« PARIS (Reuters) - La fraude aux finances publiques a coûté 3,3 milliards d'euros à l'Etat français en 2010, rapporte mercredi Le Parisien.
La majeure partie de cette somme, soit 2,4 milliards, est due à la fraude fiscale, selon le quotidien, qui dit s'appuyer sur des statistiques du ministère du Budget devant être présentées dans la matinée en conseil des ministres.
Le Parisien fait également état de 457 millions d'euros "volés" à la Sécurité sociale et affirme que ce dernier chiffre a doublé en quatre ans.
La facture des fraudes à l'emploi, à la santé ou aux impôts n'est toutefois rien comparée à celle des escroqueries aux cotisations sociales, qui pourrait atteindre de 15 à 20 milliards d'euros, ajoute le journal. »
A mon avis, Reuters devrait embaucher des blogueurs gauchistes pour faire ses dépêches et y donner du contenu.
Prenons le premier chiffre. 3,3 milliards. 3 300 000 000 euros. De quoi impressionner la ménagère mais qu’elle sera rassure. Le déficit de l’état est de l’ordre de 150 milliards (contre 23 lors de la dernière année où la gauche était au pouvoir, certes dans un contexte économique favorable). Il est certes facile d’émouvoir les gens avec 3,3 milliards d’euros de fraude mais la mauvaise gestion par la droite en coûte plus de 100 milliards, avec néanmoins des services en baisse, des fermetures de classes, des annonces loufoques à « long » terme qui font qu’on se demande s’il ne va pas nous arriver des pépins prochainement…
Le deuxième chiffre : 2,4 milliards de fraude fiscale. Généralement, ce ne sont pas les riches qui trichent pour échapper à l’impôt…
Le troisième chiffre : 457 millions d’euros volés à la sécu. Une paille comparée au reste mais parions que les députés UMP vont focaliser sur ce seul chiffre pour dénoncer les méchants étrangers qui abusent de la sécu ou ses feignasses qui abusent des arrêts maladie. Rétablissons la vérité : 457 millions dépensés pour soigner les gens qui n’en ont pas les moyens, je n’arrive pas à m’en scandaliser.
Le dernier chiffre : 15 à 20 milliards d’escroqueries aux cotisations sociales. Le journaliste a oublié de dire que ce n’est généralement pas le salarié qui décide de travailler au noir mais bien des patrons indélicats.
Le journaliste aurait pu aussi rappeler le montant total des exonérations de charges sociales (qui s’élevaient, avant la crise, à environ 30 milliards d’euros et qui sont, maintenant, je crois, de l’ordre de 45 milliards).
Toutes ces cotisations sociales, c'est la faute aux étrangers qui profitent des recrutements sur le parking des supermarchés et des logements d'exception dont ils bénéficient systématiquement!!!
RépondreSupprimerComme disait je ne sais plus qui sur Twitter, toutes ces mesures économiques d'aide aux entreprises pour la création des emplois : où sont les emplois ? Rendez l'argent !
RépondreSupprimer:-))
Certes mais l'un n'empêchant pas l'autre, on peut faire du social ET lutter contre les fraudes (travail au noir, sécu...). Je dirais même que pour sortir de ce débat stérile où chacun renvoie à l'autre une partie du pb, il faut faire les 2 !
RépondreSupprimerMerde, j'ai oublié de te mettre en lien dans mon dernier billet, je m'en vais réparer cet oubli...
RépondreSupprimerC'est le lézard du Loch-Ness de l'animation politique française.
RépondreSupprimerLe Coucou,
RépondreSupprimerOui, c'est un peu ça.
Stef,
Merci.
Polluxe,
Personne ne renvoie la balle. Il se trouve juste que quand on parle de fraude, on pense tout de suite aux ouvriers qui bossent au noir ou aux étrangers qui fraude à la sécu...
Poireau,
Oui, il faudrait cesser toutes ces exonérations qui ne servent à rien...
MHPA,
Ah ! Les cons...