En rédigeant un billet pour une
annexe, je me suis rappelé, cette après-midi, que ce blog a six ans
aujourd'hui.
FalconHill, qui a commencé à bloguer
bien avant moi, a fait
un billet pour récapituler son année 2011. Du coup, j'ai eu l'idée
de faire un billet pour dire ce qui m'avait marqué en ces six ans.
J'ai trouvé une réponse. Si on me posait la question demain,
j'aurais probablement une autre réponse.
Aujourd'hui, j'ai tout simplement envie
de répondre : la relation des lecteurs de blogs et blogueurs
avec l'écrit, le poids des mots et tout ça.
La blogowar dont je parlais ce matin
est emblématique. Le blogueur fait un billet pour m'incendier et me
traîner sous terre sans mettre un lien vers les propos que j'aurais
pu tenir et qui auraient pu le blesser, sans expliquer à ses lecteurs la raison de la fâcherie, juste en expliquant avec de belles formules que je n'étais qu'un gros con.
Alors, je vais le faire moi-même.
C'était dans les commentaires de
ce billet où je parlais de la démission de l'UMP d'Arnaud Dassier,
figure du « net de l'UMP », animateur de la campagne de
Nicolas Sarkozy en 2007. J'avais fait un court billet avec l'iPad
parce que ça m'avait amusé. Dans le fond, je m'en fous.
Le blogueur a commenté : « Oui
c'est vraiment pas beau ! on va demander au PS, à EELV, à Duflot ou
à Jack Lang ce qu'ils en pensent. » Je dois reconnaître
que cette réponse m'a paru tellement conne, tellement minable,
tellement grotesque que je n'ai pas eu envie d'argumenter. Le type,
il n'a aucun fond politique, est incapable de faire un billet avec la
moindre ébauche de programme, d'idée ou quoi que ce soit et il
vient me dire « nananère, c'est pareil
chez les autres. » Ben non. Aucun cadre important des
autres partis n'a démissionné pendant que la campagne se prépare.
J'ai donc envoyé chier en disant « pauvre garçon ».
Alors il revient : « Que
fait Dassier, il se barre car il en a marre des magouilles et
tripotages des partis au niveau national et local. il est courageux,
il se barre. C'est pareil dans les autres partis et je ne note pas de
démissions fracassantes. » Ben justement. Dans
les autres partis, il n'y a pas de démission fracassante : ce
n'est pas pareil. J'ai envoyé chier à nouveau (mon billet initial
était léger, ce n'était pas un billet de fond, juste une moquerie,
une billet comme je sais faire, après 6 ans : quatre RT par des
gens que je connais à peine). Il s'est fâché et a fait un billet
rageur avec ses petits doigts et la bave au lèvre.
J'espère que ses lecteurs viendront
sentir la vérité ici. Dans les commentaires, il vient se plaindre
de ma prétention sans même se rendre compte à quel point, ça peut
être prétentieux (et pire encore) de faire un billet pour taper sur
un gugusse.
Cette anecdote résume parfaitement ce
que je pense de certains clowns avec un clavier au bout des doigts :
aucune objectivité (ben non, personne d'un autre parti n'a
démissionné de cette manière fracassante), aucune classe (ben heu,
faire un billet pour taper sur un copain...), aucun savoir vivre (ben
oui, revenir commenter après que je l'aie envoyer chier, ne relève pas
seulement de la connerie).
Je raconte ça parce que ça s'est
passé aujourd'hui. Mais depuis une semaine que je suis en vacances
et donc que je fais moins de billet, je peux citer un autre exemple.
C'était dans les commentaires de
cebillet, où je parlais de Bayrou. Un gugusse, probablement très
sympathique mais je ne le connais, vient prendre la défense de son
maître et finit son billet par «
Et si
on remisait la mauvaise foi, en cette période de fêtes ? ;) »
J'ai horreur qu'on me parle de mauvaise foi. C'est l'argument type du
type qui n'a rien dire. Je lui réponds : «
C'est
bien de défendre ton maître et d'accuser les autres de mauvaise
foi... » Ah ! Que n'avais-je pas dit ? Il me
répond (vous pouvez vérifier, hein!) : «
Paf.
Première fois que je commente : attaque ad hominem, condescendance.
Merci pour le débat. »
Je ne sais pas où était l'attaque ad
hominem et la condescendance, c'est lui qui est venu me dire avec
comme seul argument que j'étais de mauvaise fois ! Pourtant, je
le jure : François Bayrou a bien jouer de la mort de Vaclav
Havel pour des raisons politiques (ce dont il a droit, d'ailleurs) et
je n'ai fait que le dire.
Le ton est monté. Bref... Cette
andouille ne se rend pas compte qu'avec une seule phrase : « Et
si on remisait la mauvaise foi, en cette période de fêtes ? ;) »,
il a tout simplement cassé tout ce que j'avais à dire dans mon
blog. Du genre : « tu raconte
n'importe quoi, dans ton blog, avec la plus grande mauvaise foi que
tu ferais mieux de la fermer et d'aller planter des patates ».
Alors, je suis désolé, mais j'envoie
chier. Outre le fait que ce sont mes blogs donc je fais ce que je
veux dans les commentaires, je trouve ça délirant qu'on vienne me
faire chier dans mon espace de loisir. Surtout que lui, il
insistait...
Et j'en reviens à ce que je disais
dans le début de mon billet : « la
relation des lecteurs de blogs et blogueurs avec l'écrit, le poids
des mots et tout ça » est parfois totalement
surréaliste. Mon blog s'appelle « Partageons mon avis »
et des crétins viennent gueuler parce que je n'ai pas toujours envie
d'avoir l'avis des autres dans les commentaires chez moi.
Ils sont fous !
Dans le billet de la « blogowar »,
il y a cet admirable paragraphe : « Le
malandrin que je suis, le bouffon qu'il aurait voulu que je sois, le
"pauvre garçon" qu'il a adoubé aura tout de même
l'outrecuidance (il me le pardonnera, j'en suis sûr) de demander une
dernière faveur à ce Roi perclus d'humilité et de certitudes:
qu'il m'oublie ! » (je rappelle : il a oublié
de dire dans quelle circonstance je l'ai appelé « pauvre
garçon ». Ca aurait été inconnu il aurait eu droit à « trou
du cul » ou « connard »).
Que je l'oublie ? Mais c'est lui
qui est venu me chercher ! C'est lui qui est venu commenter mon
blog il y a plusieurs années, c'est lui qui est venu me demander des
conseils quand il a changé de plate-forme et c'est lui qui a
commenté des conneries chez moi, faisant en sorte que le « pauvre
garçon » était la moindre des choses que je puisse dire !
Comme beaucoup de ses billets, il finit
par « Folie passagère 987. » (oui, il numérote ses
billets même si c'est moi le prétentieux, dans l'histoire).
Il est rigolo, le gugusse : il
vient faire un billet pour m'envoyer chier et il me demande, en
commentaire, de ne plus répondre. Je me suis permis un dernier
commentaire.
Ainsi, c'est peut-être ce que je
retiens de ces six années de blogage : la rencontre avec des
gens qui ne sont pas rationnels, un tas de gugusses avec qui je me
suis fâché parce qu'ils sont fous. Ils vivent dans un autre monde.
Je résume : un type me traite de
crétin dans les commentaires, je le traite de connard en réponse...
et il me fait un procès.
Elle est belle la vie.
Les gars, il faudrait un jour
raisonner : ce ne sont que des caractères qu'on aligne sur un
écran, si vous y accorder plus d'importance qu'ils en ont, c'est que
vous vous donnez plus d'importance que vous n'avez, c'est à dire
rien par rapport 7 milliards de terriens.
Evidement, je retiens des éléments
beaucoup plus importants : les billets rédigés, ceux lus, les
échanges avec les copains, les amitiés créées et les verres
bus...
Mais je me suis tapé une telle dose de
trous du cul, en six ans, qu'ils méritent bien un billet !