En salle

05 juillet 2011

Pompompidou

Pompidou aurait eu 100 ans aujourd’hui. Le moment est venu de lui rendre hommage. Mais, non ! Pas moi ! C’est Nicolas Sarkozy qui s’y colle. Moi, je ne fais que passer. Je pense que mes collègues blogueurs de gauche vont oublier de parle de Georges Pompidou. Ils n’ont pas de tête ou ils boivent.

Je n’avais pas huit ans quand il est mort et pourtant, dès qu’on me parle de lui, une interview à la télé me revient en mémoire. C’est assez étrange, je me rappelle très bien l’avoir regardée avec ma grand-mère dans le séjour de mes parents. L’homme était déjà vieux, usé et fatigué. Il inspirait le respect mais ma grande mère, gauchiste d’avant-garde, n’arrêtait pas de pester.

Les circonstances de l’arrivée de Georges Pompidou au pouvoir ne doivent pas être oubliées. La gauche avait fait environ 30% au premier tour, dont moins de 10 pour les socialos divisés…

Je ne vais pas rendre hommage à Georges Pompidou. Au contraire. Assez bizarrement, je le tiens pour responsable de la construction du Boulevard Périphérique, symbole de l’organisation délirante de la France. Automatiquement, j’associe le périph et Pompidou. Ce boulevard inutile, toujours bouchonné, fait de Paris une sorte d’enclave. Le périph est comme un mur d’enceinte symbolisant un décalage entre la capitale, sa banlieue et sa province.

C’est une erreur majeure en termes d’aménagement du territoire. Le périph a libéré les automobilistes, leur faisant croire que la voiture était reine, à un point que les municipalités qui se succèdent à Paris et en petite couronne galèrent pour réparer les dégâts, chaque chantier créant des kilomètres de bouchons, provoquant la colère des automobilistes qui ne se rendent même pas compte qu’ils sont eux-mêmes la cause des bouchons.

Une erreur majeure. D’ailleurs, moins de 15 ans après son inauguration, il était déjà saturé.

Georges Pompidou symbolise aussi pour moi, mais je ne sais pas pourquoi, le quartier de La Défense, autre erreur majeur d’aménagement du territoire, entassant des dizaines de milliers de salariés (180000) dans quelques mètres carrés, provoquant l’entassement de ces braves gens dans un RER glacial surchauffé, c’est vous dire.

Le RER A, autre symbole de ces années délirantes, où il fallait construire, bâtir, ériger, toujours plus, pour profiter d’une croissance qui nous abandonnés depuis.

Plus que mai 68, Georges Pompidou est, pour moi, le symbole de cette fin d’époque.

C’est triste et ceci n’est pas un hommage.

19 commentaires:

  1. j'avais 13 ans quand il est mort, j'étais assis sur le perron d'une maison, je me reposais après avoir fait 30 bornes à pied car je fuguais de chez moi et je me souviens encore très bien avoir entendu à travers la porte de cette maison le flash à la télé qui annonçait sa mort

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  2. A vrai dire on s'en moque un peu, c'était la France à la papa post 68, la croissance était là, pas de crise pétrolière, pas de chômage (ou si peu), pas de mondialisation, bref ne pas réussir dans ces circonstances aurait été une faute politique.

    Donc cet homme n'a que bien peu de mérite et puis malheureusement il n'a pas su faire "dans le social" pour faire en sorte que la croissance bénéficie à toutes et tous plus que cela était fait.

    mais c'était aussi le patronat du CNPF à l'ancienne, les patrons de droit divin.

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  3. c'est "lui qui a mis notre pays sur les rails du XXIe siècle", nous a dit notre bon mètre:
    http://actu.voila.fr/actualites/politique/2011/07/05/sarkozy-s-exprime-a-montboudif-sur-l-heritage-politique-de-pompidou_83753.html
    Donc, s'il s'en inspire, on sait à quoi nos enfants, petits-enfants et tutti quanti doivent s'attendre.
    J'avais onze ans en 1974, mais je me souviens davantage de l'annonce de la mort du général de Gaulle quatre ans et demi plus tôt, ou de l'élection de Giscard et de la mine déconfite de mes parents en mai 74 que de la mort de Pompidou.

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  4. Dominique,

    Je n'ai pas de souvenir de sa mort, juste de sa santé.

    Melclalex,

    Oui s'en fout. Mais ce qui reste de visible, aujourd'hui, est un symbole d'un échec des orientations de l'époque.

    Fabien,

    Oui nos descendants sont bien mal barrés...

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  5. Non, les bouchons, c'est Delanono et consorts qui les provoquent. Faut finir de boucler la francilienne, c'est tout.

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  6. L'Heretique,

    Je connaissais ta position. Il n'empêche que ce sont les automobilistes qui créent les bouchons sur le perif, pas le maire de Paris.

    Si les investissements avaient été mieux faits à cette époque, nous n'en serions pas à cette situation.

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  7. Moi je n'oublie pas "l'aménagement" de la Place des fêtes, autrefois petit village du 20è, habité par des gens de toutes sortes, aujourd'hui grande place sinistre et venteuse, occupée par des tours, que quelques aménagements nouveaux n'arrivent pas vraiment à rendre sympathique.

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  8. Pardon le 19è, pas le 20è. Je pensais à 2 choses en même temps, en surestimant sans doute mes capacités ubiques.

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  9. Mais, concrètement, vous auriez fait quoi, vous, à la place du périphérique, que je trouve, moi, fort utile, pour ne pas dire indispensable ?

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  10. Elia,

    Oui il y a plein de petites erreurs qui ont été faites (et qui continuent à l'être d'ailleurs).

    Bob,

    T'es toujours aussi con. Il est inutile car il ne peut plus etre utilisé par des gens normaux.

    Didier,

    Belle question.

    Il est absolument indispensable (je dis ça pour permettre à l'autre connard de faire une remarque) aux heures creuses.

    Ce que j'aurais fait ? Sans doute investi pour permettre aux entreprises de s'installer progressivement dans d'autres patelins.

    A cette époque, par exemple, il n'aurait pas été délirant de faire un transport en commun rapide entre Paris et Orly. Cette ligne n'existe pas 40 ans après. On peut multiplier les exemples.

    Je trouve tout simplement délirant d'avoir dépensé tant de pognon pour ce machin qui, par exemple, ne me permet d'aller à la Défense (12km) en moins de 90 minutes le matin.

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  11. Bob,

    Tu ne rends pas compte des sommets de connerie que tu déploies en me chiant une caisse à propos d'une partie d'une phrase.

    Tu est médiocre et minable. La reacosphere dans toute sa splendeur.

    Tes commentaires seron effacés car j'ai mieux à faire que de discuter avec un vieux con aigri.

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  12. Hop ! Dans les spams, le Bob. Systématiquement. Comme ça blogger le fera automatiquement dans quelques jours.

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  13. Pompidou (ex fondé de pouvoir de la Banque Rotschild) a contrait l'Etat français à emprunter aux banques privées , cela me suffit largement à ne pas honorer sa mémoire ^^

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  14. "ohé, ohé Pompidou !
    Pompidou navigue
    Sur nos sous… "
    C'était la chanson des syndicats dans les manifs de l'époque, plutôt bon enfant le climat de cette période.

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  15. Mon fils me demande: "c'est qui Pompidou?"
    Je botte en touche.

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  16. Bembelly,

    Tu as raison, mais tu pourrais aussi lui rappeler pourquoi des centaines de milliers de connards s'entassent dans des bouchons et un RER saturé, tous les matins, 40 ans après.

    Ca pourrait rappeler la "vraie vie" à Didier Goux et au connard Bob qu'il peut toujours négocier pour une tournure de phrase...

    Le Coucou,

    J'étais né, moi ?

    Mamie,

    Arrêtons de l'accabler ! Je vais être obligé de créer un blog pour sa défense.

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  17. oui, tu devais être né : tu n'avais pas huit ans et il n'a pas terminé sont septennat.

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  18. Ah ! Le Coucou qui me donne des leçons de math...

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  19. Pompidou pour nous rappeler que la leçon de modernœud vient de droite, hein ?
    :-))

    [Il a fait beaucoup pour la Gitane ! :-) ].

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