Parce qu’il n’y a pas d’autre solution que l’unité pour éviter le pire, je me suis associé à mes copains blogueurs ou pas pour lancer cette lettre ouverte à nos dirigeants politiques de gauche. Ils doivent se mettre autour d’une table et de discuter.
Une première liste de signataires figure en bas de la lettre. Je vous invite à nous rejoindre, à transmettre cette lettre à vos proches, qu’ils la signent massivement, qu’ils la diffusent sur leurs blogs, qu’ils la transmettent aux politiciens qu’ils soutiennent généralement.
Parce que nous n’avons que faire des petits conflits qui minent la gauche au quotidien.
Généralement, je rédige mes billets de blogs puis je choisis une photo dans Google Image à partir de mots clés, souvent sans rapport avec la choucroute, selon mon état d’esprit. Ce matin, je ne sais pas pourquoi, en pensant à une France apaisée, mes doigts ont tapé « Golfe du Morbihan ». Pourtant, j’aime à penser que cette lettre est envoyée du Kremlin-Bicêtre (comme chez Guy, par exemple). Non pas parce que les chars russes s’arrêtent aux portes de Paris, le 10 mai est passé, ou parce que c’est mon fief qui a été « retenu », mais parce que la gauche y est unie. Elle gagne au premier tour et je n’ai pas besoin de quitter mon comptoir, le jour du deuxième.
Soyons unis,
Nicolas
Lettre ouverte d’un électeur à tous ceux qui font de la politique à gauche
Pour faire avancer l’unité à gauche, faites comme nous : copiez, collez et personnalisez cette lettre ouverte, puis envoyez-la vite aux responsables politiques de gauche que vous connaissez. Et faites tourner !
Le Kremlin-Bicêtre, mai 2011
Chers camarades,
Comme disent les Chinois, il est des coups de massue qui rendent lucides : si la gauche veut remporter l’élection présidentielle de 2012, elle devra aller unie au combat dès le premier tour.
Imaginer que tel ou tel candidat ou candidate évitera la dispersion des voix à gauche entre vos différents partis, provoquera le réflexe d’un vote « utile », est un pari dangereux, une illusion entretenue par des sondages dont on connaît la volatilité… et la fiabilité.
Enterrer Nicolas Sarkozy trop vite est tout aussi illusoire. C’est un redoutable adversaire en campagne électorale, chacun le sait. C’est un des rares domaines où sa compétence n’a pas encore été mise en doute.
Mais surtout, Marine Le Pen sera vraisemblablement au second tour, nul besoin de sondages pour le craindre.
L’élection présidentielle de 2012 se gagnera donc au premier tour. Autrement dit, celui des deux candidats, de gauche ou de droite, qui aura le plus rassemblé son camp avant le scrutin présidentiel aura de fortes chances de l’emporter, soit parce qu’il sera face à Marine Le Pen, scénario hélas le plus probable, soit parce qu’il aura obtenu un score élevé au premier tour et aura donc créé une dynamique suffisante pour gagner le second.
C’est le bête et implacable raisonnement arithmétique qu’impose notre scrutin majoritaire à deux tours. On peut regretter qu’il en soit ainsi, qu’il ne nous soit plus permis de faire un « choix de coeur » au premier tour. Mais c’est comme ça.
Cette réalité électorale doit conduire les politiques que vous êtes à agir en conséquence, c’est à dire à vous battre pour que ce soit bien le candidat de gauche qui rassemble le plus efficacement son camp dès le premier tour, et non celui de droite, Nicolas Sarkozy.
Inutile d’attendre le dernier moment pour bâcler un marchandage de circonstance, purement politicien, ou le programme et les idées passeront à la trappe. Inutile encore de compter sur un accord entre les deux tours, vite fait bien fait, entre les partis de gauche au cas où ce serait l’un des leurs qui accède au second tour. Dans le premier cas, face à Le Pen, pourquoi le candidat s’embarrasserait-il d’une négociation avec ses amis politiques alors qu’il est pratiquement certain d’être élu ? Dans le second cas, face à Sarkozy, redoutable candidat, le spectacle de chefs de partis de gauche se rabibochant opportunément après une campagne qui les aura durement opposés sera d’un effet déplorable et ne peut que favoriser le candidat de la droite.
Avez-vous le droit d’envisager cette défaite ? N’avez-vous pas, au nom de la confiance et des mandats que vous ont confié le peuple, des obligations, dont celle de gagner pour mettre un terme à la politique désastreuse menée par Nicolas Sarkozy ?
Chers camarades, il est temps d’atterrir. D’arrêter d’avancer en ordre dispersé, avec des candidatures tactiques, « providentielles » ou fantaisistes. Bref, il est temps de prendre la mesure de cette nouvelle donne électorale et d’en tirer les conséquences. Dès que possible, vos partis doivent travailler ensemble à une plateforme commune et à la désignation d’un candidat unique pour toute la gauche. Après tout, les primaires ont bien été imaginées pour cela, non ?
Rappelez-vous : n’avaient-elles pas vocation, à l’origine, à sortir des logiques partisanes en s’adressant à tous ceux qui « partagent les valeurs de la gauche », qu’ils soient roses, verts ou rouges ? Imaginez la dimension que prendraient ces primaires si elles mobilisaient tous les partis ! Elles donneraient un autre souffle à la campagne et un autre poids au candidat ainsi désigné. Et avouons-le, elles seraient sûrement prises beaucoup plus au sérieux qu’aujourd’hui.
Pour vous, responsables politiques, ce ne sera pas facile de dépasser les clivages et les rivalités d’appareils, on l’imagine. Certains d’entre vous ne souhaiteront peut-être pas monter dans le train de l’unité. Mais l’enjeu est à la hauteur de l’effort : pour que la gauche remporte ce scrutin présidentiel, l’unité et les concessions qu’elle implique, sont le prix à payer et, soyons plus positifs, le défi à relever.
D’ailleurs pensez-vous sérieusement qu’un programme qui rassemble tous les partis de gauche soit un défi aussi insurmontable ? Nous partageons tous un socle de valeurs communes : écologie, services publics, société solidaire, emploi pour tous, fiscalité redistributive, laïcité, régulation de la finance, éducation, innovation, recherche, et bien sûr, l’ambition d’une France forte, généreuse et influente sur la scène mondiale.
Chers camarades, quelle tâche plus stimulante qu’un programme unitaire pour ceux qui aiment la politique et veulent changer les choses ! Ce n’est pas une utopie, c’est une nécessité. Les électeurs le sentent et multiplient les appels dans la presse et sur le Net. Nous sommes à un an de l’échéance, vous avez encore le temps de vous y mettre. N’attendez pas.
Un programme, un candidat… la victoire en 2012 !
Captainhaka : Le grumeau, Custin d’Astrée : 365 mots, Cycee : bahbycc, Dominique Darcy : dominiquedarcy, Eric Citoyen : Mon Mulhouse, Gaël : De tout et de rien, Jean-Claude : Slovar – Les nouvelles, Jean Renaud Roy : @jr_roy, Juan : SarkoFrance, Jules Praxis : @jules_praxis, Le Coucou : Le coucou de Claviers, Melclalex : A Perdre la raison, MrsClooney : La femme de George (s) , Nicolas : Partageons mon avis, Nicolas : La rénovitude, Nicolas Cadène : Débat socialiste, Rimbus : Rimbus le Blog, Romain Pigenel : Variae, Ronald : Intox2007, Jacques Rosselin : @rosselin, Seb Musset : Les jours et l’ennui de… , Stef : Une autre vie, Sylvie Stefani : Trublyonne, Valérie de Saint-Do : Microcassandre, Vogelsong : Piratages, Yann Savidan Carnet de notes de…, Zeyesnidzeno : La France a peur
Pour faire avancer l’unité à gauche, faites comme nous : copiez, collez et personnalisez cette lettre ouverte, puis envoyez la vite aux responsables politiques de gauche que vous connaissez (députés, maires, sénateurs, responsables de parti, etc). N’hésitez pas à nous envoyer leur réponse. Vous pouvez pour commencer retrouver les mails de vos députés en cliquant ici. Et faites tourner !
je voudrais pas être rabat-joie... mais vu les stratégies déjà mises en place... un candidat unique de la gauche au premier tour n'a aucune chance d'aboutir en l'état actuel des choses... (il faudrait peut-être que Marine monte à 30% au premier tour pour leur flanquer vraiment les pétoches...).
RépondreSupprimerA suivre,
PS : je me demandais si les "blogueurs influents" resteraient des "commentateurs avertis" au cours de la campagne présidentielle ou s'ils prendraient des initiatives... j'ai déjà la réponse ! ;o)
Nap,
RépondreSupprimerCe n'est pas une initiative de blogueurs. Nous ne sommes que des citoyens.
Par ailleurs, la division n'a jamais permis de gagner.
sur la notion d'initiative de blogueurs... je pense que les médias devraient quand même reprendre ce terme, s'ils parlent de cet appel (cf. billet de variae qui met lui aussi le côté "blogueur" en avant). Mais c'est peut-être pas plus mal pour le buzz ?
RépondreSupprimer;o)
@+
(sur la division je suis d'accord, mais les égos sont encore trop grand à mon avis... et les "extrêmistes" de chaque camp encore trop le nez dans le guidon... d'où l'idée que si marine est à 30% dans les sondages... cela pourra peut-être enfin faire bouger les choses... à suivre...)
Très très bon billet.
RépondreSupprimerJe signe mais vous auriez pu prévenir avant (-;
RépondreSupprimerPourquoi pas!
RépondreSupprimerPar contre, quelles primaires? celles du PS?
L'idéal aurait été d'avoir des primaires Unitaires, ou chaque mouvement aurait pu y pousser son candidat.
Donc primaires PS, soit! Pour l'instant combien de candidat de Gauche déclaré? UN? Me trompe je?
Donc osons la clarté, appelons à participer aux primaires PS, en votant pour Montebourg. Pas plus compliqué.
En fonction des résultats de ces primaires;de deux chose l'une,
soit notre candidat est mis en avant... et dans ce cas le tri des composantes de la Gauche se fait aux législatives.
soit un candidat de centre Gauche (restons fairplay) est sorti du chapeau... et le tri se fait directement aux présidentielles.
A suivre.
Ok je signe !
RépondreSupprimerTu peux me rajouter.
Initiative intéressante, mai malheureusement certainement utopiste.
il y a de la concurrence dans les lettres d'appel à l'unité...
RépondreSupprimerhttp://gerardcollomb.blogspot.com/2011/05/parti-socialiste.html
;o)
Bon, le PS tente une OPA par l'intermédiaire de sa "base". Pourquoi pas ? Je doute que les autres formations rentrent gentiment dans le rang, mais enfin…
RépondreSupprimerBon billet, vraiment.
RépondreSupprimerEt qu'ils vous entendent !
Peut-être le début d'une belle histoire ...
RépondreSupprimerMagnifique billet.
RépondreSupprimerSuper cette initiative, j'ai signé aussi...
RépondreSupprimerMarco,
RépondreSupprimerTu as raison ! Plus on est de fous avec de l'espoir !
Le Coucou,
Oui, et encore, je me demande si je n'aurais pas du mettre plus de photos de gonzesses à poil.
Romain,
Oui. surtout que les histoires d'amour elle finissent mal en général.
Mélusine,
Merci ! Faut relayer...
Didier,
Le PS n'a rien à voir dans cette histoire (je vous raconte à l'occasion...).
Hern,
Parfait ! Relayé dans mon annexe...
Nap,
Merci de l'info mais Gégé se trompe de combat.
Oliv,
A l'origine, les primaires du PS étaient ouvertes. Tous les autres ont fuit, pour exister...
Romain,
Je ne sais pas COMMENT tu as pu ne pas être courant alors que Trub l'était...
Yann,
Merci, j'ai passé des heures à peser chacun des mots.
Comme c'était un peu long, j'ai répondu sous forme d'un billet. Désaccord total.
RépondreSupprimerDenis,
RépondreSupprimerJ'ai lu ton billet (à l'instant), celui de Philippe Sage (juste avant)... Je trouve assez amusant qu'on se fasse traiter de bizounours et de Casimir par des gens qui idéalisent autre chose.
Je balaie le billet de Philippe : il s'imagine qu'on pense unir TOUTE la gauche, ce qui n'est pas le cas.
Je m'amuse du tien où tu démontres que le projet travaillé actuellement ne sert à rien et que tout se fera pour les législatives (on est à peu près d'accord puisque j'ai fait un billet expliquant la même chose, l'autre jour) mais tu te bases quand même sur le projet et les idées des candidats.
Enfin, tu fais ton billet en t'imaginant que Nicolas Sarkozy sera le seul à représenter la "droite du gouvernement" mais qu'il fera un score dérisoire. Or lui et Martine Le Pen sont à peu près les seuls à être surs de faire 20%.
Ce qu'il faut, c'est éviter que le PS fasse moins, ce qui pourrait très bien arriver, comme en 2002. La SEULE solution pour l'éviter est que au moins deux des trois formations "de gauche gouvernementale" (mais pourquoi pas les trois) travaillent ensemble et que de plus petites formations s'y rallient (MRC, ...).
On n'est pas bizounours ou Casimir, juste réaliste. Or vous ne l'êtes pas.
Puisque j'ai l'occasion de m'exprimer, je tiens à vous dire que vous êtes pathétiques. Tous comme le PS. Au fait c'est quoi être socialiste ? C'est être gauche caviar (voir l'appart de DSK au State où il est "retenu"), la droite, n'en parlons tellement bling bling avec un fou qui revient sans arrêt sur ces décisions. Nous espérons juste que le FN remportera ces élections. Il serait temps.
RépondreSupprimerUn candidat de l'eau tiède donc, qui va laminer l'idée même de la gauche comme je la pense, en accompagnant servilement le capitalisme avec un parfum de niaiserie pour masquer la puanteur de leurs actes ? Si le candidat unique c'est Mélenchon, ce genre de proposition a du sens. Dans tous les autres cas, je ne vois pas bien la différence avec Sarkozy ...
RépondreSupprimer@Nicolas
RépondreSupprimerFranchement, cette lettre est d'une grande naïveté. J'ai pas bien compris où étaient les doux rêveurs.
Et puis, vous avez oublié l'essentiel : les législatives, dans un pays où structurellement la gauche est minoritaire !