En salle

28 août 2008

Géorgie au bistro

Aucun message céleste ne m’ayant touché cette nuit, je ne comprends toujours rien à la politique géomachintruc. Il n’empêche qu’une discussion de bistro (en début de soirée, donc sérieuse) avec des gens d’horizons politiques différents me confirme dans mes interrogations à propos de notre rôle en Géorgie.

Même le Vieux Jacques, valeureux défenseur de la puissance de la France, a succombé à nos coups de buttoirs successifs.

Je vais donc en faire un billet, pour rappeler quelques questions qui nous trottinent dans le cerveau.

Petit 1 : ai-je rêvé où, à l’origine de ce récent conflit, c’est le président de Géorgie (Nadufoix, de mémoire) qui a lancé les hostilités en déclarant plus ou moins la guerre aux Russes ?

Petit 2 : si c’est bien le cas, ne pourrions-nous pas tout simplement lui faire un bras d’honneur ?

Petit 3 : qu’en avons-nous à foutre de ce pays d’un point de vue économique qui nécessiterait qu’on se fâche avec nos amis Russes, aimables producteurs de Vodka.

Petit 4 : que foutent nos autres amis, Américains cette fois, dans cette région du monde, bien loin de chez eux ? N’en ont-ils pas marre de jouer les gendarmes du Monde ? N’en ont-ils pas assez de foutre la merde partout où ils passent ?

Petit 5 : ils nous ont effectivement libéré il y a une bonne soixantaine d’années ce qui nous évite d’aborder un joli accent germanique dans les réunions de travail et les soirées de blogueurs, mais pourquoi sommes-nous encore obligés de les suivre dans cette histoire ?

Petit 5bis : quelle aurait été la réaction de Jacques Chirac dans pareil cas, s’il avait toujours été Président de La République ?

Petit 6 : alors que nous assurons la Présidence de l’UE, n’aurait-il pas été possible que Nicolas Sarkozy réunisse ses homologues Européens à l’Elysée ou dans l’arrière salle de la Comète et leur demander : « Bon, les gars, et si on envoyait chier les ricains pour toutes les bonnes raisons exprimées par le gros taulier de PMA » ?

Petit 7 : ne pourrait-on pas dire aux Russes : « Bon, les gars, vous vous débrouillez comme vous voulez mais faites pas trop les cons, quand même, ne massacrez pas trop de braves gens, juste 2 ou 300 000 » ?

3 commentaires:

  1. Bin oui, on joue les suiveurs d'un truc dont on ne comprend pas tout. J'imagine que Bush a appelé Sarkozy pour lui dire :
    - Do you go one with us ?
    Et Sarkozy, dont on connait le bilinguisme de pointe, de répondre :
    - Yes, I do
    Fier d'avoir retrouvé la locution longuement apprise au lycée...
    A quoi ça tient la géostratégie !
    :-]

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  2. Sauf que Bush ne dépend pas des pipelines géorgien, alors que l'Europe si !

    C'est à ça que tient la géopolitique aujourd'hui. Ce n'est pas pour un modèle come au temps de la guerre froide, mais pour le pétrole...

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