En salle

07 août 2011

Des solutions pour sortir de la crise

Avec le vieux Jacques qui n’est pas spécialement un observateur avisé de la vie politique mais un charmant camarade d’apéritif nous étions pliés de rire en lisant le Parisien (l’édition papier, mais si, ça existe !) hier midi. Non seulement, le dessin était très drôle (illustration) et nous pouvions aussi nous moquer des actionnaires des sociétés qui ont perdu une fortune en bourse (ils n’avaient qu’à dépenser leur pognon dans les bistros), mais une illustration présentant la dette de tous les pays du monde était étonnante.

Tous les pays du monde sont endettés.

Le vieux Jacques était persuadé que c’était les Chinois qui nous prêtaient de l’oseille mais même pas : ils sont endettés aussi. Avec le vieux, on imaginait que A devait du pognon à B qui en devait à C qui en devait à A…

A qui ces pays doivent de l’argent alors me demande-t-il ?

Ben aux marchés financiers, vieux con.

Mais qu’est-ce qu’on en a foutre, alors ?

Moi ? Rien…

Pour sortir de la crise de la dette, des solutions existent. Les blogueurs en ont plein. Moi, par exemple, je proposais récemment de prendre le pognon où il est. CC, Louis, Elmone et Seb Musset semblent d’accord avec moi.

Melclalex propose une autre solution : faire marcher la planche à billet. Les USA ont une dette de 14 000 milliards de dollars. Qu’ils impriment pour 14 000 milliards de dollars et on n’en parle plus. Qu’on fasse pareil… Et hop ! On rembourse, plus de dette, et on est peinards. Avec un peu de chance il restera un peu de pognon pour payer une tournée au bistro.

Certes, les dommages collatéraux seront terribles : il y aura de l’inflation. Le pognon ne vaudra plus rien. Cela dit, rembourser des enfoirés qui gagnent de l’argent avec la dette avec du pognon qui ne vaut plus rien a un côté jouissif. En fait, que l’argent ne vaille plus rien n’est pas très grave : ça ne fait du mal qu’à ceux qui en ont. Mon dieu ! Nous allons ruiner des riches. Qu’ils se consolent ! Comme on va augmenter leurs impôts, ça leur fera moins de mal.

Les pauvres vont aussi souffrir, certes. Mais quand on n’a rien, on devrait pouvoir assez facilement se passer de la moitié.

C’est mal de dire ça je sais.

Mais ça fait 25 ou 30 ans qu’on nous bassine avec la maîtrise de l’inflation. Il faudrait peut-être commencer par étudier d’autres pistes…

De toute manière, on ne sort d’une vraie crise économique que par la guerre ou l’inflation.

J’ai choisi.

35 commentaires:

  1. Ok, mais on cale l'évolution des salaires dessus alors !

    RépondreSupprimer
  2. Nicolas, oui. Ca leur ferait les pieds aux riches et aux financiers. Mais je ne pense pas que les Allemands seraient d'accord pour faire marcher la planche à billet.
    Ils ont encore le souvenir de leurs aïeux qui allaient chercher leur paye avec une brouette vide.

    RépondreSupprimer
  3. Elmone,

    Non, ils ne seront pas d'accord. Mais au plus fort de la crise Grecques, quand certains ont dit que la Grèce devrait sortir de la zone euro, plusieurs économistes de gauche ont dit que c'était à l'Allemagne de sortir...

    RépondreSupprimer
  4. Ha bon ? Sortir de la zone Euro ?

    RépondreSupprimer
  5. Oui, Lordon dans un excellent article du Monde Diplo proposait soit que la France prenne l'initiative en formant une coalition avec les pays du Sud (Italie, Grèce, Espagne, Portugal), soit que l'Allemagne récupère son deutschmark bien aimé et nous lâche les baskets avec sa politique de l'€ fort (si je me souviens bien...ça date d'il y a qqs mois)

    RépondreSupprimer
  6. Je ne suis pas économiste, je vais peut être sortir une grosse connerie, mais si on nationalise les banques, je veux dire toutes les banques, les états ne devraient plus de l'argent qu'à eux mêmes non?

    RépondreSupprimer
  7. Les banques empruntent, elles mêmes.

    RépondreSupprimer
  8. On n'a pas fini de se creuser le citron, car pour moi - désolée Mme Lagarde ! ... - c'est pas derrière nous ! ...
    Je me demande si, tout simplement, dans une économie mondialisée, la zone euro ne fonctionne pas comme une currency board ... avec sa rigidité intrinsèque ... et pourtant, les monnaies ont besoin de fluctuer : t'empêche pas un chien de remuer la queue ? Bah, c'est pareil.

    RépondreSupprimer
  9. Au moins, tu peux lui couper la queue...

    RépondreSupprimer
  10. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  11. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  12. Je propose la privatisation de ..."la crise" !!!
    On refourgue la dette aux Madoff et Bettencourt ...

    Non?

    RépondreSupprimer
  13. Que quiconque s'avise a annexer une infime partie de la Lorraine il est illico menacé du feu nucleaire mais que des agences de notations ou des spéculateurs derriere leurs claviers s'en donne à coeur joie quoiqu'en dise notre " Publisident ", on tergiverse !!!!
    Mais qu'on leur coupe les doigts bordel !!! M.... v'la que j'parle comme un Saoudien mais c'est vrai quoi y a de quoi disjoncté non ?...;-))
    PS
    Quelques fois il vaut mieux en rire qu'en pleurer .

    RépondreSupprimer
  14. Ah oui ! Privatiser la dette, quelle bonne idée. Les sociétés ultra-riches (genre Vuitton etc.) paient la dette, augmentent leurs produits de luxe dont on a de toute façon rien à secouer, et que seuls les très riches paieront 2 fois plus cher. Et le tour (simpliste) est joué.

    RépondreSupprimer
  15. On peut aussi en profiter pour SAISIR les banques pour crime financier , et Hop ! Le moyen le plus simple est décréter que plus aucun taux d'intérêt ne sera supporté. Là ils vont paniquer, faire des conneries, et PAN ! coup sur la nuque. On les saisit , et au reveil on leur explique : bah non c'était une blague, banquier : OUF , et nous : On PREND TOUT !


    Sur les boches : attention à ne pas confondre le gouvernement de bochie avec les habitants qui ne sont pas tous content de tout ça ( cf les 10% passé de classe moyenne à pauvre) . Là encore ce sont les VIOKES teutons qui sont le plus méprisants vis à vis des autres (sont un peu resté en mode Panzer).

    Et problème les dettes des états, obligations, sont aussi détenues par des ASSUREURS . AIG etc.. vous vous souvenez?

    On pourrait aussi déclarer la guerre aux paradis fiscaux et bombarder quelques banques ! Histoire de calmer les autres, en leur disant : vous voyez leur bronzage "Irak" ? on a le meme pour vous.

    RépondreSupprimer
  16. J'attends avec impatience ce qu'ils vont nous sortir de leur chapeau ce dimanche ... En attendant, ce matin, sur le marché, les prix s'étaient ... en-vo-lés ! ... J'en suis restée scotchée ! ...

    RépondreSupprimer
  17. Je crois que Lordon a recommandé de fermer les bourses mais ça échappe à ma compréhension. Pour moi, toute ces sommes sont fictives, juste surévaluées par les créanciers comme à chaque fois qu'ils ont à faire à un sur-endetté.
    Ce qui est sûr par contre, c'est que les Etats ont des moyens bien supérieurs puisqu'ils peuvent supprimer juridiquement les banques !
    :-)

    RépondreSupprimer
  18. On pourrait aussi envisager de ne plus rembourser. On garderait les sous prêtés et à condition de ne plus emprunter (mais on aurait, avec cette cagnotte de la rserve) ça pourrait passer :)

    RépondreSupprimer
  19. Il n'y a décidément rien de plus divertissant que les conversations de comptoir (même virtuel) quand les piliers se mettent à parler d'économie et se mêlent de résoudre une crise !

    RépondreSupprimer
  20. Les gens,

    Bonjour.

    Didier,

    Z'etes con. Même les économistes ne comprennent rien à l'économie. Sinon y'aurait pas de crise.

    RépondreSupprimer
  21. Je sais bien qu'ils n'y comprennent rien. Mais au moins, ils emploient des mots compliqués dans des phrases absconses, pour faire illusion. Alors que là…

    Bon, je vous laisse : faut que j'aille envoyer mon signal fort aux marchés…

    RépondreSupprimer
  22. Et oui il est plus que temps de prendre des mesures radicales qui permettraient de revenir à une "normalité" plus que nécessaire.

    Que veulent dire 14 000 milliards de dollars , plus rien d'imaginable.

    Alors allez zou, changeons pour de bon et les dommages collatéraux toucheront les riches banques en priorité. Les peuples eux s'en remetteront.

    RépondreSupprimer
  23. Pour sortir de la crise que tu décris bien dans ton billet, il y a une 3ème solution qui est celle employée actuellement : la rigueur. En France, elle s'appelle, entre autre, la RGPP. Elle présente un avantage majeur, notamment pour les riches : elle ne frappe que les plus modestes, et depuis quelques temps les classes moyennes.
    L'Elysée craint un mouvement "d'indignés"... L'Elysée a raison de craindre.

    RépondreSupprimer
  24. Moi j'ai trouvé 7 solutions dans mon dernier billet. Le souci c'est que la plupart ne marchent pas

    RépondreSupprimer
  25. Et mettre un terme pour de bon à ces satanés paradis fiscaux ??? Je ne sais pas si ça mettrait vraiment un terme à la crise, mais en tout cas, ça renflouerait les caisses. Rien qu'en France, le montant de la fraude en direction des paradis fiscaux était en 2009 de 20 milliards, montant qui s'avère être le trou de la Sécu !!! Dans les pays du Sud, ce sont 800 milliards d’euros qui s’évadent chaque année, quand 125 milliards d’euros de recettes fiscales ne sont pas perçues et ne peuvent donc être mises au service du développement. Au passage, 30 milliards suffiraient à éradiquer la faim dans le monde... (chiffres trouvés sur le site "Aidons l'argent" http://www.aidonslargent.org/). Après forcément, pour que ça marche, il faut accepter de changer de stratégie, la fin du règne du fric, du "moi-je"... perso, je suis prête à me bouger, et j'espère que nous sommes nombreux comme ça ! De toutes façons, ça ne peut pas durer éternellement ainsi !!

    RépondreSupprimer
  26. Je fais mes valises pour la Suisse... Parce que si c'est vous qui tentez de résoudre la crise on se retrouve comme la Roumanie en 1954...

    Il n'y en a pas un de vous à comprendre les conséquences d'une hyper inflation ?

    Fermons les bourses, mais dites aussi adieux à vos assurances, vos livret A, vos contrat d'assurance vie et vos emprunts pour financer l'achat de votre pavillon et de votre scénic...

    Allez, je vais envoyer un signal fort aux marchés depuis mes écrans bloomberg...

    RépondreSupprimer
  27. c'est comme la bouffe, gaspillée au Nord, en pénurie au Sud, tout est une histoire de répartition des richesses. La planète ne manque pas de fric, pas la peine de faire tourner les planches à billets (je comprend pas bien ce qui se passerais à ce moment là. Mais ce qui est sûr c'est que pouvoir payer ou pas son loyer ça peut changer une vie).

    Bref faut juste rééquilibrer. Il nous faudrait un robin des bois des temps moderne. Qui se dévoue ?

    RépondreSupprimer
  28. Salut, je viens juste de voir que tu avais laissé une réponse le 5 aout sur le blog où je sévis, mais je ne l'ai vue que maintenant parce que tu l'avais faite sur un article rédigé par alexandre (je ne regarde pas systématiquement les commentaires sur le sien) qui est le propriétaire du blog et pas sur un des miens (repérables par mon nom entre crochets dans le titre), puisque je ne suis que blogueur invité. (c'est pour ça que je ne dis pas "mon blog", au passage, parce qu'il y a plein de trucs de droite écrits dessus et il va de soi que je n'assume rien de tout ça)

    Tiens, sinon, je parle d'un documentaire sur la dette dans mon dernier article (http://gerardmentor.wordpress.com/2011/08/10/malaberg-le-probleme-de-la-dette/) si tu veux en apprendre un peu plus sur le sujet, (et si tu as le temps de le regarder) je le recommande parce que je l'ai trouvé très pédagogue. Documentaire fait par des grecs...

    RépondreSupprimer
  29. Les gens,

    Merci pour vos coms...

    Malaberg,

    Ah ben, je comprends mieux... (la dernière fois que je voulais faire un lien vers ce que je croyais être chez toi, le billet en une n'était pas de gauche...).

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux. On ne va pas reprocher à un journal de ne pas publier tous les courriers des lecteurs...