Que fait la police ?

C’est aujourd’hui que doivent être dévoilées les statistiques pour la délinquance en 2008. Avant même l’annonce officielle, Nicolas Sarkozy avait annoncé une baisse de 1% mais dès hier, les radios s’en donnaient à cœur joie pour les relativiser : « La baisse de la délinquance générale est assombrie par une augmentation des violences aux personnes de 2,40% et une forte hausse des vols à main armée de 15,4%, selon les chiffres rapportés dimanche. ».

Bonjour la sécurité !

Avec la publication de ces chiffres, j’aime bien ajouter deux… ajouts.

Le premier est que ces chiffres ne veulent pas dire grand-chose. En fait, les statistiques dépendent des instructions qu’ont les policiers. Par exemple, si on leur donne pour mission d’arrêter les trafiquants de drogue sur flagrants délits, ça fait immédiatement augmenter le taux d’affaires résolues. Par contre, si on leur demande de ne plus recevoir de plaintes pour des affaires qui ne seront jamais résolues (vol de portables, …) et en expliquant gentiment aux gens que ça ne sert à rien (une « main courante » suffit), ça diminue automatiquement le nombre d’actes de délinquance.

C’est dommage pour la droite qu’elle soit au pouvoir depuis si longtemps : elle ne peut plus rien faire pour améliorer les chiffres.

Le deuxième, c’est que la première vague de diminution de la délinquance depuis 2002 n’est pas spécialement liée à l’action du gouvernement mais à un effet d’aubaine (les vols de téléphones portables ont diminué suite à la démocratisation de ces machins, notamment avec « les téléphones à 1 euro » à condition de souscrire des forfaits, et les piratages de cartes bancaires ont chuté suite à la mise en place du « cryptogramme visuel »).

Vive les chiffres !

Au fait ! Elle est où, la « police de quartier » qui devrait remplacer le vide suite à la suppression de la « police de proximité » ?

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