En salle

11 décembre 2009

Le PS, coordinateur et médiateur ?

« A contrario, on a déjà décrit dans ces colonnes le cheminement qui semble le bon. Des primaires et un rassemblement oui, mais fondés sur un contrat de gouvernement au plein sens du terme : avec des objectifs clairs, contraignants pour toutes les parti(e)s, et susceptibles d'être régulièrement évalués. Quel périmètre, ensuite ? D'abord rassembler toute la gauche, sans exclusive, puis ensuite seulement tendre la main aux centristes, s'ils acceptent le contrat de gouvernement collectivement élaboré. Enfin, souder cet ensemble politique par un accord sur les législatives. Avec cette méthode, on rend possible une grande coalition arc-en-ciel de « l'autre gauche » jusqu'au centre, précisément parce qu'elle repose sur une base solide – le contrat de gouvernement – qui met chacun devant ses responsabilités, et empêche que l'on repousse une tendance ou une autre par simple « délit de sale gueule ». D'autant plus que si chacun joue le jeu honnêtement, on découvrira sans aucun doute que nous sommes tous plus proches les uns des autres que nous pouvons le penser – quand cessent les effets de tribune, et les déclarations tonitruantes qui visent avant tout à se faire une santé sur le dos du parti voisin. »

C’est ce qu’indique Julien Dray à très juste titre dans son bon billet une très bonne partie de son dernier billet. Il a bien raison : rassembler d’abord toute la gauche par un contrat de gouvernement et « nous sommes tous plus proches les uns des autres que nous pouvons le penser ».

Ci-dessus, j’ai rayé « son bon billet », c'est juste pour titiller ! Allez lire. Néanmoins, le paragraphe que je cite commence par « a contrario ». C’est donc que Juju s’interroge lui-même… Il a raison. « Le Parti socialiste doit jouer le rôle de coordinateur et de médiateur de ces différentes dynamiques. »


Mais il ne faut pas l’empêcher de jouer ce rôle.

Et ne pas oublier : François Bayrou sera candidat au premier tour en 2012. Un « délit de sale gueule » ?



11 commentaires:

  1. Toute la gauche sans exclusive? Jusqu'au NPA? Et les autres partis de gauche n'auront pas de candidats à la présidentielle?

    Un peu aléatoire comme billet...

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  2. Ah ben moi je suis d'accord avec Juju comme souvent d'ailleurs...

    J'aime bien sa conclusion aussi :

    Aux rassembleurs de ne pas céder à la tentation, certes attisée par les médias (et plus largement par le climat politique actuel), de se dénigrer mutuellement, ou de créer des fossés là où apparaissent d'évidentes convergences. Tout ce qui va dans le sens de l’unité, non pas dans un simple front anti-sarkozyste, mais dans la construction d’une alternative est un pas en avant. Pas en avant qui, comme le dit la formule, vaut mieux que mille programmes.

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  3. Mesdames, Messieurs,

    Quand je vous disais que les Ségolistes étaient trop cons...

    Asse42,

    Tu es trop con. Tu as commenté ceci chez Dray :

    "Et bien bravo pour ce billet...visionnaire pour l'avenir Julien.

    Oui au rassemblement, à l'unité, aux convergences progressistes. Un rassemblement arc-en-ciel le plus large possible.
    "

    Maintenant, relis ton commentaire ici, à mon billet fait pour envoyer mes lecteurs lire Juju...

    Tu es vraiment con. Je ne sais pas si la médecine pourra faire quelque chose.

    Stef,

    Oui, mais j'allais pas pomper tout le billet. C'est cet extrait que je voulais car il parle de rassembler d'abord toute la gauche.

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  4. Bon, pas le temps présentement de lire Juju, je m'en excuse, mais je constate une fois de plus qu'il parle de politique, lui !
    Partons d'un programme pour rassembler et non pas l'inverse : réunir tout le monde pour ensuite se taper dessus pour se mettre plus ou moins d'accord sur quoi faire !
    :-))

    [Asse42 est en effet très drôle pour le coup ! :-)) ]

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  5. Après 2 jours à "Le Oueb", elle me manquait la blogo politique.

    (Nicolas, pas pu m'occuper des blogs hier mais je m'y remets!)

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  6. Je suis donc très con, Nicolas ?
    Sûrementsi tu le dis, mais tu me fais de la peine...
    Bon, ça n'apporte rien mon commentaire, mais ça me fait du bien à moi, c'est déjà ça !
    Estelle92

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  7. Estelle,

    Je n'ai pas dit ça ! Je n'ai dit ça que de Asse92. Tu ne fais pas une fixation, tu la défends, de même que plein de gens, dont plein de copains à moi dont je respecte beaucoup les positions.

    Poireau,

    Oui, il est drôle !

    Julien,

    Au boulot, bordel !

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  8. Tout à fait d'accord avec ton point de vue.

    L'analyse de Julien est excellente sauf - à mon sens et peut-être est-il mieux placé que moi pour en débattre - en ce qui concerne son fameux paragraphe.

    L'important est effectivement de coordonner mouvement social et contrat de gouvernement... et de côté le Parti Socialiste se voulant un parti de gouvernement, il est naturel qu'il insiste sur ce contrat et défende d'abord ses propositions - ce qu'a fait la direction en maintenant toutefois une politique de la main tendue.

    Les autres partis en font autant, mais ressentent plus fortement le besoin de faire vivre leur propre ligne politique, avec plus ou moins d'ambitions, le mot est important - en étant terre à terre je rajouterai pour bénéficier du financement publique aussi - et plus qu'un manque d'investissement de la rue Solférino, il faut voir là, je pense, ce qui freine la formation de ce rassemblement.

    Mais en se focalisant sur les seules élections régionales et présidentielles, beaucoup de commentateurs oublient rapidement, malgré la crise actuelle, les enjeux européens de ces prochaines années.

    A ce niveau, ce n'est pas avec une ligne politique tiède ou peu engagée dans une véritable réforme - en imaginant, par exemple, les compromis nécessaires au niveau économique pour faire vivre une coalition allant jusqu'au centre droit - que les socialistes européens pourront efficacement défendre leur projet de traité social.

    Pour cela, le PSE a besoin de disposer d'un maximum de poids au sein des instances européennes et de convaincre les européens de l'efficacité de la démarche en s'appuyant sur du concret : la politique menée par la France par exemple...

    A l'heure de la mondialisation, toute transformation sociale ne pourra réussir que si elle s'appuie sur une coordination d'un large mouvement au-delà des frontières nationales... bien loin des batailles partisanes franco-françaises auxquelles nous assistons actuellement.

    Voilà ce qui justifie à mes yeux cette apparente frilosité de l'appareil politique du Parti Socialiste.

    Le paradoxe dans la méthode de rassemblement se trouve certainement là, malheureusement, entre l'objectif du court terme des élections françaises à venir et celui du long terme à une échelle européenne.

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  9. David78,

    Oui, le PS chie à propos de l'Europe puisque c'est évidemment au niveau Européen que peuvent se jouer les changements de société dont on a besoin.

    Je ne les blâme pas, je n'ai, moi-même, changé d'avis qu'après le referendum de 2005 : mais ils auraient du faire comme moi.

    Et à chaque fois, ils merdent : pour les récentes élections, ils ont été infichus de faire entendre une position claire.

    Et tant que le PS ne sera pas clair sur une position Européenne "dans le sens inverse du vent", il se fâchera avec sa gauche.

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  10. J'ai quand même beaucoup de mal à comprendre votre admiration, à tous ou presque, pour Dray, qui me semble à moi être une sorte de politicien façon 4e République, ne s'intéressant qu'à la cuisson de sa petite soupe.

    Mais bon : il est vrai que ça ne me concerne pas vraiment...

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