Terrassé par la chaleur matinale, le gros petit Nicolas entra dans le métro et prit le canard gratuit portant le nom de ce moyen de transport sub-parisien bien connu de tous les paysans cherchant des putes pendant le salon de l’agriculture et décida de ne plus parler de lui à la troisième personne.
J’ai donc ouvert Métro et constaté que le sujet du jour portait sur Haïti. Ils sont bien gentils, dans la presse, de nous présenter le malheur des autres pour nous faire oublier le nôtre mais je n’ai à peu près rien à cirer de Haïti. Je ne doute pas qu’ils soient malheureux mais c’est une démocratie, ils n’avaient qu’à élire un Président irréprochable, eux aussi.
Au bout de quelques pages, je suis tombé sur la politique en France où le sujet principal était évidemment l’affaire Woerth populaire (tiens ! J’ai trouve mon titre de billet, moi !). Les mots ont volé haut, hier ! Voila que les socialos et la presse qui s’interrogent sur tout ce cirque sont qualifiés de « fascistes ». On se croirait dans les commentaires des blogs avec quelques trolls cherchant à vérifier la loi de Godwin.
Je suis évidemment à 100% avec mes copains, comme Vogelsong, qui s’en offusquent. Non, s’interroger sur la proximité du pouvoir avec les plus grosses fortunes du pays n’est pas du fascisme mais presque son contraire.
Alors j’ai pensé au billet de Suzanne, hier. « Ah, que les nouvelles sont gaies... » Elle dénonce les « vrais problèmes » en présentant ses propres « vrais problèmes ». Elle pense qu’on parle trop de cette affaire Woerth. J’avais envie de lui envoyer un mail hier :
« Bonjour Marceline, [nous sommes très intimes et je l’appelle par sa vraie identité lors de nos conversations privées]
Vous voyez [nous sommes très intimes mais gardons le vouvoiement, ça donne un charme désuet à nos relations], ça fait près de cinq ans que je tiens mon blog politique. Pour se faire, je m’intéresse à l’actualité plus que la moyenne des Français, à la recherche sans fin d’un sujet pour mon blog, d’un angle pour aborder une information, …
Vous voyez, fin 2006, début 2007, nous étions bien renseignés sur les candidats, nous savions ce que nous allions avoir. Même Eric Besson, avant de changer de bord, avait sorti un bouquin contre Nicolas Sarkozy. D’ailleurs, ce changement de bord était emblématique. Comment une personne pouvait rejoindre une autre après l’avoir incendiée ? Comment une personne pouvait appeler, dans son entourage, quelqu’un qui l’avait autant démolie ?
Vous voyez, nous sommes ulcérés. Par sa mauvaise politique annoncée (c’était dans son programme), Nicolas Sarkozy a torpillé les finances publiques, il est en train de fusiller notre protection sociale. Alors ce soupçon de malversations diverses, qu’il soit avéré ou non, est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Parce que nous savions tout, ou presque, nous l’avons crié dans nos blogs, nous continuons depuis trois ans.
Vous voyez, Marceline, il est temps que la politique change.
Grosses bisses,
Nicolas »
Alors après, j’ai pensé au billet de mon copain Yann que j’ai lu ce matin la tête dans le cul : « une lassitude certaine ». Il en a marre de cette actualité. « En ouvrant mon agrégateur, il y a une heure, que ce soit sur les blogs ou dans la presse, il n'était question que de l'affaire de l'autre et de ses collatéraux. »
Alors, j’avais envie de lui envoyer un mail :
« Salut Andouille [oui, Yann Savidan est un pseudonyme, il s’appelle en fait Andouille Abaïonnettes],
Tu vois [oui, on se tutoie, malgré la différence d’âge], je comprends ta lassitude, mais il faut continuer à se battre, à gueuler, à faire des billets, … Il faut continuer, c’est en outre un excellent prétexte pour rigoler avec les copains.
Tu vois, je vais l’organiser, cette fiesta, fin août, réunir à la Comète des milliers de blogueurs et faire la fête ensemble. Mais ça serait sympa si on avait un prétexte : fêter une démission.
Tu passeras le bonjour à ta grosse,
Nicolas ».
Alors je me suis rappelé le billet de mon copain le Coucou, hier. Je sais, c’est déjà lui que j’appelais à lire dans mon dernier vrai billet. Ce n’est pas de ma faute s’il a raison. Il soutient Médiapart qui est durement attaqué. « En quelque sorte, Mme Morano, M. Bertrand, et leurs comparses, appliquent une tactique qui sent l'affolement, mais a certainement été définie par l'Élysée. Couper Mediapart du monde de la presse classique et le discréditer aux yeux de l'opinion publique, en le ravalant au rang de « site internet qui utilise des méthodes fascistes à partir d'écoutes qui sont totalement illégales ». »
« Pris la main dans le sac, le pouvoir et ses pitoyables soutiens, tels Mme Veil et M. Rocard, voudraient nous faire croire qu'il serait antidémocratique de risquer d'attiser la colère du peuple. Détrompons-les: la démocratie passe précisément par le fait de ne rien dissimuler au peuple. Et pour cela, on n'a pas encore inventé mieux qu'une presse indépendante et incisive. C'est le travail de Mediapart. »
Continuons…
Oui, continuons !
RépondreSupprimerComme vous (nous) révélez le vrai prénom de l'une de vos correspondantes, figurez-vous que je me demande, cher Nicolas, si vous n'êtes pas prêt, aussi, à placer sur écoute je ne sais quelle milliardaire, histoire de savoir si elle a encore toute sa tête et surtout ce qu'elle fait de son argent... Enfin bref.
RépondreSupprimerBonne journée Nicolas, que dis-je bonne journée Gérard.
Stef,
RépondreSupprimerOui !
Christophe,
Il faut coucher ?
Bon alors du coup, je me marre, je suis regonflé à blog et te remercie affectueusement "ma poule" de ce mail revigorant.
RépondreSupprimerBravo pour cette conclusion... tout est là !
RépondreSupprimerBravo pour cette conclusion... tout est là !
RépondreSupprimerJe ne lis pas l'article, et regarde les photos... Impression que nous sommes tous deux (enfin, pas que nous deux, lu aussi Yann) en mode d'envie de loin...
RépondreSupprimerBonne journée
Yann,
RépondreSupprimerC'est le but, bordel !
Ju,
Oui.
FalconHill,
Oui, je prépare mes vacances...
Tu as raison, Léo, il faut en finir avec tous ces faux semblants, ces écrans de fumée, ces pseudos qui déguisent la réalité. Il est temps de rendre à chacun son vrai visage, apprenons à ne plus confondre Nicolas Woerth avec Eric Sarkozy, et Nadine Bettencourt avec Michel Rocard.
RépondreSupprimerTiens ! Tu lis les billets le matin, toi, maintenant !
RépondreSupprimerExcellent billet !
RépondreSupprimer(Je parle de sa forme : pour le fond, je m'en tape.)
Très bien, surtout les illustrations.
RépondreSupprimerDidier,
RépondreSupprimerAh ben je vais le lire, alors.
L'autre,
Merci.
Si tu lui envoies une lettre avec une belle faute de grammaire, ne doutons pas que cela lui plaise. Mais elle est bien élevée, elle ne te le fera pas remarquer. A certaines périodes de l'année, comme Didier Goux le faisait remarquer, quand on touche le fond, pourquoi se préoccuper de la forme ?
RépondreSupprimerAu fait, j'ai oublié, ce billet, ça parlait de quoi ?
Je ne sais pas, je ne l'ai pas lu.
RépondreSupprimerOh les belles photos. C'est bientôt les vacances ??
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerOui, excellent billet, Nicolas.
RépondreSupprimerMinijupe,
RépondreSupprimerCa arrive...
Marceline,
Ah ! Te voila, toi !