Tout le monde en parle, ce matin ! Pas aussi bien que Le Coucou, néanmoins. Il titre « Les héros aussi, veulent être aimés ! »
Nicolas Sarkozy a décidé de reconnaître ses erreurs. Le Nouvel Observateur n'est pas assez grand. C’est émouvant. Ca nous rappelle le fameux discours d’avant les élections : « J’ai changé ».
« J’ai commis des erreurs. Est-ce que tout ce qui m’est reproché l’est injustement ? Non. Il faut un temps pour entrer dans une fonction comme celle que j’occupe, pour comprendre comment cela marche, pour se hisser à la hauteur d’une charge qui est, croyez-moi, proprement inhumaine. »
Nous rappellerons (aimablement) au président de la République que ça fait quelques années qu’il se prépare au job. J’espère qu’en 2012, il aura compris à quoi correspond la fonction, que le président n’est pas là pour diviser pour mieux régner mais pour présider la République…
« Cette exigence [le style exigé par la présidence] est nouvelle. Je n’observe pas qu’on avait la même, par exemple, à l’égard de François Mitterrand. Donc les temps ont changé. On vit un nouvel âge de la démocratie. Il est normal qu’on exige du président de la République de la retenue et de la transparence. »
Je n’ai pas souvenir que Mitterrand étalait sa vie privée et avertissait TF1 quand il allait s'enfiler un demi au bistro du coin… On lui a suffisamment reproché de cacher sa vie privée, son cancer et sa fille... cachée. Il a bon dos, le Vieux !
« C’est pour l’investissement que j’ai décidé de lancer un emprunt. L’investissement d’avenir, ce sont les transports l’environnement mais ce n’est pas seulement matériel: ce peut être la formation professionnelle ou l’éducation. » On est d’accord ! Putain… Un type de droite qui reconnaît que l’éducation n’est pas une charge mais un investissement.
« Je continue dans la diversité parce que c’est mon devoir. J’ai beaucoup regretté que Rama Yade refuse la liste européenne car c’était très fort pour la diversité qu’une formation de droite la présente en Ile-de-France. C’est facile de faire avancer la diversité par les nominations gouvernementales. Mais l’élection au suffrage universel de cette jeune femme aurait été magnifique comme signal. Je suis reconnaissant à Rachida Dati de l’avoir compris. »
Rachida Dati a surtout compris qu’elle n’avait plus sa place au Ministère de la Justice…
« Il y a des centaines de livres, d’articles dans lesquels je suis attaqué. Je n’ai jamais réagi quoi que j’en pense. Je ferai ainsi tout au long de mon mandat. C’est le respect que je dois à ma fonction. Je ne peux pas réagir comme un simple citoyen, y compris au Salon de l’Agriculture. »
P’tain ! Il a oublié les blogs. Ca sert à quoi que Sarkofrance se décarcasse ?
« Non, non, non et non. Ce n’est pas la fin des réformes, elles continueront. Mais je dois tenir compte des critiques, des épreuves, des échecs, pour essayer de faire mieux. Je veux conduire ces réformes en cherchant une adhésion large, en développant la discussion. »
« je dois tenir compte des critiques, […], des échecs, pour essayer de faire mieux ».
Ca ne va pas être compliqué ! Il n’y a que des critiques et que des échecs…
Ca ne va pas être compliqué ! Il n’y a que des critiques et que des échecs…
C'est peut-être que je suis mal réveillé, mais je trouve cette interview assez bonne, moi. Et je crois pouvoir lire tout ce que que vous auriez dit s'il avait dit "non, non, je ne fais jamais d'erreur", etc. En l'espèce, je ne vois pas ce qu'on peut lui reprocher (hors mauvaise fois de principe, je veux dire).
RépondreSupprimerCe publi-reportage nous est offert par Denis Olivennes et Franck Louvrier, en dépit des protestations des journalistes du Nouvel-Observateur…
RépondreSupprimerEn clair de la communication dans un journal instrumentalisé pour la circonstance…
Le Nouvel-Observateur n'a pu qu'observer le discours préparé par le Président en mission séduction…
RépondreSupprimerAucun mot de cette interview ne devrait être lu sans pincettes…
:-))
Interview ? Monologue plutôt. Monologue efficace, pas mauvais, mais monologue.
RépondreSupprimerQuand est ce qu'on aura des journalistes vraiment journalistes, et pas que des passeurs de plats ?
Didier,
RépondreSupprimer"Hors mauvaise foi de principe", on peut lui reprocher la phrase sur le caractère "inhumain" de la fonction présidentielle.
Ce n'est pas la première fois que cette dialectique est employée, elle montre précisément en quoi cet homme n'a pas la carrure, ni n'est apte à prendre la mesure de la fonction.
Il y a la volonté d'adopter la posture du saint, de l'ascète, du martyr. C'est proprement ridicule pour commencer, c'est ensuite révélateur de son egocentrisme affligeant. Pour le reste, les déclarations d'intention demandent à être suivies d'effet. On ne peut pas juger comme ça, faut voir, même si j'ai quelques présomptions.
Dorham : on peut déjà, à l'aide d'un petit miroir tourné vers l'arrière voir parfaitement ce qu'il est advenu des déclarations précédentes. À mes yeux, ça décrédibilise complètement TOUTES les nouvelles nouvelles promesses d'un lendemain nouveau-nouveau…
RépondreSupprimer:-))
[Tu devrais tenir un blog !!! ;-)) ].
accordons lui une chose. c'est le seul pdt qui a reconnu publiquement ses erreurs. même si ça sent le coup fourré.
RépondreSupprimerBof: décidément, c'est tout ce que cela m'inspire..
RépondreSupprimerQuand à ce qu'il dit, on s'en fou un peu..Il reprends les même mots et les corrige (enfin, sa plume et sa cervelle "grise") le plus grave est que l'on n'entend personne en face.
Où sont ceux qui devraient l'ouvrir et surtout agir pour que ça s'arrête ?
Avouer ses erreurs de forme pour mieux continuer sur le fonds et redorer son image en le disant dans un journal de gauche (caviar). Bof !
RépondreSupprimerça ne respire pas la sincérité...
Didier,
RépondreSupprimerCe n'est pas une interviewe mais un monologue préparé à l'avance. Il n'est pas obligé de dire qu'il a fait des erreurs ou qu'il n'en a pas faites. Le coup du "j'ai changé" a déjà été fait une fois...
Poireau,
Filaplomb,
FalconHill,
Oui, c'est du foutage de gueule...
Dorham,
Tiens ! Tu es là, toi ? Tu as raison c'est ridicule. Un caprice...
Arf,
Heu...
Christie,
Oui, l'opposition n'est pas là
Oui, enfin, bon : ne comptez pas sur moi pour défendre Sarkozy non plus, hein !
RépondreSupprimerEn plus, j'ai même pas lu le texte, alors...
D'accord avec Poireau, ce n'est qu'une opération de communication, ne laissant aucune place à l'imprévu —comme les questions éventuellement impertinentes d'une rédaction qui n'aurait pas été écartée de l'opération.
RépondreSupprimerIl n'y a rien dans les propos de M. Sarkozy qui ne soit sujet à critique, aucune raison de le juger moins sévèrement, car il n'a changé en rien, si ce n'est en dissimulant un peu mieux ses mœurs de parvenu du pouvoir. Quant à l'essentiel, les atteintes à notre protection sociale, l'absence d'équité fiscale, etc, il maintiendra le cap. Regardons attentivement ce qui va se passer durant la session extraordinaire d'été du parlement. Les vacances des Français sont toujours propices aux mauvais coups d'un gouvernement…
P-S. Merci NIcolas !
Bonjour !
RépondreSupprimerJe suis le grand naïf romantique du coin, plein d'espoirs et d'illusions, et je veux à tout prix croire que ce qu'il dit dans cette interview marque un tournant ou au moins un petit virage.
Depuis le discours "j'ai changé", il n'a quasiment jamais reparlé d'immigration d'ailleurs.
Le volontaire,
RépondreSupprimerTu es bien optimiste !
David75
RépondreSupprimerReconnaitre ses erreurs c'est bien,, corriger une politique basée sur des erreurs c'est mieux.
J'ai changé, acte 2
l'arme à l'oeil en plus pour l'émotion.
'Nicolas Sarkozy a décidé de reconnaître ses erreurs.'
RépondreSupprimerIl en a faites ?!? Nan ...
David,
RépondreSupprimerDans l'attente version une larme à gauche.
Mlle Ciguë,
Si il le dit...
Certes, c'est un homme de confiance...
RépondreSupprimerOuais...trop mignon tout ça...
RépondreSupprimeret puis la politique elle me prend le chignon, en ce moment, je n'arrive pas à émettre un com correct à son sujet...
Mlle,
RépondreSupprimerHeu...
Jeffanne,
Y'a rien à dire...
"Il y a des centaines de livres, d’articles dans lesquels je suis attaqué. Je n’ai jamais réagi quoi que j’en pense. Je ferai ainsi tout au long de mon mandat. C’est le respect que je dois à ma fonction. Je ne peux pas réagir comme un simple citoyen, y compris au Salon de l’Agriculture."
RépondreSupprimerVous pouvez m'expliquer ? C'est tout et son contraire dans la même phrase et un mea culpa ?
Mtislav : le monsieur dit que c'est pas bien de sa part de dire "pov'con" à un gars au salon de l'agriculture mais que nous, simple citoyen, on peut parfaitement dire "pov'con Sarkozy", il n'attaquera pas quoi qu'il en pense lui-même !!!
RépondreSupprimer[Et je pense qu'il ne se prend pas pour un con…].
Je crois que mtislav a raison. NS a tourné sa phrase à l'envers tout en voulant dire ce qu'indique Poireau.
RépondreSupprimerC'est la peine de préparer les interviews à l'avance, de les relire, ...