En salle

12 avril 2009

Décès de René Monory

René Monory s’est éteint hier dans sa 86ème année. Ce dimanche est particulier. Non seulement il est pascal, mais en plus, pour une fois, il est dominical. C’est ainsi que je n’hésite pas, à ma connaissance, à tenir le seul blog gauchiste lui rendant hommage.
« D’origine modeste, muni pour seul diplôme d’un brevet élémentaire et d’un brevet industriel, il commence à travailler à l’âge de 15 ans comme apprenti garagiste dans l’atelier de son père ».

Ah ! Merde. C’est Bérégovoy qu’est mort ?

« Adepte de sport automobile (il a participé aux 24 heures du Mans), de tennis de table (il fut classé parmi les 15 meilleurs joueurs de France), de chasse et de pêche au gros […], René Monory aime également les parties de pétanque avec ses amis, dont le fidèle Henri Salvador. »

Visiblement, il n’aimait pas les gros.

« La réussite rapide dans ses affaires à Loudun lui permet de se présenter aux élections municipales de 1955 et il est élu maire en 1959. Deux ans plus tard, il est élu conseiller général de la Vienne. En 1973, il créé l’une des premières communautés de communes de France dont il devient le président. Convaincu par les politiques de décentralisation au début des années 1980, il favorise l’implantation des fonderies Renault et la création d’une centrale nucléaire dans le département de la Vienne. »

Allons bon
! Il doit sa carrière à la gauche.

« En 1978, alors qu'il clame n'avoir jamais lu un livre d'économie et prône le « bon sens » comme règle de vie, il est nommé ministre de l’Économie ». Finalement, ce gars me plait bien. Plutôt que de perdre son temps à lire des livres d’économie, qui, de toute manière, ne raconte que des bêtises, il a pu vaquer à des occupations normales, comme lire San-Antonio et Cavanna.

« Ministre de l'Éducation nationale de 1986 à 1988, attaché à la formation des jeunes, son mandat est marqué par de nombreuses contestations étudiantes suite au projet de réforme universitaire de son ministre-délégué Alain Devaquet ». Ah oui ! C’était la grande époque ! J’étais étudiant à Nantes, à cette époque, mais je crois l’avoir déjà dit. Avec les copains, on faisait un peu la gueule. Officiellement, nous n’étions pas étudiant mais « en stage rémunéré » dans une vague officine privée. Tous les types de 20 ans de Nantes faisaient les cons dans la rue sauf nous. Nous étions les seuls à bosser. Je ne sais pas si on peut reprocher ça à M. Monory, mais cette grève était assez mal organisée elle aurait du impliquer les écoles privées.

« Ses fréquents voyages en Chine, Japon et Corée confirmeront une reconnaissance internationale d'homme politique français incontournable dans le domaine des Nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). » L’article de Wikipedia ne dit néanmoins pas s’il avait un compte Facebook, un compte Twitter et un iPhone.

Au Sénat, il a été remplacé par Christian Poncelet puis par Jean-Pierre Raffarin. Ah ! Non. Pas Jean-Pierre Raffarin. Il n'a pas tourné dans les tontons flingueurs.

11 commentaires:

  1. J'aimais bien Monory. Souvenir de quand j'étais petit et que je commençais à m'intéresser à la politique...

    Enfin, j'aime pas trop polémiquer sur la mort des gens. Même si je les aimais bien, ou pas, ou que je m'en foutais un peu (sur le bon président Monory, plus la troisième option qui primait)

    Mais je trouve qu'il pleut bien beaucoup pour un weekend de Pacques... (soupir)

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  2. A Paris, il fait un temps splendide !

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  3. Toute ma jeunesse... Et puis, il a été maire de Loudun, ville à côté de laquelle mon père a été réfugié dans une famille de paysans locaux, entre 1940 et 1944 ou 5. Dans un village appelé Beuxes, et dont Rabelais parle (dans le Tiers Livre, je crois bien)

    Les paysans chez qui il était réfugié, nous avons gardé avec eux des contacts très réguliers, jusqu'à une date assez récente. Dans les années 60 et 70, ma grand-mère paternelle y a passé tous ses étés.

    (Mais pourquoi je raconte tout ça, moi ? Ah, oui : Monory...)

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  4. Raté ! Je voulais un commentaire de type "pitoyable" de la part de Didier Goux et il me raconte son enfance...

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  5. Quoi, Galabru est mort? C'est un drame.

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  6. C'est marrant, moi ce dont je me souviens c'est que quand il était ministre de l'économie en 79-81 et que le Gouvernement décidait d'augmenter le prix de l'essence (hé oui ! à l'époque c'était comme ça) hé bien la veille de la publication de l'augmentation du prix, le garagiste Maunory René achetait un max d'essence pour remplir les cuves du garage (dixit le canard enchjainé de l'époque et pas de démenti à l'époque)

    Mais j'ai la mémoire sélective

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  7. Je n'aimais pas Monory. En plus, je crois (sans en être certain), que je me suis engueulé un jour avec lui à la poste de St Tropez, pour une histoire de place dans la queue au guichet… Mais bon, paix à son âme, il n'a plus besoin de timbre.

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  8. Monory, ah les manifs contre son sbire Devaquet (la vache, ça donne un coup de vieux ce truc), mes premières manifs lycéennes

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  9. Eric,

    C'est pas Galabru, mais Dalban. Bordel.

    Le Coucou,

    C'est tout à ton honneur de défendre ainsi le service public.

    Elmone,

    Putain ! Tu te rappelles de ça ! Tu dois être encore plus vieux que le Vieux Jacques.

    Rébus,

    C'est con mais plus on vieilli, plus on a de coups de vieux !

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  10. Je n'ai aucun avis sur René Monory mais c'est quand même bizarre, tous les types de la politique qu'on a connus quand nous étions jeunes, fringant et svelte, meurent !
    A croire qu'on dépasse les quarante ans !
    :-))

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