Ils voudraient tant couler la Marine

Comme je le disais dans mon billet d’hier, la nouvelle du jour fut ce sondage montrant Marine Le Pen en tête au premier tour. L’article du Parisien est enfin sorti et on en sait un peu plus. Madame Le Pen aurait 23%. M. Sarkozy et le candidat du PS (Mme Aubry), 21. Mme Joly, MM. Bayrou et Villepin, 7 ou 8%. Enfin, MM Besancenot et Mélenchon obtiendraient environ 5%.

On ne va pas en chier en pendule, l’élection est dans un an et le précédent sondage donnait, par exemple, 50% de plus aux candidats de la gauche de la gauche. En outre, en 2007, MM. Le Pen et Sarkozy cumulaient environ 42% des voix. Si Mme Le Pen et MM. Sarkozy cumulent aujourd’hui 44%, la différence ne me fera pas bouger une oreille.

Quelques copains blogueurs évoquent ce sujet, sous différents angles : Dagrouik, Dominique (au fait ! Allez donc lire son dernier billet, où il nous raconte son bref passage par la légion), Sarkofrance, Rimbus,  Menilmuche, Disp et, à l’instant, Yann …

J’ai également lu, dans la presse, la réaction du Parti Socialiste qui a probablement raison en mettant cette ascension sur le dos de Nicolas Sarkozy, ce qui nous fait une belle jambe.

J’ai surtout lu la réaction de personnalités politiques « à gauche de la gauche » et c’est là que je suis profondément attristé, plus que par un sondage bidon. Justement, ils ont beau dos de critiquer le sondage en question, d’hurler contre les « instituts » et les « médias », … J’en ai même lu un qui critiquait le peuple qui n’avait pas compris que son intérêt passait par un vote un gauche…

Je suis attristé parce qu’ils ne se rendent même pas compte que s’ils ne font pas le plein des voix et si « le peuple » vote pour le Front National, ils n’y sont pas étranger, avec un discours qui ne colle plus au paysage politique actuel, tout simplement parce que les « ouvriers » ne représentent plus 10% de l’électorat et qu’une grande partie bossant pour des petites boites sont naturellement à gauche.

Je suis surtout attristé parce qu’ils ne se rendent pas compte qu’un quart des électeurs français est prêt à voter pour un candidat d’extrême droite au premier tour de la prochaine présidentielle.

Ce n’est pas en cassant le thermomètre et les boites de sondage qu’on soignera une maladie.