Lui qui passait pour un « père la rigueur »,
François Hollande a réussi à surprendre son monde, avec l’annonce de la
création de 60000 postes dans l’Education Nationale. Même ses concurrents ont
du mal à suivre. Il est de gauche. Ca m’amuse (et me rassure…).
Toujours est-il que mon confrère et néanmoins ami Romain
me fait suivre cette
dépêche dont quelques extraits ne méritent pas de commentaire. Il s’agit d’un
rapport de l’OCDE à propos de l’Education. « L'OCDE
est formelle : en temps de crise, les gouvernements ne doivent pas réduire les
dépenses dédiées à l'éducation. »
Nous sommes en période de crise. Le gouvernement continue à
diminuer le nombre de postes dans l’Education Nationale.
« En 2008, année de référence
de l'étude, les pays de l'OCDE ont consacré 6.1 % de leur produit intérieur
brut (PIB) cumulé au financement de leurs établissements d'enseignement. La
France se situe en dessous de la moyenne avec 6% dépensés, un montant en
repli par rapport à 2000 (6,4%) et à 1995 (6,6%). »
« Le taux de
scolarisation, que l'on croyait avoir
atteint des niveaux sans précédent, notamment à l'aulne du taux de réussite au
baccalauréat, désormais à 86 % (mais 30 % d'une génération n'accède toujours
pas à ce diplôme...), est ainsi en recul. Alors qu'il a progressé de 9,3 points
en moyenne chez les 15-24 ans des pays de l'OCDE entre 1995 et 2009, il est
passé en France de 89 % à 84 %. A l'inverse, des pays comme la Belgique,
l'Irlande, la Pologne ou la Slovénie dépassent les 90 %.
Même tendance pour les
diplômés du supérieur. « Les taux de scolarisation des 20-29 ans ont
progressé dans la quasi-totalité des pays de l'OCDE », note l'organisation
internationale, parfois de plus de 10 points comme en Corée, Finlande, Hongrie
ou Pologne. Dans le même temps, des « signes de nivellement se font jour » en
France, ce taux a stagné depuis 1995 à 19 %, contre... 26 % pour la moyenne
OCDE en 2009 (tableau C1 page 312) ! »
« Le ministre de l'Education
nationale, Luc Chatel, s'est félicité d'une progression des dépenses par élève
de plus de 80 % sur ces trente dernières années lors de sa conférence de presse
de rentrée, le 1er septembre. En fait, depuis 1995, la progression marque le
pas : + 7 % entre 2000 et 2008 contre une hausse de 15 % en moyenne dans 23 pays
de l'OCDE. »
Luc Chatel se félicite… Les enseignants pleurent.
« Enfin, s'il était besoin
de le confirmer, la France se distingue par un salaire statutaire […] de ses
enseignants en berne. Entre 1995 et 2009, il a diminué. Ainsi, en France, un
enseignant de primaire ayant […] gagnait en 2009 35.856 […] par an, contre 38.914 dollars pour la
moyenne des pays de l'organisation. »
La droite est au pouvoir en France :
« Quant aux réformes en
cours ou à venir (lycée, rythmes scolaires, recrutement, expérimentations sur
le sport...) en France, l'OCDE se montre dubitatif sur la méthode française,
qui consiste à lancer tous azimuts des changements sans définir précisément
au préalable un grand projet national global comme l'ont fait la Pologne,
l'Allemagne, le Portugal ou encore le Chili et le Brésil. »
Il reste du travail.
tiens tu sais que l'éducation nationale est le secteur qui a été le plus réformé entre 1968 et 2011?
RépondreSupprimerLa Droite n'aime pas l'école. On voit le résultat avec ses ministres !
RépondreSupprimer:-P
#ModeMechantOFF
Le problème, c'est que l'éducation est une politique a long terme. Tu investit aujourd'hui, tu as les résultats 20 ans après... Autant dire qu'on a pris un sacré retard. Surtout pour un pays qui se vante d'être assez actif du point de vue démographique.
RépondreSupprimer6000000 ?
RépondreSupprimermazette, on va tous voter pour lui aux primaires !
Je plussoie, comme quoi...
RépondreSupprimerL'OCDE dit aussi, à propos de la Grèce :
RépondreSupprimerPour aider à réduire la dette et les coûts du service de la dette, il est important d’amplifier le processus de privatisation et d’améliorer la gestion des actifs publics. Cela peut aussi stimuler la croissance en rehaussant l’efficience et en attirant l’investissement étranger. Il est aussi recommandé, dans le rapport, de renforcer la réforme du marché du travail et des marchés de produits afin d’accroître la compétitivité et les revenus. En contribuant à une croissance plus vigoureuse, un cadre plus concurrentiel pour les entreprises aidera aussi à réduire la dette publique. L’OCDE montre que la croissance peut aussi être tirée par les exportations et l’investissement, soutenus par des réformes en profondeur visant à corriger les faiblesses du secteur public, par les privatisations et par les nouveaux financements provenant des Fonds structurels de l’UE. Tout bien considéré, ces réformes pourraient ramener la dette publique à moins de 60 % du PIB sur les deux prochaines décennies, contre 140 % en 2010.
Qu'en pensez-vous ?
le but est simple : favoriser le privé en salopant le public
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