Une remarque de FalconHill me remet en mémoire que je m’étais promis d’évoque Georges Frêche et la décision d’une part des militants de lui laisser être tête de file et d’autre part la réaction atone du PS.
Car j’approuve cette décision : une instance nationale n’a pas à revenir sur une décision des militants à partir du moment où « les circonstances » ont fait que la décision était à prendre par ces militants.
Mais je n’aime pas Georges Frêche. Je ne vais pas revenir sur le « pourquoi » et je n’aime pas le côté moralisateur consistant à dire, par exemple, « ce n’est pas bien d’insulter les harkis » mais il a été « exclu du parti socialiste le 27 janvier 2007 par la commission nationale des conflits du PS, jugeant ses propos « non compatibles avec les valeurs d'égalité et de respect des droits humains » que revendiquent ce parti ». Hop ! Une exclusion, ça se respecte, d’autant qu’elle suit un tas de controverses directes.
S’il fallait que j’engueule quelqu’un, ça serait, ainsi, l’ensemble des militants qui l’ont porté à ce poste… et le mode de fonctionnement du PS qui a permis qu’il puisse se présenter. C’est un peu comme l’histoire des minarets Suisses : on gueule parce que le peuple a pris une mauvaise décision et on s’étonne qu’un processus démocratique à pu laisser faire ça. Il aurait fallu qu’une espèce de Conseil Constitutionnel se prononce d’abord sur l’opportunité de cette « votation » mais cet avis serait contraire à l’esprit même de la constitution en question. On n’est dans l’impasse.
Les instances nationales du PS auraient pu avoir à valider les listes soumises aux militants mais aurait-ce été dans le sens d’une plus grande démocratie au PS ? La réponse est évidente : non. Et de toutes manières, elles auraient probablement validé la candidature de Frêche, un certain nombre de cadres le soutenant… Et par intérêt électoral (Frêche est un poids lourd dans le coin). On n’aurait pas eu l’air malin…
Les Suisses ont probablement pris une mauvaise décision mais ils l’ont prise, ça n’est pas mon problème. Les militants du PS de Languedoc-Roussillon ont probablement pris une mauvaise décision mais ils l’ont prise, ça n’est pas mon problème. D’autant moins que je ne suis pas électeur dans le coin. Sinon, j’aurais été emmerdé.
Il y a quelques mois, j’avais promis à mon copain FalconHill d’appeler à faire un barrage à Georges Frêche et à voter contre. Mais c’est plus fort que moi : je ne peux pas appeler à voter contre mon camp. Je fais confiance à sa grande mansuétude.
Toujours est-il que je ne comprends pas ce parti qui empêche Julien Dray de se présenter mais autorise Georges Frêche.
(photo – dommage qu’il ne soit pas frisé, il m’aurait rappelé quelqu’un)
Évidemment que tu ne vas pas appeler à voter contre ton camp.
RépondreSupprimerEnfin, tu as bien compris mon message : maintenant que les militants PS du Languedoc ont réinvesti Frêche, et qu'ils se rependent en des "ne sortez pas les propos de notre grand Président de leurs contextes", j'aurais le plus grand mal à accepter leurs leçons de morale, ou leurs critiques sur le pseudo racisme d'un Hortefeux qui a un coup de trop dans le pif, ou de tout homme de droite.
Mais je trouve quand même incroyable la logique de la direction du PS, qui dit "mieux vaut Frêche que la droite", la laide droite...
Il y a quelques années, je n'étais pas fier, pour ma part, que quelques dirigeants de droite aient conservé leur siege de Président grace à une alliance de circonstance avec le FN. Chez moi dans le Languedoc, les militants et élus socialistes s'étaient offusqués de ce "mieux vaut un président de droite que de gauche, alors je vais diriger avec le FN". A raison...
Des fois, je ne sais pas si la fin justifie vraiment le prix à payer... Enfin bon...
Mais non, ta position est tout à fait honorable Nicolas. Et tu as toujours ta place à ma table pour refaire le monde en buvant des canons ^___^
Bon, je suppose qu'on ne peut pas résumer Georges Frèche à trois phrases de tendance raciste mais quand même, quand même, il y a des moments où je pense qu'il vaudrait mieux accepter de perdre une élection !
RépondreSupprimer:-))
[Julien Dray n'a même pas été exclus, ça manque de panache de la part du PS !].
pour la bonne raison que Freche est sortant, qu'il a été plébiscité par 90% des adhérents (et la je ne comprends pas bien, vu qu'il n'est de fait plus au PS) un bilan plutôt positif et une connaissance de la région , un chef de meute.
RépondreSupprimeret que le PS n'aurait sans doute pas voulu voir une éventuelle alliance avec le centre(cf Ségo).
Pour Julien Dray, il est encore socialiste, sans doute s'il avait été dissident et présentait une liste, il aurait aussi mis un grand coup dans la gueule du PS .
Enfin je dis ça, je dis rien...
Au fait tu votes à St Jean aux europeennes? ;;)
RépondreSupprimerc'est pas ton problème mais c'est le mien cette foutue décision suisse. D'ailleurs, on a jamais autant parlé de la Suisse ces temps-ci. Les américains ne nous confonde surement plus avec les suèdois. C'est un peu notre moment de buzz avant de retomber dans le purgatoire de l'oubli éternel ,-)
RépondreSupprimerJulien : si les ricains ne vous repèrent pas avec les montagnes, ce n'est pas des minarets qui auraient y changer quoique ce soit !
RépondreSupprimer:-))
Quel est son bilan sur la région qu'il préside ?
RépondreSupprimerJe ne connais guère le personnage je ne m'y intéresse pas assez, mais j'imagine que si le bilan est plutôt positif, c'est la raison pour laquelle le PS a laissé faire.
Arrêtez donc de faire les bébés, tous : Frêche est investi parce qu'il est le patron, c'est tout. Celui qui, seul, peut garantir les prébendes de tous les petits qui grenouillent en dessous.
RépondreSupprimerDe plus, mais c'est tout à fait personel, je le trouve rafraîchissant, moi, ce Frêche, avec sa manière de coller des boutons urticants à tous les petits soldats de plom du camp du Bien. qui, in fine, voteront pour lui.
Il tient sa région (pour de bonnes ou de mauvaises raisons : je m'en contre-pignole, je n'y habite pas), il est le patron, il vous emmerde : c'est pas jouissif, ça ?
Quant aux Suisses, je leur renouvelle mon admiratif soutien le plus ardent...
RépondreSupprimerTerrible pour la gauche !
RépondreSupprimerC'est court mais j'ai rien de plus à dire.
@ +
Bésitos
Nicolas,
RépondreSupprimerEst-ce que c'est grave si on se sent d'accord avec Didier Goux quelquefois?
Mag
Didier, c'est l'air de Lussan qui te donne cette clairvoyance sur le bonhomme ?
RépondreSupprimerMoi je connais pas ce "frêche". Tout ce que je sais c'est que je ne le suis vraiment pas là maintenant.
RépondreSupprimerDidier, arrêtez d'être amoureux des suisses, ça commence à me gêner toute cette promiscuité.
Ou alors déménagez chez nous pour devenir un bon vrai "étranger", ça changera peut-être votre discours... puis vous attendrez 12 ans (!!) pour avoir le droit d'être "suisse" (la procédure dure 2-3 ans de plus, je l'ai faite, il faut savoir en plus réciter des recettes vaudoises donc pour un réac...), puis enfin vous voterez avec l'UDC.
De toute façon, ils vous décevrons à la prochaine votation le 7 mars sur 1) le régime de retraite, 2) la recherche sur "l'être humain" et 3) les traitements sur les animaux (me demandez pas ce que c'est, je me renseignerai 1 mois avant). D'ailleurs, les dates des votations les 20 prochaines années sont déjà planifiées là: http://www.admin.ch/ch/f/pore/va/vab_1_3_3_1.html et les raisons sont là: http://www.cvci.ch/index.php?id=511&type=123 (oui, je sais c'est ridicule mais on ne choisit pas tout dans son pays... ;-))
FalconHill,
RépondreSupprimer"je ne sais pas si la fin justifie vraiment le prix à payer... ". La soif, si !
Poireau,
On peut résumer ainsi...
Julien,
La gloire !
Flèche,
Oui, le bilan est positif, parait-il.
Didier,
Ce n'est pas franchement jouissif mais c'est amusant car évocateur...
Eric,
Il n'y a en effet pas grand chose à dire.
Mag,
Ca se soigne...