Un article d’OWNI a fait des ravages :
les opérateurs téléphoniques envisagent de limiter le « volume » des
accès à Internet de chacun des abonnés. Ceci est assez risible dans la mesure
où l’un d’entre eux, Free, semble refuser de jouer le jeu et surtout dans la
mesure où ça va à l’encontre du progrès. Des espèces de technocrates (ils ont sûrement
des cravates à chier), dans un bureau ou une austère salle de réunion ont
décidé d’aller à l’encontre des évolutions naturelles du marché.
Gloire à eux, ils nous auront fait rigoler.
Cela dit, les blogueurs opposés à cette mesure font souvent
preuve d’une certaine légèreté dans leur argumentation…
Tout d’abord, Internet n’est pas un service public. Tenancier
d’un blog de gauche, je ne peux que le regretter mais à partir du moment où on
confie nos accès Internet à des sociétés privées dans un cadre contractuel, ces
dernières font ce qu’elles veulent.
La loi du marché : paf ! On ferme tous nos
contrats chez Orange et on bascule chez Free.
Récemment, je dialoguais avec des gugusses qui reprochaient
à la gauche d’avoir privatisé Air France mais ça ne choque personne que le
ramassage des ordures et surtout l’acheminement de l’eau courante ne soient pas
des services publics.
Internet n’a jamais été un service public…
En outre, je ne vois pas pourquoi le fils de mon voisin qui
passe ses journées à télécharger des films illégalement viendrait prendre « ma
bande passante » et ralentir mes propres connexions pour aller raconter
des conneries dans les blogs.
Gageons que les autorités Européennes viendront porter
plainte contre nos opérateurs pour entente illicite et entrave à la
concurrence.
Nos amis blogueurs gauchistes qui gueulent contre les
opérateurs et contre les institutions Européennes seront un peu emmerdés.
Tiens : je pensais la même chose... Je me disais que la concurence ferait voler en éclat ces envies d'Orange, et qu'un Free garderait quand même une formule illimité à pas cher.
RépondreSupprimerElle est bien, la concurrence, des fois...
FalconHill,
RépondreSupprimerOui, parfois...
Ce qui m'amuse toujours c'est de voir comment certains considères des conneries comme un droit.
Ils ne vont pas se mobiliser pour des gamins africains qui n'ont pas à manger (ça n'est pas un droit ?) mais pour leur connexion internet...
Je me demandais si cette mesure n'était pas une sorte de censure du net. Comme on a coincé Al Capone pour fraude fiscale, on peut bloquer pas mal de blogueurs en leur facturant l'accès de plus en plus cher !
RépondreSupprimer:-)
Poireau,
RépondreSupprimerN'allons pas jusqu'à là ! En outre, le volume des données échangées est probablement un vrai problème avec tous les gens qui écoutent de la musique en streaming ou téléchargent des films. L'internaute lamba (et le blogueur) ne sont pas concernés par ce machin.
En outre, plus j'y réfléchis, et suite à la réponse que j'ai faite à FalconHill, les gugusses qui protestent ne protestent pas quand des gens dorment dans la rue ou n'ont pas les moyens de s'acheter à bouffer...
Quelques internautes braillent pour ce qu'ils considèrent presque comme un droit fondamental alors que ce n'est qu'un machin de petit bourgeois...
Nicolas : c'est pas faux !
RépondreSupprimerLes "luttes" sur internet sont souvent stéréotypées !
:-)
Oui... Les blogueurs sont vites partis ! Twitter a fait les révolutions arabes mais les pays en question sont maintenant aux mains de dictatures militaires...
RépondreSupprimerNicolas, A l'origine, et pour être honnête, j'étais plutôt d'avis à braire (comme j'aime tant le faire parfois), mais je comprends tes arguments, et c'est vrai qu'ainsi on peut voir les choses différemment.
RépondreSupprimerA voir, donc...
J'oubliais,
RépondreSupprimerJu a pondu un billet qui pareillement m'ébranle (heu... non, pas tout à fait ce que je voulais dire...), bref, qu'en penses-tu ?
http://seteici.midiblogs.com/archive/2011/08/20/internet-c-est-nous.html
MHPA,
RépondreSupprimerC'est pour ça que j'ai fait ce billet : "obliger" les gens à réfléchir sur leurs raisons de braire.
MHPA,
RépondreSupprimerLe billet de Ju est en lien en début de mon billet et c'est lui qui m'a fait réagir.