En salle

06 mai 2009

Putain ! Deux ans !

Triste anniversaire ? Voilà deux ans aujourd’hui que Nicolas Sarkozy est élu Président de la République. Sarkofrance dresse un bilan de l’année écoulée. Le pauvre Juan ! Il ne manque pas de boulot… Travailler plus pour gagner plus ?

Juan fait un constat très juste : « Cette deuxième année de présidence Sarkozy a marqué un tournant : le monarque a été paradoxalement sauvé par la crise mondiale. »

Par contre, je suis moins d’accord avec la suite : « Mais surtout, le président a aussi montré combien il pouvait être formidablement contre-productif : ses réformes aggravent les situations qu'elles entendaient améliorer. » Bon. En fait, je suis parfaitement d’accord ! C’est le mot « montré » qui m'interpelle. Montré à qui ?

J’ai bien peur que la crise – mondiale – ait servi d’excuses aux yeux du public pour oublier le poids négatif de ces mesures. On sait, puisqu’on l'a dénoncé depuis le début, ce qu’elles ont entrainé : accroissement des déficits, de la pauvreté, du chômage (même en taisant la hausse), destruction de la protection sociale et j’en passe. Je ne vais pas reprendre tous les billets sur le sujet et argumenter à nouveau sur chaque point ni évoquer tous les aspects non économiques.

Et cette crise est arrivée, servant de bouquet missaire (elle n’est pas de moi), masquant la destruction de notre modèle économique et social, tournant le dos à des années de pratique, de réflexion politique, d’exemples étrangers. Nicolas Sarkozy a réussi à faire croire qu’il s’agitait pour sauver la France en cachant qu’il menait une politique nous enfonçant dans ce schéma libéro-internationaliste lui-même à l’origine de la crise tout en ne faisant rien réellement pour améliorer notre situation.

Mais dans son discours, hier, pour lancer la campagne de l’UMP, il a oublié de rappeler qu’il devait être le Président du pouvoir d’achat.

16 commentaires:

  1. Eh oui, justement, c'est facile de ne pas tenir ses promesses dans un tel contexte.
    Si j'étais mauvaise langue, je dirais que la crise est voulue..
    Mais je ne suis pas mauvaise langue..

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  2. Christie,

    Tu peux être mauvaise langue. En fait rien ne me surprend : la crise ne fait pas que des malheureux...

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  3. C'est pas grave. Le bilan est nul? On fait flipper les gens avec la violence sociale attisée par la gauche.

    Sauf que quand Le Canard enchaîné démontre que les casseurs des manifestations sont parfois des policiers en civil, ça n'est plus très crédible.

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  4. Celle-là n'est pas de moi mais d'une mère d'élève (furieuse) :"Faudrait arrêter de prendre Kevin pour un bouquet mystère !"
    Bien fraternellement.

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  5. Etiam,

    Ouais... Vu le billet chez toi.

    Anonyme,

    ;-)

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  6. La crise est le paravent qui sert au gouvernement pour continuer de passer les réformes et mesures dont les français ne veulent pas.

    La fronde et le mécontentement en France avaient commencé avant que la crise n'éclate.

    Mais quelle aubaine de ne parler que de la crise alors que sur le fond, avec les réformes, tous les secteurs sont touchés. On assiste à un recul spectaculaire dans le secteur social, celui de la Petite Enfance, l'enseignement, ...

    Bon je sors car je m'énerve.

    Avant de sortir, je vous invite à aller faire un petit tour chez Trublyonne et d'écouter la vidéo en ligne.

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  7. Je suis passé chez Trub (mais je ne peux pas regarder des vidéos...) !

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  8. Salut Nicolas
    moi je me souviens aussi qu'il était pour le retrait des troupes françaises en Afghanistan (oueld kelb !) il y a 2 ans.
    Là il a carrément du sang sur les mains, celui des militaires et des civils.

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  9. Merde, je voulais justement prendre ce titre pour mon billet du jour ! ;o)

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  10. Dominik,

    Il a été repris par la moitié des blogueurs !

    Rimbus,

    N'allons pas jusque là ! Il n'a pas tenu une promesse, de là dire qu'il a du sang sur les mains... C'est probablement d'ailleurs de tout président qui a des gugusses en guerre.

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  11. Ce qui me dérange, c'est aussi ses oublis. Et que personne, parmi les journalistes, ou autres, ne lui rappellent ses oublis.

    C'est aussi dans ce genre de situation que j'aimerais avoir une véritable presse politique...

    Bon billet

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  12. Ils oublient de rappeler les oublis ?

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  13. Il avance sans arrêt de nouvelles proposition sans quasiment en réaliser aucune ! Où en est le Grenelle de l'environnement ? C'est un moulin à parole politique, pas un chef d'Etat !
    :-))

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  14. Est-ce qu'il n'aurait pas été judicieux de titrer : " Putain, encore trois ans ?"

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  15. tu as raison. Je devrais te demander de relire mes billets avant de les poster.... Argh, le recul qui fait défaut...

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  16. Putain ! J'ai 24 heures de réponse en retard, moi !

    Poireau,

    Quel Grenelle ?

    Circé,

    Ou "Putain, encore huit ans" ? Faut choisir...

    Juan,

    Non. Tu fais trop de billets... ;-)

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