Alorsque « François Hollande, candidat PS à la
présidentielle, a affirmé que "l'électorat populaire" avait "sa
place avec nous" à gauche », Elmone
se « réjouit » mais surtout s’inquiète : comment faire ?
Moi, je me pose deux questions : qu’est-ce que l’électorat
populaire et où est il bien barré, ce con ?
Ah ! Mais je suis sérieux, là ! Quand on parle de
l’électorat populaire, on s’imagine des gugusses qui habitent dans des cités ou
dans des périphéries de quelque sous-préfecture du fin fond de la France…
D’ailleurs, c’est tout à fait ça. Je suis allé me faire
aider par Wikipedia
qui n’arrive pas, non plus, à fixer une définition, probablement parce que
cette définition serait péjorative ou renverrait à la lutte des classes et au
prolétariat, ce qui ne veut plus dire grand-chose, ce qui n’a rien de
péjoratif, non plus : il y a de plus en plus d’étudiants et de retraités,
peut-être plus que de salariés. Je vais donc laisser des spécialistes
philosopher, avec juste une question complémentaire pour en finir avec les Marx
Brother : quelle est la part de l’électorat du PS ne travaillant pas pour
le capital mais dans le domaine associatif ou carrément, pour la collectivité ?
Dans sondernier billet, Stef explique que Nicolas Sarkozy est obligé,
électoralement, de laisser tomber les classes populaires pour s’intéresser aux
classes moyennes, évoquant le dernier livre de LaurentWauquiez, La lutte des classes moyennes, qui pourrait inspirer le programme
de Nicolas Sarkozy avec « une
batterie de mesures destinées aux contribuables électeurs qui
en terme de revenus se situent entre 1500 et 6000 euros nets par mois. Une
cible électorale qui représente selon le ministre de l'enseignement
supérieur 70% de la population. »
Je ne savais pas qu’on
pouvait mettre dans la même catégorie une telle palette de revenus.
On se retrouve avec une double définition des
classes populaires : ceux qui n’arrivent plus à se loger dans les centres
villes et ceux qui gagnent moins de 1500 euros par mois (Seb est
invité à nous indiquer comment on peut se loger en ville avec 1500 euros par
mois).
Le fait que Nicolas Sarkozy ne fera pas comme cible
privilégiée les classes populaires est confirmé par des détails de l’actualité.
Tiens ! Benoit Apparu a trouvé stupide
le blocage des loyers dans les quartiers où le marché est tendu. L’électeur
jugera de la pertinence d’utiliser de tels qualificatifs pour évaluer le
programme du camp d’en face. L’argumentation de Benoit Apparu est
significative. « "Quand vous avez un
propriétaire qui 'gagne' comme rapport locatif 800 euros par mois et que vous
lui dites 'non ce n'est plus 800 euros, c'est 700 euros', est-ce que vous
croyez vraiment qu'il va continuer à faire des travaux dans son logement ?",
a-t-il demandé. »
On en revient toujours à l’immobilier et à ceux qui ne
peuvent plus habiter les centres villes sur lesquels l’UMP aurait fait une
croix.
Ils sont abandonnés par la droite traditionnelle. Que leur
reste-t-il ?
Comment le PS et ses alliés peuvent-il leur faire « une place avec lui » ?
Ça me rappelle qu'il faut que je fasse un billet (encore) sur cette quiche d'Apparu en roue libre sur BFM business.
RépondreSupprimerNormal quand on a un président ancien avocat dans le droit immobilier.
RépondreSupprimerWauquiez et Apparu sont des cons. Ils défendent leur mamans qui sont propriétaires à Paname ...c'est normal ce sont des bons fils.
Bon billet !
RépondreSupprimerVous oubliez une chose : de plus en plus, dans la novlangue progressiste qui règne dans les journaux et à la télévision (et dans les blogs de gauche…), l'adjectif “populaire” sert à désigner les populations immigrées, et quasi exclusivement elles. Par conséquent, il est assez naturel que l'on se mette à utiliser "classes moyennes" pour désigner les Français à faible revenu – et même si ces “classes moyennes” sont souvent plus pauvres encore que les “populaires”.
RépondreSupprimerpas facile de voter ps , les 35h je ne les jamais eues ,( de 5 a 7 h. sup. quand meme )les congés de 5 semaines , toujours possible de travailler, pour gagner des primes indispensables .... alors... pas trop le choix
RépondreSupprimerNicolas, où as-tu vu que je me réjouissais de cette situation ??
RépondreSupprimerAu contraire, ça m'énerve.
Et je ne comprends pas.
Le prolétariat d'aujourd'hui ne travaille plus en usine (il n'y en a plus), mais dans les hypermarchés(caissières, magasiniers, vendeurs) , dans les PMI-PME, voire dans les bureaux où les salaires démarrent au SMIC.
Non je ne me réjouis pas.
Elmone,
RépondreSupprimerJe plaisantais ! Sur le thème "ah ! Le PS redécouvre les classes populaires".
Didier,
Dans votre esprit seulement ! Ne confondons pas les "quartiers défavorisés" qui font réellement référence aux immigrés avec les "classes populaires".
Seb,
Au boulot !
Stef,
Merci !
Captain,
Ne stigmatise pas leurs mamans.
Pour moi on est pourtant toujours dans la lutte des classes. Une élite a inventé la "classe moyenne" en lui vendant l'espoir de la réussite et de la fortune et la peur de retomber dans les bas-fonds de la "classe populaire". La classe moyenne se définit ainsi : toute personne qui espère gagner plus et craint de déchoir fait partie de la classe moyenne !
RépondreSupprimer:-))
Poireau,
RépondreSupprimerPeut être, mais on ne peut plus parler de classes comme dans le temps. On se retrouve avec une configuration de la société bien différentes : les femmes qui bossent (ailleurs qu'à la maison, j'entends), un tas de retraités, les études jusqu'à un âge avancé...