L'Etat reversera à chaque mairie, en cas de SMA (autant ou plus de 25% d'instits grévistes dans une école), la somme de 100 euros par groupe de 15 enfants "SMA" et 100 euros supplémentaires au-delà d'un multiple de 15.
Par exemple, 5 classes, 2 grévistes (donc + de 25%) dans deux classes de 32 et 29 élèves, soit 4 groupes de 15 + 1 élève, soit 400 + 100 euros.
Je n'ai pas compté combien l'état reversera à la ville de Paris en cas de grève massive, mais ça doit faire un max.
François Fillon doit prier pour que la grève soit un échec.
D'autre part, les instits devant se déclarer en grève 48 heures avant la grève mais pouvant toujours annuler ensuite leur décision en venant bosser le jour fatidique, ça risque d'être un beau bazar pour les mairies qui auront (théoriquement) prévu la prise en charge des élèves.
Voilà encore une usine à gaz qui risque d'énerver à la fois les maires et les services de l'Education Nationale.
Sans compter les instits bien entendu.
En politique, l'important, c'est d'être d'accord avec le patron de bistro d'autant que son métier consiste essentiellement à taire ses désaccords avec les clients.
En salle
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Oui, beau bazar, et il ne faut pas perdre de vue le mauvais rôle que Delanoë a choisi de tenir dans ce qui restera comme une atteinte au droit de grève, en se ralliant hypocritement à la loi sarkozienne.
RépondreSupprimerAë, comme tu dis !
RépondreSupprimerCa va nous faire un beau bordel dans les ministères où, en plus, en réduit les fonctionnaires pour s'occuper des dossiers !
:-))
Le service minimum d'accueil en Europe :
RépondreSupprimerDe nombreuses solutions existent pour accueillir les enfants en cas de grève.
- En GB, la loi permet de réquisitionner du personnel par "la nécessité d’assurer à la communauté ce qui est essentiel à la vie" : ce qui est rare, les grèves l’étant aussi.
- En Italie, les enfants de moins de dix ans sont pris en charge par des enseignants en cas de grève. Même les examens sont assurés par des enseignants réquisitionnés.
Un délai minimum de 10 jours doit séparer deux grèves.
- Le Portugal réquisitionne.
- En Espagne, les enseignants doivent déposer un préavis de grève dix jours avant, et deux jours après, l'administration doit rendre publiques les dispositions prises pour assurer le service minimum.
- En Allemagne comme en Autriche, les fonctionnaires n’ont pas droit de faire grève, ce qui est une contrepartie à la sécurité de leur emploi….
Le service minimum est instauré dans la plupart des pays européens.
IL N'Y A QU'EN FRANCE QUE CERTAINS OSENT CONSIDERER QUE C'EST UNE ATTEINTE AU DROIT DE GREVE.
Anonyme : tu n'as plus qu'à choisir ta destination, c'est cool !
RépondreSupprimer:-]
On peut aussi estimer que l'instauration d'un service minimum, un peu partout en Europe a coïncidé avec une reprise en main progressive des populations par la bourgeoisie conservatrice. Il est quand même remarquable que, faute de pouvoir désormais instaurer un rapport de force, dans tous nos pays le progrès social est en recul. Il n'y a que sous l'anonymat qu'on se permet de passer sous silence cette évidence.
RépondreSupprimerc'est certain ça va foutre un bordel sans nom...
RépondreSupprimerLe coucou,
RépondreSupprimerOn n'est pas tout à fait d'accord : la loi est peut-être mauvaise, mais il faut l'appliquer (on ne peut pas reprocher, par exemple, à certains maires de droite de ne pas appliquer la loi SRU et reprocher à des maires de gauche de ne pas appliquer une loi). Si la loi est mauvaise, il faut la changer...
Poireau,
Ca va les occuper !
;-)
Anonyme,
Quel courage de choisir l'anonymat pour insulter les Français. Cela dit, tu peux aussi aller vivre ailleurs.
Poireau,
Je viens de le dire...
Le Coucou,
Ne réponds pas à aux trolls des autres... (j'ai fait un billet sur le sujet, une fois, mais j'ai la flemme de chercher).
Timothée,
Non, juste de l'ambiance !
Le plus honteux dans tout ça, c'est que nos gamins en cas de grève de leur enseignant, seront gardés par n'importe quel employé communal, avec ou sans expérience auprès d'enfants. On fait des lois qui entravent le droit des grève, mais en plus sans se donner les moyens de l'appliquer.
RépondreSupprimerJ'ai même vu sur le site internet de l'anpe des offres d'emploi de mairies à la recherche de personnes "disponibles" pour assurer ce rôle de garde, rémunées 10 euros de l'heure, mais sans aucune formations requise...
Je préfère encore que mon enfant n'aille pas à l'école en cas de grève, plutôt que d'être gardé par un boucher (je n'ai rien contre les bouchers ^^)au chômage ou le garde champêtre !
Et qu'on ne rejette pas la faute sur les enseignants grévistes : s'ils font grève, c'est qu'il y a une (des) raison(s)...
J'ai insulté ? Où çà ?
RépondreSupprimerComment peux-t-on prétendre qu'organiser l'accueil des enfants dans l'école publique en grève est un recul social ?
+ de 70% des Français sont d'accord avec cette mesure : tous sont d'affreux conservateurs ? Il doit y avoir un paquet de fonctionnaires ou agents des services publics favorables à cette disposition, tout à fait légitime.
Anonyme : les sondages ont valoir de Loi par ici ? Appelons de suite à la démission du gouvernement en suivant les mêmes sondages alors !
RépondreSupprimer:-))
Obliger les gens à travailler en leur interdisant la grève ou en les réquisitionnant est une atteinte au droit de grève.
RépondreSupprimer70% de Français d'accord ? C'est le genre de titre qui ferait assez facilement le titre du Parisien après avoir posé la question : "si vous avez des enfants, cela vous gène-t-il quand les enseignants sont en grève ?".
Je suis contre cette mesure (mais ce n'est pas le sujet du billet, le sujet étant le financement et les modalités pratiques de cette loi ridicule, mais tu t'en fous probablement comme la plupart des Sarkozystes).
J'ai déjà expliqué pourquoi j'étais contre. Outre les arguments habituels (l'état qui se défausse sur les collectivités locales, l'atteinte au droit de grève, ...), cette mesure est un élément de plus qui fait que les parents ne considèrent l'école que comme une garderie.
C'est en ça que le débat est scandaleux : l'éducation nationale n'est plus mis en avant comme vecteur de l'éducation des mômes mais comme simple garderie.
Car c'est le seul argument utilisé par les gugusses favorables à cette loi et les soit-dissant 70% de Français pour : que faire des mômes pour qu'on puisse aller travailler, aller faire des courses, aller à la plage ?
Et pendant ce temps, les profs manifestent pour avoir les moyens d'exercer leur boulot et des trous du cul anonymes trollent dans les blogs !
L'école n'est pas une garderie. Si les mômes sont gardés, le seul résultat d'un grève sera que les profs perdront un jour de paye pendant que les momes auront passé une bonne journée à rigoler dans la cours de récréation.
On parle d'éducation... pas de loisir des parents.
OK Nicolas !
RépondreSupprimerOui. Je me suis un peu emporté. Je retire le "trou du cul" qui ne sert à rien (dans le corps de mon commentaire, je parle) et m'en excuse...
RépondreSupprimerMERCI Nicolas. Y'a du boulot avant que certains distinguent garderie/école...
RépondreSupprimerConcernant le beau bordel, on a tous bien l'intention de faire ça. Dans l'enseignement, c'est une journée d'action et non une grève, donc on va agir. On va être nombreux à changer d'avis à la dernière minute (puisqu'on nous accorde ce droit). Pour une fois y'aura du monde pour s'occuper des mômes !
Et puis la manif tombe bien, elle est prévue un dimanche (le 19 octobre). Les parents assureront eux-mêmes le service minimum !