Quand j'étais jeune blogueur, il était
de bon ton de partir de temps en temps en blogowar histoire de
pourrir l'ambiance de la blogosphère politique, vous savez, celle où
on tourne en rond à quelques centaines. Et encore, je suis gentil.
Le principe est simple : un
blogueur fait un billet dans son blog pour attaquer un autre en
attendant que ça dégénère.
J'étais moi-même assez bon dans cette
exercice qui n'a que des avantages : obtenir des liens pour
monter dans le wikio et apparaître comme une victime auprès des
copains. C'est souvent Gaël
qui avait le don de me pousser à m'attaquer à untel ou untel.
Pas plus tard qu'hier, il me faisait
remarquer que Romain avait
des cernes sous les yeux ce qui lui donnait une image de fêtard,
donc d'alcoolique, ce qui nuit à la crédibilité de la blogosphère.
Je ne suis pas tombé dans le panneau, d'autant que la réputation de
fêtard me colle moi-même aux basques pour des raisons que j'ignore
totalement.
Je vais donc donner des conseils de
blogowar.
Conseil numéro 1 : sois sûr
que ça ne te retombe pas dessus.
C'est typiquement ce qui me
serait arrivé si j'avais attaqué Romain. Il y aurait bien eu
quelques types pour démontrer que ma légère surcharge pondérale
pourrait être expliquée pour un abus de quelques boissons jaunes
pleines de mousse.
Je préfère m'attaquer, par exemple, à
FalconHill qui fait preuve d'un déballage de pognon inacceptable
pour un blogueur de gauche puisqu'il n'arrête pas de se vanter
partout d'avoir
un iPad.
Conseil numéro 2 : prends un
blogueur isolé qui ne soit pas dans ton premier cercle de visiteurs
Ainsi, si je m'étais attaqué à
Romain, j'aurais pris le risque d'avoir l'ensemble de la blogosphère
Lyonnaise dont les sobres Trubryonne,
Sasa, Minijupe,
Marco, Bembelly,
Jean et
Vallenain qui auraient pu
appeler des poids lourds du secteur, tels Presse
Citron.
J'aurais eu l'air malin.
Conseil numéro 3 : utilise un
VRAI motif
Par exemple, je pourrais m'attaquer à
un autre Romain, le chef des
blogs de campagne de François Hollande qui a réellement des vestes
à chier et qui de ce côté est absolument imbattable. Ma charge
aurait pu être nette et précise : je ne sais pas comment
François Hollande tolère d'avoir des vestes aussi à chier dans son
équipe de campagne. La machine à perdre et tout ça.
Conseil numéro 4 : prends soin
à bien définir l'exposé des motifs
Par exemple, je vais déclencher une
blogowar contre Yann.
Quand il cite un texte, il le met toujours en rouge foncé or c'est
MA marque de fabrique. Je pourrais le condamner à me payer une demi
douzaine de bières pour usurpation de marques de fabrique. C'est
clair et net. Tous ceux qui suivent mon blog savent que je pratique
ainsi. Il suffit de cliquer sur le blog de Yann pour vérifier que
c'est ainsi.
Conseil numéro 5: évite les
blogoware entre les fêtes
Les visiteurs habituels pourraient être
en congés. D'une manière générale, on ne maîtrise plus rien. Par
exemple, El Camino pourrait
lancer une blogowar contre moi en tant que spécialiste des gonzesses
et des bagnoles des leftblogs. Les motifs sont tout trouvés :
ma voiture de location est une 206. La honte. Un blogueur de ma
catégorie devrait avoir au moins une voiture de classe supérieur.
Mais ! Car il y a un mais !
David qui pourrait être son
principal soutien est en vacances. En Centre Bretagne, qui plus est.
La probabilité pour que nous buvions une bière ensemble dès ce
soir est loin d'être nulle. Nous pourrions organiser une riposte
contre El Camino.
Conseil numéro 6 : choisis un
sujet intéressant
Pour reprendre la blogoware contre
Yann, à propos des citations en rouge foncé, il est clair que tout
le monde s'en fout (moi le premier, Yann, rassure-toi!). En sortant
ce sujet, non seulement j'égarerais mes lecteurs occasionnels mais,
en plus, tous se demanderaient si je ne suis pas entrain de péter
une sérieuse crise d'égo.
Conseil numéro 7 : sois assuré
d'un excellent réseau de soutien
Si je m'attaquais à Yann, il serait
automatiquement soutenu par les hordes de blogueurs gauchistes du
nord des Côtes d'Armor, tels que Marie,
Isabelle,
Céline, Lolo,
Bobo, … Je me retrouverais à
devoir organiser un soutien avec les blogueurs du sud des Côtes
d'Armor. Or (à part le
nouveau blog de l'opposition à Loudéac), il n'y a que Louis
et moi ! Et encore Louis est délocalisé en Suisse (un problème
d'impôts, je crois).
Illustration
Prenons la
dernière blogowar en date lancée par ce blogueur de droite.
Conseil numéro 1 : pas respecté.
Allez savoir pourquoi...
Conseil numéro 2 : pas respecté.
Le blogueur risque de se faire isoler par les autres blogueurs
politiques relativement peu nombreux et pour lesquels la cible a une
relative sympathie acquise à la sueur de bières qu'il offre au
comptoir.
Conseil numéro 3 : pas respecté.
On ne pourrait plus s'engueuler entre gauche et droite.
Conseil numéro 4 : pas respecté.
Le blogueur attaque un autre en disant qu'il n'arrête pas de
l'attaquer sans montrer les attaques en question à part quelques
broutilles amusantes.
Conseil numéro 5 : pas respecté.
Marianne n'est pas là. Il reste Boutfil, le pauvre...
Conseil numéro 6 : pas respecté.
Tout le monde se fout de ce genre de bricole, au contraire, ça
énerve.
Conseil numéro 7 : pas respecté.
Il faut dire que c'est difficile de trouver un réseau de soutien
parmi les blogs de droite, il n'y en a pas.
Le conseil n°2 fait penser au Film: "Les Lyonnais"
RépondreSupprimerça tire dans tous les sens! joli conseil ;-)
Ah c'était le bon temps quand on s'énervait pour rien sur les blogs. Ce que me rappelle un peu l'attitude comique des FdG sur Twitter, prêt à mordre pour tout est n'importe quoi !
RépondreSupprimer:-)
Il faut que j'aille dépenser mon pognon innaceptable en allant voir les lyonnais tiens (Bembelly m'a donné de l'idée).
RépondreSupprimerSinon c'est un magnifique billet : je le met en favori dans mes billets référence.
Bonne fin d'année
Conseil No 1.. ya un bug "aurait me serait"
RépondreSupprimerj'avais un mini billet sur blog engueulades que je trouvais trop nombreuses.. je vais le virer avant qu'il sorte.
Good War to all.
"Ma charge aurait pu être nette et précise : je ne sais pas comment François Hollande tolère d'avoir des vestes aussi à chier dans son équipe de campagne."
RépondreSupprimerJe vais demander à Corto de me faire un billet sur tes cravates.
Et swingue la baguette dans l'coin d'la boite à bois...
RépondreSupprimerRomain: tes vestes à chier sont légendaires. Comme les cravates de Jegou
RépondreSupprimerAh ben si M'sieur Méoule se met à citer Félix Leclerc, maintenant…
RépondreSupprimerCela dit, un billet sur les blogowar sans AUCUN lien vers chez moi, ça va se régler dans le sang, mon bon ami !
Instructif !
RépondreSupprimerMais en tant que centriste et humaniste, j'aime pas la guerre, c'est mal ! ...même si je n'exclus pas un jour d'utiliser ces conseils.
(Ce commentaire ne sert qu'à augmenter mon tout petit flux et ainsi grappiller quelques places au e-buzzing de janvier)
Kulteuro,
RépondreSupprimerBon courage...
Didier,
Ah ! Mais je ne voulais pas viser trop haut pour un début : je m'adresse aux débutants.
Blachier, Pigenel,
Un peu de sérieux : je n'ai qu'une seule cravate.
Philippe,
Oui, hein !
LG,
Oups...
FalconHill,
Bonne bourre avec les affreux lyonnais !
Poireau,
Oui, c'était rigolo, il y a quatre ou cinq ans. Depuis, on s'est calmés...
CQJP,
Vive les Lyonnais !
@ Romain / Variae : Je vais demander à Corto de me faire un billet sur tes cravates. Bah... il t'a déjà taillé un costar, non ?
RépondreSupprimerAmicalement.
Al.
Cela dit, Monsieur Méoule, vous avez cité fautivement. La vraie citation est :
RépondreSupprimerEt swingue la BAQUAISE dans l'coin, etc.
Une baquaise étant, en québécois, ce qu'on pourrait, nous, appeler une "grosse dondon"…
Et voilà je passe pour la mouche du coche ! Moi le seul véritable gentil de ce monde de brutes avinées (avec Poireau) :)
RépondreSupprimerC'est bien nunuche, tout ça...
RépondreSupprimer...et Poireau est tout sauf gentil. Ou alors... gentil, quoi.
RépondreSupprimerGaël,
RépondreSupprimerTu viens de déclencher une blogowar entre Suzanne et Poireau.
Suzanne,
Oui, hein !
Nicolas : non, car contraitement à Dame Suzanne qui est une impie notoire, je respecte l'esprit de Nowel !
RépondreSupprimer:-)
[Bises à Gaël ! :-)].
Gaël adore foutre le bazar. Dans un mail qu'il m'a envoyé hier, il disait pis que pendre de Poireau et de Jegoun, une horreur. Alors que par devant, hein... Moi, je ne me mêlerai de rien, et puis de toute façon, les blogs, c'est que du marigot puant, tous des cons.
RépondreSupprimerJe le reconnais bien là.
RépondreSupprimerM'enfin Suzanne et le secret de notre correspondance ?!
RépondreSupprimerQuel secret ? Comme tu étais fier de toi tu as mis Balmeyer en copie qui l'a faîte suivre à Dorham qui l'a envoyé à Didier Goux qui l'a diffusée sur son blog.
RépondreSupprimerAh les fourbes !
RépondreSupprimerOui hein ! Et toi qui attaque cette pauvre Suzanne qui n'a pas tous ses moyens, comme tu m'as dit.
RépondreSupprimerTu as oublié un 8ème conseil: sois sûr que celui que tu attaques ne blogue pas plus que toi.
RépondreSupprimerJuan,
RépondreSupprimerNous ne serions pas attaquables, ça ne serait pas drôle.
"cette pauvre Suzanne qui n'a pas tous ses moyens,"
RépondreSupprimerTss tss tss....
C'est prouvé : "les hommes perdent leurs facultés intellectuelles lorsqu'ils parlent avec une femme".
Ne prenez pas la mouche tres chere Suzanne, ce doit etre le contre-coup de l'esprit de Noyeul et la sensation de temps perdu à ne pas lacher du fiel qui fait perdre la raison à ce pauvre Nicolas ;)
RépondreSupprimerGaël, je vous signale que j'ai cherché Noyeul dans Google, me demandant s'il y avait une école philosophique ou littéraire ou religieuse ayant quelque chose à voir avec un bled s'appelant Noyeul. C'est vous dire si j'ai encore un peu d'estime pour Nicolas, bien à tort semble-t-il.
RépondreSupprimerPuis j'ai compris.
Ces abominables jeux de mots ne vous grandissent pas. Ah, non alors !
Et paf, Gaël, dans ta gueule.
RépondreSupprimerje me tais... profondément blessé
RépondreSupprimerMais non, sois tout en pardon avec Suzanne. Je te rappelle qu'elle nous a connu en venant de chez Didier Goux.
RépondreSupprimerNous ne partageons pas le même rouge mon jeune ami. Le mien n'est pas de la vulgaire piquette mais un rouge digne des plus grands crus. Cela ne m'empêchera pas de te payer une quinzaine de bières.
RépondreSupprimerSeulement !
RépondreSupprimerBon si y a de la bière je veux bien faire le mercenaire.
RépondreSupprimerMince alors ! Déjà 33 commentaires, la "meute" a encore sévi...
RépondreSupprimerDire que je voulais aller sur ton blog pour féliciter Corto...
Estelle,
RépondreSupprimerQuelle meute ?
Petit Louis,
Il y a de la bière ! Fonce !
Cher M. Goux et néanmoins voisin:
RépondreSupprimerj'ai failli citer mes sources et me suis dit que tout le monde connaissait.
Mais vous avez raison, on n'est jamais assez précis.
D'autant que Félix Leclerc ne fait là que reprendre un verbiage québécois.
Au plaisir de vous rencontrer un jour, entre Gisors et Pacy !!!
Et très bonne année à vous !
Des bons conseils par une belle démonstration, c'est magnifique.
RépondreSupprimerTu peux te lancer, maintenant !
RépondreSupprimer