31 mai 2011

Espoir 2012

"Le choix du candidat n’est donc pas une affaire de cœur ou d’opportunité politicienne. Il est bien au contraire un acte de raison et d’orientation politique." Voila un peu de lecture.

2002 - 2007 - 2012

On compare souvent l’élection de 2012 à celle de 2002. C’est une erreur et vu des blogs, elle est beaucoup plus proche de celle de 2007, vu qu’en 2002, les blogs n’étaient pas encore connus. On compare 2012 à 2002 à cause du risque de voir figurer le candidat du Font National au second tour.

En 2002, ce risque n’existait pas. Personne ne voyait Jean-Marie Le Pen devant Lionel Jospin.

Et pourtant…

En 2007, on était partis la fleur au fusil, tous rangés – plus ou moins bien…  – derrière  Ségolène Royal. Six mois avant l’élection, on voyait cette dernière avec 35%, joli score que seul Mitterrand, en 1988, avait réussi à obtenir. L’élection était imperdable. Et pourtant… Quelles que soient les raisons de la défaite de la gauche, c’est surtout une victoire, magnifique, de Nicolas Sarkozy, grâce à sa très belle campagne, qu’il pourra très bien recommencer, parce qu’il est très fort pour ça.

C’était aussi une belle campagne qu’a menée François Bayrou. On l’oublie souvent mais il a pris 10% des voix entre les estimations de décembre et l’élection, peut-être les 10% que Mme Royal a perdus puisque Nicolas Sarkozy a fait exactement le même score que celui qu’on annonçait six mois avant.

Mais, ce ne sont que des chiffres, des prévisions, le boulot de Madame Soleil…

La ressemblance entre 2007 et 2012 est le comportement des blogueurs politiques (et de leurs commentateurs) qui oublient totalement la nature des blogs : un outil pour communiquer essentiellement entre gens se sentant très concernés par la politique mais ayant, pour la plupart, une forte orientation politique.

On ne s’adresse pas aux électeurs : ils ne nous lisent pas, ils ne s’intéressent pas à la politique sur le net. Les émissions politiques à la télé sont regardés par quelques centaines de milliers de personnes, ayant toute ou presque, déjà fait un choix pour 2012.

Pour ma part, j’ai vécu 2007 en tant que blogueur politique, certes moins exposé qu’aujourd’hui. Je ne veux pas recommencer pareil et me réveiller début avril pour constater que mes proches, mes collègues de bureau, mes copains de comptoir, n’étaient pas informés du centième de ce que nous échangions en boucle dans nos blogs (on n’avait pas Twitter, à l’époque).

Si ça fait plaisir à certains blogueurs Front de Gauche, je veux bien faire un billet pour dire que le traité de Lisbonne est mauvais, qu’on nous l’a collé de force malgré un referendum négatif qui aurait, en passant, du faire revoir ses positions au Parti Socialiste. On m’a ressorti le traité de Lisbonne pas plus tard que hier chez Stef.

Ce midi, un copain m’a fait le reproche de ne pas connaître le projet de Jean-Luc Mélenchon. On me reproche souvent de passer plus de temps dans les bistros qu’à me documenter à propos de la politique ou qu’à regarder M. Mélenchon quand il passe à la télé. On m’interroge voire on m’interpelle fréquemment sur tel ou tel point du projet du Parti Socialiste.

Dans son dernier billet, le camarade DPP pousse les blogueurs socialos à détailler les actions que mèneraient le futur président socialiste, s’il est élu, si les instances internationales imposaient subitement une cure d’austérité à la France, suite à son élection. « Révolutionnaires de la socialosphère, puisque vous désirez parler programme, que ferait votre candidat unique, élu à la présidence de la République, si un tel scénario se produisait ? »

Je voudrais qu’on m’explique ce qu’il y a dans le programme de chacun des partis pour ce cas de figure. Je suppose qu’ils ont tous une section « qu’est-ce qu’on fait dans un cas improbable ? »

Je voudrais qu’on m’explique comment on va gagner une élection en abordant ce genre de sujet, non pas parce les réponses ne seraient pas intéressantes mais parce que les électeurs s’en foutent totalement, non pas qu’ils soient abrutis, mais aucun média n’irait leur expliquer ce genre de bastringue.

Gagner l’élection est pourtant au cœur du billet de DPP puisqu’il l’introduit par « Ces quelques lignes nous semblent aussi réalistes que le scénario de qui prédit la présence du diable de confort de l'oligarchie au second tour. »

Le diable de confort est bien sur Marine Le Pen (ben oui, on veut l’unité parce qu’elle pourrait être au second tour à notre place…) et notre gauche ne fait que dénoncer les institutions internationales et Européenne en s’imaginant que SON programme va être entendu des électeurs.

On croit rêver.

Alors je veux bien continuer à discuter de politique dans mon blog parce que j’aime ça mais je veux arrêter de tout baser, comme en 2007, sur ce que pourront radoter les blogueurs de gauche pendant que les partis politiques et leurs brillants communiquant feront une campagne, pendant que les meetings de l’UMP avec des milliers personnes, montrant Nicolas et son dynamisme tourneront en boucle pendant trois ou quatre mois au 20 heures, pendant que Marine Le Pen fera une campagne contre tous les autres partis politiques et paraitra la meilleure opposante au système en place, parce qu’elle amusera les médias…

Je ne veux pas que ce scénario se produise et je ne veux pas débattre avec des blogueurs qui tentent de me démontrer avec une pirouette improbable que ce scénario ne peut pas arriver.

Il n’y a pas trente six solutions pour éviter de prendre une baffe considérable en 2012 d’autant qu’il sera trop facile pour des partis qui n’ont aucune chance de gagner de mettre tous les torts sur le dos du gros partis bien méchants remplis de professionnels de la politique.

C’est par ici que ça se passe : http://www.unite2012.fr/ !

Et merci à Peuples de s’être fendu d’un billet pour l’occasion.

Je me suis fait avoir en 2007. La campagne ne se fait pas sur les cas d’école proposés par les blogueurs ou par ce qu’ils dénoncent au quotidien. Pas en 2012.

En 2002, on ne savait pas que la gauche pouvait ne pas être au second tour. Les deux élections n’ont rien à voir.

Le CSA : un monde de retard ?

« le CSA a interdit les citations à l'antenne des facteurs aggravants du virus F*cebook et Tw*tter. » (à lire chez Seb). Dans le métro, ce matin, je lisais un article d’un quotidien gratuit (M*tro) à propos de cette étrange décision du CSA.

« Le Conseil a été saisi par une chaîne de télévision de la conformité à la réglementation en matière de publicité des renvois aux pages consacrées à ses émissions sur des sites de réseaux sociaux. Il considère que le renvoi des téléspectateurs ou des auditeurs à la page de l’émission sur les réseaux sociaux sans les citer présente un caractère informatif, alors que le renvoi vers ces pages en nommant les réseaux sociaux concernés revêt un caractère publicitaire qui contrevient aux dispositions de l’article 9 du décret du 27 mars 1992 prohibant la publicité clandestine. »

En clair, les chaînes de télé n’auront plus le droit de citer leurs pages Facebook et leur compte Twitter car elles considèrent que ça fait de la publicité cachée à ces réseaux sociaux. Elles auront droit d’en parler quand ils jouent un rôle dans l’actualité, comme lors de l’affaire DSK qui est arrivée en France par Twitter.

Je comprends les motivations : ces deux machins ont déjà une telle notoriété qu’en parler souvent nuit à leurs concurrents…

Je regarde très peu la télévision et je ne sais pas si les télés parlent trop souvent de « leur page dans le grand réseau social » ou de leur « site de microblogging ». Je ne vois d’ailleurs pas pourquoi elles en parleraient trop, à part pour faire fuir les spectateurs qui sont là pour regarder la télé par pour « faire du réseau social ».

Toujours est-il que Facebook et Twitter sont entrés dans les mœurs comme d’autres produits modernes (iPhone, …) ou pas (Klaxon, Frigidaire, …).

Nos élites m’apparaissent parfois quelque peu décalées…

Je crois que c’est une chaine d’information, BFM TV, qui est plus particulièrement concernée par cette décision. Pourtant, en 2011, une société travaillant autour de l’actualité est obligée de faire sa promotion par Twitter pour apparaître branchée, pour prouver qu’elle est en avance par rapport à ses concurrents.

Twitter est devenu un média. On parle d’un sujet dans Twitter comme auparavant on en parlait à la télé, à la radio ou dans la presse.

Je vais profiter de ce billet pour assurer la promotion de mon compte Twitter et de mon profil Facebook. Le premier vous permettra d’être en temps réel informé de l’actualité, notamment par rapport aux conneries qu’on peut dire au comptoir des bistros de Bicêtre. Le deuxième est plus précis puisqu’il vous dira dans quel bistro je suis.

Si je comprends bien, un journal papier peut parle de son compte Twitter ou Facebook mais pas une chaîne de télé ou une radio.

Et un « pur player » qui diffuse essentiellement des vidéos ?

Souhaitons la bienvenue aux membres du CSA dans la vraie vie en 2011. Je leur conseille l’écoute bienveillante de la chronique de Jérôme Colombain sur France Info de ce matin (ou sa lecture).

Dans deux ans, il n’y aura plus de différence entre Internet et la télé…

30 mai 2011

Sans domicile fixe mais toujours sur mon escalier

Il y a parfois des anecdotes qui vous font retomber dans la vraie vie, bien loin des histoires de Georges Tron ou du Front de Gauche qui font le quotidien des blogs politiques. Ca m’est arrivé dimanche midi quand je sortais de chez moi pour rejoindre les copains à la Comète. Une clocharde du coin était cul nue et venait de faire ses besoins entre deux voitures dans une cour que je traverse pour gagner quelques secondes. C’était glauque (et je ne vous conseille pas la lecture de mon blog bistro, où je raconte la version longue).

Ca fait quinze ans que je fréquente ce bistro, situé juste à côté d’un grand supermarché. Ils sont séparés par un escalier qui mène dans la cour d’une résidence. Depuis quinze ans, les mêmes clochards sont là, ou presque, avec les histoires glauques qui vont avec, assis à longueur de journées sur ces marches, faisant vaguement la manche ou insultant les passant quand ils ont sont un peu trop saoul.

Il y en a un qui est mort, il y a une dizaine d’années. C’était le gentil de la bande, il parait qu’il a été massacré par un autre clodo dans je ne sais quel centre. « Il parait » seulement car il est impossible d’avoir des nouvelles… Un autre, Simon le Clochard, était devenu un des héros de mon blog, pour ses bons et ses mauvais côtés. Il a fait deux fois la manche pour la mort de sa femme et il gagnait plus d’oseille que moi mais il grillait tout avec ses potes, incapable de garder quelques sous pour lui. Un jour, on avait cru qu’il était mort. J’en avais fait un billet. Trois mois après, on a « appris » qu’il était dans une maison de retraite.

Notre favori actuel est Johnny. Un petit gars qui ne doit pas dépasser la quarantaine de kilo. Par rapport aux autres, il a deux particularités. La première n’est pas négligeable : il est propre. La deuxième est qu’il nous aime bien, il nous prend un peu pour son protecteur, on l’accueille dans le bistro quand il fait froid (les autres, on ne peut pas à cause de l’odeur) et, de lui-même, il se met près de la porte, derrière un pilier, prenant bien soin de ne pas être visible de l’extérieur, non pas par honte ou pour se cacher mais parce qu’il sait que le patron, pour une question d’image, ne peut pas avoir des gens comme lui, parce que ça ferait fuir les clients, tous ces braves gens qui viennent diner en amoureux, la Comète est magique et tout ça. C’est abominable à écrire mais c’est ainsi…

En quinze ans, à force de les croiser au quotidien, ils nous sont devenus sympathiques. On connaît leur excès quand ils sont saouls, on va les calmer quand ils s’en prennent à d’autres cas sociaux, on va expliquer aux braves chaisières qui voudraient absolument s’en occuper qu’ils ne veulent pas qu’on s’en occupe, du moment qu’ils ont à manger et quelques pièces pour s’acheter des boites de bière à l’épicerie du coin.

Sauf quand il fait trop froid, Johnny refuse les hébergements d’urgence. Il couche en face, dans l’espèce de hall à côté de la nouvelle banque. L’hiver, on a l’impression qu’ils ne sont plus ensemble et que toute la bande se reconstitue, sur les marches entre La Comète et le Supermarché aux beaux jours. Tous les soirs, ils partent ensemble, plus ou moins. Johnny précède tout le monde puis vient engueuler les retardataires. Je ne sais pas où ils vont, je ne veux pas leur demander, nous ne parlons que très peu, nous cohabitons, un peu comme deux bandes d’animaux se partageant un territoire et se soudant, subitement, quand des intrus nous dérangent. Ce trottoir, on se le partage en trois groupes, les clochards, les vendeurs sur le marché et les « gens normaux » toujours présent dans le coin : les clients de la Comète, les commerçants du quartier, les concierges des immeubles, …

Ainsi, ils viennent s’asseoir, pour tuer le temps sur les marches de cet escalier et, je l’ai découvert hier midi, faire leurs besoins dans la cour qui mène chez moi, où je passe tous les jours. Bon sang, où avais-je la tête ? Où peuvent-ils donc faire leurs besoins, autrement ?

J’ai donc fait mon billet, pour raconter la séquence glauque où j’ai pu voir les fesses d’une clocharde. Et pas que ça. En commentaires, El Camino (pas très en forme, le bougre) dit « misère de misère ».

Oui. C’est la vie au quotidien, peut-être qu’on ne peut que l’observer que quand l’on passe des heures, comme moi, à rêvasser à un comptoir, je ne sais pas. On se demande toujours comment on peut en arriver là. On imagine le processus, la déchéance, la perte d’un boulot, le chômage puis la perte d’un logement. Ou la dépression, peut-être, qui fait qu’à un moment on se met soi-même en marge de la société. Alors on rentre dans une routine, on s’intègre à une bande de clodos, on s’approprie un petit coin d’espace et on rentre dans la picole parce qu’il n’y a pas grand-chose d’autre à faire.

C’est leur quotidien, un quotidien de misère. On ne peut rien faire pour eux, on aurait peut-être pu, avant qu’il ne sombre, leur éviter d’en arriver là. Peut-être au moins pour certains, pour ceux qui ont connu la déchéance progressive par l’incapacité de faire un boulot quelconque pour une raison qui nous échappe à tous.

Alors on vit avec. Ce n’est plus seulement leur quotidien, c’est le notre aussi.

Et il faut voir une paire de fesse, un dimanche ensoleillé, à l’heure de l’apéro, pour reposer les pieds sur terre et se dire, humblement, qu’on ne peut rien faire pour eux, à part leur offrir un Ricard, à l’occasion, s’ils se tiennent bien dans le bistro, s’ils ne font pas la manche auprès des clients exaspérés qui n’ont probablement pas bien compris. Ils s’imaginent peut-être qu’on devrait les parquer ou les enfermer de force dans quelque lieu spécialisé.

Sans se poser la question : au nom de quoi ?

Le TINA de la vraie gauche

Dans le temps, j’aimais bien faire des billets sarcastiques à propos de Ségolène Royal et de François Bayrou ; ça attirait les trolls mais j’ai perdu la main… J’ai l’impression que « la vraie gauche » est en train de reprendre la main. L’épisode de « la lettre » a montré l’exemple. Je pourrais reprendre le créneau mais je préfère le laisser à Stef… Il a osé faire un billet « Mélenchon, Grand chef Bisounours. » Je vous le conseille !

Je vais néanmoins le résumer. A la télé, hier, M. Mélenchon aurait déclaré : « Je ne participerai à aucun gouvernement de gauche autre que celui que je dirigerai » ! (à noter que ce n’est pas la première fois qu’il le dit)

Il n’y a pas d’autre alternative. Le TINA de la vraie gauche comme le disait un sympathique twittos.

Quand on voit les critiques qu’on a pris dans la tronche à l’occasion de l’appel à l’unité…

Finalement, parmi les militants du Parti de Gauche que je fréquente dans les blogs, le seul à montrer un peu d’ouverture pour une victoire de la gauche est mon camarade GdeC. Qu’il en soit félicité.

Gardons la morale

S’il n’y avait pas eu la démission d’un ministre, le « week-end politique » aurait été marqué par les grandes messes de trois partis politiques, Europe Ecologie Les Verts, le Parti Socialiste et l’UMP. Pour les deux premiers, on arrive relativement bien à voir de quoi il retourne. Les socialos devaient valider leur projet et les écolos choisir une orientation entre les textes proposés par Cécile Duflot et Daniel Cohn-Bendit.

Du coup, dimanche, j’ai essayé de savoir de quoi il retournait pour l’UMP. Je suis donc allé faire un tour sur leur site web, très joli mais assez peu pratique. Je n’ai pas trouvé grand-chose. Il faut dire que je suis vicieux : je cherchais un projet politique sur le site de l’UMP.

Fallait oser.

Du coup, je suis allé voir leurs communiqués divers. Un sur deux est fait pour dénoncer l’absence de projet du PS ou taper sur sa moralité. Ils aiment bien ça à l’UMP…

D’ailleurs, François Fillon a déclaré samedi : « A l'heure où les socialistes se trouvent dans l'obligation de ravaler toutes les leçons de morale qu'ils n'ont cessé de nous adresser, l'UMP débat, l'UMP réfléchit, l'UMP concentre ses forces" » !

Je ne sais pas si notre Premier Ministre se rend compte de ce qu’il dit. Outre le fait que le Parti Socialiste a pris le temps, depuis novembre 2008, de bâtir un projet politique et de le faire savoir alors que le flou règne sur les intentions de l’UMP, s’attaquer à la morale du PS alors qu’on est responsable d’un gouvernement où siège un Tron(e) (pardon…) impliqué dans une sordide affaire de cul est particulièrement gonflé.

D’ailleurs, tout ce qui ressort du week-end est la démission de ce ministre. Venir nous parler de morale.

Il est vrai qu’ils sont très moraux à l’UMP ! Tant pis pour la présomption d’innocence, Georges Tron a été balayé en quelques jours parce qu’il aurait potentiellement fait des conneries à caractère sexuel.

C’est dommage, ça ne donne pas trop de grain à moudre aux blogueurs. Eric Woerth avait mis plusieurs mois avant de partir. Il est vrai que les potentiels magouilles au sommet sont beaucoup moins importants qu’un putatif massage de pieds…

La morale.

Mon confrère Yann tente ce matin de compter les ministres qui ont été obligés de démissionné. « Brice Hortefeux : Condamnation en première instance pour propos racistes. Michèle Alliot-Marie : Vacances et jet privé avec un proche de Ben Ali pendant la révolte tunisienne. Eric Woerth : Affaire Bettancourt. Alain Joyandet : location d'un jet privé à 114.500 euros. Christian Blanc : 12.000 euros de cigares aux frais du contribuable. »

Je ne sais pas si les responsables de l’UMP se rendent compte de l’image qu’ils donnent en dénonçant la morale des autres, notamment en cette période où les débats ne portent pas vraiment sur l’essentiel.

Qui sera le prochain à être forcé de démissionner ?

(image - très à propos...)

29 mai 2011

Photo de Pipes

Le titre de ce billet est parfaitement éhonté. Ce billet ne l'est pas moins mais il m'est nécessaire pour voir ce que devient le flux alors que je teste Yahoo Pipes. Dans la pratique, j'ai lié mes quatre blogs pour générer un seul flux RSS et je cherche à savoir comment les billets sont repris par Facebook.

Désolé de vous avoir réveillé.

Edit : et en plus, c'est après diffusion que je me rends compte que je me suis trompé de blog.

28 mai 2011

Les faux comptes Twitter de l'UMP

Vous n’êtes pas sans ignorer que le Conseil National de l’UMP se tient aujourd’hui. Si je n’avais pas été faire un tour dans Twitter, je ne le saurais pas : je ne suis pas un zinfluent, le week-end. Des braves militant ont décidé de créer un « hashtag » (#cnump) pour regrouper les twits des militants pendant toute la durée de la cérémonie. J’ai eu une idée amusante : motiver les copains pour qu’on puisse inclure #cnump dans TOUS nos twits, pour polluer leur « TL »… J’en ai fait un billet dans l’annexe pour motiver les troupes.

Au bout de quelques temps, j’ai constaté que quelques Twittos avaient commencer à RT systématiquement tous les Twits avec #cnump, environ une heure après le début de mes âneries. Ils sont devenus de plus en plus nombreux, j’ai donc pensé à un loup quelconque.

Je suis donc allé voir ces comptes de plus près. 

Je vous en présente quatre dans l’illustration de ce billet, sur laquelle vous pouvez cliquer pour l'agrandir. Ils n’ont aucun abonnement, aucun abonné, et une trentaine de twits émis, uniquement. En fait, j'en ai "déclaré en spam" au moins une quinzaine.

Ma conclusion est qu’il pourrait bien s’agir de comptes créés pour l’occasion pour faire croire que l’UMP est active dans Twitter, notamment à l’occasion du « #cnump ». Qu’en pensez-vous ?

Et on va encore nous faire croire que l'UMP prend de l'avance dans la stratégie web...

Edit : d'après des Twittos qui ont lu ce billet, ces faux comptes auraient pour but de faire monter #cnump parmi la liste des hashtags les plus fréquents.

Un candidat et des institutions

Après la fameuse lettre aux responsables politiques de gauche, les débats ont fusé dans tous les sens et une question rituelle a tourné : « Et toi, es-tu prêt à voter pour un candidat qui n’est pas issu de ta formation politique ? » L’idée m’a traversé l’esprit de lancer une chaîne de blogs, à ce sujet, mais je suis fatigué parce qu’on s’égare. Je n’ai rien à cirer de la Porsche de DSK ou de la normalitude d’Hollande mais on ne parle que de ça, en plus des boites noires qui parlent et des épidémies de concombres qu’il faudrait maintenant consommer avec des préservatifs.

« Et toi, es-tu prêt à voter pour un candidat qui n’est pas issu de ta formation politique ? »

Oui, je suis prêt.

Ces polémiques sont stériles. On perd du temps et j’en perds encore plus ce matin.

La lettre sera peut-être entendue. Jean-Louis Bianco n’y croit pas mais il soutient la démarche (qu’il en soit félicité et remercié !). En commentaires de son billet, il répond à Bembelly : « Cette unité est sans doute essentielle pour garantir la victoire de 2012. Mais alors que nous avons été nombreux à les solliciter, les autres partis de gauche n’ont (jusqu’à présent) pas souhaité s’associer à cette démarche craignant sans doute que la ou le candidat désigné(e) lors de ces primaires ne soit pas issu(e) de leurs formations politiques. »

Il a raison. Les autres formations de gauche n’ont pas voulu jouer le jeu des primaires ouvertes. Ils vont jouer à autre chose, pendant un an, ils n’auront rien pour eux ensuite, ils vont taper sur le PS. Si Nicolas Sarkozy gagne, ils vont mettre la défaite sur le dos du PS. Et pendant cinq ans, on sera à nouveau dans l’opposition. Sarkofrance ne prendra pas sa retraite.

Si Nicolas Sarkozy gagne, l’année 2013 risque d’être particulièrement joyeuse pour les formations de gauche : il faudra négocier en vue de l’élection territoriale de 2014.

J’en avais fait des billets au moment des cantonales mais j’ai l’impression d’avoir été le seul blogueur à s’intéresser au sujet. Je vais faire court : il y aura un important redécoupage des cantons pour en diminuer le nombre. Les cantons seront donc beaucoup plus gros, donc beaucoup plus difficiles à gagner pour les petites formations politiques qui ont des fiefs historiques. Par ailleurs, les régionales ne seront plus à partir de scrutins de listes sur un mode proportionnel. Les petits partis politiques vont perdre beaucoup de poids, voire l’immense majorité des élus (hors échelons municipaux dans des fiefs historiques).

2013 va être joyeux parce qu’il faudra se partager un gâteau mais chacun voudra toutes les parts. Mon canton : un conseiller général communiste dans le fief du MRC en Ile de France. A qui réserver le futur grand canton ? Un élu coco en moins au département ou un élu MRC en moins à la région ? Ou un de chaque ?

Le bipartisme est en marche…

Mais les petites formations politiques de gauche jouent la fine bouche pour la Présidentielle, la seule élection réellement importante en France. Mais elles mettent en jeu leur survie politique et la seule solution possible pour écarter la droite du pouvoir.

« Et toi, es-tu prêt à voter pour un candidat qui n’est pas issu de ta formation politique ? »

Oui évidemment. Je soutiendrai le candidat qui sera issu des primaires, qu’elles soient ouvertes (ce que je souhaite) ou internes au PS. Rien n’empêche les candidats des autres formations de gauche de s’inscrire aux primaires. Mais la démarche préconisée dans « la lettre » me parait largement préférable. On se met d’accord sur un projet. Et ensuite, on choisis un candidat.

Que je soutiendrais quoiqu’il arrive : je suis démocrate. Je joue le jeu des institutions.

Mais il me parait souhaitable que ces primaires désignent un candidat capable de gagner la Présidentielle et pour l’instant je n’en vois que deux.

Les petites formations politiques refusent de se mettre autour d’une table pour en discuter parce ce qu’elles ont peur de perdre une illusoire indépendance qu’elles conservent quelques années avant de disparaître. Je ne vois pas pourquoi je discuterais du projet avec elles. Qu’elles se débrouillent… Pour ma part, je voterai pour le candidat qui sera issu du Parti Socialiste, sauf miracle, puisque, au dernier scrutin national, le PS (avec le PRG) représentait plus de la moitié de la gauche.

« Et toi, es-tu prêt à voter pour un candidat qui n’est pas issu de ta formation politique ? »

Je ne suis pas issu d’une formation politique. Je ne suis membre d’aucun parti politique. Dans ma commune, je soutiens le MRC, dans mon canton le PC et aux niveaux supérieurs, j’ai tendance à voter allègrement PS, le tout ne m’empêchant pas d’être très proche du PS local et de passer une partie de mes soirées avec un éminent membres des écolos locaux…

La seule solution que je vois pour ne pas voter pour le candidat socialo au premier tour de la Présidentielle est que le Parti Socialiste ne présente pas de candidat et la seule solution pour que ça arrive, c’est qu’un accord intervienne entre les différents partis de gauche, sur la base d’un projet puis du choix du meilleur candidat pour l’incarner.

La probabilité qu’il ne soit pas du PS est faible, je veux bien le reconnaître.

« Et toi, es-tu prêt à voter pour un candidat qui n’est pas issu de ta formation politique ? »

Je ne vois pas pourquoi on me pose une question aussi idiote ; la question ne se pose pas.

Alors il est temps d’arrêter de se poser cette question. Ca fait deux ou trois mois que « les médias » ne parlent que des candidats putatifs en oubliant le projet, parce que c’est qui leur fait vendre des journaux, parce que c’est ce qu’attendent les gens.

Alors, parmi les candidats disponibles pour représenter la gauche aux élections, il serait peut-être temps qu’ils se prononcent sur leur manière de voir les institutions et leurs évolutions. Un seul l’a fait réellement, en les mettant au cœur de son projet, Arnaud Montebourg (représenté par l’ineffable Rimbus dans la blogosphère).

Je souhaite, pour ma part, que l’on supprime cette présidentialisation du régime, que l’on introduise de la proportionnelle à tous les étages (alors qu’un va être supprimé en 2014 et un autre compromis, l’élargissement des cantons favorise les gros partis).

Pour qu’enfin, on puisse parler projet, pour qu’enfin, on puisse faire de la politique.

27 mai 2011

Un Kremlin des Blogs spécial Tour de France ?

Nous apprenons que la dernière étape du Tour de France passera au Kremlin-Bicêtre (le nouveau siège du sponsor, LCL, est à deux cent mètres, sur l'ex-nationale 7, à Villejuif). Marcel Le Fiacre semble déjà prêt à accueillir les champions.

Je serai à la Comète ce jour là...

Cela dit, le prochain Kremlin des Blogs aura lieu le 9 juin en l'honneur de Bembelly et la présence bienveillante de Yann.

Les p'tits Mickey de la politique


Voilà les résultats d’un sondage fait auprès d’une personne réunie dans un bistro hier soir significatif d’à peu près rien à part de mes craintes. Il prévoit le résultat du premier de la Présidentielle.

Marine Le Pen
18,01%
Nicolas Dupont Aignan
2,00%
Nicolas Sarkozy
19,00%
Hervé Morin
2,00%
François Bayrou
9,00%
Corinne Lepage
5,00%
Nicolas Hulot
9,00%
Candidat Socialo
17,99%
Jean-Pierre Chevènement
5,00%
Jean-Luc Mélenchon
8,00%
Candidat NPA
2,00%
Candidat LO
1,00%
Divers
3,00%

La chose qui devait arriver arriva : aucun candidat de gauche au second tour. J’entends déjà les objections, à l’arrivée de mes camarades de comptoir.

-         Wouhahahah ! Jamais Marine Le Pen ne sera à 18% !
-         Ah ! Non, c’est ça… Son père était donné à 12% un mois avant les élections, en 2002, il a fini à 17. Tu vas voir que Marine Le Pen en fera 25…
-         Mouarf ! Jamais François Bayrou ne sera à 9%, il est mort, il n’a pas de projet, il n’a pas de troupe.
-         Ben moi non plus, je n’ai pas de projet, à part d’aller en vacances chez FalconHill et Le Coucou puis chez Poireau, voire boire des bières à Tours. Il n’empêche que je vois très bien François Bayrou partir « tout seul », sur un créneau de centre droit, largement déserté par les autres. C’est lui qui a le plus d’expérience des campagnes. S’il sait se faire encadrer un peu, il finira au second tour.
-         N’importe quoi, jamais les écolos ne voteront pour Nicolas Hulot, il ne leur fait pas confiance.
-         Ben non, ils voteront pour Corinne Lepage ou pour qui ils voudront. Par contre, que feront les bobos, les « protestataires du centre gauche », … ?
-         Tu délires, jamais Méluche ne fera plus de 6% !
-         Ah non, et tu voyais Besancenot à 4% en 2007 ?
-         De toute manière, le candidat du PS ne fera jamais moins de 22 ou 23%.
-         Ouais, c’est ce que pensais les socialos en 2007, mais là, quand l’UMP partira comme un seul homme à lui faire un procès en nullitude, en fumagedecannabissitude en alcoololitude, en normalitude, en boboitude, ou je ne sais quoi… Parce que le seul candidat qui puisse sérieusement détrôner Nicolas Sarkozy, c’est bien celui du PS…
-         Bah, t’es pas drôle…

Et la discussion s’éternisera, jusqu’à ce que le patron intervienne :
-         bon, les gars, je ferme,
-         allez, patron ! Une dernière tournée,
-         non, vous m’avez déjà dit ça en 2002 et en 2007,
-         ah ben merde, bon, on se revoit en 2017, alors !
-         c’est ça, salut les gars, et merci !

Je ne suis pas porte-parole des copains qui ont signé et relayé la « Lettre ouverte d’un électeur à tous ceux qui font de la politique à gauche » mais voila mes craintes. Je ne suis pas Madame Soleil, je ne spécule pas à la petite semaine.

Alors, j’ai lu, ce matin, des billets critiquant cette lettre, je ne vais pas argumenter point par point, je vais en citer deux.

Je vais commencer par celui de Philippe Sage, intitulé « Le Pays Joyeux Des Blogueurs De « Gauche » » ! Ah ! Encore un qui met gauche entre guillemets, comme s’il représentait la gauche à lui tout seul. Il nous appelle « les Casimir » (d'où le titre de ce billet) et base toute son argumentation sur le fait qu’on espère réunir toute la gauche. « De voir, unis, bras dessus, bras dessous, le PS, le Front de Gauche, les Verts, le NPA, Lutte Ouvrière et le Schivardi de l’année, s'en aller défier le Sarkozy et la frontiste, scandant à tue-tête : « Tous ensemble ! Tous ensemble ! Ouais ! ». »

Non, Philippe, pas un seul d’entre nous n’imagine empêcher LO ou le NPA de présenter un candidat et, pour ma part, je ne rêve pas une minute d’empêcher Jean-Luc Mélenchon d’y aller. J’envisage juste que le PC n’est pas obligé de le soutenir parce qu’il aurait gros à perdre : des députés. Et la vie. J’envisage aussi que les Verts ne soutiennent pas forcément Nicolas Hulot, j’envisage plein de truc. J’envisage que Jean-Pierre Chevènement n’aille pas à la bataille.

Ca n’est qu’en parlant entre eux que les uns et les autres pourront faire les concessions, parce que dans une négociation, tout le monde doit faire des concessions...

Je vais terminer par le billet de mon copain « Des Pas Perdus » ou, plus exactement, sur un passage. « Le Front de gauche est minoritaire aujourd'hui mais il a vocation à devenir majoritaire pour mettre en œuvre une véritable alternative politique. Et, plus son candidat obtiendra de voix, plus le Front de gauche pèsera sur les orientations d'une majorité de gauche... »

Rien de plus normal et légitime de la part d’un militant d’estimer que son parti est le plus fort et finira par être majoritaire. Je ne dirai donc rien, je n’ai pas vocation à casser le moral. 

« Plus son candidat obtiendra de voix, plus le Front de gauche pèsera sur les orientations d'une majorité de gauche... »

Et on fait quoi s’il n’y a pas de majorité de gauche ?

La seule manière de peser sur les orientations de la politique, c’est de s’asseoir, maintenant, à une table, avec le Parti Socialiste, pour réorienter le projet…

Mais pendant qu’on discute éternellement, ce sont toujours les mêmes qui trinquent

Pour demain, je vais tenter de préparer un billet plus optimiste.

J’ai déjà la base.

Marine Le Pen
16,00%
Nicolas Dupont Aignan
6,00%
Nicolas Sarkozy
22,00%
François Bayrou
5,00%
Corinne Lepage
5,00%
Nicolas Hulot
5,00%
Candidat Socialo
31,00%
Jean-Luc Mélenchon
4,00%
Candidat NPA
2,00%
Candidat LO
1,00%
Divers
3,00%

("photo")

26 mai 2011

Ma contribution à la croissance en Europe

Ça ne s'invente pas et c'est à lire ici.

(via @louislep qui sera remercié par une tournée)


- Posted using BlogPress from my iPhone et probablement from one bistro

Soyons unis !

Parce qu’il n’y a pas d’autre solution que l’unité pour éviter le pire, je me suis associé à mes copains blogueurs ou pas pour lancer cette lettre ouverte à nos dirigeants politiques de gauche. Ils doivent se mettre autour d’une table et de discuter.

Une première liste de signataires figure en bas de la lettre. Je vous invite à nous rejoindre, à transmettre cette lettre à vos proches, qu’ils la signent massivement, qu’ils la diffusent sur leurs blogs, qu’ils la transmettent aux politiciens qu’ils soutiennent généralement.

Parce que nous n’avons que faire des petits conflits qui minent la gauche au quotidien.

Généralement, je rédige mes billets de blogs puis je choisis une photo dans Google Image à partir de mots clés, souvent sans rapport avec la choucroute, selon mon état d’esprit. Ce matin, je ne sais pas pourquoi, en pensant à une France apaisée, mes doigts ont tapé « Golfe du Morbihan ». Pourtant, j’aime à penser que cette lettre est envoyée du Kremlin-Bicêtre (comme chez Guy, par exemple). Non pas parce que les chars russes s’arrêtent aux portes de Paris, le 10 mai est passé, ou parce que c’est mon fief qui a été « retenu », mais parce que la gauche y est unie. Elle gagne au premier tour et je n’ai pas besoin de quitter mon comptoir, le jour du deuxième.

Soyons unis,
Nicolas

Lettre ouverte d’un électeur à tous ceux qui font de la politique à gauche

Pour faire avancer l’unité à gauche, faites comme nous : copiez, collez et personnalisez cette lettre ouverte, puis envoyez-la vite aux responsables politiques de gauche que vous connaissez. Et faites tourner !

Le Kremlin-Bicêtre, mai 2011

Chers camarades,

Comme disent les Chinois, il est des coups de massue qui rendent lucides : si la gauche veut remporter l’élection présidentielle de 2012, elle devra aller unie au combat dès le premier tour.

Imaginer que tel ou tel candidat ou candidate évitera la dispersion des voix à gauche entre vos différents partis, provoquera le réflexe d’un vote « utile », est un pari dangereux, une illusion entretenue par des sondages dont on connaît la volatilité… et la fiabilité.

Enterrer Nicolas Sarkozy trop vite est tout aussi illusoire. C’est un redoutable adversaire en campagne électorale, chacun le sait. C’est un des rares domaines où sa compétence n’a pas encore été mise en doute.

Mais surtout, Marine Le Pen sera vraisemblablement au second tour, nul besoin de sondages pour le craindre.
L’élection présidentielle de 2012 se gagnera donc au premier tour. Autrement dit, celui des deux candidats, de gauche ou de droite, qui aura le plus rassemblé son camp avant le scrutin présidentiel aura de fortes chances de l’emporter, soit parce qu’il sera face à Marine Le Pen, scénario hélas le plus probable, soit parce qu’il aura obtenu un score élevé au premier tour et aura donc créé une dynamique suffisante pour gagner le second.
C’est le bête et implacable raisonnement arithmétique qu’impose notre scrutin majoritaire à deux tours. On peut regretter qu’il en soit ainsi, qu’il ne nous soit plus permis de faire un « choix de coeur » au premier tour. Mais c’est comme ça.

Cette réalité électorale doit conduire les politiques que vous êtes à agir en conséquence, c’est à dire à vous battre pour que ce soit bien le candidat de gauche qui rassemble le plus efficacement son camp dès le premier tour, et non celui de droite, Nicolas Sarkozy.

Inutile d’attendre le dernier moment pour bâcler un marchandage de circonstance, purement politicien, ou le programme et les idées passeront à la trappe. Inutile encore de compter sur un accord entre les deux tours, vite fait bien fait, entre les partis de gauche au cas où ce serait l’un des leurs qui accède au second tour. Dans le premier cas, face à Le Pen, pourquoi le candidat s’embarrasserait-il d’une négociation avec ses amis politiques alors qu’il est pratiquement certain d’être élu ? Dans le second cas, face à Sarkozy, redoutable candidat, le spectacle de chefs de partis de gauche se rabibochant opportunément après une campagne qui les aura durement opposés sera d’un effet déplorable et ne peut que favoriser le candidat de la droite.

Avez-vous le droit d’envisager cette défaite ? N’avez-vous pas, au nom de la confiance et des mandats que vous ont confié le peuple, des obligations, dont celle de gagner pour mettre un terme à la politique désastreuse menée par Nicolas Sarkozy ?

Chers camarades, il est temps d’atterrir. D’arrêter d’avancer en ordre dispersé, avec des candidatures tactiques, « providentielles » ou fantaisistes. Bref, il est temps de prendre la mesure de cette nouvelle donne électorale et d’en tirer les conséquences. Dès que possible, vos partis doivent travailler ensemble à une plateforme commune et à la désignation d’un candidat unique pour toute la gauche. Après tout, les primaires ont bien été imaginées pour cela, non ?

Rappelez-vous : n’avaient-elles pas vocation, à l’origine, à sortir des logiques partisanes en s’adressant à tous ceux qui « partagent les valeurs de la gauche », qu’ils soient roses, verts ou rouges ? Imaginez la dimension que prendraient ces primaires si elles mobilisaient tous les partis ! Elles donneraient un autre souffle à la campagne et un autre poids au candidat ainsi désigné. Et avouons-le, elles seraient sûrement prises beaucoup plus au sérieux qu’aujourd’hui.

Pour vous, responsables politiques, ce ne sera pas facile de dépasser les clivages et les rivalités d’appareils, on l’imagine. Certains d’entre vous ne souhaiteront peut-être pas monter dans le train de l’unité. Mais l’enjeu est à la hauteur de l’effort : pour que la gauche remporte ce scrutin présidentiel, l’unité et les concessions qu’elle implique, sont le prix à payer et, soyons plus positifs, le défi à relever.

D’ailleurs pensez-vous sérieusement qu’un programme qui rassemble tous les partis de gauche soit un défi aussi insurmontable ? Nous partageons tous un socle de valeurs communes : écologie, services publics, société solidaire, emploi pour tous, fiscalité redistributive, laïcité, régulation de la finance, éducation, innovation, recherche, et bien sûr, l’ambition d’une France forte, généreuse et influente sur la scène mondiale.

Chers camarades, quelle tâche plus stimulante qu’un programme unitaire pour ceux qui aiment la politique et veulent changer les choses ! Ce n’est pas une utopie, c’est une nécessité. Les électeurs le sentent et multiplient les appels dans la presse et sur le Net. Nous sommes à un an de l’échéance, vous avez encore le temps de vous y mettre. N’attendez pas.

Un programme, un candidat… la victoire en 2012 !

Captainhaka : Le grumeau, Custin d’Astrée : 365 mots, Cycee : bahbycc, Dominique Darcy : dominiquedarcy, Eric Citoyen : Mon Mulhouse, Gaël : De tout et de rien, Jean-Claude : Slovar – Les nouvelles, Jean Renaud Roy : @jr_roy, Juan : SarkoFrance, Jules Praxis : @jules_praxis, Le Coucou : Le coucou de Claviers, Melclalex : A Perdre la raison, MrsClooney : La femme de George (s) , Nicolas : Partageons mon avis, Nicolas : La rénovitude, Nicolas Cadène : Débat socialiste, Rimbus : Rimbus le Blog, Romain Pigenel : Variae, Ronald : Intox2007, Jacques Rosselin : @rosselin, Seb Musset : Les jours et l’ennui de… , Stef : Une autre vie,  Sylvie Stefani : Trublyonne, Valérie de Saint-Do : Microcassandre, Vogelsong : Piratages, Yann Savidan Carnet de notes de…, Zeyesnidzeno : La France a peur

Pour faire avancer l’unité à gauche, faites comme nous : copiez, collez et personnalisez cette lettre ouverte, puis envoyez la vite aux responsables politiques de gauche que vous connaissez (députés, maires, sénateurs, responsables de parti, etc). N’hésitez pas à nous envoyer leur réponse. Vous pouvez pour commencer retrouver les mails de vos députés en cliquant ici. Et faites tourner !


Sans tête

Je suis d’une humeur de chien, ce matin… Hier soir, ça allait ! On avait « l’affaire Tron », on a pu faire notre dose habituelle de plaisanteries machistes. C’est après que tout est parti en couilles, quand j’ai vu que Jean-Marie Le Guen « soutenait » la candidature de Christine Lagarde.

Est-il trop compliqué pour nos dirigeants socialos de comprendre qu’on ne peut pas dire que l’on peut remplacer un des nôtres par le ministre de l’économie du camp d’en face ?

Mais ce matin, on atteint un sommet ! La radio serinait que « un des nôtres », justiciable outre atlantique va pouvoir attendre son jugement dans une maison louée 35000 euros par mois, avec plus de salles de bain que de chambres et une magnifique terrasse sur le toit.

Certes, on devrait s’en foutre, ce n’est pas notre problème.

Il n’empêche que pour ratisser dans les classes populaires, ça la fiche mal.

Le PS n’a pas de tête.

25 mai 2011

Le eG8 prépare l'économie du futur au siècle dernier

J’ai relayé, ce matin, quelques articles de Typepad à propos du fameux eG8 parce que je pense que ça peut intéresser mes "lecteurs  politiques" qui ne sont pas nécessairement abonnés aux blogs concernés. Néanmoins, le sujet ne me passionne pas du tout. Peut-être que le fait de bosser depuis 25 ans dans l’informatique et passionné depuis plus de 30 par « l’informatique individuelle », je suis blasé par toutes les évolutions qu’on peut nous présenter, tous les trucs qui seront prochainement à la mode, toutes les modes dans lesquelles je tombe, moi, accroc, aujourd’hui de Twitter et de l’iPhone. Et des blogs qu’on présente comme morts depuis des années.

Pourtant, je fais parfois des billets sur l’économique du numérique ici-même ou dans mon blog geek. Le seul côté qui me fascine est que tout cela ressemble à l’économie du vide. La dernière nouvelle, dans le secteur, est l’introduction en bourse de « LinkedIn » qui employait 370 personnes en 2008, donc peut-être, 500 ou 1000. Au bout d’une journée de cotation en bourse sa valorisation boursière était de l’ordre de 5 milliards d’euros. A titre de comparaison, la première SSII française a une valorisation d’environ la moitié alors qu’elle emploie 50000 personnes.

L’économie du vide. Je ne vais pas en refaire un billet d’autant que mon éminent confrère et par ailleurs futur ministre de mon gouvernement, Dagrouik, a parfaitement traité le sujet ce matin, en rappelant notamment tous mensonges que l’on peut entendre. Allez le dire, donc.

Mais après avoir cité Wikio, ce matin, je vais faire appel à Frédéric Montagnon, qui nous vient d’Over-Blog en passant par Wikio et qui a fait un billet, ce matin.

Le sponsor du eG8 « a offert à chaque participant à l'eG8 un CD de Jessie J. »

Je ne sais pas qui est Jessis J. mais je me demande pourquoi ces braves gens qui nous préparent les machins à propos de l’économie du futur n’ont pas offert une cassette VHS, voire une carte perforée.


Les blogs préférés des blogueurs

Il y a quelques temps, le taulier de Tribord m’annonçait préparer un billet sur le thème de la blogosphère et de la veille et demander à quelques blogueurs quels blogs ils préféraient. J’ai répondu en me restreignant aux blogs portant justement sur ce thème.

Le résultat est en ligne ici !

Et toi, qu'aurais-tu répondu à Simon ?

Prendre Lagarde au radar

Comme tous les « jeunes blogueurs », il m’arrivait souvent d’avoir une panne : ne pas savoir quel sujet aborder, un matin… Je vous conseille d’aller en rigoler chez Bembelly. Cela dit, ça ne m’arrive plus trop, j’ai au contraire du mal, maintenant, à faire le tri entre toutes mes idées. C’est le cas, ce matin, alors que j’ai déjà fait un billet et que je n’ai pas encore choisi le thème de mon billet politique du matin, il me faut revenir sur deux thèmes abordés hier.

Au menu, la candidature de Christine Lagarde au FMI (ma radio m’a dit ce matin qu’elle devrait annoncer sa candidature prochaine) et la sécuritaire avec les radars pédagogiques et la fronde des députés UMP. Ca me permettra de faire encore un mauvais jeu de mot avec le patronyme de la Ministresse en titre du billet.

Les radars pédagogiques

On en a beaucoup rigolé, hier, moi le premier jusqu’au moment où je me suis rappelé que ces machins ont été très efficaces avec moi, il y a 7 ou 8 ans. C’était sur l’A75, je crois. J’allais en vacances, comme chaque année, en Lozère (tiens ! Gabale aborde aussi le sujet), à Florac, quand j’ai vu un panneau lumineux qui clignotait avec un numéro d’immatriculation suivi d’une mention : « vous roulez trop vite ». J’ai commencé par rigoler en pensant à la tronche du mec qui verrait ça sur le côté. Puis je me suis apitoyé en voyant que le type venait du 22. Enfin, j’ai réagi : c’était l’immatriculation de ma voiture.

Je peux vous garantir que de savoir qu’on pouvait se faire baiser comme un couillon à tout moment a freiné mon accélérateur pendant toutes les vacances…

Les radars pédagogiques sont efficaces.

CC, quant à elle, a testé les avertisseurs de radars.

La fronde des députés

Je n’ai pas changé d’avis : je continue à penser qu’il faut plus de « répression » (ce qui n’empêche pas la pédagogie) et que la position des députés qui exigeaient que le gouvernement revienne en arrière n’est pas responsable. D’ailleurs, je vous recommande instamment la lecture de ce billet de Disparitus.

Néanmoins, la lumière m’est venue ce matin : il faut que j’arrête d’avoir des positions trop arrêtées, ce qui est notre mal à tous. Il faut s'engager avec modération : telle est ma devise au comptoir.

Le gouvernement semble être plus ou moins revenu en arrière. Il ne me parait pas aberrant que le gouvernement écoute les députés qui eux-mêmes écoutent les électeurs.

On peut toujours dire que c’est de la démagogie. On dit d’ailleurs toujours que c’est de la démagogie ou du populisme quand on n’est pas d’accord avec une position. Il n’empêche qu’il me parait aussi important de sauver la démocratie que quelques vies…

La candidature de Christine Lagarde au FMI

J’ai vaguement entendu à la radio ce matin qu’elle déposerait sa candidature à la tête du FMI prochainement. Il ne faut pas. Elle a des casseroles au cul si je puis me permettre un peu de vulgarité dans ce blog de haute tenue. Plus exactement, elle a potentiellement des casseroles avec une possible implication dans l’affaire Tapie. Je sais : la présomption d’innocence et tout ça.

Toujours est-il que je n’ai pas encore envie qu’une personnalité française à la tête d’une institution internationale fasse à nouveau la une de la presse mondiale…

(photo)