Ce qu’il y a de surprenant avec ces élections Européennes, c’est que la plupart des chefs de file sont totalement inconnus ou, s’ils sont connus, ce n’est que « le hasard », pas pour leur vue politique d’envergure Nationale. Ce qui montre que les partis s’en foutent.
Voila ceux que je connaissais avant le début de cette campagne (que je suis en tant que blogueur contrairement aux citoyens qui n’en ont rien à cirer) : Gilles Pargneaux (et encore, je le connais uniquement parce que Marc en parle parfois), Frédéric Nihous, Marine Le Pen, Carl Lang, Catherine Trautmann, Antoine Waechter, Jean-François Kahn (et encore, je ne le connais pas pour son action politique), Bruno Gollnisch, Jacques Généreux (et encore…), Philippe de Villiers, Jean-Luc Mélenchon (ah !), José Bové, Dominique Baudis, Jean-Claude Martinez, Vincent Peillon, Jean-Luc Bennahmias, Jean-Marie Le Pen, Henri Weber (et encore…), Harlem Désir (et encore, s’il est connu, ce n’est pas spécialement pour son action au sein du PS), Marielle de Sarnez, Sabine Hérold (je plaisante, je la connais uniquement parce que les copains l’ont interviewée vendredi), Michel Barnier, Dieudonné (heu…).
23 personnes sur 125 chefs de file à ses élections Européennes. Et encore ! Seulement 15 connues pour leurs activités politiques nationales (anciens ministres, candidats à la Présidence, …). 5 sur les 16 candidats du PS et de l’UMP…
Je me demande si on ne se fout pas un peu de notre gueule…
C’est un des constats que fait Dorham dans on billet du jour où, malgré, à mon sens quelques petites erreurs techniques, il tire un juste constat du paysage politique aujourd’hui, à trois semaines d’élections majeures : consternant.
On pourrait se dire que c'est très positif : le personnel se renouvelle un peu...
RépondreSupprimerMerci pour le lien?
RépondreSupprimerEn fait, il n'y a qu'une erreur, la première relevée, je la laisse sinon, personne ne comprendrait plus rien à ton commentaire, et puis comme ça, ça laisse de la prise à qui ressent l'envie de m'envoyer bouler hors du ring :)
C'est à dire que l'Europe, c'est loin !
RépondreSupprimer[Enfin, un peu moins pour moi, du coup ! :-)) ].
Avant la loi sur la parité, il y avait un autre phénomène qui témoignait à quel point on se foutait de ces élections : il y avait des femmes élues! Et oui, les partis envoyaient les femmes aux élections européennes pour pas qu'elles ne viennent quémander des mandats nationaux. Maitenant, il est vrai que de voir les têtes de listes est un bon indicateur, quelques ministres dont on souhaite la disparition, quelques vieilles têtes des partis et les chefs de file de formation minoritaire alléchés par les 7002 euros de salaire et autres avantages...Difficile dès lors de convaincre de l'aspect capital de l'élection, c'est sûr!
RépondreSupprimerDis toi bien que la plupart de ces gens connus ne sont candidat que parce qu'ils n'ont pas réussi à être parlementaire en France, parce qu'ils sont viré du gouvernement...
RépondreSupprimerSur un scrutin de liste, c'est quand même plus facile à se faire élire.
On peut même parier que certains, à peine élus, démissionnent immédiatement de leur mandat européen pour rester Sénateur ou député et garder leur visibilité, comme on dit chez miko
Le problème avec ces élections, c'est que les médias aussi s'en foutent, même si ce n'est pas surprenant : TF1 consacre actuellement moins de 2% de son temps d'antenne pour les européennes !
RépondreSupprimerBonne question, bonnes remarques...
RépondreSupprimerEt un mode de scrutin à la con : le candidat malheureux de 1999 a été ministre de l'intérieur trois ans plus tard. Il a eu le loisir de changer le mode de scrutin, pour que pareille aventure ne se reproduise plus. Ca donne un scrutin à la con. Où l'électeur, le citoyen, offrira des jolis postes à des apparatchiks inconnus.
Et la remarque d'Olivier P pour rajouter à la colère devant une élection scandaleuse...
Grrrr (ouaf)
Bonne fin de semaine
Attention cependant: je n'aurais jamais entendu parler de Gilles Pargneaux si Marc n'en parlait pas, par contre dans ma région tout le monde connait Bernadette Vergnaud puisqu'elle fait du très bon boulot en tant qu'eurodéputée mais aussi un bon boulot d'information sur ce que font les eurodéputés, ce qu'elle fait elle, avec rencontres fréquentes sur des sujets précis, lettre d'infos, et visites du Parlement pour les scolaires. Bon, en plus, difficile de la rater, elle a un style qui clashe avec celui des autres têtes de liste PS, non? :p
RépondreSupprimer(signé: l'anonymous qu'a pas trouvé de pseudo)
Anonyme,
RépondreSupprimerOui, au niveau local, certains sont connus, c'est au niveau global que ça fait tâche.
FalconHill,
Et on se retrouve avec 60% d'abstention.
Nandoo,
Oui, les médias ont leur part de responsabilité.
Olivier,
Oui. Mais justement, les kadors des partis pourraient se présenter dans la mesure où ils ne sont pas obligés de siéger... (d'un autre côté, on le leur reprocherait !).
Arrêts sur les mots,
Ouais, ça permet de faire croire qu'on joue la parité mais dans les chefs de file, il y a proportionnellement très peu de femmes.
Poireau,
Que fais tu à Bruxelles si tu n'es pas élu ?
Dorham,
De rien ?
Mathieu,
On peut voir des bonnes choses à tout...
Tout ça est très subjectif...
RépondreSupprimerObjectivement, non.
RépondreSupprimerConsternée, je suis..Et tu as de la lecture en cours, cher ami!
RépondreSupprimer;-D)
Remarque, je préfère cela à l'hyperpersonnalisation de la politique...ça permet de se concentrer sur les programmes.
RépondreSupprimerils sont où les programmes ? Qui de toute manière ne sont pas appliqués, ni même lus par les électeurs...
RépondreSupprimer@ Nicolas:
RépondreSupprimerQue les programmes ne soient pas lus est effectivement une possibilité mais faut-il pour autant personnaliser la politique? Je n'affirme rien, je m'interroge.
Sinon le programme pour le MoDem est ici:
http://www.mouvementdemocrate.fr/actualites/europe/telechargement/Tract_Europe_est_notre_avenir.pdf.pdf
Et détaillé ici par exemple:
http://blogdekpm.lesdemocrates.fr/2009/05/01/les-propositions-du-mouvement-democrate-pour-leurope/
Nemo,
RépondreSupprimerTel que tu me voies, là, je suis plié de rire. Un type du Modem qui me demande s'il faut personnaliser le débat alors que le Modem ne vit que pour François Bayrou...
Nicolas,
RépondreSupprimerJ'aimerais bien te voir rire, mais j'peux point! Tu me pardonneras dès lors l'impossibilité d'apprécier l'hilarité que j'ai provoquée chez toi.
Cela ne m'interdit pas cependant de reconnaître là une certaine forme de mauvaise foi dans ton argumentaire. :-D
La personnalisation du pouvoir ne signifie pas qu'aucune tête ne doit dépasser mais elle désigne plus volontiers un effet pervers d'une organisation politique où les personnes en viennent à prévaloir sur les idées...
A l'UMP, il me semble que le constat est indiscutable. C'est même ce qui a permis l'accession au pouvoir de Nicolas Sarkozy. Quant au PS, les querelles de personnes sont vraisemblablement en train de tuer le parti.
Pour ce qui est du MoDem, il me semble impossible de dresser un tel constat dans la mesure où la jeunesse du mouvement n'a pas permis de dégager plus de cadres, soit que le parti ne les a pas encore clairement identifiés, soit que les médias ne s'en font que peu le relais.
Je ne doute pas que cela change à mesure que ces mêmes médias lui reconnaitront la légitimité du mouvement. Il n'en reste pas moins que la vigilance est de mise.
Cette perception est en tous cas renforcée par le fait qu'il n'y a guère que des personnes extérieures au MoDem qui pensent qu'il n'y a que François Bayrou. (Vision déformée par les médias) Cela ne nous empêche pas d'en faire un leader indiscutable étant donné qu'il a été le premier à avoir eu le courage de défendre nos convictions.
Non Némo, il n'y a pas que les gens extérieurs au Modem... Il y a les gens qui ont quitté le Modem après avoir participé à la création et la totalité des observateurs politiques. Tiens ! Tu devrais lire le Parisien de ce matin.
RépondreSupprimerD'ailleurs, Yann en reprend une partie sur son blog (son avant dernier billet, je crois).
Bon... ben... il a suffi que je clique dans Wikipedia sur les noms des membres de la liste pour laquelle je comptais voter (Europe Ecologie) et j'ai tout appris ou presque d'eux par leur fiche bien remplie (comme elle n'aura pas plus d'un élu dans ma région, c'est inutile de se renseigner sur les autres). Les candidats qui n'ont pas de fiche Wikipedia sont assurés de ne pas être élus et ils ne veulent pas laisser de traces génantes (sauf bien entendu Waechter, Wehrling et Filipetti qui compte, elle, sur un désistement socialiste afin de se prémunir contre la suppression de sa circonscription législative). C'est formidable Wikipedia ! on connaît les gagnants à l'avance...
RépondreSupprimera la limite, si ça peut favoriser l'émergence d'une classe politique européenne.
RépondreSupprimerLe problème ce n'est pas qu'on n'en connaît pas beaucoup aujourd'hui, le vrai problème, c'est que dans 6 ans, parmi les élus, on n'en connaîtra pas plus. Et ceux qui feront l'actualité pendant les 6 prochaines années, ce sont ceux qui interviendront sur la scène nationale, pas ceux qui seront présents au Parlement Européen.
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