31 décembre 2011

Soirée terminée

Mes chers compatriotes,

A 20 heures, je serai sur les ondes de nos grandes chaînes de télévision nationales. Comme chaque année, je vous présenterai mes vœux, pour une nouvelle année pleine de réformes nous conduisant vers plus de progrès ce qui nécessite de passer par la diminution des services publics.

Dans l’attente, je me dois de vous faire part des dernières mesures de l’année pour rendre encore plus efficace notre politique

C’est pourquoi, je vous annonce solennellement maintenant la suppression des fêtes de fin d’année.

Vous avez acheté le foie gras ? Coupez-le en portions de 50 grammes et mettez-le au congélateur. Le Champagne, quant à lui, se conservera assez facilement pour peu que vous n’enleviez pas le bouchon.

Mon confère batave, sans s’occuper des frais de tournage, avec cette caméra fixe heurtant nos consciences, a déjà diffusé ses vœux, médisant sur ma capacité à donner confiance aux français pour vivre en harmonie, en confiance et tout ça.


Comme si le changement était pour maintenant, comme s’il s’y croyait.

Les fêtes de fin d’année sont supprimées. D’ailleurs, il n’y a rien à fêter. Cette cinquième année de chienlit doit être oubliée. Je vous l’ordonne, bande d’inconséquent qui allez encore vous vautrer dans l’excès alors que nous devons serrer nos ceintures !

Ah ! Vous faites mine de l’oublier, mais compter sur moi pour vous rappeler tout ce que vous avez fait pour nous mettre dans cette merde, pour dépenser tout le pognon pour creuser la dette, pour arrêter de dépenser des conneries pour creuser le chômage.

Vous devriez avoir honte mais vous vous préparez à faire la fête.

Honte sur vous !

Je vous demande de vous arrêter.

Je vous demande de vous engager encore à voter pour moi, pour sauver la patrie, pour sauver l’état, pour sauver la nation, pour nous sortir de cette misère, de cette catastrophe, de cette marmelade !

Si vous ne votez pas immédiatement, je vous annonce formellement ici que je serai dans l’obligation de supprimer les élections et d’imposer une nouvelle constitution que je j’imposerai à vos représentant élus pour vous représenter.

Les fêtes de fin d’année sont supprimées.

Il n’y a rien à fêter.

Vive la République, vive la France.

Et rentrez chez vous.

Moi, blogueur d'opposition ?

Le fait divers est tragique : « Une Iséroise de 53 ans a frappé son mari à la poitrine avec une fourchette de boucher dans la nuit de jeudi à vendredi, le laissant pour mort, avant d'alerter les gendarmes le lendemain matin. Le pronostic vital de cet homme était toujours engagé vendredi après-midi. »

Nous apprenons que notre bon Ministre de l’Intérieur se rendra sur place dans la journée afin de soutenir le blessé, espérant toutefois être de retour pour passer le réveillon avec les sans papier dignement hébergés au centre de rétention de Vincennes auquel il apporte de nombreux cadeaux, notamment une vague de régularisation massive, tant attendue depuis l’élection.

Notre Ministre de la Santé annonce le déblocage d’un budget conséquent pour former les jeunes médecin à soigner plus efficacement, encore, les blessures provoquées par des fourchettes de boucher, tout en préparant un décret pour que les blessés concernés puissent être pris en charge à 100% par la Sécurité Sociale.

Notre Président de la République, nouvellement élu, vient de charger le Ministre de la Justice d’une mission d’étude sur l’opportunité d’ouvrir des maisons médicalisées pour traiter les criminels à la fourchette de boucher récidivistes.

Notre nouveau gouvernement est en marche et ça fait bien plaisir à voir !

Je m’entraîne. Mon blog a eu six ans le 28 décembre. Six ans que je suis un blogueur d’opposition, certes émérite, mais d’opposition quand même.

En 2012, j’espère bien que ça va changer. Que je vais enfin devenir blogueur de majorité. Je ne suis pas habitué. Je m’entraîne. Nous aurons un gouvernement à soutenir, devant de viles attaques de blogueurs réactionnaires et libéraux imbuvables.

Exercice suivant : « Contrôles policiers renforcés pour cette nuit de la Saint-Sylvestre »

Notre Ministre de l’Intérieur, avant de se rendre à Grenoble (suivez un peu, hein !) a envoyé ses directives aux préfets pour que la nuit de la Saint Sylvestre se passe au mieux, pour que notre nation ressoudée puisse fêter sereinement ce passage à l’année 2013, qui sera, enfin, après 12 ans, la première année où notre pays sera géré par un gouvernement de gauche. Les premières mesures ont été prises à l’occasion du budget voté en novembre 2012 et verra donc ses premiers effets dès demain, 1er janvier 2013, avec un retour du taux réduit de la TVA à 5,5% pour tous les produits de consommation courante, compensé par une augmentation de l’imposition des hautes tranches des revenus, imposition à laquelle sera intégrée l’ensemble des revenus et plus uniquement ceux du travail.

Mais je m’égare, de l’Est.

Les directives seront les suivantes : les forces de l’ordre seront mobilisées tout au long de la nuit et procéderont à de nombreux contrôles. Les conducteurs pris en état d’ébriété se verront confisquer leur permis de conduire pour 24 heures et se feront ramenés par les gendarmes jusqu’à chez eux puis se verront offrir une bouteille de champagne.

Néanmoins, nous conseillons à nos aimables citoyens d’aller dès le début de la soirée remettre leurs permis de conduire aux agents de police les plus proches de chez eux afin d’organiser au mieux, selon les disponibilités de chacun, les reconduites à la maison.

Nous souhaitons à toutes et à tous un excellent réveillon ;

Nous avons une pensée particulière pour tous ceux qui seront dévoués à la cause commune, cette nuit, et qui ne pourront pas festoyer avec les autres, à cause de leur travail.

Nos cœurs se tournent surtout vers tous ces professionnels de la nourriture, notamment les boulangers qui doivent en plus se lever très tôt, et qui devront refaire les étiquettes avec les prix avant l’ouverture pour tenir compte de l’évolution des taux de TVA.

Réparer les erreurs dramatiques des deux précédentes législatures sera très difficile et demandera, demande déjà, un effort collectif sans précédent mais d’ores et déjà salué par des sondages de popularité impressionnants.

Bon réveillon à tous !

C’est bien, aussi, « blogueur de la majorité » !

Ca se rapproche ! Plus que quelques mois.

30 décembre 2011

Quand @YannSavidan présente ses voeux au Président de la République

Bonsoir, Hips, Monsieur le Président,

Y’a l’gros avec sa crav'touze à chier qui m’dit comme ça, qu’il était coutume, quand on est blogueur zinfluent, d’adresser ses vœux au Président de la République.

La situation est délicate d’autant qu’il me prend après l’apéro.

J’dois r’connaître que j’vous ai un peu titillé cette année. Faut m’comprend’ aussi ! Quand j’ai été embauché comme blogueur, le taulier m’a demandé si je voulais faire blogueur réac ou blogueur gauchisse. J’savais pas trop. Du coup, je voulais tirer à pile ou fesse mais mon admiration sans faille pour Jack Lang est r’venue à la surface.

C’était écrit : j’ai fait blogueur gauchisse.

L’PS, c’est sympa ; y’a plein de jeunes gonzesses aimab’ comme tout. Chez vous aussi, r’marq, mais elles semb’ plus dures à maîtriser, sauf la p’tite Pécresse, par exemp'. Les gars du PS sont assez proches des vrais gauchisses, ceux qui picolent du rouquin dès l’réveil. Ca m’allait bien. Sans compter que dans mon patelin, avec les algues vertes et tout ça, j’sentais bien le vent tourner vers les zécolos. Hein ! Au bord d’la mer, Duflot, ça l’fait bien…

J’m’ai donc retrouvé embrigadé dans c’bordel sans trop savoir où j’allais mais avec toujours des conneries à raconter. J’avais trouvé l’créneau : il suffisait de bavasser quelques bricoles avant sept heures, j’étais le premier, après Sarkofrance, mais bon, hein… Du coup, tous les crétins backtweetaient ou liaient mes billets, j’ai connu la gloire.

Cela dit, travailler plus pour gagner plus, c’est une chose, enfin, c’est vot’ truc, quoi, mais mais ça paye ni les demis au comptoir ni les allers-retours à Paris pour m’saouler la tronche avec les potes de Bicêtre...

Si par mégarde j’ai pu écrire que vous étiez totalement incompétent, que vous aviez laissé filer le chômage, la dette, les bas de Trublyonne et tout ce qu’on peut laisser filer, c’est pour l’job, hein ! Blogueur gauchiste, il faut aussi du contenu. Parce que les primaires, ça va cinq minutes. Pour l’audimat, faut quand même de l’antivous.

J’vous en veux pas hein ! On a bien rigolé quand vous aviez faire v’nir Kadhafi en grandes pompes. Et l’coup des Rafale vendus au Brésil, faudrait pas qu’on oublie non plus. C’te rigolade. Par contre, avec l’histoire de Karachi, j’ai rien compris. Heureus’ment que j’ai des collègues compétents. N’empêche que si vous souhaitez r’partir pour un s’cond mandat, faudrait voir à trouver un truc plus simple, hein ! Parce qu’à mon âge, à part sénateur ou Giscard, j’vois plus trop c’que j’pourrais faire.

Caleçon’tienne, y m’faut maint’nant vous présenter des vœux.

Ma foi, j’aime bien c’te position de blogueur d’opposition. C’est confortab’. Alors comme je sens bien que vous avez envie de r’partir pour un tour, tout ce que je peux vous souhaiter c’est de mettre à profit les quatre prochains mois pour résoudre la crise économique, résorber la dette, diminuer franch’ment le chomdu, réduire la pauvreté, diminuer l’ins’curité, rétablir une éducation pour nos enfants, l’avenir de la France, r’forme la finance mondiale, …

Peut-être pourriez vous prop’ser, par exemp’, une grand’ réforme fiscale ou un contrat de génération ?

J’vous souhaite de réussir, de satisfaire vos électeurs, de rendre la confiance aux français, de rétablir la pos’tion d’la France dans l’monde.

Mais j’su pas très bon en vœux. Je vous fais les mêmes chaque année depuis cinq ans…

Et vous échouez.

Alors je vais faire d’aut’ vœux. Une r’trait’ heureuse, en famille, pour élever vot’ nouveau môme, vous occuper d’vot’douce, faire que’que voyages avec les copains, dans leurs yachtes, chez les riquains, ou q’vous voudrez. Vous r’posez quoi !

P’têt que vous pourriez ouvrir un blog, vous s’rez r’çu à la Comète, pour les Kremlin des Blogs, avec d’auts blogueurs d’opposition, ceux qui ne tarderont pas à poindre, pendant que moi, avec les copains gauchistes, je pourrais, à mon tour, prendre un repos bien mérité.

Tous mes voeux !

Vot’ dévoué,

Yann, blogueur syndiqué.

Putain de voeux...

Alors que nous savourons les derniers jours de cette année 2011, non sans s'y prendre à deux fois pour comprendre les billets de Mtislav et MHPA, nous pensons déjà à la rentrée, lundi, avec la plus odieuse corvée que l'on puisse imaginer dans les bureaux : les vœux.

D'ailleurs j'en fais des conseils chaque année.

Je conchie les vœux professionnels. Il n'y a rien de plus faux cul.

Évidemment que je souhaite une bonne santé à mes clients. Qui va me payer mes factures, sinon ? Mais au fond moi, n'ai-je pas envie qu'ils meurent immédiatement dans d'atroces douleurs tant il me font chier au quotidien environ 215 jours par an ?

Il n'y a rien de plus con que les vœux.

Dans le temps, c'était l'occasion pour communiquer au moins une fois par an avec des « proches éloignés », donner des nouvelles, montrer à la grand tante à héritage qu'on pense à elle et tout ça.

Depuis 40 ans, on se téléphone deux fois par semaine, depuis 10 ans, on s'échange des SMS, depuis 5 ans tout le monde à une adresse mail dans la famille et depuis deux ans on s'envoie les vœux dans Facebook.

Tiens ! Cette année, à minuit une, je vais mettre à jour mon statut Facebook : Nicolas Jégou « souhaite une bonne et heureuse année à tous et je vous embrasse bien fort. Surtout ceux qui me doivent des sous qu'ils auraient intérêt à me rendre dans les meilleurs délais avant que je ne leur botte le cul ».

Professionnellement, c'est abominable ! Il faut envoyer des mails à des dizaines de personnes.

Je préconise d'envoyer des mails identiques en montrant bien qu'il s'agit d'un envoi collectif. « Je vous souhaite à tous et à toutes une excellente année 2012 en espérant qu'elle soit encore plus constructive et que nous ayons toujours autant de plaisir à travailler ensemble ! ».

Ce n'est pas beau, ça ?

Une minute de rédaction. Dix minutes pour rédiger le mail en mettant tous les destinataires en CCI et hop ! 4 minutes d'hésitations et vous en aurez terminé avec les vœux pour cette année.

Faites le avant 9 heures lundi prochain. Ca montrera à vos clients et à vos fournisseurs que vous pensez réellement à eux mais aussi que vous êtes efficaces et que vous ne perdez pas de temps à des conneries.

N'ayez strictement aucun scrupule : les vœux sont devenus une convention obsolète. Si vous envoyez vos vœux à un client le 17 janvier, il va se dire que vous n'avancez à rien. Comme en plus vous êtes en retard pour lui livrer la nouvelle version du machin qu'il attend avec impatience, recevoir vos vœux ne lui fera pas plaisir, il va tout simplement se dire que vous perdez du temps et que vous le prenez pour un con. D'autant que vous rédigez les vœux sur un temps de travail que vous lui facturez.

Tout au long du mois de janvier, vous allez recevoir des vœux de la part de personnes dont vous n'avez rien à cirer. Si. Ne le niez pas. Pour ma part, j'ai des anciens fournisseurs qui continuent à m'écrire tous les ans alors que je ne travaille plus avec eux depuis 8 ans (j'ai changé d'employeur à cette époque et j'ai fait l'erreur de leur communiqué ma nouvelle adresse mail) ! Il n'empêche que la politesse veut qu'on répondre à chacun des vœux. Faites le immédiatement, dès que vous recevez le message surtout si vous n'avez pas présenté vos vœux à cette personne lundi matin. Hop. On clique sur « Répondre ». On clique sur « Merci pour ces vœux, à mon tour de présenter les miens pour une excellent année 2012 ». On clique sur envoyer. Pour ma part, j'ai un fichier texte ouvert en permanence avec la phrase en question : je peux faire des copier-coller. Un mail de vœux : 4 secondes pour répondre. Hop. A noter que la phrase en question, s'applique à tout le monde, que vous tutoyez ou que vous vouvoyez l'interlocuteur.

Lundi matin, quand, grâce à mes judicieux conseils, vous allez envoyez vos vœux, vous allez fatalement faire défilez votre carnet d'adresses.

N'envoyez pas vos vœux aux personnes à qui vous n'avez aucune raison d'envoyer des vœux. Mais ça ne coute rien, allez vous me répondre. Abruti ! Vous vous rendez compte que vous vous préparez à envoyer des vœux à des gens avec pour seule raison QUE CA NE COUTE RIEN !

Vous vous rendez compte du niveau de grossièreté ?

Et quand vous ferez défiler votre carnet d'adresses, vous allez tomber sur des gugusses que vous aimez bien et avec qui vous n'avez pas papoté depuis longtemps. Vous avez le droit, aussi, de noter son nom dans un coin et de penser à lui téléphoner dans la semaine. Ca lui fera beaucoup plus plaisir qu'un mail préformaté.

Cela dit, vous faites comme vous voulez Mais réfléchissez bien...

Vive les vœux ! Mais n'en abusez pas trop.

29 décembre 2011

Pour 2012, si les blogs politiques n'existaient pas, faudrait-il les inventer ?


 Quand un copain blogueur politique – même du Modem – fait un billet à propos des blogs, c'est plus fort que moi : il faut que je réponde... C'est l'Hérétique qui s'y colle aujourd'hui, en me prenant à partie... « Difficile de mesurer l'impact des blogues politiques pour la campagne à venir. »

Plutôt que de lui répondre point par point ce qui serait chiant, je vais lui répondre point par point.

« En réalité, très rares sont les blogues qui ont vraiment impacté la sphère politique ! » Entièrement d'accord, mais il faudrait fermer nos gueules à ce sujet : il y a encore des gens qui pensent qu'on sert à quelque chose.

« Les blogues sont davantage des briques de réseaux sociaux que des îlots autonomes, désormais. » Ca ne veut pas dire grand chose mais j'ai toujours vu les blogs comme des éléments de réseaux sociaux, mes blogs étant le centre de « mon » réseau social, chaque blogueur s'organisant comme il veut.

« Bien sûr, les plus gros d'entre eux disposent d'une certaine audience, mais à l'échelle de l'hexagone, elle est confidentielle. » : oui. Pire que ça. En tout les blogs politiques représentent quelques dizaines milliers de lecteurs, disons 450 000 pour nous faciliter un calcul vu qu'il y a environ 45 millions d'électeurs...

« On dit d'ailleurs leur nombre en régression. » : c'est ce qu'on dit depuis toujours mais je crois que c'est faut, que le nombre de blogs est en augmentation. Ca serait important, je ferais des recherches précises.

« Les blogues auraient vocation à générer du contenu, des débats d'idées, de préférence de fond, mais il semble, au fil du temps, qu'ils aient délaissé ce terrain-là. » « contenu » est un mot affreux. Les blogs sont toujours là, à préférer le débat, mais certains blogueurs, comme nous, en sont lassés. Je fêtais hier mes six ans de blogage... En outre, on sait – à titre personnel – maintenant – par rapport à 2007, les blogs n'existant pas auparavant – que ce n'est pas le fond qui fait l'élection et encore moins le débat.

« Ce resserrement sur un lectorat averti explique par exemple l'échec du projet wikio, pourtant unique en Europe ». Quel échec ? Wikio a changé de nom pour se concentrer autour de la marque « ebuzzing », le portail d'actualité est toujours là, avec une belle ergonomie. Mais il est sur que les « médias alternatifs » n'affichent pas une très belle santé.

« Le fait que la blogosphère soit devenue quasiment monocolore n'aide évidemment pas son expansion. » Elle l'a toujours été ! Avant l'arrivée des blogueurs gauchistes dans le top Wikio, la blogosphère était apolitique, elle est devenue gauchiste assez rapidement vers fin 2008. Le top 20 Wikio n'a jamais eu plus de deux ou trois blogs de droite. En outre, peut-on limiter la blogosphère à « l'ex Wikio » ? Le blog de Koz continue probablement à avoir plus de lecteurs que les 20 plus gros blogs de gauche, Seb Musset et Sarkofrance compris, en cumul.
Et s'il n'y a pas de blogs Sarkozyste, c'est peut-être parce que ce n'est pas facile. Il en restait un, qu'on a essayé de soutenir, mais il nous a claqué dans les pattes, hier. Faut dire qu'à force de raconter des conneries...

L'Hérétique finit son billet avec une note très noire sur l'importance des blogs politiques (sauf certains blogs locaux), que je partage en grande partie.

Il n'empêche qu'on a toujours une place à se faire. Il faut chercher, travailler, … et ne pas commettre l'erreur de 2007, lorsque les blogs ont oublié le terrain. Les blogs peuvent faire du bruit, soutenir des causes, rappeler les journalistes à l'ordre, soutenir et encourager les militants, donner des idées aux équipes de campagne.

Par ailleurs, les médias en ligne (traditionnels ou non) ont besoin de se différencier de leurs confrères pour avoir une chance de toucher un public différent. Ils ont besoin des blogs pour cela. Nous avions en début de semaine une nouvelle version de notre éternel débat à propos de la rémunération des blogueurs. Peu importe pour l'instant.

Mon collègue Melclalex a récemment diffusé une série de graphiques comparant la France à l'Allemagne (graphiques que je vais récupérer sans vergogne pour illustrer ce billet même si ça n'a rien à voir).

Ces illustrations ont paru intéressantes à le Lab (le nouveau machin d'Europe 1, auquel je participe, d'où la publicité éhontée que je peux leur faire).

Ils en ont fait un billet, les braves gens.

Ainsi, de plus en plus, les médias vont avoir besoin de l'information telle qu'elle peut être présentée par les blogueurs.

Ca ne veut pas dire que les blogs auront un impact sur l'élection, mais les blogueurs n'ont pas le droit de passer à côté de l'opportunité qui leur est présentée.

Amen.

C'est moi le gros mais qui est le petit ?

Sur Arte, hier soir, il y avait un sympathique reportage à propos de la carrière de Laurel et Hardy. J'étais persuadé que c'était un couple de pote qui était devenu célèbre progressivement. Il n'en est rien. Les deux étaient déjà plus ou moins connus quand ils ont commencé à jouer ensemble et il s'est passé dès années entre leur premier film ensemble et la formation du duo. Le tout est issu du plus grand des hasard. Le petit était le réalisateur du film dans lequel tournait le gros quand ce dernier s'est blessé en préparant un gigot à l'ail. Le producteur a alors proposé au petit de remplacer le gros derrière la caméra.

A part ça, dans l'actualité, « le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, s'est démarqué jeudi sur RTL du ministre de l'Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, partisan d'un "protectionnisme moderne". »

Faut qu'il fasse gaffe, le Copé ! Le Wauquiez est à la mode ! Déjà qu'on a MHPA qui lui consacre une partie de ses billets (lire celui-ci), il fait la une de Sarkofrance aujourd'hui. Il est vachement hype. Un des ses jours, il va atteindre les sommets : la une des Penséesde Manu. La gloire absolue !

Alors le Copé, il courre derrière. Il tape : « Personne ne peut penser raisonnablement que le mot de protectionnisme est un mot moderne » ! Ah ! Jean-François Copé qui tente de ringardiser quelqu'un ! On aura tout vu.

« "Le vrai sujet est de relocaliser les activités et faire du +made in France+", a précisé M. Copé. »

Oui ! Ca c'est moderne ! Tiens ! Du made in france par des entreprises Chinoises, tiens ! Avec des ouvriers sous payés dans des conditions de travail déplorable ! Ca, c'est moderne, que diable !

Nous informons notre aimable duo de comiques de l'UMP qu'il y a une élection présidentielle avant 2017...

28 décembre 2011

Six années de mauvaises rencontres ?

En rédigeant un billet pour une annexe, je me suis rappelé, cette après-midi, que ce blog a six ans aujourd'hui.

FalconHill, qui a commencé à bloguer bien avant moi, a fait un billet pour récapituler son année 2011. Du coup, j'ai eu l'idée de faire un billet pour dire ce qui m'avait marqué en ces six ans. J'ai trouvé une réponse. Si on me posait la question demain, j'aurais probablement une autre réponse.

Aujourd'hui, j'ai tout simplement envie de répondre : la relation des lecteurs de blogs et blogueurs avec l'écrit, le poids des mots et tout ça.

La blogowar dont je parlais ce matin est emblématique. Le blogueur fait un billet pour m'incendier et me traîner sous terre sans mettre un lien vers les propos que j'aurais pu tenir et qui auraient pu le blesser, sans expliquer à ses lecteurs la raison de la fâcherie, juste en expliquant avec de belles formules que je n'étais qu'un gros con.

Alors, je vais le faire moi-même. C'était dans les commentaires de ce billet où je parlais de la démission de l'UMP d'Arnaud Dassier, figure du « net de l'UMP », animateur de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. J'avais fait un court billet avec l'iPad parce que ça m'avait amusé. Dans le fond, je m'en fous.

Le blogueur a commenté : « Oui c'est vraiment pas beau ! on va demander au PS, à EELV, à Duflot ou à Jack Lang ce qu'ils en pensent. » Je dois reconnaître que cette réponse m'a paru tellement conne, tellement minable, tellement grotesque que je n'ai pas eu envie d'argumenter. Le type, il n'a aucun fond politique, est incapable de faire un billet avec la moindre ébauche de programme, d'idée ou quoi que ce soit et il vient me dire « nananère, c'est pareil chez les autres. » Ben non. Aucun cadre important des autres partis n'a démissionné pendant que la campagne se prépare. J'ai donc envoyé chier en disant « pauvre garçon ».

Alors il revient : « Que fait Dassier, il se barre car il en a marre des magouilles et tripotages des partis au niveau national et local. il est courageux, il se barre. C'est pareil dans les autres partis et je ne note pas de démissions fracassantes. »  Ben justement. Dans les autres partis, il n'y a pas de démission fracassante : ce n'est pas pareil. J'ai envoyé chier à nouveau (mon billet initial était léger, ce n'était pas un billet de fond, juste une moquerie, une billet comme je sais faire, après 6 ans : quatre RT par des gens que je connais à peine). Il s'est fâché et a fait un billet rageur avec ses petits doigts et la bave au lèvre.

J'espère que ses lecteurs viendront sentir la vérité ici. Dans les commentaires, il vient se plaindre de ma prétention sans même se rendre compte à quel point, ça peut être prétentieux (et pire encore) de faire un billet pour taper sur un gugusse.

Cette anecdote résume parfaitement ce que je pense de certains clowns avec un clavier au bout des doigts : aucune objectivité (ben non, personne d'un autre parti n'a démissionné de cette manière fracassante), aucune classe (ben heu, faire un billet pour taper sur un copain...), aucun savoir vivre (ben oui, revenir commenter après que je l'aie envoyer chier, ne relève pas seulement de la connerie).

Je raconte ça parce que ça s'est passé aujourd'hui. Mais depuis une semaine que je suis en vacances et donc que je fais moins de billet, je peux citer un autre exemple. C'était dans les commentaires de cebillet, où je parlais de Bayrou. Un gugusse, probablement très sympathique mais je ne le connais, vient prendre la défense de son maître et finit son billet par « Et si on remisait la mauvaise foi, en cette période de fêtes ? ;) » J'ai horreur qu'on me parle de mauvaise foi. C'est l'argument type du type qui n'a rien dire. Je lui réponds : « C'est bien de défendre ton maître et d'accuser les autres de mauvaise foi... » Ah ! Que n'avais-je pas dit ? Il me répond (vous pouvez vérifier, hein!) : « Paf. Première fois que je commente : attaque ad hominem, condescendance. Merci pour le débat. »

Je ne sais pas où était l'attaque ad hominem et la condescendance, c'est lui qui est venu me dire avec comme seul argument que j'étais de mauvaise fois ! Pourtant, je le jure : François Bayrou a bien jouer de la mort de Vaclav Havel pour des raisons politiques (ce dont il a droit, d'ailleurs) et je n'ai fait que le dire.

Le ton est monté. Bref... Cette andouille ne se rend pas compte qu'avec une seule phrase : « Et si on remisait la mauvaise foi, en cette période de fêtes ? ;) », il a tout simplement cassé tout ce que j'avais à dire dans mon blog. Du genre : « tu raconte n'importe quoi, dans ton blog, avec la plus grande mauvaise foi que tu ferais mieux de la fermer et d'aller planter des patates ».

Alors, je suis désolé, mais j'envoie chier. Outre le fait que ce sont mes blogs donc je fais ce que je veux dans les commentaires, je trouve ça délirant qu'on vienne me faire chier dans mon espace de loisir. Surtout que lui, il insistait...

Et j'en reviens à ce que je disais dans le début de mon billet : «  la relation des lecteurs de blogs et blogueurs avec l'écrit, le poids des mots et tout ça » est parfois totalement surréaliste. Mon blog s'appelle « Partageons mon avis » et des crétins viennent gueuler parce que je n'ai pas toujours envie d'avoir l'avis des autres dans les commentaires chez moi.

Ils sont fous !

Dans le billet de la « blogowar », il y a cet admirable paragraphe : « Le malandrin que je suis, le bouffon qu'il aurait voulu que je sois, le "pauvre garçon" qu'il a adoubé aura tout de même l'outrecuidance (il me le pardonnera, j'en suis sûr) de demander une dernière faveur à ce Roi perclus d'humilité et de certitudes: qu'il m'oublie ! »  (je rappelle : il a oublié de dire dans quelle circonstance je l'ai appelé « pauvre garçon ». Ca aurait été inconnu il aurait eu droit à « trou du cul » ou « connard »).

Que je l'oublie ? Mais c'est lui qui est venu me chercher ! C'est lui qui est venu commenter mon blog il y a plusieurs années, c'est lui qui est venu me demander des conseils quand il a changé de plate-forme et c'est lui qui a commenté des conneries chez moi, faisant en sorte que le « pauvre garçon » était la moindre des choses que je puisse dire !

Comme beaucoup de ses billets, il finit par « Folie passagère 987. » (oui, il numérote ses billets même si c'est moi le prétentieux, dans l'histoire).

Il est rigolo, le gugusse : il vient faire un billet pour m'envoyer chier et il me demande, en commentaire, de ne plus répondre. Je me suis permis un dernier commentaire.

Ainsi, c'est peut-être ce que je retiens de ces six années de blogage : la rencontre avec des gens qui ne sont pas rationnels, un tas de gugusses avec qui je me suis fâché parce qu'ils sont fous. Ils vivent dans un autre monde.

Je résume : un type me traite de crétin dans les commentaires, je le traite de connard en réponse... et il me fait un procès.

Elle est belle la vie.

Les gars, il faudrait un jour raisonner : ce ne sont que des caractères qu'on aligne sur un écran, si vous y accorder plus d'importance qu'ils en ont, c'est que vous vous donnez plus d'importance que vous n'avez, c'est à dire rien par rapport 7 milliards de terriens.

Evidement, je retiens des éléments beaucoup plus importants : les billets rédigés, ceux lus, les échanges avec les copains, les amitiés créées et les verres bus...

Mais je me suis tapé une telle dose de trous du cul, en six ans, qu'ils méritent bien un billet !

7 conseils pour réussir ta blogowar

Quand j'étais jeune blogueur, il était de bon ton de partir de temps en temps en blogowar histoire de pourrir l'ambiance de la blogosphère politique, vous savez, celle où on tourne en rond à quelques centaines. Et encore, je suis gentil.

Le principe est simple : un blogueur fait un billet dans son blog pour attaquer un autre en attendant que ça dégénère.

J'étais moi-même assez bon dans cette exercice qui n'a que des avantages : obtenir des liens pour monter dans le wikio et apparaître comme une victime auprès des copains. C'est souvent Gaël qui avait le don de me pousser à m'attaquer à untel ou untel.

Pas plus tard qu'hier, il me faisait remarquer que Romain avait des cernes sous les yeux ce qui lui donnait une image de fêtard, donc d'alcoolique, ce qui nuit à la crédibilité de la blogosphère. Je ne suis pas tombé dans le panneau, d'autant que la réputation de fêtard me colle moi-même aux basques pour des raisons que j'ignore totalement.

Je vais donc donner des conseils de blogowar.

Conseil numéro 1 : sois sûr que ça ne te retombe pas dessus.

C'est typiquement ce qui me serait arrivé si j'avais attaqué Romain. Il y aurait bien eu quelques types pour démontrer que ma légère surcharge pondérale pourrait être expliquée pour un abus de quelques boissons jaunes pleines de mousse.

Je préfère m'attaquer, par exemple, à FalconHill qui fait preuve d'un déballage de pognon inacceptable pour un blogueur de gauche puisqu'il n'arrête pas de se vanter partout d'avoir un iPad.

Conseil numéro 2 : prends un blogueur isolé qui ne soit pas dans ton premier cercle de visiteurs

Ainsi, si je m'étais attaqué à Romain, j'aurais pris le risque d'avoir l'ensemble de la blogosphère Lyonnaise dont les sobres Trubryonne, Sasa, Minijupe, Marco, Bembelly, Jean et Vallenain qui auraient pu appeler des poids lourds du secteur, tels Presse Citron.

J'aurais eu l'air malin.

Conseil numéro 3 : utilise un VRAI motif

Par exemple, je pourrais m'attaquer à un autre Romain, le chef des blogs de campagne de François Hollande qui a réellement des vestes à chier et qui de ce côté est absolument imbattable. Ma charge aurait pu être nette et précise : je ne sais pas comment François Hollande tolère d'avoir des vestes aussi à chier dans son équipe de campagne. La machine à perdre et tout ça.

Conseil numéro 4 : prends soin à bien définir l'exposé des motifs

Par exemple, je vais déclencher une blogowar contre Yann. Quand il cite un texte, il le met toujours en rouge foncé or c'est MA marque de fabrique. Je pourrais le condamner à me payer une demi douzaine de bières pour usurpation de marques de fabrique. C'est clair et net. Tous ceux qui suivent mon blog savent que je pratique ainsi. Il suffit de cliquer sur le blog de Yann pour vérifier que c'est ainsi.

Conseil numéro 5: évite les blogoware entre les fêtes

Les visiteurs habituels pourraient être en congés. D'une manière générale, on ne maîtrise plus rien. Par exemple, El Camino pourrait lancer une blogowar contre moi en tant que spécialiste des gonzesses et des bagnoles des leftblogs. Les motifs sont tout trouvés : ma voiture de location est une 206. La honte. Un blogueur de ma catégorie devrait avoir au moins une voiture de classe supérieur.

Mais ! Car il y a un mais ! David qui pourrait être son principal soutien est en vacances. En Centre Bretagne, qui plus est. La probabilité pour que nous buvions une bière ensemble dès ce soir est loin d'être nulle. Nous pourrions organiser une riposte contre El Camino.

Conseil numéro 6 : choisis un sujet intéressant

Pour reprendre la blogoware contre Yann, à propos des citations en rouge foncé, il est clair que tout le monde s'en fout (moi le premier, Yann, rassure-toi!). En sortant ce sujet, non seulement j'égarerais mes lecteurs occasionnels mais, en plus, tous se demanderaient si je ne suis pas entrain de péter une sérieuse crise d'égo.

Conseil numéro 7 : sois assuré d'un excellent réseau de soutien

Si je m'attaquais à Yann, il serait automatiquement soutenu par les hordes de blogueurs gauchistes du nord des Côtes d'Armor, tels que Marie, Isabelle, Céline, Lolo, Bobo, … Je me retrouverais à devoir organiser un soutien avec les blogueurs du sud des Côtes d'Armor. Or (à part le nouveau blog de l'opposition à Loudéac), il n'y a que Louis et moi ! Et encore Louis est délocalisé en Suisse (un problème d'impôts, je crois).

Illustration

Prenons la dernière blogowar en date lancée par ce blogueur de droite.

Conseil numéro 1 : pas respecté. Allez savoir pourquoi...
Conseil numéro 2 : pas respecté. Le blogueur risque de se faire isoler par les autres blogueurs politiques relativement peu nombreux et pour lesquels la cible a une relative sympathie acquise à la sueur de bières qu'il offre au comptoir.
Conseil numéro 3 : pas respecté. On ne pourrait plus s'engueuler entre gauche et droite.
Conseil numéro 4 : pas respecté. Le blogueur attaque un autre en disant qu'il n'arrête pas de l'attaquer sans montrer les attaques en question à part quelques broutilles amusantes.
Conseil numéro 5 : pas respecté. Marianne n'est pas là. Il reste Boutfil, le pauvre...
Conseil numéro 6 : pas respecté. Tout le monde se fout de ce genre de bricole, au contraire, ça énerve.
Conseil numéro 7 : pas respecté. Il faut dire que c'est difficile de trouver un réseau de soutien parmi les blogs de droite, il n'y en a pas.

27 décembre 2011

Une matinée dans la peau d'un blogueur de droite

Le taux de chômage a atteint un nouveau record. C'est dommage, il n'y a aucun blogueur de droite pour commenter cette nouvelle, sauf un. Corto. Il y a bien d'autres blogueurs qui se revendiquent à droite mais pas en tant que blogueur. Ils sont de droite et blogueurs.

Corto, tel Don Quichotte est obligé de faire tout le travail de trollage des blogs de gauche, à la main. Ce n'est pas de chance, il tombe souvent à côté de la plaque et ensuite, quand on le lui fait remarquer, il se fâche. Il est très bon pour se fâcher. Mais pendant qu'il se fâche, il ne traite pas de l'actualité politique.

Il ne reste plus personne, à droite, pour traiter de l'actualité politique. C'est ballot. Je vais donc donner un coup de main à partir de mon site d'information grand public préféré dont au sujet duquel rien que la une me parait jouissive : http://Actu.voila.Fr

Information 1 : le chômage explose.

Cette information est la preuve qu'il faut poursuivre toutes les réformes entamées depuis 2002, quand nous sommes arrivés au pouvoir, puisque visiblement elles sont insuffisantes.

Cette montée continue du chômage est évidemment liée aux 35 heures, à la retraite à 60 ans et aux congés payés.

En outre, l'assistanat mis en place par la gauche, notamment au lendemain de la seconde guerre mondiale avec la création de l'assurance chômage et de la retrait est très néfaste puis que n'encourage pas cette bande de fainéants à reprendre le travail.

Information 2 : l'appel au secours des restos du cœur.

Je ne comprends pas qu'en 2011 les classes moyennes ne peuvent pas donner un peu plus pour les plus défavorisés alors qu'il est évident que l'état ne peut pas plus.

Mais, si on pousse l'analyse, il faut bien convenir que les gauchistes qui ont créé les restos du cœur ne se rendaient pas compte qu'ils ne faisaient que créer un instrument d'assistanat supplémentaire puisque les fainéants de chômeurs n'ont même plus besoin de chercher du travail pour avoir à manger.

La fermeture des restos du cœur serait un immense progrès social puisqu'il forcerait les gens à travailler.

Information 3 : Aznavour remercie Sarkozy

C'est bien la preuve que la mesure (même si elle critiquée par Alain Juppé qui ne comprend pas toute la dimension du texte, tant occupé qu'il est à résoudre nos conflits du quotidien) n'est pas une mesure électoraliste contrairement à ce que prétendent ces imbéciles de blogueurs gauchistes et qu'elle est encore moins communautariste puisqu'elle favorise le rapprochement de nos peuples.

Si les Turcs n'arrivent pas à comprendre cela, c'est uniquement parce qu'ils sont en majorités musulmans, voire, pour beaucoup, avec des accointances particulières avec le sud de la Méditerranée.

Le jour où les Turcs reconnaitront leurs génocides, M. Aznavour paiera ses impôts en France a déclaré ce grand patriote qui sait mieux que les autres quelles lois sont bonnes pour la France.

Information 4 : Gérard Depardieu a choisi Nicolas Sarkozy pour 2012

Et à droite, nous en sommes très fiers ! Il est gros, il boit, il joue Obélix au cinéma, c'est le symbole de la France profonde, de notre culture, celle qui fait notre orgueil à l'international !

Information 5 : Plainte de la mère après l'exclusion d'un môme atteint d'une maladie congénitale

Tout d'abord, il n'est pas inutile de rappeler que la mère s'appelle Hanane Douibi ce qui semble montrer qu'elle n'est pas de souche et qu'elle porte plainte parce qu'elle ne peut pas bénéficier d'une aide pour garder ses enfants pendant qu'elle va chercher des aides un peu partout.

Pour ce faire, elle stigmatise les salariés de nos bons services publiques alors qu'ils ne font que leur travail : tout le monde sait bien que les maladies congénitales sont extrêmement contagieuses et que garder l'enfant dans la crèche ferait mettre en danger la vie des autres.

Information 6 : Fin de la grève dans les aéroports

Ah ! Ben il est temps que cette odieuse prise en otage prenne fin ! On ne pense pas assez à ses travailleurs, issus des classes moyennes qui ont eu des angoisses à l'idée de ne pas pouvoir passer leurs vacances de Noël dans les maldives.

Et, encore une fois, c'est grâce au patronat que tout se décoince car il a eu la bonté d'accorder une prime exceptionnelle de 1000 euros à tout ces gueux inconséquents qui voulaient une augmentation durable de 1600 euros par an, mettant en danger un des fleurons ne notre industrie et de nos services : l’aéronautique et le transport aérien. Grâce au sacrifice des sympathiques patrons, les aéroports français ne seront pas délocalisés en Chine et notre balance commerciale de souffrira pas encore plus alors qu'elle ne fait que s'enfoncer dans le rouge depuis dix ans à cause des 35 heures.

Information 7 : l'essence n'a jamais été aussi chère

C'est la faute des régions de gauche qui maintiennent au maximum les taxes sur l'essence sous prétexte de répondre à des charges que l'état leur aurait transférées. Personne n'est dupe de leur fourberie.

Toutefois, nous, à droite, nous allons aider les Français à dépasser cette crise. Nous allons leur apprendre à économiser de l'essence. Par exemple, pour les fêtes, ils peuvent très bien rester chez eux. C'est quoi cette manie qu'ont les plus pauvres de vouloir quitter des HLM mis à leur disposition par les classes moyennes, comme s'ils en avaient honte, pour aller faire la fête ailleurs ?

Information 8 : Arnaud Dassier quitte l'UMP

Ah ! C'était mon sujet d'hier mais je l'ai abordé sous le mauvais angle.

La vérité, alors que les médias gauchistes de font que raconter des mensonges dans l'espoir de déstabiliser Nicolas Sarkozy, est que Monsieur Dassier a préféré quitter l'UMP pour mieux s'occuper de la campagne du candidat Nicolas Sarkozy sur Internet sans être inquiété pour sa neutralité et pour permettra à M. Sarkozy de démontrer son esprit d'ouverture.

En outre, le départ de Monsieur Dassier empêchera les gauchistes de qualifier Atlantico comme un média de droite.

26 décembre 2011

Dassier parle d'or !

Les Twittos de gauche sont à la peine, ce soir : leur bête noire de l'Internet de droite, responsable d'Atlantico et tout ça, jette l'éponge et quitte l'UMP. Il déplore «que les accords entre partis politiques, inévitables au niveau national, s’appliquent de manière rigide à travers un ‘droit de suite’ local et partisan de nature féodale».

Bref, il voulait se présenter aux législatives mais n'à pas eu le droit de rencontrer les militants, si j'ai bien compris. C'est con. L'UMP se entièrement verrouillée d'en haut.

Le responsable de la campagne on the web de Nicolas Sarkozy en 2007 à juste mis quelques années à comprendre.


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25 décembre 2011

Pour un Noël à gauche !

La blogosphère est en émoi, ce week-end, se demandant si le Père Noël est à gauche. Le Think Tank Variae, par exemple, a rédigé un important dossier à ce sujet, tout comme le cabinet PLR. A mon grand désespoir, différentes conclusions laissent à penser que le Père Noël n’est pas à gauche. Par exemple, on fait travailler un petit vieux comme un forcené pour distribuer des cadeaux à des enfants dont les plus riches obtiennent les plus beaux.

Le Père Noël n’étant pas à gauche, il est donc à droite, malgré ce qu’en dit François Bayrou. Je suis désolé de désespérer mes lecteurs gauchistes mais il faut ouvrir les yeux et nous allons nous reprendre en main. Courage les amis.

Revenons aux fondamentaux.  Qu’est-ce que Noël ? Nous pourrions le découper en trois volet avec d’un côté le côté religieux navrant, de l’autre côté une fête des enfants et enfin un ingénieux réseau de distribution.

Le réseau de distribution

Ainsi, il est actuellement composé d’un pauvre vieux épuisé et de quelques rennes désappointés qu’il convient de mettre à la retraite, je pense qu’il a dépassé les soixante ans.

Néanmoins, nous n’allons pas traiter maintenant du système de remplacement, je vais en charger El Camino qui a de fortes compétences (notre illustration) en recrutement. Dans l’exemple choisi, nous aurons évidemment à ramoner notre cheminée pour préparer le passage du préposé à la distribution mais, en plus, nous pourrons ramoner la cheminée du préposé. El Camino est de gauche, vous voyez, il est très égalitiste.

Néanmoins, je propose qu’on s’appuie sur les réseaux de transports de courrier publics pour assurer le transport des cadeaux des régions de production vers les régions de distribution. Ainsi, les Etats seront mis à contribution. Le Comité d’Organisation de Noël (il faudra trouver un acronyme) sera chargé d’organiser tout ça.

La Fête religieuse

Je ne suis pas expert dans ce domaine. Je vais laisser Dorham travailler ce sujet. Vous pourriez être surpris que je maintienne le volet religieux de Noël. C’est uniquement un désir de ne pas stigmatiser les Catholiques. Des états Catholiques, malgré leurs nombreuses divisions signalées par Staline, pourraient accuser ce dernier d’avoir commis quelques génocides alors qu’il n’avait que le désir de maintenir la paix dans son bien beau pays exemplaire, à l’époque.

Néanmoins, il nous faudra faire un geste vers les autres religions. Je propose qu’on rende obligatoire le sous-titrage des messes de Noël en Chinois, en Hébreux, en Arabe, en Hindi et d’autres (je n’ai pas spécialement de compétences dans les langues, à part la langue de pute et la langue de bois).

La production des cadeaux

Le Bureau International de Traitement des Enfants sera en charge de recueillir les souhaits des enfants, de leur expliquer ce dont ils n’ont pas besoin, d’établir une liste égalitaire de cadeaux en fonction des résultats, de leur proposer un panel de jouets en résultant pour un choix final d’une valeur précise selon le niveau de vie du secteur géographique considéré.

Ceci est un peu compliqué à comprendre pour un gauchiste, je vais m’expliquer : ça ne sert à rien de donner un iPad à un bougnoule, de toute manière, il n’a pas la Wifi. Il faudra trouver une formulation respectant les règles de bien-pensée mais je n’ai pas que ça à faire, maintenant. Ce n’est pas non plus ma spécialité.

Ce même bureau international dont j’ai oublié l’acronyme, aura en charge de lever une contribution que nous appelleront Contribution pour l’Organisation Unifiée de l’Industrialisation Libre des Loisirs des Enfants, qui sera proportionnelle avec une dose de progressivité qui pourront permettre d’acheter des cadeaux à des industries qui seront immédiatement nationalisées, voire internationalisée et rattachées directement à un nouvelle structure sous l'égide de l'ONU : National and International Compagny Hyper-Organisation for Noël.

Je vous laisse libre d’apporter quelques pierres à ce futur service public international.

24 décembre 2011

Pige de Noël

Me réveillant de la sieste (je préparais le réveillon), je découvre chez Seb Musset (et chez Intox 2007) que le débat sur la rémunération des blogueurs repris par des sites de presse est relancé, suite à un article de Eric Mettout, rédacteur en chef ou directeur de la publication de l’Express, qui propose ou va proposer la diffusion de billets de blogs, à titre gratuit.

Le débat est sans fin et j’avais déjà donné mon point de vue à ce sujet il y a quelques mois. Finissant ma sieste, j’avais envisagé de le donner à nouveau mais ça ne servirait strictement à rien sauf si j’en trouve une manière de rigoler.

Tiens ! Maintenant que l’Express a trouvé des rédacteurs gratuits, il ne lui reste plus qu’à trouver un directeur de la rédaction gratuit. Après tout, c’est un tel honneur de participer à la publication de ce site web que, par principe, on pourrait refuser de rémunérer toute personne y travaillant.

Avant de faire mon billet, je vais néanmoins rappeler ma position… Tout d’abord, j’avais moi-même été retenu par la rédaction de l’Express pour une première expérience, un test de quelques billets. Je n’ai jamais eu de nouvelle ce que je trouve déplorable mais je n’avais pas spécialement apprécié l’expérience. Les commentaires des lecteurs étaient négatifs parce qu’ils pensaient lire des articles de chroniqueurs professionnels et pas l’avis d’un simple citoyen néanmoins rompus au blogage. Je n’avais donc pas été spécialement déçu quand j’avais constaté l’arrêt de notre collaboration.

Cet été, comme quelques copains dont Romain et Vogelsong, j’ai été contacté par Europe 1, pour une nouvelle plate-forme qu’ils développaient, Le Lab, qui a démarré il y a quelques semaines. Ils nous proposaient de collaborer en tant que blogueur pour intervenir en tant que tel. L’expérience m’a immédiate conquise. J’ai tardé un peu à donner mon accord parce que j’espérais une proposition venant d’ailleurs.

Je ne sais pas ce qu’ont négocié les autres et je m’en fous (dans le sens où ça ne me regarde pas) mais il était hors de question que je fournisse gratuitement du contenu pour développer un machin qui finira bien par avoir un caractère commercial au sein du groupe Lagardère. Nous avons donc trouvé un terrain d’entente assez rapidement, d’autant que j’étais relativement « fier » d’avoir été sélectionné pour mes écrits et que ça m’offre une tribune supplémentaire pour étaler à la face du monde mes conneries (du moins, celles que je produits à titre exclusif quand c’est possible pour eux). De fait, je suis assez satisfait du résultat : je publie à peu près ce que je veux… Il nous reste juste à régler le rythme de cette publication, mais vous me connaissez, s’ils veulent 155 billets par jour, je pourrais y arriver.

Mon cas personnel étant momentanément réglé, je vais causer deux minutes à mes camarades blogueurs qui voudraient être repris soit par des vieux sites de presse, soit par tous les nouveaux machins qui se montent à la vitesse où je bois des bières.

Tout d’abord ; il me parait paradoxal de gueuler en permanence contre la baisse de la qualité des médias et de féliciter tous les nouveaux scoops de sites payants comme Médiapart, tout en vous proposant de fournir du site gratuit.

Cela dit, vous faites ce que vous voulez. Après tout, nous autres blogueurs « indépendants » sommes bien hébergés par plate-formes de blogs (une filiale de Google, pour ce qui me concerne) qui ont des intérêts financiers et ne touchons pas d’argent.

Je vous conseille néanmoins de faire des billets gratuits sur l’augmentation du chômage parmi les rédacteurs professionnels et de dormir correctement après. On a les fiertés qu’on mérite !

Cela dit, vous êtes tous probablement très fiers de votre contenu et vous vous imaginez que votre production viendra compléter utilement une longue litanie de contenus dans les médias et aurez une fierté de toucher 5000 lecteurs. Vous n’aurez même pas réfléchi à « l’impact » de votre prose, voire à votre propre influence. Si je suis content d’avoir un blog, c’est pour le réseau de potes qui peut se déployer autour. J’ai du plaisir à écrire des âneries et j’ai cru constater que certains avaient un certains plaisir à me lire.

Je ne citerai personne, mais j’ai passé quelques heures à lire des machins sur les nouveaux trucs. A part quelques plumes ou quelques copains, le reste ne m’apporte strictement rien. Ce contenu n’est lu que par quelques types qui passent leur temps à lire des textes politiques sans se rendre compte que l’intérêt électoral (et non pas intellectuel) est totalement nul.

Et je constate que les gugusses qui continuent à diffuser leur prose sur Internet n’ont toujours pas compris à quoi ça sert…

Je vais stigmatiser l’Hérétique, vieil connaissance, blogueur Modem, fan absolu de François Bayrou et de droite. J’ai fait récemment un billet pour me moquer de la récupération par François Bayrou de la mort de Vaclav Havel. A l’origine, je voulais le diffuser sur mon annexe, puis je me suis décidé à le diffuser ici (6 ou 7 fois plus d’audience) et finalement, je me suis dit qu’il avait toute sa place sur Le Lab. Je le leur ai proposé et m’ont annoncé qu’ils le diffuseraient dans l’après midi. Mais ils avaient leur repas de Noël et mon billet est resté dans les oubliettes. Quand j’ai vu ça, vendredi matin, j’ai décidé de le publier sur l’annexe (ici, donc) parce que je pensais qu’il devait être diffusé avant les obsèques. En fait, Le Lab l’a diffusé à peu près en même temps (par ici).

Il y a quelques réactions dans mon annexe et une dans Le Lab, de l’Hérétique. Il m’a tiré un sourire, parce qu’il prouve que certains n’ont rien compris au militantisme politique. Je cite : « Bon si c'est tout ce que les Socialistes sont capables de pondre comme critiques contre Bayrou, on n'a pas trop à s'inquiéter... »

Je précise : je suis impliqué dans la campagne de François Hollande à titre personnel mais ne suis pas membre du Parti Socialiste. Donc je ne représente pas « les Socialistes ».

Un blogueur politique cherche à faire de la prose et à exposer une belle argumentation pour dire qu’il a raison. Moi, je cherche par ce billet à toucher les lecteurs du Lab d’Europe 1 (je rappelle qu’Europe 1 est une radio…) mais je suppose que pour l’instant le Lab cherche un peu ses électeurs…

Par ce genre de billet, je réussirai à mettre dans le crâne de quelques lecteurs que l’on peut considérer François Bayrou comme un clown. Aucune publication d’un blogueur Modem dans aucun site de presse n’arrivera à convaincre personne de voter pour François Bayrou : leurs lecteurs cherchent de la lecture.

Les blogueurs sont dépités par Le Lab, ils ne s’y trouvent pas. Ils s’attendent à trouver des flux RSS de quelques plumes qu’ils connaissent et des successions de billets séquentiels. Or, de tels sites ne sont pas lus par un public non politisé. C’est bien autre chose que Le Lab veut faire, pas un site de débat entre experts politiques autoproclamés.

Enfin, il est possible que des lecteurs venant là par hasard, peut-être parce qu’ils écoutent « des clics et des claques », trouvent mes conneries rigolotes et se décident de venir lire mon blog, puis s’y intéressent.

Je ne suis pas journaliste. Je ne suis pas chroniqueur. Je ne suis pas éditorialiste. Je suis blogueur. Et c’est pour ça que le Lab m’a recruté, en me proposant une rémunération, ce qui est la moindre des choses.

Et je ferai donc dans le Lab ce que j’ai toujours fait dans mon blog vu que c’est pour ça que j’ai été contacté.

Pas pour produire du contenu gratuit pour attirer des lecteurs qui veulent se croire sérieux.