Après avoir été brièvement présenté la semaine dernière, le rapport 2010 de l'Observatoire national des zones urbaines sensibles a été remis aujourd'hui à Maurice Leroy, Ministre de la Ville. « Ce rapport mesure l’évolution des quartiers qui bénéficient des dispositifs de la politique de la ville et propose donc une photographie de l’évolution des inégalités sociales et des écarts de développements territoriaux en France ».
Juste avant Noël, vous pouvez vous y attarder. Le rapport est très complet (320 pages) et ne peut être résumé en un billet de blog, d'autant que la compréhension de la globalité nécessite une parfaite connaissance de la politique de la ville, de la politique sociale, … afin d'avaler tous les acronymes. Pour résumer, ce n'est pas un document grand public, mais il rappelle quelques évidences que ne manquera pas de nous rappeler la presse (« Oh ! Mon Dieu, il y a plus de pauvre dans les Zones Sensibles qu'ailleurs! »).
Mais on oublie...
Tiens ! En 2004-2005, 40% des enfants de CM2 mangeaient à la cantine en Zone Urbaine Sensible. 55% en dehors. 35% mangent des légumes (hors pommes de terre) sept fois par semaine contre 45%.
Teins ! En matière de sécurité, le taux d'atteinte au biens est inférieur de 8% en ZUS que dans leur « circonscription de police » (faut dire qu'il n'y a pas grand chose à voler !) mais le taux d'atteinte aux personnes y est supérieur de 11%.
Bonne lecture...
« Oh ! Mon Dieu, il y a plus de pauvre dans les Zones Sensibles qu'ailleurs! »
RépondreSupprimerPour commencer, c'est faux : il y a plus de pauvreté dans les zones rurales de la France dite "profonde".
D'autre part, il me semble tout à fait inutile de lire ce pensum, dans la mesure où des gens qui peuvent, sans éclater de rire, parler de "zones urbaines sensibles" se condamnent à ne rien comprendre de ce qu'ils prétendent observer. Vu qu'ils préfèrent ne pas le voir.
Tiens un commentaire.
RépondreSupprimerBah ! Entre la France profonde et les zones sensibles...
Vous noterez que j'ai mis le mot entre guillemets...
RépondreSupprimerNéanmoins, je garderais volontiers "France profonde", que je trouve assez beau, finalement. Alors que, vraiment, ce terme de sensible, quand on sait à quoi et à qui on veut l'appliquer, c'est vraiment à se tordre.
Didier,
RépondreSupprimerRaffarin parlait de "la France d'en bas". C'était d'un mépris... Alors la France Profonde, oui, la forme est juste, mais qui n'en fait pas partie ?
Quelles soient les raisons qui poussent certains quartiers à être sensibles, ils le sont.
C'est bien qu'on remette un rapport, j'apprends que Leroy est ministre, ça me fait plaisir.
RépondreSupprimerSinon, juste une question, ce serait pour savoir ce qu'est devenu le plan à un milliard de Fadela Amara, on a des nouvelles ?
:-))
["la France profonde", c'est parce qu'elle se fait mettre sans arrêt ? ;-) ].
Poireau,
RépondreSupprimerBah, c'est quoi un milliard ?
Merci du résumé, je te fais entièrement confiance pour les 320 pages.
RépondreSupprimerIl faut lire (en diagonale...).
RépondreSupprimer@Monsieur Poireau,
RépondreSupprimermoi qui vis dans l'une des 700 "zones sensibles" de France, appelle-les «les quartiers Politique de la Ville», si tu n'as ps envie de les appeler CUCS comme les technocrates, je peux te dire que je n'ai pour l'instant pas vu la couleur d'un demi-centime de plus qu'avant depuis l'élection de Sarkozy.
les mêmes choses qu'avant, avec un peu moins de sous, nous colmatons comme nous pouvons, en prenant dans d'autres caisses quand nous le pouvons, ou en disant poliment que ce n'est pas possible, quand ce n'est vraiment pas possible.
ah, oui, j'ai vu passer une «étude», mais j'avoue que j'aurais pu l'écrire moi-même tant ce qui y figurait était facile à trouver par tous les acteurs de la vie locale (à part une vingtaine d'entretiens en tête-à-tête qui avaient été collés) et que je n'ai pas réussi à savoir quand elle avait été commanditée… donc officiellement par qui.
Rien de neuf sous le soleil.
Rien de bien pimenté en fait depuis La Courneuve et le Kärcher (fin 2005…), à part que les descentes sont un peu plus fréquentes depuis les derniers mois de MAM, ce qui n'a rien changé aux résultats.