Ca y est ! La TVA sur la restauration a baissé. J’ai hâte de me retrouver à la Comète pour vérifier les tarifs. Et boire un coup. Bon. J’ai LE blog politique spécialisé dans les bistros, pour vous dire à quel point je conchie la gauche caviar et la droite pâté de foie.
Il va donc me falloir observer attentivement les bistros. Et les annonces de presse.
Je commence.
« Pour améliorer la situation des salariés, des négociations professionnelles doivent s'ouvrir et aboutir avant fin 2009. Ils devront également signer une convention de lutte contre le travail illégal et une convention sur la sécurité et la santé au travail. »
Ah ! La lutte contre le travail illégal. Ca commence bien. On n’a pas fini de rigoler. Calculez le nombre d’heures que font les serveurs dans la brasserie du coin. Ca dépasse le nombre d’heure légal.
« Le gouvernement estime que le secteur a créé en moyenne près de 15.000 emplois par an sur les dix dernières années. » Pendant ce temps, je compte les bistros qui ferment autour de moi.
« Selon le gouvernement, la France compte quelque 180.000 restaurants et cafés et plus de 80.000 cantines, pour un total d'environ 680.000 employés. » Les cantines avaient déjà une TVA à 5,5%. D’où d’ailleurs la nécessité de réduire la TVA des bistros.
« La restauration rapide, concernée pour les repas pris sur place, devra baisser d'au moins 5% le prix de ses menus phares. » Les prix sont fixés par la loi maintenant ? « Les cafetiers devront pour leur part répercuter intégralement la baisse de la TVA sur le prix du café, du thé et d'une boisson fraîche. » Les prix sont fixés par la loi maintenant ?
« Le ministre du Budget, Eric Woerth, a chiffré à environ un milliard d'euros le coût pour l'Etat de cette baisse mais des économistes estiment qu'il sera plus important. » Les économistes sont des méchants pessimistes. De gauche, en plus, probablement.
« "Le consommateur va être l'arbitre", a déclaré mardi la ministre de l'Economie lors d'une conférence de presse. » Très bien ! On va être obligés de choisir les bistros, maintenant ! Une première. Jusqu’à aujourd’hui, les clients allaient dans les bistros les plus chers uniquement pour faire chier le gouvernement. Mme Lagarde a bien compris la concurrence…
C’est amusant ! A chaque fois que le sujet est évoqué, j’ai l’impression de faire les mêmes billets avec les mêmes arguments pour répondre à la communication gouvernementale et à celle des syndicats de bistros.
C’est dommage. Maintenant que la mesure est effective, il va falloir trouver un autre sujet de prédilection.
J'ai fait l'expérience en commandant un demi avec TVA 5,5,au café de Paris à Châteauroux. Le taulier a eu l'air géné et m'a refilé une explication vaseuse, pour justifier que les prix ne baissaient pas.
RépondreSupprimerQuand je lui ai rappelé que la gazette locale, l'excellente lui avait consacré une demi page, il y a peu, quand il expliquait, qu'il redescendait le prix du café à un euro et celui du 1/2 à 2 euros, il m'a penaudement offert mon demi.
Plus sérieusement, ça fait chier de voir l'état faire un cadeau fiscal, que le cabaretier ne répercute pas immédiatement au profit du consommateur.
Toute cette histoire n'est qu'une vaste fumisterie (seule la bouffe aurait du être concernée, dans le seul soucis d'une concurrence avec les cantines et boulangeries).
RépondreSupprimerSi tous les chômeurs qui passent leur journée au bistrot à noyer leur chagrin d'être sans travail se retrouvent embauchés grâce à cette si généreuse baisse de la TVA offerte par notre brillant président, les cafetiers vont perdre leur clientèle !
RépondreSupprimer:-))
J'ai juste entendu les reportages sur France2 ce midi sur le sujet, on aurait cru que les cafés restaurants allaient sauver la France !
RépondreSupprimerC'était beau comme de la propagande officielle de journalistes fainéants…
Les prix sont fixés par la loi maintenant ?
RépondreSupprimerQuelqu'un répond ?
Excellent billet!
RépondreSupprimerEn plus le coût de cette mesure va être exorbitant, on va devoir noyer notre chagrin de contribuable dans la bière pression :)