Les attaques de l’UMP et plus particulièrement de Jean-François Copé contre la primaire au Parti Socialiste a fait couler beaucoup d’octets, hier, dans les blogs de gauche. Par exemple, j’ai lu ce matin les billets du Coucou, de Melclalex, de Stef, … J’avais lu hier ceux d’Intox2007 (au fait, il a fait des modifications techniques à son site, l’adresse « des flux » a changé, pensez à vous réabonner), Yann et probablement d’autres que j’ai oubliés…
Mais c’est le billet de Variae qui retient mon attention ce matin et je vous en conseille la lecture (je ne fais que ça, ce matin…). Il explique longuement pourquoi l’UMP fait une erreur avec cette attaque.
Ce matin, je veux juste rebondir sur une phrase : « Cette opération anti-PS est d’abord un assez cinglant aveu d’échec dans la maîtrise de l’agenda politique. »
C’est en effet surprenant. Pour une fois, c’est bien le PS qui mène la danse dans ce calendrier et Jean-François Copé réussi à assurer la promotion de cette opération. Pourtant, j’avais fait un billet, à la fin de l’année dernière où j’exprimais l’idée que la majorité allait lancer la réforme fiscale au temps fort de cette primaire (les trois prochaines semaines et à partir de début septembre) pour torpiller une partie de la communication autour des projets des candidats, qui auront nécessairement un important volet fiscal.
Je m’étais donc planté. Je vais réciter trois Ave et deux Pater et reprendre une bière. Au fait, n’oubliez pas le Kremlin des Blogs, ce soir.
La réforme fiscale engagée par le gouvernement est, finalement, passée comme une lettre à la poste avec une vague communication à propos de la suppression du bouclier fiscal (pourtant emblématique d’une politique qui n’a pas fait ses preuves et a creusé la dette) sans trop insister qu’elle était surtout bénéfique pour les plus riches… Mais dans un timing nécessaire pour que les employés des grosses entreprises bénéficiaires touchent un chèque un peu avant les élections.
C’est d’ailleurs probablement une erreur supplémentaire, les salariés des grandes entreprises sont probablement majoritairement à gauche et attendent avec impatience le changement de gouvernement.
Pendant ce temps là, le Parti Socialiste et ses putatifs candidats vont pouvoir présenter leurs propositions calmement alors que l’UMP a grillé ses dernières cartouches en matière de fiscalité.
Cela dit, les blogueurs – moi le premier, mais pas tout seul, rappelez vous de « Débat2007 » – étaient persuadés, en 2007, que la campagne allait se jouer sur la fiscalité et notamment la dette, ce qui était une erreur.
Quatre ans de mauvaise gestion après et une grosse crise financière plus tard, la dette a augmenté grosso modo, le cirque pourrait bien recommencer.
Comme Jacques Chirac en 2002 et lui-même en 2007, Nicolas Sarkozy pourrait encore nous faire une campagne basée des réductions fiscales iniques…
On verra ça à l’autopsie...
Bonne analyse, ça fait plaisir de voir l'UMP "à la remorque"....
RépondreSupprimerQuestion à 1000 euros pour l'an prochain : la campagne tournera-t-elle ou non autour du risque d'explosion de l'Europe et de l'euro ?
RépondreSupprimerFaire couler beaucoup d'octets : j'aime bien la formule…
RépondreSupprimerl'ump fera une campagne sale, ils sont coincés, ne sont plus crédibles, n'ont plus rien à proposer, et au fond peut être que le pays n'en veut plus , finalement.
RépondreSupprimerDidier,
RépondreSupprimerDans ma version original, je parlais de faire couler beaucoup de bits... Mais je me suis rendu compte...
Stef,
Oui, mais ça ne suffit pas pour gagner.
Eric,
Oui, ça sera sale mais envoie moi ton email pour les lb.
Romain,
Non, l'électeur s'en fout... On ne gagnera pas une campagne en lutant contre la sortie de l'Euro ou contre la dette...
Comme le commentaire de Didier ci-dessus, faire couler les octets, belle expression !
RépondreSupprimerBon sinon, oui, enfin, la droite perd la main sur le calendrier médiatique. On sent bien que le front UMP est en train de céder sur plusieurs terrains en même temps. Il n'en reste pas moins que ce sont les retraités, du fait de la courbe d'âge de l'électorat qui vont faire le scrutin. Et là, le PS est encore trop faible !
:-)