« Le prix Nobel 2010 d'Economie a été décerné lundi à deux Américains et à un Britannico-chypriote, un trio qui a amélioré l'analyse des marchés où l'offre et la demande peinent à se rencontrer, principalement sur le marché du travail. »
C’est la nouvelle du jour. Surtout si on s’intéresse aux Prix Nobel d’Economie. Ca mérite bien un billet de blog, surtout que je n’ai rien glandé, aujourd’hui, ici.
« Les Américains Peter Diamond, 70 ans, Dale Mortensen, 71 ans, ainsi que Christopher Pissarides, un chercheur de 62 ans né à Chypre, sont récompensés pour "leur analyse des marchés et des frictions" entravant la rencontre entre offreurs et demandeurs. »
M. Diamond est celui de la photo à gauche, là. Je ne sais pas s’il boit de la bière mais la mousse doit être jolie, dans sa moustache. Comme le gros Loïc, qui n’a aucun prix Nobel à moins qu’un prix soit créé pour « la propagation des nouvelles dans le Kremlin-Bicêtre ».
Le thème de leurs études est, je cite de mémoire : « c’est complètement con d’avoir un taux de chômage élevé avec plein d’offres d’emploi qui ne sont pas satisfaites. »
« La théorie économique classique part du principe que le prix est le facteur d'ajustement entre l'offre et la demande qui sont censées se rencontrer instantanément et sans aucune difficulté. Mais, constate le comité Nobel, "cela n'arrive pas dans la vraie vie". »
Ah ! Ben ça, alors ! Nos amis libéraux vont faire la gueule. J’adore ce « cela n’arrive pas dans la vraie vie ».
Quand ils auront fini leurs recherches, nos gaillards, nous n’aurons plus de chômage.
Il faut les encourager. Je vais leur donner une piste.
Est-ce bien intelligent d’insister pour reculer l’âge de départ à la retraite quand on a un taux important de chômages, des problèmes de formation dans notre monde qui bouge, les métiers qui évoluent, … ?
Je remarquais ce week end sur Twitter que Schumpeter et Allais [qui sont un peu à l'économie ce que sont Tonnegrande et le Vieux Jacques à la Comète, des piliers !] avaient tous les deux commençé par prôner l'ultra-libéralisme pour finir par devenir de fervents défenseurs de la régualtion de l'économie (notamment monétaire) par l'Etat. Comme moi, en vieillissant, on devient plus sage !
RépondreSupprimer:-))
[Mais Didier Goux semble être l'exception ! ;-)) ].
Les demandeurs sont-ils des vrais demandeurs (ou des fainéants) et les offreurs sont-ils de vrais offreurs (ou des esclavagistes)?
RépondreSupprimerEst-ce que vos chercheurs à l'age qu'ils ont cumulent une retraite et une rémunération?
Poireau,
RépondreSupprimerMerci pour le twit...
Oui, l'économie n'est pas une science exacte.
Nicocerise,
Ils ne sont pas MES chercheurs !
Reculer l'âge légal de départ à la retraite ne pas affecter le taux de chômage plus que ça... A part les quelques années le temps que ça se mettent en place, après le roulement des générations s'opérera comme avant, sauf qu'on aura pu payer les retraites de maintenant...
RépondreSupprimerL'économie est pour moi une sorte de science-friction.
RépondreSupprimerLa valeur du prix Nobel d'économie est la même que ceux de la Paix et de Littérature : zéro.
RépondreSupprimerSeuls les prix scientifiques veulent dire quelque chose, quand ces trois-là sont de simples hochets idéologiques.
(Étonnante exception cette année toutefois : Vargas Llosa, pourtant très libéral et plutôt de droite...)
À propos, Maurice Allais vient de définitivement passer l'arme à gauche.
RépondreSupprimerVal,
RépondreSupprimerNon. Le roulement des générations ne se passe pas comme ça. On tourne entre 7 et 10% de chômage depuis très longtemps car il n'y a pas une quantité infinie de travail.
Captain,
Il y a un peu de ça.
Didier,
Ouais, c'est idéologique et grotesque.
Christophe,
Ouais...
une des raisons de la non adéquation spontanée de l'offre et de la demande sur le "marché de l'emploi" dans la "vraie vie", qui esbaubit si fort nos néo Nobels : NAIRU (non accelerating inflation rate of unemployment)
RépondreSupprimerOui, j'en parle souvent dans le blog.
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