu'on nous dégrade nos conditions de travail.
Mais on ne ME les dégradera pas (au moins dans les 5 à 10 prochaines années), contrairement à certains cadres pour qui la mesure va avoir des répercussions immédiates. Il est normal qu'ils ronchonnent et pensent à défendre leurs conditions, ce qui n'a rien à voir avec leur propre obligation ou devoir de réserve.
Audine,
Oui. C'est bien un réactionnaire qui ne se doute pas que si, lui-même, n'est pas licencié quand il perd son permis de conduire, c'est parce qu'un droit du travail existe et qu'une culture s'est développée en entreprise pour que les patrons ne sodomisent pas directement tous les employés. En l'occurrence,les patrons n'avaient pas demandé cette loi puisque, par divers artifices, les cadres sont déjà corvéables...
Pas fous, juste de droite...
RépondreSupprimerPas perdu pour tout le monde,
RépondreSupprimerC'est pas pareil ?
Nicolas : ne me faites tout de même pas plus bête que je ne le suis ! Je sais tout ce que vous dites.
RépondreSupprimerD'autre part, je reconnais que l'expression "devoir de réserve" était mal choisie, en cette occurrence.
Pour les deux ou trois autres : c'est pratique d'être (de se dire) de gauche, non ? Dès que quelqu'un émet la moindre réserve quant à vos belles certitudes morales, il suffit de l'estampiller "de droite" et le tour est joué ! C'est idiot, mais au moins ça ne fatigue pas trop les neurones, qui restent disponibles pour les luttes...
Didier,
RépondreSupprimerVoir Wikipedia : "les hommes politiques de droite ont longtemps refusé de se positionner à droite".
Vous avez raison ! C'est plus facile de s'assumer quand on est à gauche.
Entièrement d'accord là-dessus. Et de plus en plus, surtout depuis que la droite a intégré la plupart des "valeurs" issues de la gauche traditionnelle.
RépondreSupprimerPour ce que j'ai pu lire de lui ici ou là, Didier Goux ne me semble pas être de ceux qu'on qualifie "de droite".
RépondreSupprimerPour autant, cher Didier Goux, vous me semblez être un fameux réactionnaire. Mais je ne pense pas que ce soit vous faire insulte que de le relever, me tromperais-je?
Réactionnaire sans être de droite, mais pas de gauche non plus. Eh oui, c'est un courant de pensée aussi...
Merci, cher Antoine, pour cette reconnaissance ! En effet, noter que je suis réactionnaire n'est pas me faire insulte, dans la mesure où je le clame Urbi et orbi.
RépondreSupprimerJe ne pense pas être de droite, c'est un fait, mais je n'exclus pas la possibilité de l'être néanmoins, à mon insu, si je puis dire, dans la mesure où, comme le souligne justement Nicolas, les gens de droite ont été si bien culpabilisés par la gauche qu'ils ont souvent du mal à s'admettre comme tels.
Nicolas : c'est quoi ce bordel, dans vos liens ? Il sont rangés différemment, certains sont en double, bref : je ne m'y retrouve plus ! Si vous voulez que mon trollage reste efficace et performant, il faut me remettre tout ça en ordre (les gens de droite adorent l'ordre, comme vous le savez...) !
RépondreSupprimerCa va être de ma faute, maintenant...
RépondreSupprimerN.B. : j'ai les trolls les plus polis de la blogosphère.
Didier,
RépondreSupprimerArrêtez de gueuler bordel ! J'ai fait une blogroll spéciale avec les left_blogs.
N.B. : Tiens, je vais vous mettre dedans pour rigoler.
Quelques gugusses sont en double, de mémoire, Gaël, Poireau, Eric et Balmeyer. Pour Poireau et Eric, c'est parce qu'il s'agit de vieux potes de blogs. Gaël est un vieux pote tout court. Et Balmeyer ne mérite pas d'avoir son blog classé dans les politiques.
Vous noterez par ailleurs que je vous ai amené des nouveaux blogs à troller. Et l'ordre n'a pas vraiment changé : il s'appelle toujours alphabétique.
De rien, cher Didier Goux.
RépondreSupprimerMalgré votre mauvaise humeur et votre mauvaise foi chronique, et malgré que vous vous en soyez pris à moi récemment sur votre propre blog à propos de je ne sais plus quoi d'ailleurs (sans me mettre de lien, mais bon, passons), malgré tout cela donc, vous m'êtes éminemment sympathique.
J'entends déjà hurler à l'assassinat, que le troll par essence ne peut pas être sympathique et que lui reconnaître cette qualité est déjà le faire moins troll qu'il n'est, mais c'est ainsi.
Ant,
RépondreSupprimerSi tu dis à Didier Goux qu'il n'est pas un troll il va faire une dépression et devenir désagréable.
Oups ! J'ai dit plus haut : "Et Balmeyer ne mérite pas d'avoir son blog classé dans les politiques."
RépondreSupprimerCa pourrait porter à confusion : je veux dire qu'il mérite mieux !
Faites gaffe, tous : le troll est désormais protégé par le WWF !
RépondreSupprimerAntoine : c'est curieux, je ne me souviens pas vous avoir tapé dessus ! Ce ne devait pas être bien méchant, car même en cherchant bien, je ne trouve rien à vous reprocher. (Même votre gauchitude m'est supportable, c'est vous dire...)
Didier,
RépondreSupprimerJe suis témoin : vous aviez bien tapé sur Antoine. Je vous avais d'ailleurs envoyé un mail pour "vous faire part de ma désapprobation".
Ce qui prouve bien que je cogne sans y penser, puisque j'oublie aussitôt.
RépondreSupprimerEt cela ne plaide guère en faveur de mon intelligence...
Didier,
RépondreSupprimerOn n'avait déjà plus d'illusions...
Remarque ! Si ! Ca plaide pour votre intelligence (ce que je regrette de dire). Moi aussi, il m'arrive souvent de faire des billets "vachards" qui sont très mal interprétés : il n'y a qu'une méchanceté temporaire dans mes propos.
RépondreSupprimerLe statut "cadre" est bien pratique, on ne paye pas les heures sup'...
RépondreSupprimer@Didier Goux
RépondreSupprimerQu'importe. Ça ne m'a pas empêché de dormir.
Si vous avez besoin de photos, vous pouvez vous servir chez moi. Il me semble que j'ai des arbres mieux que ça ! Allez voir dans Fickr aussi (lien à droite).
RépondreSupprimerCatherine,
RépondreSupprimerMerci ! Mais je mets mes photos un peu au hasard, souvent sans rapport avec le billet. Je charges images.google.com et je tape un mot clé... En l'occurrence, j'ai pensé à arbre par hasard...