J’aime bien cette période électorale où l’on aligne les chiffres des prévisions de vote, où l’on se mesure les rapports de force, où l’on tire des conclusions. Marc, par exemple, se désole de voir la gauche à 43%. Pour ma part, j’aurais plutôt tendance à me réjouir de voir la droite à seulement 41%.
Ca fait d’ailleurs 16% des gens qui ne sont ni à gauche ni à droite… donc 84% qui contredisent la disparition du clivage droite – gauche, chère à mes commentateurs.
Aux Européennes de 1994, la gauche représentait 41% des électeurs, en 1999 et 2004, de l’ordre de 45%. A la limite, les 43% pourraient apparaître comme un bon chiffre, maintenant que le Modem s’élève en vraie force indépendante des clivages traditionnels avec un électorat composé d’une bonne partie d’électeurs plutôt à gauche (contrairement au chef mais ce billet n’est pas un appeau à trolls).
Daniel Cohn-Bendit a bien raison quand il engueule François Bayrou : « "Le débat sur la présidentielle en France est un détournement de l'élection européenne", s'est insurgé sur Europe 1 le député européen. "On fait un match complètement fou car on n'est pas en situation de se poser la question de qui sera le successeur de Nicolas Sarkozy", a-t-il poursuivi. Sur ce point, il a critiqué sévèrement le président du MoDem, François Bayrou qui "n'est pas candidat" aux européennes et "+squeeze+ le débat sur les élections européennes" avec "un livre" ("Abus de pouvoir", ndlr). »
François Bayrou a répondu : « «Quand il y a une décision européenne, elle est prise en partie au Parlement européen et en partie par les gouvernements», a argumenté M. Bayrou. «Prétendre qu'on va discuter du destin de l'Europe sans réfléchir à ce qui se passe en France, c'est une escroquerie absolument incroyable». «Les gens qui souffrent, ils ne vont pas se laisser distraire de leurs difficultés, simplement parce qu'un certain nombre de gens qui vivent dans le chaudron européen n'ont pas envie que les citoyens s'en mêlent», a ajouté le député des Pyrénées-Atlantiques. Il a accusé Daniel Cohn Bendit de «jouer directement dans le jeu de Sarkozy» en disant que le scrutin européen «ne concerne absolument pas le pouvoir actuel». »
Il n’empêche que la presse fait plus d’articles sur François Bayrou et l"a personne qui incarne mieux l’opposition" que sur les Européennes. D’ailleurs, dans les blogs, on est un peu sec sur les Européennes tant il n’y a rien, dans la presse, à propos de ces élections. Parce qu’on s’en fout de savoir qui est le meilleur opposant. Ca n’est pas un diplôme qui sera décerné…
La position de François Bayrou est clairement d’indiquer qu’il est le mieux placé pour battre Nicolas Sarkozy au deuxième tour de l’élection présidentielle, dans trois ans. Il a d’ailleurs probablement raison, en l’état actuel des choses, mais ça n’en fait pas, pour autant, un projet politique. Ainsi, j’aurais tendance à donner raison à François Hollande quand il demande à François Bayrou de se positionner clairement sur les différents aspects d’un programme politique.
Tiens ! François Hollande. Il en est où de son come back, ce gars-là ? Dans le quotidien métro, ce matin, c’était amusant. Les deux personnes hors UMP avec la plus grosse cote de popularité sont Martine Aubry et Bertrand Delanoë. Un sondage n’est qu’un sondage. Je crois que, prochainement, les Français vont se lasser de tout ça et demander aux politiciens de faire de la politique.
Ca serait bien, non ?
(vache)
Les sondages pour delanoë, on sait ce qu'il en a été pour le congrès du PS et aubry elle a la côte sur le papier, le seul problème : c'est les meetings. Les Français préfèrent la voir dans les sondages que la voir agiter ses petits bras sur une scène...
RépondreSupprimerJolie vache bucolique engraissee par la Pac
RépondreSupprimerLes besoins a gauche deviennent pressants
Besoin de leader par dessus tout
Une envie pressante ?
RépondreSupprimerJe ne sais toujours pas pour qui voter, ah la la...
RépondreSupprimerMais je compte sur vous pour m'aider, alors voilà:
Je voudrais un programme européen qui dise (et qui mette en oeuvre après, si possible) : on ne touche à rien ou presque rien de ce qui fonctionne à peu près bien dans chaque pays, on regarde comment font font les uns les autres dans tous les domaines pour s'inspirer de ce qu'il y a de mieux ou moins pire, on ne recule pas d'un pouce sur les libertés fondamentales, on se met d'accord sur l'immigration et si possible on sort de l'OTAN.
Suzanne,
RépondreSupprimerVaste programme... On est d'ailleurs à peu près d'accord !
Ce serait bien si les politiques se mettaient à faire de la politique avec un P majuscule.
RépondreSupprimerEntre Bayrou qui se fait sa pub au moment des élections, Aubry qui parle de vote utile (blog de Rébus, je ne sais pas faire les liens sur les commentaires), et l'UMP qui n'a aucun programme pour ces élections, les principaux partis n'ont aucune honte.
Et c'est bien dommage !
Je pense que les français risquent de se tourner vers des programmes et non des slogans.
Il y a une ligne politique directive dans chaque camp, en cas de doute, il vaut s'y référer et tant pis pour le programme, on ne va pas imprimer ce qui n'éxiste pas ni à droite, ni à gauche , ni au centre et chez les verts, tiens d'ailleurs, je ne suis pas allée voir.
RépondreSupprimerA droite c'est chacun pour soi avec un peu de social
A gauche: c'est le social avec une pointe d'egoïsme perso
Le centre c'est comme ça vient je te pousse.Il faut se rappeler que si Bayrou se réfère à sa femme, c'est uniquement son attribut viril qui l'emporte..
les verts c'est l'écologie sociale enfin lorsqu'elle vire sur la gauche et le contraire si elle vire à droite..
C'est plus que très schématique sur le plan idéologique mais voilà, le jour où tout sera clair dans la tête de nos politiques avec comme le dis Flèche une vraie Politique,
on n'aura plus besoin de faire leur boulot..
Enfin pas comme ça!
Les gens ont largement perdus leurs repères même s'ils n'ont pas effacer le clivage gauche droite, contrairement à ce que dit le parti de l'orange.
Ce sont les partis qui brouillent les pistes..
Et la gauche devrait vraiment se réaffirmer à gauche dans les discours et dans les actes.. ça tarde un peu il me semble..
Et pour l'instant, on en est au vote pour choisir un eurodéputé..
si on veut une europe sociale on choisit en principe dans l'idéologie de base, c'ets à dire à gauche.
le problème est qu'on ne sait pas trop qui fait quoi, en termes clairs, simples et accessibles au tout-venant...
... et qu'au PS on a peur d'être impopulaire.
RépondreSupprimerDommage, il y a bien des choses qui doivent être dites.
La gauche , au boulot, pour de vrai !
RépondreSupprimerDavid75
RépondreSupprimer@ Christie
Quand tu dis les français ont perdus leur repaire.. Ils ont surtout perdu leur pouvoir d'achat.
L'ump c'est le PPE en europe et le ps c'est le PSE.
Qui a voté la privatisation et la fin des services publics avec cette fameuse directive Bolkestin, laquelle par ailleurs n'est pas abondonnée mais juste en sommeil !
Qui veut un déréglement total de l'économie en Europe au nom de la sacro sainte concurrence !
Qui ne veut pas entendre parler d'une fiscalité alignée des états !
Qui ne veut pas interdire les délocalitions au sein de l'union !
Qui ne veut pas de protection européenne alors que les autres continents en ont !
Etc, etc ..
Flèche,
RépondreSupprimerOui. Il faudrait...
Christie,
Tu dis un truc très juste : "Et la gauche devrait vraiment se réaffirmer à gauche dans les discours et dans les actes". Et ce n'est pas en lorgnant au centre qu'elle le fait...
David,
Oui, mais les partis n'en parlent que très peu.
Gauche au boulot
RépondreSupprimerEn attendant godot
Wharrrff
On a une vie politique qui est centrée non sur l'action concrète mais sur les élections. Forcèment, dès qu'un scrutin se pointe, il se fait détourner par mézigues aussitôt.
RépondreSupprimerFaut pas s'étonner, on élève des champions qu'on ne juge qu'en fonction de leurs résultats dans les courses et on a donc droit à une compétition permanente.
A quand une mise en valeur du travail concret des politiques élus de terrain ?
:-)))
Disparitus,
RépondreSupprimerHeu...
Poireau,
Oui, mais comment ?
Nicolas : eh oh, j'ai pas toutes les réponses !
RépondreSupprimerJe préconise juste que, comme pas mal de blogueurs le font, nous ne soyons pas simplement des votants (un bulletin dans l'urne et au lit ) mais de vrais démocrates, que nous suivions le travail réel des élus après leur élection.
En fonction de ça, en l'appliquant sur plusieurs dizaine d'années, on aurait une chance d'expurger les mauvais bougres et les usurpateurs !
:-))
[Si vous avez d'autres idées, laissez un commentaire !].
Je suis contre les sondages avant les élections. C'est anti-démocratique. D'ailleurs en ce moment je trouve beaucoup de choses anti-démocratiques.
RépondreSupprimerquoi qu'il arrive, la droite a gagné, les gens se pleigne toute l'année, sarko baisse dans les sondage fait des loi pourri, et les gens vote pour lui, pays de mazo
RépondreSupprimerBen ouais...
RépondreSupprimerTiens ! Je n'ai pas répondu à l'autre anonyme (ou le même). Ce qu'il y a d'antidémocratique c'est de dire anonymement qu'on veut interdire un truc bien démocratique.