« L’Union SGP-FO/Unité police, appelle les policiers à prendre part à une journée nationale d'actions, ce jeudi pour manifester leur lassitude devant la politique du résultat et la diminution des effectifs. » Allons bon ! Nos valeureux archers de la République protestent. Je serais à leur place, je ferais un peu pareil…
On leur demande des résultats et on leur coupe les moyens. Pendant ce temps-là, leurs chefs paradent sur la baisse de la délinquance quand ils ne sont pas en train d’identifier la nationalité. C’est un peu comme dans ma boite : on dit au chef qu’il nous faut des sous pour faire avancer les projets informatiques et le chef va voir le grand patron pour dire « tout va bien, on est avance sur le planning, c’est formidable » sinon il n’aura pas son augmentation.
Ou son élection, puisqu’il n’est pas inutile de rappeler qu’on est période électorale. Ca revient au même.
J’ai trouvé ça sympa, hier soir, la « manifestation » de quelques policiers (en civil, ma bonne dame) qui distribuaient des tracs (voir brillante illustration) à l’entrée du métro, à la Défense. On aurait dit des bons vieux militants de la CGT. « La police avec le peuple, la police avec le peuple ! » avais-je envie de crier si parallèlement je n’avais pas une préoccupation plus importante en tête : l’absence de mots fléchés dans le quotidien gratuit du soir que j’avais récupéré.
Un type dans un micro (je ne sais pas si c’était un gradé) nous expliquait sa situation… et on écoutait. Avec la foule qu’il y a à la défense vers 18 heures, on se serait crus à une manif du premier mai. Une telle distribution de tracts au Kremlin-Bicêtre aurait eu moins de fun ! Allez savoir pourquoi…
« Le collectif Banlieues Respect, qui regroupe une centaine d'associations impliquées dans l'action au sein des quartiers difficiles, a exprimé dans un communiqué sa "satisfaction" devant cette mobilisation contre "la religion du chiffre". » (le collectif Banlieues Respect ? Je ne connaissais pas. Je me demande si je fais bien d’en parler, je vais encore être trollé).
Pas plus tard que la semaine dernière, nous étions rappelés à l’ordre par je ne sais plus qu’elle instance Européenne à propos des gardes à vue. François Fillon a promis d’agir.
Des promesses.
Mais aucun résultat. Des effectifs en baisse. Des policiers mécontents. Des citoyens furieux.
Le collectif "Banlieues respect" est contre la "religion du chiffre" ? Ben tu m'étonnes, Yvonne !
RépondreSupprimerDe toute façon, dans les "banlieues respect", les flics n'y foutent quasiment plus les pieds, alors...
Ah ! J'attendais mon troll ! Celui la est parfait : il trolle à la demande.
RépondreSupprimerC'est tout de même dingue, ces diminutions d'effectifs dans la police, alors que le gouvernement roule des mécaniques sur la sécurité et se targue d'augmenter la présence policière dans les coins difficiles!
RépondreSupprimerOui, Le Coucou, c'est complètement délirant. Les journaux ne font aucun effort pour dénoncer ça.
RépondreSupprimerUn effet boomerang, je me suis dit "c'est pas trop tôt !"
RépondreSupprimerEt vive la CGT !
:)
C'est amusant, quand on fait le coup aux enseignants de leur demander plus de résultats, par exemple des enfants qui savent lire et écrire, mais avec de moins en moins de moyens, personne n'écoute. Quand c'est la police, les médias prennent même le temps de nous expliquer les motifs de la grève.
RépondreSupprimerJe trouve qu'il y a deux poids deux mesures dans le traitement de l'info !
:-))
[En même temps, on ne va pas dire qu'il sera dans le rôle de la gauche de donner plus de moyen à l'ordre pour qu'il exprime ses forces, non ? :-)) ].
Ô ben, non, hein ! cé pas à la gauche de donner des moyens de faire régner l'ordre,manquerait plukça !
RépondreSupprimerLa gauche, elle a d'otchose à faire, de nos jours. Y a les pédés à marier, les clandestins à transformer en citoyens, les racailles de banlieue à transformer en électeurs, refroidir le réchauffement climatique, récahuffer notre amour multiculturel, entériner la mort de l'Éducation nationale...
Voudriez pas, en plus, qu'elle s'occupe de ce qui intéresse le populo, non ?
Et puis, hein, le populo, il pue la vinasse, il est mal rasé, des fois il bat sa femme, et tous les dimanches il va à la chasse ! Dégueulasse, non, le populo ?
Je suis d'accord avec toi nico, ils ont raison de protester.
RépondreSupprimerMême si je n'aime pas la police française, j'admire le fait qu'ils ne font pas greve tout le temps et qu'on leur demande beaucoup.
MAis en même temps quand on augmente le budget de la police, tous les fonctionnaires gueulent, et l'éducation et la santé...
Un état gendarme..
J'entends cela sans arret.
Moins de flics, ben merde alors !
RépondreSupprimerEkomankonvafèr ?
Le nombre importe moins que la méthode. Prenons un exemple simple, 2 villes de tailles quasi équivalente en superficie et en population : Paris et Montréal. Côté canadien on aligne 4.100 flics, côté français 18.700. A votre avis, de quel côté de l'océan la maison poulaga aligne les meilleurs résultats ? Bien sûr on y fait de la vilaine statistique ethnique, on connait au poil près la composition sociale, ethnique, religieuse de chaque secteur et le patrolman y a en permanence accès depuis son terminal embarqué ce qui lui permet d'affiner sa connaissance du secteur auquel il a été affecté. On a aussi massivement investi dans la technologie qui permet de passer de la méthode de patrouille aléatoire à la patrouille orientée. Et puis et c'est là le point le plus important, ils n'ont pas de dinosaure centralisé et contre-productif appelé Police Nationale. Je sais que la gauche y est très attachée, tout comme la droite molle d'ailleurs mais pour des raisons très différentes, mais il serait bon de se rappeler qu'elle est née de la volonté du gouvernement de Vichy d'avoir une police aux ordres du pouvoir. Ca fait un peu tâche au pays des drouadlom, non ?
Poireau,
RépondreSupprimerTu peux répondre à Didier, j'ai la flemme.
Olivier,
Peut-être parce qu'il ne faudrait virer aucun de ces budget !
Harald,
Tout n'est pas comparable. Montréal et Paris et surtout la France d'aujourd'hui avec celle de Vichy. Trop facile.
Didier Goux : j'admire votre connaissance et intime du bas peuple, sincèrement !
RépondreSupprimer:-))
[Nicolas : j'ai bon ? :-)) ].
Parfait, Poireau !
RépondreSupprimerPrenez n'importe quelle ville anglo-saxonne y compris sur le nouveau continent et vous verrez que le rapport effectifs policiers/population est sensiblement le même qu'à Montréal.
RépondreSupprimerQuant à ma sortie sur Vichy, c'était surtout pour stigmatiser, le mot est à la mode, les petits soldats de l'armée du Bien Universel qui sortent Pétain à tout bout de champ en oubliant que ne CNC comme le police nationale sont des créations pétainistes et que verrouiller la politique sécuritaire et culturelle ce n'est pas facho.
Même New York ?
RépondreSupprimerEt ce qui est appelé maintenant la Gendarmerie Nationale, elle n'existait pas avant la guerre ?
Tiens ! J'ai répondu poliment. Soyons sérieux cinq minutes : vous proposez quoi pour la sécurité, alors ?
RépondreSupprimerAh la Gendarmerie Nationale ! J'allais oublier cette autre exception française, l'ordre public confié à des militaires, c'est assurément un must en matière de démocratie.
RépondreSupprimerQuant à ce que je propose, et bien c'est assez simple, ça s'appelle la territorialisation de la police. La politique sécuritaire est décentralisée au niveau des départements. J'entends par là tout ce qui a trait à la police en tenue, celle qui est au contact quotidien de la population aussi bien honnête que délinquante. Il faudra bien qu'un jour les gens de ce pays finissent par se rendre compte que l'état de la sécurité dans leur ville ne peut pas être géré depuis Paris, que seuls les élus de proximité sont en mesure de savoir s'il faut plus ou moins d'hommes sur le terrain et surtout comment le travail doit être fait en fonction des particularités locales. Cela permet de fixer sur un secteur donné des agents qui connaissent leur secteur sur le bout des doigts au lieu de le confier à des jeunes venus d'une région éloignée et qui n'attendent rien d'autre que la mutation qui leur permettra de retourner chez eux.
Ca marche partout en Europe, serions-nous plus stupides que nos voisins ?