On a vaguement suivi, ce matin, les aventures du PDG de Valéo qui, pour résumer, a fait perdre du pognon à sorte et est donc viré. Pour ça, il doit toucher une prime de 3,2 millions d’euros (3200 mois de SMIC). Tout le monde à ronchonné, gouvernement et MEDEF en tête : « Ah ! Non, hein, en cette période, faut pas déconner, non plus, sinon, on va passer pour des fumiers ».
Nous autres, blogueurs de gauche, nous nous sommes presque pris de pitié pour ces pauvres patrons dont la crédibilité était mise à mal. Nous regardions, amusés, les chefs de l’UMP dire qu’ils allaient faire voter une loi encadrant la rémunération des patrons, d’autant que Laurence Parisot avait promis un tas de truc ssous-entendant qu’elle ne pourrait rien faire. D’ailleurs, on se demande bien ce qu’une loi pourrait faire (mais nous ne rigolerons pas de l’UMP : la gauche veut une loi aussi).
L’affaire Valéo connaît maintenant un nouveau rebondissement. Hop. « Lors de sa réunion du 20 mars 2009, le Conseil d'Administration de Valeo a délibéré sur les indemnités de départ de Thierry Morin en tenant compte de ses 20 ans au sein de Valeo, dont 8 ans à la présidence, de sa contribution au développement du groupe et de sa réactivité en période de crise. Le Conseil a considéré que le plan d'urgence mis en place au quatrième trimestre était absolument nécessaire pour positionner Valeo au mieux pour affronter la crise. Il a donc décidé à l'unanimité, malgré les divergences stratégiques qui l'opposait à Thierry Morin, de ne pas tenir compte des éléments exceptionnels liés au plan d'urgence mis en place au quatrième trimestre, sans lesquelles le résultat net du Groupe aurait été positif en 2008. »
J’arrête deux secondes pour traduire cette dernière phrase : si on n’avait pas perdu de pognon, on en aurait gagné. « Ces indemnités, qui sont conformes aux recommendations AFEP-MEDEF, seront soumises au vote des actionnaires lors de la prochaine Assemblée Générale. Par ailleurs le Conseil rappelle que, contrairement à ce qui a pu être indiqué, Valeo n'a pas reçu d'aide de l'Etat. »
Le type qui a rédigé la dépêche aurait pu faire des piges pour PMA. Il conclut : « C'est ce qui s'appelle faire un beau doigt d'honneur au gouvernement... ».
Il mériterait néanmoins une formation complémentaire pour dire ceci : « Le Conseil d’Administration a dit au gouvernement et à Laurence Parisot : « Putain de bordel, vous nous cassez les burnes, on fait ce qu’on veut ». Héhé. Voyons voir comment vont réagir Xavier Bertrand et Frédéric Lefebvre… »
Il va y avoir de l'indignation indignée dans l'air.
RépondreSupprimer(mais dis moi, juste un truc... ne serait on pas en train de nous prendre pour des grandes grosses buses... ?)
Ben si, pourquoi ?
RépondreSupprimerJe me demande si la seule parade vraiment efficace ne serait pas d'imposer à 90% tous les très hauts revenus, exceptionnels ou pas.
RépondreSupprimerJe suis assez d'accord ! C'est d'ailleurs ce qui se passait dans le temps.
RépondreSupprimeroui attendons de voir la réaction de l'UMP...
RépondreSupprimerNicolas, vous dites n'importe quoi : jamais les revenus, en France, n'ont été taxés à 90 %. Et heureusement.
RépondreSupprimerEt Falconhill, intelligent et profond comme à son habitude, qui s'indigne de sa propre indignation : il y a de l'amélioration dans l'air.
Et Le Coucou qui veut prendre partout l'argent qu'il est incapable de gagner : égaux à vous-mêmes, vous êtes...
Didier,
RépondreSupprimerQuand on y connait rien on ferme ça gueule et on ne dit pas que les autres racontent n'importe quoi. On prend Wikipedia pour se renseigner en 30 secondes : nos amis Américains, par exemple, pendant la guerre, dépassaient les 90%.
En France, la tranche la plus élevée est montée à 90% en 1924.
Vous êtes égal à vous mêmes... Insultant, Arrogant, ... mais complètement hors sujet.
D'une manière générale, Didier, en matière de fiscalité, arrêtez de faire marcher votre coeur de vieux réactionnaire traumatisé par la lutte des classes... Prenez plutôt une calculatrice.
RépondreSupprimerC'est juste une question d'équilibre entre les revenus des salaires et les revenus du capital. Il semble logique de taxer la production de richesses diverses puisque c'est elle qui rapporte de l'oseille. Si cette production de richesses est correctement répartie sous la forme de salaires, tout le monde est content et on n'a pas besoin de taxer de le "patron". Le patron sera aussi content : les employés toucheront de l'oseille et pourront consommer joyeusement.
C'est ce qu'on a pu observer dans les économies américaines ou anglaises qu'on peut difficilement qualifier de communistes : les taux ont augmenté pour rétablir un équilibre.
Un équilibre se mesure mieux avec une balance ou une calculatrice qu'avec le coeur ou les sentiments...
Hop ! Vive l'Amérique.
RépondreSupprimerBon, en fait Didier Goux à tord mais à tout de même raison.
RépondreSupprimerLa dernière tranche est certes monté à 90%, mais l'imposition sur les autres tranches n'est jamais monté aussi haut. Donc l'imposition sur le revenu n'a jamais été de 90%.
Par contre, il y a d'autre impôts que celui sur le revenu, notamment la TVA ou l'ISF. Donc l'imposition totale est bien supérieure au seul impôt sur le revenu. A vrai dire je sais pas si c'est arrivé qu'un contribuable soit imposé à 90% de ses revenus, mais ce n'est pas impossible.
Maintenant, est-ce que c'est positif, je ne pense pas. Une ou deux tranches d'imposition supplémentaire, mais de là à atteindre 90%, on a de la marge ;)
Etienne,
RépondreSupprimerC'est comme maintenant, il a donc tort (et pas tord).
et on ne répond pas aux trolls des autres !
RépondreSupprimerLe Medef est en fait un nid de trotskystes et leurs affronts répéétés sont faits pour amener le Grand Soir, si, si
RépondreSupprimerAu fond, c'(est toujours la même chose: vous détestez les gens qui ont plus d'argent que vous. Moi pas.
RépondreSupprimerça n'a rien à voir. A la limite vous les jalousez bêtement en oubliant de réfléchir. Continuez à vénérer.
RépondreSupprimerEt arrêtez de parler de haine : du moment que les gens plus riches que moi me payent un verre quand j'ai soif, je m'en fous. La lutte des classes laisse des séquelles, mais le monde a bougé.
RépondreSupprimerRébus,
On verra demain pour le grand soir !
En fait, Didier, vous pratiquez la lutte des classes à l'envers : vous haïssez les pauvres. Ca se soigne ?
RépondreSupprimerBon, et sinon, Didier et Nicolas, RDB demain ?
RépondreSupprimerJ'ai vu hier Devedjian sur France5 expliquer que Valeo avait touché une aide de l'Etat mais il ne savait pas exactement combien. Il avait même du mal à donner le chiffre exact de l'aide globale versée dans ce secteur (500 millions ?). Il est pourtant ministre du la relance, celui qui remet donc l'argent dans le circuit !
RépondreSupprimerA ce point d'incompétence, je soupçonne une connivence !
:-)
On pourrait croire que les Conseil d'Administrations et donc les actionnaires qui y cohabitent vivent tout à fait hors du monde. Sont-ils au courant pour la crise en cours ?
RépondreSupprimerComme dit Nicolas, il suffit de prendre une calculatrice: 3 milions d'euros versés sont facilement compensables sur un an en licenciant 250 salariés. Eh oui, ce licenciement n'est que le début d'un large plan social de plus...
RépondreSupprimerPoireau,
RépondreSupprimerOui...
Fil,
on se demande.
Homer,
Oui, c'est facile à trouver 3 millions...