Dans mon précédent billet, je sautais sur celui de Dedalus à propos des droits de succession en omettant un détail : je suis totalement d’accord avec lui, notamment sur la nécessité de la progressivité de cet impôt. Je suis également d’accord avec le commentaire d’Eric et je lui répondais qu’il y avait beaucoup à dire sur le sujet. Ca mérite donc un nouveau billet, mais je vais illustrer celui-ci avec les fesses d’une gonzesse à poil pour faire diversion.
Je disais ainsi que les droits de succession sont parfaitement légitimes et justes. Il faut donc les rétablir et supprimer tous les machins qui permettent d’y échapper au même titre que toutes les niches fiscales. Tous ? Non ! Chacun faisant ce qu’il veut de son pognon de son vivant, la donation doit être maintenue, avec les exonérations fiscales qui vont avec (mais avec un plafond sur une longue période) : avec l’allongement de la durée de vie, ce n’est pas quand les parents décèdent que les gens ont besoin de pognon.
Adieu donc assurances vie et autres merdiers divers qui n’ont pour but que d’échapper à l’impôt !
Tiens ! Ca n’a rien à voir avec les droits de succession mais faisons aussi disparaître les testaments (je crois d’ailleurs qu’ils ne servent plus à grand-chose) sauf peut-être dans des cas précis qui m’échappent à l’heure actuelle (je ne sais pas, par exemple, dans quel cadre est défini un machin comme la « donation au dernier vivant » avec les règles d’usufruit). On aura du mal à m’expliquer en quoi une personne peut prendre une décision qui ne s’appliquera que quand elle n’aura plus de statut réelle dans la mesure où elle n’existera plus.
La succession a un défaut majeur : elle favorise la concentration des capitaux dans le giron de financiers, ce qui explique beaucoup la crise actuelle et génère une France à deux vitesses (aussi décrite par Dagrouik dans son billet de ce matin). On pourrait faire un billet très long sur cette concentration mais ça n’est pas le sujet du jour ! Cette concentration est un frein à la créativité, à l’initiative, … : un « petit génie » aura beaucoup de mal à faire fortune à la sueur de son front.
Rétablir les droits de succession permettrait de corriger un peu ce monde idiot. Il ne s’agit pas de confisquer la totalité de l’héritage, juste de l’imposer pour remplacer certaines impositions qui freinent le développement ou introduisent une injuste bête, comme la taxation des consommateurs. Mais nos politiques aiment bien la TVA : personne ne la voit. Tiens ! Pas perdus a commenté mon dernier billet sur la TVA sur la restauration mais fait une erreur : c’est le consommateur qui paye la TVA… A court terme, la baisse TVA sur la restauration rapportera du pognon aux patrons de bistros mais, par la suite, elle sera « diluée » dans l’évolution de l’économie, avec une amélioration de l’assiette de l’imposition. Mais je m’égare, d’Orsay.
Un autre illustre commentateur me disait d’ailleurs qu’il était contre l’impôt sur les successions. C’est facile !
En fait, je pourrais dire que je suis contre tous les impôts… D’ailleurs, pour caricaturer, si l’état récoltait tous les portefeuilles boursiers de tous les types qui cassent leur pipe, il serait maintenant un prospère actionnaire et nous n’aurions plus à payer des impôts pour subventionner notre sécurité (physique et sociale), nos infrastructures et l’éducation de nos mômes, sans compter la 3G qui serait gratuite pour que je puisse faire le con partout avec mon iPhone.
En fait, je pourrais dire que je suis contre tous les impôts… D’ailleurs, pour caricaturer, si l’état récoltait tous les portefeuilles boursiers de tous les types qui cassent leur pipe, il serait maintenant un prospère actionnaire et nous n’aurions plus à payer des impôts pour subventionner notre sécurité (physique et sociale), nos infrastructures et l’éducation de nos mômes, sans compter la 3G qui serait gratuite pour que je puisse faire le con partout avec mon iPhone.
Pendant ce temps là, la France se coupe en deux, les riches d’un côté, les pauvres de l’autre… La dernière fois où la situation s’est retrouvée bloquée entre les classes, ça s’est terminé par l’étêtage de Louis XVI.
Si la succession a un défaut majeur, son imposition n’en est pas dépourvue ! Elle fera l’objet de billets ultérieurs.
Attention.....
RépondreSupprimer... Je suis d'accord :-) Avec presque tout, sauf le mot clé cochon que tu mets pour attirer le chalan.
Il n'est pas beau mon abricot ?
RépondreSupprimerTu es les yeux rivés sur Google Reader pendant les heures de boulot ? Tu devrais aller manifester.
Oui en bossant j'ai trois choses toujours ouvetes. Twitter, Gmail et Greader :)
RépondreSupprimerJ'ai ramené ça de la manif!
RépondreSupprimerSarko et Fillon sont dans un avion. Fillon se tourne vers le petit Nico et dit : « Tu sais je pourrais jeter 1 billet de 200 Euros par la fenêtre et rendre une personne heureuse ».Sarko lui réplique : « Et bien moi je pourrais jeter 10 billets de 20 Euros par la fenêtre et rendre 10 personnes heureuses ».Le pilote soupire et dit à son co-pilote : « T'entends cette bande d'arrogants, ils se rendent pas compte que je pourrais jeter 2 crétins par la fenêtre et rendre des millions de personnes heureuses »Faites tourner !!!!!!
"Si la succession sur l’impôt à un défaut majeur"
RépondreSupprimerY avait du tosh dans la pizza ?
François,
RépondreSupprimerOups ! Merci.
Superpado,
Elle n'est pas neuve...
C'est curieux, cette hargne contre les riches, les têtes qui dépassent, ça me fascine toujours.
RépondreSupprimerMais vous avez raison : puisqu'on vit tous dans des clapiers, démolissons les belles demeures, raccourcissons les têtes de ceux qui y vivent : ça n'arrangera rien à notre situation, mais au moins, on aura eu la satisfaction du sang, on se sera torché dans les tentures, on aura lacéré les tableaux et pissé dans l'argenterie. Quel bonheur !
Didier,
RépondreSupprimerVous êtes souvent trop con. Quel est le rapport avec la démolition des demeures et la lacération des tableaux ?
En outre, mon billet finit par "son imposition n’en est pas dépourvue ! Elle fera l’objet de billets ultérieurs."
Cela dit, vous dites des conneries : le principal défenseur du patrimoine est l'état Français. Vous devriez savoir qu'au bout de deux ou trois générations, la plupart du patrimoine "historique" d'une famille est éparpillé à cause de querelles entre héritiers, de "fin de branches", de conneries diverses et de connards divers.
Vous êtes trop cons car vous vous positionnez systématiquement comme plus intelligent que "le peuple" dont vous chiez dessus à longueur de journée.
Ce que vous dites est faux. Mais, comme je viens de vous le dire par mail, là, je me casse à ma maison. donc, à ce soir, si mon apéro d'anniversaire n'a pas été trop chargé, soit à demain.
RépondreSupprimerCe n'est pas faux et la dispersion du patrimoine n'est pas du à l'imposition et je me répète "son imposition n’en est pas dépourvue ! Elle fera l’objet de billets ultérieurs."
RépondreSupprimerEn outre, s'il y a bien un problème pour le patrimoine "immobilier", "artistique" voir "industriel" (PME gérée de pères en fils), ça n'empêche pas le reste : les héritages en fraiche ou en actions diverses qui favorisent les inégalités et qui, avec la suppression des droits de successions, font que le commun des mortels paye les frais par les autres impôts.
Tout à fait d'accord. Les droits de succession notamment pour les très hauts patrimoines. Comme tu le dis, quel mérite a un héritier (un Lagardère ou un Dassault) à part celui de naître?
RépondreSupprimerPour la suppression du testament, je ne te suis en revanche pas. Si la loi ne donne pas quasiment aucune marge de manoeuvre sur la valeur de la part laissée à chaque héritier, le testament permet de décider, dans les limites fixées par la loi, qui aura la voiture, qui aura la vaisselle, etc. Ce qui peut éviter de fâcheuses disputes, même dans les familles les plus unies.
Etiam,
RépondreSupprimerPour les testaments, oui pour le partage, non pour la valeur globale et comme tu dis, la loi actuelle est peut-être suffisante.
Etiam lâche la vérité, malgré lui (et dans son français si original) : sus aux "gros" patrimoines, mais surtout préservons les pavillons de banlieue et les petites cuillers e plaqué argent. Parce que, évidemment, il n'a pas de château (pas plus que moi, du reste), mais il espère bien récupérer deux ou trois des petites cuillers de maman.
RépondreSupprimerVous êtes pitoyables.
Didier,
RépondreSupprimerIl n'y a pas que les châteaux dans la vie. C'est vous qui êtes pitoyables, coincé au fond du 16ème siècle. Vous ne savez donc pas que l'essentiel du patrimoine dont on parle est composé d'actions ou "d'immeubles de rapport" (à valeur strictement locative pour le propriétaire).
Et alors ? C'est une raison pour écraser d'impôts des valeurs qui ont déjà été imposées par ailleurs ? C'est du vol institutionnel, rien de plus.
RépondreSupprimerC'est n'importe quoi, cet argument ! D'une part, c'est éventuellement le défunt qui a payé des impôts sur les valeurs en question (et encore ça ne sont pas les valeurs qui auraient été imposées mais les revenus). D'autre part, si mon neveu hérite de mon Plan Epargne en Action, les valeurs à l'intérieur n'ont jamais été imposées. Ma nièce pourrait (par exemple) hériter de mon appartement : la plus-value faite depuis l'achat n'a jamais été imposée !
RépondreSupprimerBon sang, ce n'est pas compliqué de comprendre que dans une société qui est capable de produire 100 unités, si certains s'en garde 80 pour les transmettre à fifille, les 20 restants sont insuffisants pour permettre un niveau digne pour chacun !
RépondreSupprimerCe n'est que remettre de l'ordre que d'imposer une partie des rentes ainsi créées et encourager les héritiers à bosser par eux-mêmes !
:-)